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Certains parlent de gueule de bois sur Internet.
A ce niveau c'est plus une gueule de bois mais un coma éthylique sans fin.
Les répercussions géopolitiques de l'élection de Trump donnent le vertige.
J'en ai peur le monde entre dans une longue nuit froide.
Le monde se trouve « à la croisée des chemins » et se dirige, s’il n’y prend garde, vers un « avenir dystopique », fait d’escalades militaires, de répression et de désinformation, a averti lundi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
M. Türk a également mis en garde contre « la diffusion à tout va de la désinformation, qui étouffe les faits et la capacité à faire des choix libres et éclairés » : « Les rhétoriques enflammées et les solutions simplistes effacent le contexte, la nuance et l’empathie, ouvrant la voie aux discours de haine et aux conséquences désastreuses qui s’ensuivent inévitablement ».
Article on ne peut plus fondamentale pour comprendre notre société moderne. A lire.
Il s’agit aujourd’hui de retourner la liberté de l’individu contre l’État-providence et contre l’État de droit.
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« Le régime ultra-libéral investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale. »
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le fait que le régime ultra-libéral se prétende post-politique ne signifie pas qu’il détruit l’État, seulement qu’il détourne l’État de sa fin politique. Il investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale.
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« La société civile au pouvoir », c’est le refus d’un État politiquement actif, qui légifère pour prélever et redistribuer les richesses, ou pour corriger les inégalités, mais ce n’est pas le refus de l’État tout court. L’ultra-libéralisme n’est pas incompatible avec un État fort, voire répressif, parce que l’État fort peut être un outil extrêmement puissant pour imposer la dérégulation
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Dans la doxa ultra-libérale, ce qui doit être renvoyé au passé, c’est la figure du citoyen, qui est une part du corps politique. L’individu, qui est à lui-même une totalité, un « self made man », doit lui succéder.
Le « nouvel homme » est alors décrit comme un être essentiellement jeune, qui se définit par son inappartenance radicale : il n’est pas du vieux monde ; il n’est d’aucun corps politique, d’aucun parti ou syndicat. Il ne s’inscrit pas dans le monde du travail, mais dans le monde de l’entreprise.
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« L’ultra-libéralisme fait flamber la guerre des générations pour mieux détourner nos regards du véritable enjeu, qui est la production d’une impuissance collective par le délaissement du politique. »
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Nous n’avons pas affaire à une dépolitisation qui serait le fruit d’un simple désintérêt subjectif ou qui viendrait du désinvestissement d’une génération. Nous vivons depuis cinquante ans un processus historique de manufacture de l’homme apolitique, dont l’homme contemporain est le produit fini. Cet homme, qui jouit d’une chimérique liberté post-politique, est nécessaire au développement de l’ultra-libéralisme.
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Aujourd’hui, la question n’est pas d’opposer les intérêts d’une génération à une autre – les luttes sociales aux luttes écologiques par exemple – mais de savoir comment on peut passer de l’atome à la structure, et de l’individu à la conscience collective, pour se remettre à agir.
Livre : Caëla Gillespie (philosophe), Manufacture de l’homme apolitique, éditions du Bord de l’eau
Honda et Nissan envisagent notamment de mutualiser leurs moyens sur les batteries électriques et sont déjà d’accord pour « harmoniser les spécifications », afin que les batteries « puissent être utilisées dans les véhicules des deux entreprises », ont-ils annoncé dans un communiqué séparé.
Ici c'est un choix de la part de Honda, Nissan et Mitsubishi. Mais les systèmes de batteries interopérables entre eux (et réparables) devraient être imposés à tous les constructeurs automobiles.
Je n'ai aucun espoir sur la soutenabilité en besoin de ressource de la voiture électrique sur le moyen/long terme si elle se développe de la même manière que ce sont développé les voitures thermiques. Nouveaux modèles chaque années, renouvellement rapide du parc, non interopérabilité, obsolescence, poids élevé, etc.
Et pour l'instant on en prend malheureusement le même chemin.
Pour faire court, ce n'est pas en se recroquevillant sur l'électorat des cités (LFI), et sur celui des métropoles (Ps et de manière caricaturale Eelv) que les gauches arriveront au pouvoir.
Si elles veulent accéder au pouvoir et durablement repousser les extrêmes droites. Puisse les gauches entendrent ce qui est dit dans cet article.
