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Une petite grippe ...
« Avant d’arriver dans les stations, les eaux usées passent par des filtres dégrilleurs, qui sont censés retenir les déchets. Depuis le début de la crise sanitaire, les lingettes, utilisées en quantité plus importante que d’habitude, bouchent ces filtres. En temps normal, ils sont nettoyés tous les quinze jours. « Maintenant, c’est toutes les semaines ! On a dû monter une équipe supplémentaire rien que pour ça, c’est de la folie ! », déplore Arnaud Spenlehauer.
Dans les communes où travaille Dominique, il retrouve même des masques chirurgicaux dans les filtres.»
« Quand on a vu qu’on était définis comme des “ouvriers d’importance vitale”, ça nous a fait bien rire, vu le salaire de misère qu’on touche », s’exclame-t-il. « Tout le monde s’en fout de nous. Le gouvernement en particulier. C’est pas étonnant, il ne s’intéresse même pas aux hôpitaux. »
« Le site Internet, conçu comme un site de rencontres, permet aux candidats et aux employeurs de poster des petites annonces. Un ensemble de critères favorise leur mise en contact. Problème : près d’un mois après son lancement, le site compte 240 000 candidats… pour seulement 840 offres d’emploi. »
« Quant aux horaires et à la charge de travail, aucune limite n’a été posée dans un secteur qui bénéficie déjà d’innombrables dérogations au droit du travail. Selon nos informations, du côté de la FNSEA, on imaginait même, dans un premier temps, faire appel au bénévolat ou à la mobilisation des élèves des lycées agricoles. Le ministère du travail a bloqué, mais rien n’empêchera les abus : en plein confinement, il est impossible pour l’inspection du travail de venir contrôler les exploitations... »
« Jean-Baptiste Vervy le reconnaît : « S’il y avait un fort recrutement de main-d’œuvre étrangère en agriculture, c’est parce qu’il fallait supporter la cadence. Il y a une forte pénibilité dans les métiers du secteur. La nouvelle main-d’œuvre recrutée dans le contexte du confinement sera moins productive. » Une exploitante contactée par Mediapart le dit aussi, à propos des personnes qu’elle vient d’embaucher : « Elles sont beaucoup moins rapides que les Polonais, mais on fait avec les moyens du bord, on s’adapte... » »
« En Europe, deux pays ont décidé de faire venir leur main-d’œuvre habituelle malgré l’épidémie : l’Allemagne et l’Autriche. Toutes deux ont affrété des avions depuis la Pologne et la Roumanie, ce qui a suscité localement des protestations, car le respect des mesures sanitaires dans ces circonstances s’avère problématique »
« La France, pour l’instant, s’en tient à la plateforme Wizifarm. Reste que le nombre d’offres d’emploi mises en ligne sur le site est très limité et sans rapport avec les chiffres avancés par la FNSEA et le ministère. Résultat, la plupart des candidats se retrouvent sans réponse. Les exploitants habitués à la main-d’œuvre étrangère préfèrent-ils cette année renoncer à une partie de leur production plutôt que de prendre le temps de former de nouvelles personnes, lesquelles ont pourtant un réel besoin de travailler ? »
« Mais le problème, au fond, c’est que l’inquiétude sur les débouchés dans le contexte actuel n’incite pas du tout à embaucher. « Les producteurs ne savent pas s’ils vont pouvoir vendre, si les exportations vont marcher…, reconnaît Jean-Baptiste Vervy. Ceux qui écoulaient sur les marchés ou dans la restauration collective n’ont pas intérêt aujourd’hui à se rajouter des coûts de main-d’œuvre. » »
« « Des gens m’ont appelé pour venir travailler chez moi, même gratuitement, raconte Mohamed Zerouali. J’ai refusé systématiquement. » Pourquoi ? « Quelqu’un qui n’a aucune expérience dans la cueillette des fraises a besoin de deux ou trois semaines de formation. Une fraise, c’est fragile, il faut savoir la cueillir, l’emballer, faire attention à ne pas l’écraser… Certains dans la région, qui travaillent habituellement avec des Espagnols ou des Portugais, ont préféré abandonner leur récolte. Ils laissent pourrir les fruits ou assèchent les plantes en ne les arrosant plus. » »
« Au vu de ces difficultés, le lancement de Wizifarm ressemble davantage à une opération de communication qu’à une tentative de remédier aux problèmes de fond. C’est en tout cas ce que pense le paysan bio et député européen Benoît Biteau »
« « Les dépenses militaires dépassent 2 000 milliards de dollars, or l’essentiel est ailleurs », note Bertrand Badie. Délégués jusqu’alors à des agences onusiennes sous-financées, bureaucratisées et à l’efficacité faible, tous ces enjeux modifient ou déterminent les conditions de vie de la population mondiale. C’est là que doivent se reconstruire en urgence les coopérations internationales. Si ces appels à un nouveau multilatéralisme ne sont pas aussitôt oubliés à peine la crise enrayée, il serait alors permis de ne pas totalement désespérer. »
« Il suffisait de se renseigner un peu et d’écouter les informations pour savoir que non seulement ce n’était pas « une grosse grippe » mais qu’en outre le risque de pandémie était très élevé : les Français ont clairement fait preuve de légèreté, qu’ils ne viennent pas se plaindre si on est là aujourd’hui »
« Un bon citoyen, c’est quelqu’un qui sait anticiper et qui ne se contente pas d’une vision à court terme. Autant dire que les Français en sont loin ! Ah ça, pour aller voter en pleine pandémie, y a du monde, mais pour réfléchir en amont et construire sur le long terme, là y a plus personne !».
