7825 liens privés
Elle s'appelle KK Shailaja, elle est ministre de la santé de l'État de Kérala, au sud de l'Inde, et est devenue aussi célèbre qu'une rock-star. La raison? Son territoire a été érigé en modèle de lutte contre l'épidémie.
«Professeur Shailaja», comme on la surnomme, a grandement contribué à ce que le Kerala, peuplé de 35 millions d'habitants, ne déplore que 4 décès du Covid-19. Un résultat aussi remarquable qu'à Taïwan, mais avec un PIB bien moins élevé.
Un long article du quotidien britannique The Guardian revient sur la stratégie de KK Shailaja. Ainsi, dès janvier, elle préparait tous ses cadres de santé à l'arrivée de l'épidémie.
Comme à Taïwan, tous les passagers en provenance de Chine ont très vite été soumis à une prise de température. Les individus fiévreux étaient expédiés vers un hôpital à proximité. Les autres devaient subir une période de quarantaine à leur domicile ou dans des lieux adaptés.
Quand le premier passager malade, en provenance de Chine, a débarqué le 27 janvier, le protocole préconisé par l'OMS reposant sur le mantra «tester, tracer, isoler» était déjà bien en place.
Plus tard, des dizaines de milliers d'ouvriers indiens en provenance de pays du Golfe sont arrivés. Autant de gens qu'il aura fallu placer en quarantaine en leur garantissant trois repas par jour.
À chaque fois, des établissements de soins étaient entièrement dédiés au traitement des malades du coronavirus pour limiter la contagion. Et le chef du gouvernement est allé lui-même négocier auprès des responsables religieux les conditions de fermeture des lieux de prière. À la levée du confinement national, fixée au 17 mai, KK Shailaja s'attend à un afflux massif de travailleurs migrants en provenance de l'étranger. Qu'importe: elle a déjà prévu la réquisition d'hôtels et de lieux de conférence afin de fournir, si besoin, 165.000 lits.
Plus d'infos :
https://www.theguardian.com/world/2020/may/14/the-coronavirus-slayer-how-keralas-rock-star-health-minister-helped-save-it-from-covid-19
https://www.technologyreview.com/2020/04/13/999313/kerala-fight-covid-19-india-coronavirus/
https://twitter.com/shailajateacher?lang=fr
Source texte : mediapart
" Contre la dictature économique des marchés qu'impose l’agro-industrie, l’agriculture paysanne doit être protégée et reconnue d'utilité publique face à la crise sanitaire. "
Je souscris totalement. Mettre en place et soutenir une (vraie) agriculture paysanne de qualité et le premier pas pour sortir du bourbier dans lequel notre modèle de société est empêtré.
Comme aspects positifs :
- nombreux emplois locaux dans l'agriculture (nombre de paysans en forte hausse)
- effet de bord sur l'emploi dans les régions rurales (plus de paysans = redynamisation du territoire)
- accès à une alimentation de qualité à prix correct (pas ou quasi pas d'intermédiaire) --> effet bénéfique sur la santé de la population à moyen et long terme
- moins polluant pour les sols, l'environnement (agriculture diversifiée, non extensive)
- moins de rejet de CO2 (transport)
- souveraineté alimentaire, en cas de crise pas de problème de nourriture
- peut-être valorisé dans la gastronomie (tourisme etc.)
C'est d'autant plus pertinent dans le cas français car :
- le territoire très diversifié dont on dispose, souvent propice à une telle agriculture
- motivation et nombre important de personnes néo-paysans, ou non, à se lancer ou à vouloir se lancer dans de tels projets
- compétences nombreuses. Personnes qui expérimente ce type d'agriculture à différentes échelles avec succès (qualité et rentabilité au rendez-vous) depuis de nombreuses années
Pour ça reste à se sortir de la tête qu'agriculture industrielle = modernité ; et qu'agriculture paysanne (bio on pas) = arriéré ou hippies bobos rêveurs.
Les personnes qui se lancent dans de tels projets sont, pour la plupart, hypers pointu techniquement. Ils savent qu'ils se doivent pour obtenir qualité et rentabilité d'avoir une connaissance large du vivant, spécificité de leur sol etc. etc. Ils échangent avec leur paire (parfois avec d'autres pays), participent à des salons eux aussi, pointus (exemple). Leur connaissance sont à mille lieues de celle de l'agriculture "traditionnelle"
Par contre, je reste persuadé qu'on arrivera pas à quelque chose de vertueux avec les acteurs qui ont créé le système dans lequel on est (industrie agroalimentaire et grande distribution).