L'avenir politique de la France en image.
Perdant perdant.
Trouvé sur Facebook, certains points sont vrais je le sais (il est par exemple possible de produire des tableaux de bord de voiture en chanvre plutôt qu'en plastique, certaines marques le font déjà), pour le reste je n'ai pas vérifié.
- Un hectare de chanvre libère autant d'oxygène que 25 hectares de forêt.
- À partir d'un hectare de chanvre, vous pouvez obtenir autant de papier que de 4 hectares de bois.
- Alors que le chanvre peut être transformé en papier 8 fois (recycler), le bois peut être transformé en papier 3 fois. Le papier de chanvre est le meilleur et le plus fort.
- Le chanvre pousse en 4 mois et l'arbre pousse en 20-50 ans.
- La fleur de chanvre est un vrai piège à rayons. Les jardinières de chanvre nettoient l'air.
- Le chanvre peut être cultivé partout dans le monde, il a besoin de très peu d'eau.
Aussi, comme il peut se protéger des pesticides, il n'a pas besoin de pesticides. - Les textiles de chanvre dépassent même les produits du lin dans leurs propriétés.
- Le chanvre est une plante idéale pour faire des cordes, des cordes, des lacets, des sacs, des chaussures, des coiffures
- Le chanvre est interdit dans de nombreux pays. Mais techniquement, le chanvre est sans drogue.
- La valeur protéique des graines de chanvre est très élevée et les deux acides gras qu'elles contiennent ne se retrouvent plus ailleurs dans la nature.
- C'est beaucoup moins cher de produire du chanvre que du soja.
- Les animaux nourris au chanvre n'ont pas besoin de soutien hormonal.
- Tous les produits en plastique peuvent être fabriqués à partir de chanvre, et le plastique de chanvre est écologique et entièrement biodégradable.
- Si la carrosserie de la voiture est faite à base de chanvre, elle sera 10 fois plus forte.
- Le chanvre peut aussi être utilisé pour l'isolation des bâtiments, il est durable, bon marché et flexible.
- Le savon et les cosmétiques à base de chanvre ne polluent pas l'eau, donc ils sont totalement écologiques.
Brillant, mérite d'être écouté.
La page Wikipédia d'Arthur Keller : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Keller
Au dela du titre réducteur, tellement tellement de choses intéressantes dans cette interview. Y réside bien des clés à nos soucis sociétaux actuels, je crois.
Mayday, mayday on a un souci ...
"La meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas" soulignent les trois dirigeants"
Les temps changent, le patron de Total tient un discours que certains auraient qualifié il y'a encore deux ans de décroissant zadiste...
Le parcours de Ruffin lors de ces législatives est admirable (raz de marée RN dans son coin, malgré ça il a été capable de créer une dynamique bien au-delà de sa circonscription et de faire que pas mal de députés de sa tendance accèdent au parlement).
Il a une lecture juste et lucide de la situation et surtout a compris comment combattre le RN. Sa tactique (offensive plus que défensive face au RN) et sa volonté farouche (depuis des années) de parler à la fois aux classes populaires des banlieues et aux classes populaires des campagnes est la bonne.
Puisse t'il inspirer les forces de gauche pour les 5 ans à venir et les prochaines élections...
" Dans un ouvrage récemment paru [De quoi avons-nous vraiment besoin ? ], les Économistes atterrés posent une question qui peut sembler triviale mais est essentielle : de quoi avons-nous vraiment besoin ? Poser la question, c’est déjà changer la logique de l’économie. Entretien avec la coordinatrice de l’ouvrage, Mireille Bruyère. "
" Il s’agit de prendre la question économique à l’envers de la manière dont elle est d’ordinaire posée : partir des besoins pour produire l’essentiel, plutôt que de produire d’abord pour créer ensuite des besoins utiles à la production.
Ce petit livre riche est donc un moyen utile de sortir de l’enfermement intellectuel actuel, dans lequel l’entreprise, le marché et le profit sont considérés comme le point de départ de toute solution, alors même qu’ils sont au cœur du problème.
"
"Réfléchir aux besoins, c’est d’abord remettre en cause les méthodes de l’économie orthodoxe qui estime que la répartition des ressources est réglée par le marché. À l’inverse, la méthode adoptée dans ce livre est de soumettre l’ensemble du système économique au préalable des besoins."