« Un ministre de la santé à la plage
Le ministre néo-zélandais de la santé a reconnu mardi avoir violé les règles du confinement général en se rendant en famille à la plage. Une escapade « idiote » qu'il a regrettée.
David Clark a expliqué avoir présenté sa démission après avoir reconnu une virée en famille à la plage à 20 kilomètres de son domicile, alors qu'un confinement est imposé à tout le pays depuis deux semaines pour endiguer le nouveau coronavirus.
Il a reconnu qu'il s'agissait d'une violation des règles de confinement qui exigent de rester près de son domicile, alors même que sa fonction commande l'exemplarité.
La première ministre Jacinda Ardern a affirmé que dans des circonstances normales, elle aurait limogé David Clark. Mais elle a simplement décidé de le démettre de son rôle d'adjoint aux finances et de le rétrograder dans la hiérarchie des membres de son gouvernement. »
« Lundi soir [13 avril], Emmanuel Macron s’est prêté à son exercice favori : lancer des promesses depuis l’Élysée, sans questions de journaliste derrière, sans possibilité de rebond, sans détails auxquels s’accrocher pour comprendre de quoi il retourne exactement. Après un mois de confinement, il a ouvert de nombreuses portes pour y mettre un terme, en sommant son gouvernement de présenter « d’ici 15 jours » un plan suffisamment solide pour qu’elles ne se referment pas d’un simple coup de vent.»
« Même dans les rangs de l’opposition dite « constructive », ces arguments sont loin de convaincre tout le monde. Si chacun préfère parler sous couvert d’anonymat pour éviter d’alimenter « des polémiques », les mots sont sans appel. « Il a voulu faire le malin, estime un député issu de la droite. Tout ça donne le sentiment qu’on gère l’image, mais pas la crise. » « Il a fait un show personnel pour cocher toutes les cases, pour que les gens soient d’accord avec lui, ajoute un autre. Sur la forme, c’était sa meilleure intervention, mais sur le fond, c’est irresponsable. » »
Passée la sidération, les psychologues insistent unanimement sur l'effet très positif du confinement sur toute une partie de leurs patients. En cause : le changement de rythme imposé à chacun et la satisfaction d'avoir retrouvé du temps pour soi. "Pour beaucoup, le confinement est vécu comme un soulagement. Certains se rendent compte a posteriori qu'ils n'étaient pas loin du burn-out", décrit Isabelle Benassouli à propos de ses patients parisiens. "L'un d'eux a utilisé l'image d'un train lancé à très grande vitesse, qu'il n'arrivait plus à arrêter. Certains étaient dans un rythme où le cerveau était compressé en permanence : là, tout se relâche", analyse-t-elle.
A Nice, Catherine Pierrat observe également cet effet bénéfique. "J'avais beaucoup de personnes déprimées avant le confinement, qui vont mieux depuis, car ça les protège de certaines contraintes sociales, du travail notamment. Elles se sentent libérées".
« Une patiente de Mélanie Girard, psychologue en Seine-Saint-Denis, a ainsi le sentiment que, pour la première fois, "le monde s'est mis à son rythme". »
J'ai le même sentiment depuis le confinement, c'est la remarque que je ne peux m’empêcher de faire chaque fois que je sors faire mes courses. Il y'a quelque chose de plus normal en ce moment qu'avant le confinement.
