" L'Allemagne conforte l’importance du vélo et en fait une matière universitaire. Le ministère des Transports a subventionné sept chaires de "gestion du trafic cyclable" pour accompagner le boom de cette pratique. Rencontre avec la première professeure, Jana Kühl, nommée à l'Université de Salzgitter (Basse-Saxe). "
« Pour appeler les citoyens à respecter les restrictions sanitaires, les gouvernements ne sont pas condamnés à se livrer à des discours infantilisants mâtinés de froideur technocratique. Ils peuvent aussi parler aux citoyens avec conviction, du fond du cœur, en prenant leurs citoyens pour ce qu’ils sont : des adultes.
En témoigne ce qui se passe outre-Rhin : mercredi, la chancelière Angela Merkel, s’adressant devant les élus du Bundestag, représentants du peuple, s’est adressée à la nation. »
"L’historien Johann Chapoutot éclaire, à la lumière de l’exemple allemand, les failles de la gestion française de la pandémie. Alors qu’Angela Merkel s’adresse à la raison des citoyens".
" Les pouvoirs politiques allemands étaient disponibles, au moment du surgissement du Covid-19. Ils avaient une capacité de diagnostic politique et social, une capacité d’attention dont était privé le pouvoir politique français.
Il faut se reporter quelques semaines en arrière : l’exécutif français était focalisé sur l’enjeu de la réforme des retraites. Le 29 février 2020, un conseil des ministres exceptionnel, consacré censément à la crise du coronavirus, décidait de l’application de l’article 49-3 de la Constitution sur la réforme des retraites. Deuxièmement, ce pouvoir politique français était déjà très faible, très contesté de toutes parts. Il était préoccupé uniquement de lui-même et du raffermissement de son pouvoir. "
" Souvenons-nous que la ministre de la santé démissionne le 16 février pour aller sauver une candidature à la mairie de Paris – ce serait totalement impensable en Allemagne ! Autocentré, le pouvoir français est également violent, comme le montre le traitement des médecins, infirmières et aides-soignants matraqués et gazés par la police au cours de leurs nombreuses manifestations ces derniers mois. Le résultat est que le gouvernement français, qui n’était pas à l’écoute, n’était plus écouté non plus. "
"Merkel, comme Steinmeier (le président fédéral), parle à la raison de leurs auditeurs. Je cite Merkel : « La situation est dynamique, nous allons apprendre d’elle au fur et à mesure. […] Je vous le demande, ne vous fiez pas aux rumeurs […] Nous sommes une démocratie, nous ne vivons pas de la contrainte, mais d’un savoir partagé. » Quant à Steinmeier : « Nous sommes une démocratie vivante, avec des citoyens conscients de leur responsabilité, nous écoutons les faits et les arguments, nous nous faisons confiance.
Merkel comme Steinmeier parlent à des adultes, à des citoyens rationnels. Le contraste est net avec la France, où l’on nous parle comme à des enfants. Comme l’avait dit Sibeth Ndiaye, on assume de mentir pour « protéger le président ». "
" En France, on nous ment. On nous félicite, on nous enguirlande, on nous gronde, on nous récompense, à l’instar de Macron dans ses interventions ; ou l’on nous tance ou nous insulte, comme le déplorable préfet de police de Paris, Didier Lallement. En France, on masque l’impuissance concrète, réelle, du gouvernement par des rodomontades ridicules. « Nous sommes en guerre », avait dit Macron, auquel répond Steinmeier, calmement et fermement : « Non, ceci n’est pas une guerre. »"
" C’est dans ce cadre plus large que je conçois la question du fédéralisme : l’importance donnée en Allemagne au dialogue, à la concertation et à la raison. La structure fédérale fait qu’Angela Merkel ne peut prendre de décision sans consulter les 16 ministres-présidents des 16 Länder. En France, les mesures annoncées lors de la dernière allocution du 13 avril ont été communiquées aux ministres quinze minutes avant le discours du monarque républicain qui, verticalement et de manière transcendante, surprend jusqu’à son propre gouvernement. C’est stupéfiant d’archaïsme."
"il est certain que le pouvoir exécutif allemand parle et agit sous le contrôle de deux instances fondamentales, d’une part le Parlement, le Bundestag, et d’autre part la Cour constitutionnelle. Cette cour est d’ailleurs une véritable entité juridique, composée de juristes.
Rien à voir avec le Conseil constitutionnel en France, où l’on recase des hommes et femmes politiques en fin de carrière. En Allemagne, c’est quelque chose de sérieux. La République fédérale allemande est par ailleurs une véritable République parlementaire. C’est le Bundestag qui gouverne par le truchement du gouvernement. À tout instant, il peut lui retirer sa confiance.
Dans le cadre de l’état d’urgence en France, des pouvoirs exceptionnels ont été conférés à l’administration. En Allemagne, aucune disposition de ce type n’a été prise"
"En France, les droits et les libertés fondamentaux sont totalement négligés et piétinés par le pouvoir exécutif. Depuis l’état d’urgence antiterroriste, dont une partie est devenue du droit commun depuis 2018, puis l’état d’urgence sanitaire, dont on sait, là aussi, que de nombreuses dispositions, par un effet de cliquet, vont rester dans le droit commun. À chaque fois qu’un état d’urgence est voté, on perd en liberté. Ce n’est pas le cas en Allemagne."
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a pris aujourd'hui le contre-pied du président français Emmanuel Macron, lors d'une rare allocution télévisée, assurant que la pandémie de Covid-19 "n'est pas une guerre" mais constitue un "test de notre humanité"
" Non, cette pandémie n'est pas une guerre. Les nations ne s'opposent pas à d'autres nations, les soldats à d'autres soldats. C'est un test de notre humanité "
Une émissions où les intervenants ont des points de vues réellement contradictoires. oO
C'est quand on suis des émissions comme celle-là qu'on se rend compte à quel point on a perdu toute habitude des débats contradictoires dans les grands médias.