"Bien sûr, nous restons des économistes, nous ne sommes pas devenus des anthropologues ou des sociologues. Mais si l’on veut renouveler la discipline économique face aux enjeux actuels, il nous faut partir de cette définition des besoins. Car définir les besoins, c’est aussi définir un mode productif et une organisation sociale."
"un des points communs des Économistes atterrés, c’est précisément le rejet de cette marchandisation complète de la société. Nous sommes favorables à maintenir des pans de la société en dehors du marché."
"Nous avons cherché à tout prix à éviter l’idée qui voudrait que poser la question des besoins revienne à stigmatiser des classes populaires qui ne feraient pas ce qu’il faut en termes écologiques. Cela a été le cas lors du mouvement des « gilets jaunes », où l’on a entendu qu’il fallait des politiques coercitives car ces gens ne voulaient que consommer. Notre démarche consiste au contraire à dire qu’il existe un lien fort entre production et consommation, et que le sens de ce lien est l’expansion et l’accumulation générale des profits. Et, en réalité, ce que l’on observe, c’est que la hausse du pouvoir d’achat s’accompagne d’une plus forte contrainte à la consommation. Les classes les plus modestes ont de plus en plus de dépenses pré-engagées ou contraintes. Ainsi, si le pouvoir d’achat d’un ouvrier est plus important que dans les années 1960, sa capacité d’arbitrer et de choisir est beaucoup plus réduite."
Par ailleurs, sur la notion de besoin écouter :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/de-quoi-avons-nous-vraiment-besoin
Autre livre : Razmig Keucheyan "Les besoins artificiels" (La Découverte).
« Entendu sur @franceinfo
: "J'ai commandé de la crème fraîche. En 10 minutes elle arrive. Voilà, c'est le progrès."
Non, c'est pas le progrès. C'est une avancée, vers un monde toujours plus stressant et capricieux où rien n'est jamais assez rapide. Ça n'est pas ça le progrès. »
François Boulo
14 septembre, 09:00
BIENTÔT, J’ARRETERAI TOUT … ET JE COMPTE SUR VOUS
C’est avec le cœur lourd que j’écris ces lignes. C’est même un déchirement après m’être tant investi dans le combat pour la liberté et l’égalité depuis ce jour du 17 novembre 2018. Mais jusqu’au bout, je veux être honnête et transparent avec vous. Alors après plusieurs mois de réflexion, je vais vous dire les choses telles qu’elles me viennent, sans détour et sans filtre.
Nous entrons dans une période bien sombre de notre Histoire. Pendant des mois, j’ai espéré. J’ai tenté à mon niveau d’agir pour le mieux. Mais chaque jour qui passe me convainc un peu plus de l’impossibilité de nous faire dévier de notre trajectoire. Me confronter quotidiennement à mon impuissance ne serait-ce qu’à participer à une dynamique collective positive m’a usé. Et le résultat final est que je n’y crois plus, pas dans la période actuelle en tout cas. Ma conviction est qu’il faudra que nous touchions le fond pour enfin commencer à nous relever du chaos que nous aurons nous-mêmes engendré. Quand ce moment se produira-t-il ? Dans 2 ans, 5 ans, 10 ans, 30 ans ? Impossible à dire.
Il y a mille raisons qui m’ont amené à ces conclusions. Je n’en citerai que les plus importantes.
Il y a bien sûr les dominants qui usent et abusent de leurs privilèges, de leurs positions d’influence et de leurs réseaux pour maintenir de force un système inique et voué désormais à imploser. C’est par leur faute principalement que nous nous dirigeons vers un effondrement généralisé (politique, économique, social, écologique) puisqu’outre le fait d’être les ordonnateurs de ce marasme, elles s’appliquent à maintenir le maximum de gens sous l’aliénation des plaisirs illusoires de la consommation et du divertissement pour neutraliser toute capacité de réaction. Mais ça, je le savais déjà quand je me suis engagé dans le mouvement des gilets jaunes.