Idem mais pour Paris : https://veillecarto2-0.fr/2020/05/16/la-carte-des-pistes-cyclables-temporaires-du-grand-paris/
coronapiste
Déconfinement : 77 kilomètres de nouvelles voies cyclables dans la Métropole de Lyon d’ici septembre
" "On parle beaucoup de provisoire et temporaire. Mais il y a pas mal d’aménagements qui pourraient être pérennes s’ils sont efficaces", a prévenu David Kimelfeld. "
coronapiste
\o/
Voir aussi :
Comment l’open source fait face à la crise du COVID-19
https://www.zdnet.fr/actualites/comment-l-open-source-fait-face-a-la-crise-du-covid-19-39900867.htm
Extrait :
"Pfizer, l'un des géants de l'industrie pharmaceutique, historiquement aussi ouverts à l'open source – tout comme ses concurrents – que l'était Steve Ballmer lorsqu'il était PDG de Microsoft, appelle désormais toutes les sociétés pharmaceutiques, par la voix de son PDG Albert Bourla, à unir leurs forces pour lutter contre la pandémie.
« Alors qu'on a très peu de connaissances sur ce virus, beaucoup travaillent à développer des tests cellulaires, un dépistage viral, des tests sérologiques et des modèles de traduction pour tester les thérapies et vaccins potentiels. Pfizer s'engage à rendre les outils que nous développons disponibles sur une plateforme open source, afin qu’ils bénéficient à la communauté scientifique élargie et à partager en temps réel les données et les apprentissages acquis avec d'autres sociétés pour faire progresser rapidement les thérapies et les vaccins pour les patients. »"
" Afin d’éviter que le déconfinement soit synonyme d’une hausse massive de la pollution de l’air, le vélo est promu. Le ministère de la transition écologique et solidaire a notamment annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique de la bicyclette et éviter que les Français privilégient trop leur voiture lorsqu’ils seront autorisés à se déplacer à nouveau, notamment pour se rendre au travail. "
[Edit] Le document du Ministère : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sortie-du-confinement-ministere-transition-ecologique-et-solidaire-annonce-plan-20-millions-deuros
"« J'encourage fortement les français à l'utilisation des mobilités douces dans le cadre du déconfinement. Je veillerai notamment à l'accélération des textes permettant la mise en place du forfait mobilités durables qui permettra aux entreprises d'aider à hauteur de 400€ par an leurs employés utilisant le vélo, le covoiturage ou d'autres mobilités partagées pour se rendre au travail » déclare Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports. "
A quand l'indemnité kilométrique vélo obligatoire pour les entreprises ?
le Conseil d’État vient également de rendre un avis sur la circulation à vélo pendant le confinement. Il précise que les verbalisations de cyclistes « sont injustifiées », si les déplacements respectent les dispositions en vigueur sur les distances maximales à respecter.
En France, 1 230 décès auraient été évités.
Ils nous ont asphyxié pendant des décennies ... ils vont maintenant nous permettent de respirer.
A Taïwan, les autorités sont parvenues à endiguer le pays sans confinement et en maintenant les écoles ouvertes. À 130 km à peine des côtes chinoises, seulement 429 cas de contamination ont été enregistrés depuis janvier. Dix millions de masques sont produits chaque jour et la population se voit distribuer neuf masques par personne tous les 15 jours.
Sur la région lyonnaise, mais certaines plateformes marchent peut-être ailleurs.
Rapport qualité/prix (fruits, légumes notamment), bien meilleur qu'en grande-surfaces (qualité meilleur, prix plus bas).
Les marchés à Lyon étant fermés...