« Il y avait beaucoup de vent le 1er janvier en Allemagne : pendant la nuit, la puissance du parc éolien a frôlé les 40 GW, soit l’équivalent d’à peu près 70 % de la production nucléaire française à ce moment. Ce chiffre illustre la progression des énergies renouvelables outre-Rhin. Désormais première source de production d’électricité elles ont dépassé en 2018 le charbon dont le déclin dans le mix électrique se poursuit avec une part au plus bas depuis 1949 ! »
" Grâce à ces trains qui passent partout, sont nombreux et ne coûtent pas chers, les habitants des villages renoncent de plus en plus à leur voiture ! "
Alors qu'en France on fait le contraire. C'est un des sujets qui créer une fracture terrible entre les grandes métropoles et les campagnes. C'est pas normal. À moyen terme la France ne peux pas exister avec une telle disparité et une telle fracture.
Il ne faut pas abandonner les trains régionaux en France, au contraire il faut les développer !!!
« L’accord marque un revirement sur la question du temps de travail »
Bon pour contre, Pierre le big boss des big boss fr, pense que ce serait pas bien chez nous :
https://www.la-croix.com/France/L-accord-allemand-28-heures-pas-transposable-France-selon-Gattaz-2018-02-06-1300911659
« Berlin prend des mesures pour améliorer la qualité de l'air – et la santé des citoyens – en construisant 12 nouvelles voies rapides pour les vélos, qui vont relier la ville et les banlieues. Cet ambitieux programme prévoit également d'interdire certaines parties de la ville aux voitures et d'ériger des barrières entre les pistes cyclables et les voies pour voitures. »
« 92 % de la population mondiale vit dans un endroit où la qualité de l'air est inférieure aux limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et la pollution de l'air tue 6,5 millions de gens dans le monde chaque année. »
Et dire que les politiques français prennent toujours l'exemple Allemand comme modèle...
"Après le nucléaire, l'Allemagne se prépare à une sortie du charbon"
Contrairement à la croyance répandu en France.
Vélo, poussière et sueur.
Ça fait plaisir de voir différents types de vélos rouler ensemble sans prise de tête.
Dommage que le groupe ne soit pas mixte.
L'Allemagne a en apparence un taux de chômage faible (6%), mais il est trompeur dans le sens où l'Allemagne emploi beaucoup de personnes à temps partiel (donc qui n’apparaissent pas dans les statistiques du chômage).
Pour donner un ordre d'idée, entre 2000 et 2010, l’Allemagne a créé environ 400.000 nouveaux emplois à temps plein et 2 millions d'emploi à temps partiel.
L'article se termine sur cette phrase :
""il est faux de dire que nos cousins allemands sont en « situation de plein emploi »"
Pour d'autres liens sur le "mythe allemand" : http://shaarli.mydjey.eu/?searchtags=mythe-allemand
" Le modèle allemand, c’est "trop bien", c’est du solide. Par contre, le fait objectif que ce surplus commercial soit à l’origine de déséquilibres gigantesques au sein de la zone euro et qu’il soit une cause majeure de la crise actuelle ne pèse pas bien lourd face à l’émerveillement collectif. "
L'article est en deux parties. Cliquer sur "page suivante" pour lire la suite.
Il date de février 2014 mais le constat est toujours le même en février 2017 voir : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/01/30/20002-20170130ARTFIG00177-nouveau-record-de-la-balance-commerciale-allemande.php
On entend souvent des phrases comme "les français travaillent moins que [...] blablabla". S'ensuit une phrase sur la compétitivité française sensé être moins bonne que chez certains de nos voisins européens.
Si l'on prend en compte le temps de travail effectif, c'est à dire, en tenant compte des temps partiels (très développé aux Pays-Bas mais aussi en Allemagne). Voici les chiffres qu'on obtient [1] :
France : 34.5
Allemagne : 34.3
Suède : 34.6
Royaumes-Uni : 35.5
Danemark : 33.4
Pays-Bas : 30.4
États-Unis : 34.4
Précisions pour la France :
Durée légal du travail : 35 heures. Du fait des heures supplémentaires le temps de travail effectifs est de : 37.4 heures.
Lorsque on inclut dans le calcul les contrats à temps partiel cette durée est de : 34.5 heures.
La France est donc sensiblement dans la moyenne des pays comparés.
Quand à la productivité française, elle est l'une des plus élevée au monde : 15% de plus que la moyenne européenne, près de 30% de plus que la productivité japonaise [2].
[1] Source : Silence n°453, février 2017
[2] Source : Alternatives économiques n°357, mai 2016
" La sortie du nucléaire, décidée par Angela Merkel en 2011, est régulièrement critiquée parce qu’elle entraînerait une hausse des émissions de gaz à effet de serre provenant du charbon. C’est pourtant plus compliqué que ça."
« Le déclin du charbon dans le mix électrique s’explique notamment par la forte poussée des énergies renouvelables (principalement de l’éolien), dont la progression est désormais plus rapide que le déclin du nucléaire, et qui grignotent depuis trois ans sur la part du charbon. Ces nouvelles capacités de production propre d’électricité ont permis de fermer 34 centrales à charbon entre 2011 et 2015. Entre 2016 et 2019, onze autres centrales fonctionnant au lignite et à la houille seront définitivement fermées, ce qui devrait continuer à faire baisser la part du carburant fossile dans le mix électrique du pays. »
(voir le graphique sur l'article)
Pour avoir une idée des émissions de Co2 des différents pays, voir : http://shaarli.mydjey.eu/?k1REgQ