« Autre trouble apparu chez de nombreux patients : l'angoisse du vide. Alors que certains profitent du confinement pour faire preuve d'introspection, d'autres "tournent en rond, littéralement", explique Mélanie Girard. Certaines personnes sont habituées à être très actives, dans un quotidien ultra cadré, jalonné d'activités, qui constituent d'après cette psychologue "des mécanismes de défense". Avec le confinement, elles se retrouvent tout à coup "empêchées de les utiliser, ce qui peut être très déstabilisant et les plonger dans une sorte de vide, qui les terrifie", explique la thérapeute. "Le face-à-face avec soi-même peut être déroutant, abonde Isabelle Benassouli, notamment pour les accros au travail, qui pouvaient enfouir les traumatismes et les émotions négatives. Ils ne peuvent plus remplir l'espace. Et là, ça remonte", décrypte la psychologue parisienne. »
« Muriel Pénicaud se félicite de protéger les chômeurs avec une série de mesures d’urgence. Mais la ministre du travail refuse de suspendre le premier volet de la réforme de l’assurance-chômage qui durcit les conditions pour bénéficier d’allocations. Des dizaines de milliers de vies se retrouvent plombées en plein confinement. »
Et encore l'article ne parle pas des saisonniers et autre personnes qui enchaînent les contrats courts, ménages,chantiers, CDD etc.
Avec une telle réforme, ils vous se retrouver sans droit chômage, sans revenus pendant de longues périodes et donc tomber dans la précarité.
Cette loi est d'une stupidité sans nom et va même à l'encontre des partons. Sans le filet de sécurité du chômage, un saisonnier (par exemple) ne pourra plus travailler en saison et devra trouver d'autres moyens de survivre ce qui entraînera une pénurie de main d’œuvre dans ces secteurs.
Le contrat social français repose sur un triple socle : assurance maladie efficace, assurance chômage efficace, système de retraite par répartition efficace.
L'idée de la France c'est ça. Sans ces socles, la France n'existe plus en tant que tel. Détruire ou rendre inefficient ces systèmes (comme le fond les gouvernements successifs depuis une bonne décennie) entraînera sur le moyen puis long terme une précarisation d'une bonne partie des citoyens. Précarisation qui aboutira à des tensions sociales importantes (les gilets jaunes sont un petit avant goût seulement).
Les politiques néolibérales bêtes et méchantes doivent être abandonnées, la crise du Covid montre (s’il y avait besoin) que le néolibéralisme est un système ni efficace, ni durable ni juste.
« Afin d’organiser au mieux la sortie des habitants, la Métropole de Lyon annonce ce jeudi le lancement d’un urbanisme tactique "en adéquation avec les enjeux sanitaires et de sécurité des usages". Le président David Kimelfeld veut que "la question des déplacements soit traitée en amont de cette phase de sortie progressive de confinement" car selon lui, il faudra à tout prix éviter "de trop grandes concentrations de population, comme par exemple dans les transports en commun".
Cela passera par "une utilisation encore plus importante du vélo, [...] ou de la marche à pied", poursuit David Kimelfeld. »
« la première à avoir diffusé l’information auprès de collègues pour les mettre en garde et leur conseiller de se protéger avait été la cheffe des urgences de l’hôpital central de Wuhan, Ai Fen. Dans un témoignage publié en mars par le magazine chinois Renwu (People) – il a été censuré depuis, mais il est disponible sur un certain nombre de sites (ici en chinois) –, elle racontait comment elle avait envoyé le 30 décembre à des collègues la photo des résultats de test d’un patient, où elle avait entouré de rouge les mots « coronavirus Sras ».
Parmi eux, le docteur Li Wenliang – décédé par la suite du Covid-19 et considéré comme le lanceur d’alerte de l’épidémie de Covid-19 – l’avait diffusé à un groupe d’amis par l'intermédiaire de l’application WeChat. Il fera partie des huit médecins convoqués par la suite et sermonnés par la police pour diffusion de rumeurs.
Convoquée par ses chefs à l’hôpital, Ai Fen, elle, s’était vu passer un savon – « J’ai subi une réprimande sans précédent et très sévère » – et avait reçu l’ordre de ne plus communiquer. Pendant ce temps, les malades affluaient à l’hôpital et elle obligeait les personnes travaillant dans son service à se protéger en portant en particulier des masques.