Avec certains on passe commande par tel, puis on passe le lendemain retirer la commande au lieu de rendez-vous (souvent une place où le marché était d'ordinaire). Et on paie sur place à l'ancienne.
https://www.mesproducteursmescuisiniers.com/fr/
https://www.cagetteviolette.fr/
https://cartecovid19.bellebouffe.com/
https://extranet-rhone.chambres-agriculture.fr/
Généraliste, pas seulement de la nourriture :
https://aide-covid.grandlyon.com/#/
Voir aussi : https://www.lyon.fr/actualite/economie/livraisons-ou-points-relais-des-produits-frais-au-plus-pres
https://www.marechal-fraicheur.fr/
AFKraft !
https://www.lemarchelyonnais.fr/
Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde, un collectif de plusieurs dizaines de chercheurs, enseignants, formateurs et acteurs associatifs propose que les cours puissent se tenir à l’extérieur des établissements.
Après deux mois de confinement, il est temps de faire bénéficier les enfants des bienfaits de la nature, plaident les signataires : « Les établissements scolaires ne disposent souvent pas d’espaces suffisants à l’intérieur pour permettre le respect des distances minimales recommandées. Les classes et les espaces de circulation sont trop exigus et entraînent des densités moyennes élevées et des situations de promiscuité. En revanche, la plupart des communes disposent d’espaces extérieurs – jardins, parcs, stades, terrains de football, forêts, etc. Et si on s’en servait pour faire classe ? »
Mais les considérations ne sont pas que sanitaires, loin de là. « Commencer à faire classe à ciel ouvert pourra contribuer aussi à l’épanouissement des enfants, en leur offrant l’espace, le calme et les possibilités de découverte et d’émerveillement dont ils ont besoin », et c'est devenu « indispensable ».
Une pétition est également à signer ici.
Source texte : Mediapart
Voir un bel exemple de « classe dehors » dans cet excellent documentaire :
https://shaarli.mydjey.eu/?vjaJiQ
" Le 15 avril 2020, le centre patronal, une organisation d’employeurs en Suisse, a publié un communiqué d’anthologie, dans lequel il s’inquiète que le confinement ne fasse trop apprécié la sobriété heureuse prônée par les écologistes : « Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d’agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation.. ".
Passée la sidération, les psychologues insistent unanimement sur l'effet très positif du confinement sur toute une partie de leurs patients. En cause : le changement de rythme imposé à chacun et la satisfaction d'avoir retrouvé du temps pour soi. "Pour beaucoup, le confinement est vécu comme un soulagement. Certains se rendent compte a posteriori qu'ils n'étaient pas loin du burn-out", décrit Isabelle Benassouli à propos de ses patients parisiens. "L'un d'eux a utilisé l'image d'un train lancé à très grande vitesse, qu'il n'arrivait plus à arrêter. Certains étaient dans un rythme où le cerveau était compressé en permanence : là, tout se relâche", analyse-t-elle.
A Nice, Catherine Pierrat observe également cet effet bénéfique. "J'avais beaucoup de personnes déprimées avant le confinement, qui vont mieux depuis, car ça les protège de certaines contraintes sociales, du travail notamment. Elles se sentent libérées".
« Une patiente de Mélanie Girard, psychologue en Seine-Saint-Denis, a ainsi le sentiment que, pour la première fois, "le monde s'est mis à son rythme". »
J'ai le même sentiment depuis le confinement, c'est la remarque que je ne peux m’empêcher de faire chaque fois que je sors faire mes courses. Il y'a quelque chose de plus normal en ce moment qu'avant le confinement.
« Autre trouble apparu chez de nombreux patients : l'angoisse du vide. Alors que certains profitent du confinement pour faire preuve d'introspection, d'autres "tournent en rond, littéralement", explique Mélanie Girard. Certaines personnes sont habituées à être très actives, dans un quotidien ultra cadré, jalonné d'activités, qui constituent d'après cette psychologue "des mécanismes de défense". Avec le confinement, elles se retrouvent tout à coup "empêchées de les utiliser, ce qui peut être très déstabilisant et les plonger dans une sorte de vide, qui les terrifie", explique la thérapeute. "Le face-à-face avec soi-même peut être déroutant, abonde Isabelle Benassouli, notamment pour les accros au travail, qui pouvaient enfouir les traumatismes et les émotions négatives. Ils ne peuvent plus remplir l'espace. Et là, ça remonte", décrypte la psychologue parisienne. »
Le président russe Vladimir Poutine a appelé son pays et les États-Unis à s’entraider pour faire face à la pandémie de Covid-19, rapporte jeudi l’AFP.