Ce qui a vraiment eu raison de mon optimisme, c’est le comportement de tous ceux qui se prétendent être du camp des « résistants ». Du simple citoyen lambda qui vomit sa haine ou répand des thèses délirantes sur les réseaux sociaux au leader d’opinion, tantôt opportuniste tantôt prisonnier de ses récits extravagants et hallucinés, tous partagent les mêmes faiblesses. Incapacité à se remettre en question et à faire prévaloir la raison sur l’émotion, besoin pathologique de reconnaissance pour se sentir exister. Ce sont ces maux qui nous empêchent de constituer une équipe soudée et intelligente à même de bâtir un autre modèle de société fondé sur la coopération et le partage. Si je n’en veux pas à tous ceux qui écrivent seuls sur leur clavier car ils sont les victimes d’un système qui écrase les individus, je ne peux pas dire autant de ceux qui prétendent porter le flambeau de la résistance et ne recherchent en réalité que la lumière des projecteurs.
Si j’étais cynique, je pourrais faire comme ces irresponsables souvent victimes d’eux-mêmes : surfer sur la moindre polémique pour caresser les passions tristes dans le bon sens du poil et faire prospérer ma petite boutique. Je volerais votre temps si précieux en focalisant votre attention sur des sujets suscitant de vives émotions sur l’instant mais, au fond, totalement insignifiants. J’en tirerai certainement quelques satisfactions : des dizaines voire des centaines de milliers d’abonnés en plus, des commentaires de supporters à ma gloire personnelle, et peut-être quelques opportunités professionnelles, qui sait ? En agissant de la sorte, je sais que je ne ferai que reproduire le comportement de nos « élites » corrompues. Je n’agirai pas dans le sens du bien commun mais uniquement au service de ma petite personne et de mon ego, cette petite voix dans la tête qui ne cesse de quémander des flatteries pour se persuader qu’elle est importante dans l’univers.
Je me fais, je crois, une idée bien trop noble de ce que doit être le combat pour la liberté et l’émancipation pour céder à pareilles bassesses intellectuelles et morales. Je n’ai jamais voulu le pouvoir et je me méfie terriblement des effets psychologiques qu’il peut avoir sur les individus qui en deviennent les dépositaires. C’est pourquoi je me suis évertué à rendre le peu de pouvoir que j’ai acquis au cours de mon engagement en partageant avec vous mes connaissances. Car à mes yeux, le seul pouvoir qui soit sain pour les êtres humains est celui du savoir.
Or, je ne crois pas que ce soit la quête de la vérité et de l’intérêt général qui animent un certain nombre des bruyants porte-voix qui agitent le débat public, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias autorisés. Tout n’est plus que cacophonie, entre polémiques stériles et règlements de compte personnels ou partisans. Dans cet océan de bêtise et de paresse intellectuelle, les voix rationnelles s’éteignent peu à peu. Bientôt l’obscurité règnera sans partage. Je préfère me retirer avant qu’elle ne m’atteigne à mon tour.
Mais je ne serais pas complet si j’en restais là. Ce que je viens de décrire ne serait pas rendu possible sans la complicité objective de tous ceux qui suivent et soutiennent ces gourous et autres charlatans du débat public. Je risque peut-être ici de froisser la sensibilité de certains, mais tant pis. Plus le temps de tourner autour du pot ou de prendre des précautions sémantiques telles que le message n’a plus aucune consistance. Je veux pointer la responsabilité de nombreuses personnes qui choisissent de suivre, de croire et de soutenir n’importe qui, pourvu que cela leur fasse du bien. Aujourd’hui, il suffit pour les beaux parleurs de conforter les opinions et les émotions de tous les désespérés pour s’attirer une certaine popularité confinant parfois à une adulation sans limite. Si les raisons qui poussent autant de personnes à accorder leur confiance au premier « antisystème » venu ou autoproclamé sont éminemment compréhensibles, il n’en demeure pas moins que c’est une impasse.
Je vous demande de bien y réfléchir : nous n’obtiendrons aucun progrès si nous continuons à utiliser les schémas du passé. Le mal est si profond qu’il ne s’agit plus seulement de remplacer les représentants actuels par d’autres qui seraient plus justes ou plus méritants. S’arrêter à cela ne nous mènera nulle part. Nous ne devons plus adhérer à tel ou tel discours comme nous nous attachons parfois à telle marque ou produit de consommation sur un vague ressenti ou une simple intuition. L’étape essentielle que nous devons franchir consiste à ce que chacun augmente son niveau de connaissances pour se donner les moyens, à terme, d’identifier de bons représentants et de contrôler leurs actions.