« Je me suis souvent dit, a expliqué Ai Fen dans son texte, que s’ils ne m’avaient pas sermonnée de cette manière à ce moment, s’ils s’étaient renseignés de manière calme et posée sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, s’ils avaient demandé à d’autres experts des maladies respiratoires de se concerter, peut-être que la situation aurait été meilleure, j’aurais pu au moins communiquer davantage au sein de l’hôpital. Si tout le monde avait alerté de cette manière dès le 1er janvier, alors il n’y aurait pas eu tant de tragédies. » »
« Une étude récente estimait que si des mesures telles que les restrictions de déplacement, le confinement ou la distanciation sociale avaient été prises une semaine, deux semaines ou trois semaines plus tôt, le nombre de cas aurait été réduit respectivement de 66 %, 86 % et 95 %. »
« Le directeur de L'OMS n’a aucune distance politique par rapport au régime chinois », dit Valérie Niquet, interrogée par Mediapart. « La Chine est par ailleurs la première source d’investissements étrangers et le premier partenaire commercial de l’Éthiopie », pays du directeur général, où il a été successivement ministre de la santé et ministre des affaires étrangères.
Autre spécialiste de la Chine, François Godement reprend en des termes à peine plus mesurés, les analyses de Valérie Niquet : « La réticence du directeur général à critiquer la Chine sous quelque forme que ce soit saute aux yeux », estime-t-il.
Depuis mars, un trou s'est formé dans la couche d'ozone du pôle Nord, un phénomène inhabituel dans cette zone, dû notamment à des conditions atmosphériques exceptionnelles. D'après les scientifiques, il devrait se refermer mi-avril.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé son pays et les États-Unis à s’entraider pour faire face à la pandémie de Covid-19, rapporte jeudi l’AFP.
« Le président Poutine estime que la pandémie est le moment où il faut s’entraider », a indiqué à la presse Dmitri Peskov, après que Donald Trump s’est dit prêt à envoyer en Russie des respirateurs et accepter en avril une aide humanitaire russe aux États-Unis.
Mercredi, le président américain a annoncé la volonté de son pays d’envoyer des respirateurs artificiels pour les patients atteints du coronavirus en Russie, où sont officiellement recensé à ce jour 27.938 cas et 232 décès.
« La Russie va avoir besoin des respirateurs. Ils vivent des temps difficiles à Moscou. Nous allons les aider », a déclaré M. Trump.
Le porte-parole du Kremlin a qualifié cette proposition de « très positive », en précisant que la Russie « en profitera en cas de besoin ».
Moscou a dépêché début avril un avion avec des masques de protection et de l’équipement médical aux États-Unis où 28.326 décès ont officiellement été recensés à ce jour pour plus de 637.000 cas.
Source : live Medipart
Critique, négative, de Flatpak, sans doute justifiée.
« Au-delà d’environ 8.000 mètres d’altitude, où la température est suffisamment basse, l’émission de vapeur d’eau des aéronefs [1] provoque dans leur sillage des traînées blanches, constituées de cristaux de glace en suspension, qui amplifient l’effet de serre anthropique, comme le font généralement les nuages [2].
[...]
Baisser l’altitude de croisière de l’aviation civile afin de l’affranchir de la formation de ces traînées blanches, outre la disparition du ciel de ces rayures quotidiennes, constituerait une cible de choix à l’effet tangible et rapide sur le climat. En effet, leur suppression aurait un effet immédiat sur le rayonnement solaire, donc sur l’effet de serre, contrairement aux émissions de CO2, dont les premiers effets des stratégies d’atténuation ne se mesurent qu’après une ou deux décennies. »
« Toutefois, une altitude plus basse correspond à un air plus dense, qui conduirait, à vitesse égale, à une envolée de la consommation de carburant. En revanche, une réduction concomitante de vitesse d’un tiers nécessiterait de basculer de motorisations à réaction vers des motorisations à hélice, avec reconception de fuselages adaptés. Cela permettrait de réduire cette consommation, conduisant l’ensemble des émissions à diminuer de moitié [3].
L’écart de durée de parcours, déplacements et temps d’attente aux aéroports inclus, resterait minime sur les vols court et moyen-courriers, mais assez significatif sur les vols long-courriers, modifiant l’accès aux destinations lointaines : ces dernières se verraient affectées d’un rallongement de plusieurs heures, associées parfois à une escale supplémentaire. Il conviendrait cependant d’exempter de ces contraintes les trajets jugés urgents, sanitaires par exemple, comme le prévoient les prérogatives octroyées à certains véhicules routiers ou aux hélicoptères d’urgence. »