« Le président Poutine estime que la pandémie est le moment où il faut s’entraider », a indiqué à la presse Dmitri Peskov, après que Donald Trump s’est dit prêt à envoyer en Russie des respirateurs et accepter en avril une aide humanitaire russe aux États-Unis.
Mercredi, le président américain a annoncé la volonté de son pays d’envoyer des respirateurs artificiels pour les patients atteints du coronavirus en Russie, où sont officiellement recensé à ce jour 27.938 cas et 232 décès.
« La Russie va avoir besoin des respirateurs. Ils vivent des temps difficiles à Moscou. Nous allons les aider », a déclaré M. Trump.
Le porte-parole du Kremlin a qualifié cette proposition de « très positive », en précisant que la Russie « en profitera en cas de besoin ».
Moscou a dépêché début avril un avion avec des masques de protection et de l’équipement médical aux États-Unis où 28.326 décès ont officiellement été recensés à ce jour pour plus de 637.000 cas.
Source : live Medipart
Intro :
Le débat autour d’une supposée sortie du confinement pour des raisons économiques est la pire manière de penser cette époque. C’est un débat entre deux positions conservatrices qui dissimule la vraie question, démocratique.
« soudain, en quelques semaines, on se rend compte que l’on peut stopper la fuite en avant de l’économie marchande, que l’on peut se concentrer sur l’essentiel : nourrir, soigner, prendre soin. Et que, étrangeté suprême, la Terre ne cesse pas de tourner, ni l’humanité d’exister. Le capitalisme est suspendu dans son fonctionnement le plus primaire : il génère une plus-value minimale, insuffisante à alimenter la circulation du capital. Et l’homme existe encore. (...)
Alors, pour continuer à maintenir en vie le mythe du caractère capitaliste intrinsèque de l’humanité, on a recours à des menaces : tout cela se paiera, et au centuple. Et par des morts. On ne réduit pas impunément le PIB de 30 %. Sauf que, précisément, l’époque montre le contraire et invite à construire une organisation où, justement, la vie humaine, et non la production de marchandises, sera au centre.
Et là encore, l’époque est bavarde. Ces gens qui pensent que seul le marché produit de la valeur se retrouvent, eux-mêmes, à pouvoir manger à leur faim dans une ville propre, alors même que le marché ne fonctionne plus de façon autonome. Ils ne le peuvent que grâce au travail quotidien de salariés, des éboueurs aux caissières, des chauffeurs de bus aux soignants, des livreurs aux routiers qui, tout en s’exposant au virus, exposent au grand jour la preuve de l’écart béant entre la valorisation par le marché de leur travail abstrait et la valeur sociale de leur labeur concret. La valeur produite par le marché qui donne à un consultant un poids monétaire dix fois supérieur à celui d’une caissière ou d’un éboueur apparaît alors pour ce qu’elle est : une abstraction vide de sens. Ou plutôt une abstraction destinée à servir ce pourquoi elle est créée : le profit.
Pour nos « économistes », tout cela est profondément insupportable et il faut vite en finir avec un confinement qui finirait par rendre tout cela trop visible. On finirait par s’imaginer qu’il est possible de s’organiser autrement, de placer d’autres priorités au sein du fonctionnement social, de définir ses besoins essentiels pour construire une société de la sobriété. Mais alors, on n’aurait plus besoin de tout ce fatras – PIB, compétitivité, profits, dividendes, marchés financiers – qui assure la soumission du monde du travail à la valeur d’échange. »
En accès libre
EDIT : sauvegarde https://files.nekoblog.org/uploads/html/press/mediapart-2020.04.11-confinement-economie.html
source des extraits : https://links.nekoblog.org/?t9335Q
" C'est un tournant majeur. Le Conseil constitutionnel a, pour la première fois, estimé que la protection de l'environnement peut surpasser la liberté d'entreprendre dans une affaire portant sur l'exportation de pesticides. Cette décision, qui concerne les producteurs de pesticides en France qui exportent à l'étranger, va avoir des effets considérables dans l'élaboration des règles de droit.
"
https://www.europe1.fr/societe/decision-du-conseil-constitutionnel-sur-les-pesticides-ne-pas-raisonner-avec-des-frontieres-mais-penser-planete-terre-3947162
" Décision du Conseil constitutionnel sur les pesticides : "Ne pas raisonner avec des frontières, mais penser planète Terre"
Note positive.