Ce que je veux vous dire, c’est que c’est avant tout à chacun de vous, derrière votre écran, de reprendre le contrôle, de redevenir acteur de votre réflexion et non plus seulement consommateur d’idées préconçues et simplistes. Autrement dit, nous devons travailler à élever notre niveau de conscience pour aiguiser notre esprit critique. Il s’agit très concrètement de prendre le temps de réfléchir, de lire des livres, d’écouter des conférences, d’accepter de débattre contradictoirement. Penser contre soi-même, se remettre en question, faire preuve d’humilité. Tous les jours, sans relâche. « Ai-je raison de penser cela ? Pourquoi celui-là n’est-il pas d’accord avec moi ? Il doit avoir des raisons. Je dois impérativement les comprendre avant de le juger ». Cela n’a rien à voir avec le fait de s’intéresser et de réagir au gré des informations qui nous parviennent sur notre mur Facebook. C’est un tout nouvel état d’esprit qui doit nous habiter empreint de curiosité, de tolérance et d’une soif insatiable de progresser. Lâchez votre téléphone ! Pensez, débattez, instruisez-vous ! Là est notre salut. J’ai conscience que le chemin du savoir est très difficile et exigeant, mais si j’ai une seule certitude, c’est qu’il n’en existe aucun autre. Et s’il est une chose que je peux vous garantir, c’est que connaissance et bienveillance sont les ingrédients qui nous permettront de produire un bouleversement majeur, une rupture radicale avec le monde d’aujourd’hui.
En cette période où les tempêtes ne font que commencer, ne vous méprenez pas : aucun de ceux qui participent au débat public ne sont des héros et je m’inclus évidemment dans cette vérité. L’heure des choix sacrificiels qui révèlent les courageux n’a pas encore sonné. Les êtres exceptionnels, les authentiques, sont tous ceux qui consacrent une part de leur temps au quotidien pour aider leurs prochains. Réservez votre admiration à ces héros du quotidien plutôt qu’a ceux qui paradent sur les plateaux de télévision et autres médias internet. Et par-dessus tout, je vous en conjure : fiez-vous aux idées, pas aux personnes.
Pour ce qui me concerne, j’irai au bout des objectifs que je m’étais assignés : écrire un livre et partager mes analyses en vidéo pour tenter de donner des clés de compréhension essentiels sur notre système politique actuel et proposer les moyens de le dépasser.
Il me reste encore une quinzaine de vidéos à produire sur la chaîne You Tube pour restituer le contenu de mon livre. C’est ce que je vais m’appliquer à faire jusqu'aux présidentielles, et je profiterai certainement de la campagne électorale pour publier des vidéos supplémentaires qui viendront compléter mes explications.
Après cela, je crois que j’aurais fait ma part. Et il sera alors vraisemblablement temps pour moi de me retirer de la vie publique. Sans joie certes, mais je l’espère sans regret et avec le sentiment au moins partiel du devoir accompli. Je reprendrai le fil de ma vie là où je l’aurai laissé près de quatre ans auparavant. Je continuerai bien sûr à suivre attentivement l’évolution de notre pays, mais de loin. Loin en tout cas de l’hystérie collective qui s’est emparée des consciences. Je m’efforcerai à acquérir de nouvelles connaissances pour affiner ma compréhension du monde. Je ferai de mon mieux pour faire le bien autour de moi. Avec l’espoir qu’un jour peut-être, grâce au travail que chacun de nous aura réalisé à l’ombre des regards, les jours heureux soient de nouveau à portée de main. Ce jour-là n’adviendra que si nous réussissons à faire taire nos intérêts égoïstes pour agir collectivement et privilégier le bien commun.
Je préférais vous dire dès à présent ce que j’ai à l’esprit pour éviter de vous prendre au dépourvu. Je sais la période assez désespérante et inquiétante pour ne pas ajouter la surprise à la déception.
Je veux remercier tous ceux qui m’ont soutenu, même avec un esprit critique parfois, mais toujours avec bienveillance. Vous m’aurez donné une force que vous ne pouvez pas imaginer.
Merci.
Titre accrocheur, mais très bonne vidéo, notamment sur la fin (poids des véhicules, "autosolisme").