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covid19, travail plus et tais-toi
Sur l'hopital et les covid voir : https://www.youtube.com/watch?v=eRG8pLEGrZQ
(via Animal sur Shaarli River)
Tellement vrai.
Intéressante réflexion, qui peut s'appliquer à bien d'autres métier que l'informatique.
« Imaginez être quelqu'un d'incroyablement brillant et avec une compétence unique, et qui du coup peut facturer son travail 1000€ de l'heure. (ce qui est énorme hein)
En travaillant 8h par jour, il vous faudrait 6 mois pour devenir millionnaire.
Pour devenir milliardaire, il vous faudrait 500 ANS.
Cinq. Cent. Ans.
500 ans pour arriver à 1 milliard, en gagnant 1000€ de l'heure.
Maintenant regardez ces milliardaires qui se font 1, 5, 10, 20, 50 milliards en une année.
Et posez vous des questions : est-ce que c'est vraiment grâce à leur travail ? »
La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, populaire pour avoir bien géré la crise du Covid-19 dans son pays, s’est prononcée mercredi 20 mai en faveur de plusieurs mesures visant à diminuer le temps de travail : la création de nouveaux jours fériés et la semaine de quatre jours.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/en-nouvelle-zelande-la-semaine-de-quatre-jours-a-l-etude-pour-relancer-l-economie_3950745.html
Seulement 21 morts pour 5 millions d'habitants
La Première ministre néo-zélandaise est écoutée d’autant plus attentivement que son bilan est positif sur la gestion du virus. Jacinda Ardern, 39 ans, est l’un de ces leaders qui a marqué des points depuis deux mois. Le bilan est édifiant : seulement 21 morts et 1 500 personnes contaminées depuis le début dans ce pays de 5 millions d’habitants. C’est le résultat d’une politique claire et efficace : un confinement drastique et rapide, dès les premiers cas, et une transparence absolue
" une des propositions de l’Institut Montaigne est très éloquente : elle propose de rémunérer les heures supplémentaires travaillées sous forme non plus de salaire mais de participation aux bénéfices. Autrement dit, ce travail ne serait plus payé comme un moyen de production, mais uniquement en fonction de la rentabilité du capital. Ce serait une défaite pour le travail, dont la spécificité serait niée : il ne serait pas davantage qu’un apport équivalent à celui du capital. Cela ne signifie dès lors rien d’autre que la soumission complète du travail en tant que tel, puisqu’on voit mal des salariés devenus pareils à des actionnaires contester à ces derniers le partage de la valeur ajoutée."
"Ces propositions apparaissent donc comme le symptôme de cette « Restauration du capital » à venir où, après avoir été maintenu sous respirateur artificiel par l’État pendant près de deux mois et demi, le capital va exiger une soumission complète du travail à ses intérêts au nom de « l’emploi ». Cette stratégie pourra prendre des aspects « progressistes », s’accompagnant de plans de relance keynésiens ou de « relocalisations » ponctuelles, comme la Restauration de 1815 avait donné des gages de sa « modernité » pour assurer sa politique réactionnaire"
"Cette stratégie néokeynésienne est une variante connue du néolibéralisme. Elle s’appuie sur l’idée que l’État doit intervenir, en cas de choc exogène, pour rétablir la rentabilité du capital et la « normalité » du fonctionnement des marchés. Mais cette intervention a un double aspect. D’un côté, il s’agit de relever le niveau de la demande globale pour favoriser l’emploi des capacités de production, et, de l’autre, il faut favoriser les « réformes structurelles » pour améliorer l’allocation des capitaux et faciliter les « équilibres de marché ». Autrement dit, dans cette vision, relance budgétaire et soumission du travail vont de pair."
"Cette Restauration du capital devrait donc bien s’accompagner d’une réduction de la protection sociale et de la protection de l’emploi, au nom même des créations d’emplois. Le débat en son sein pourrait donc prendre un tour inquiétant, entre ceux qui souhaitent augmenter le temps de travail et ceux qui souhaitent le fractionner en favorisant la précarité et le temps partiel, sur le modèle allemand d’une réduction subie du travail, dirigée selon les intérêts du capital. Dans les deux cas, la situation des salariés ne pourrait cependant que se détériorer. Dans le premier cas, on l’a vu, par l’augmentation du chômage et, dans le second, par la détérioration des conditions de travail et de vie."
"Il est même fort envisageable qu’une synthèse de ces deux visions finisse par s’imposer au nom de « l’emploi » : l’augmentation légale du temps de travail permettrait d’améliorer la rentabilité, tandis que la précarisation assurerait à la fois un taux de chômage faible en apparence et une baisse du coût du travail. Ceux qui se retrouveraient sur le bord de la route en raison de l’augmentation du temps de travail en seraient réduits à accepter des emplois précaires pour survivre, faisant baisser les exigences salariales durablement, ce qui est le seul salut du capital en période de stagnation séculaire.
Pour cela, il faudrait cependant une assurance-chômage plus stricte et moins généreuse, ce qui est à portée en France, où le gouvernement n’a que « suspendu » la réforme de l’assurance-chômage."
Très bonne série documentaire sur l'histoire des travailleurs, des ouvriers, sur le rapport au travail et le rapport au "temps" finalement.
Dispo jusqu'au 26 juin.
"Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante tout ce que nos sociétés doivent aux luttes des "damnés de la terre"."
« Le site Internet, conçu comme un site de rencontres, permet aux candidats et aux employeurs de poster des petites annonces. Un ensemble de critères favorise leur mise en contact. Problème : près d’un mois après son lancement, le site compte 240 000 candidats… pour seulement 840 offres d’emploi. »
« Quant aux horaires et à la charge de travail, aucune limite n’a été posée dans un secteur qui bénéficie déjà d’innombrables dérogations au droit du travail. Selon nos informations, du côté de la FNSEA, on imaginait même, dans un premier temps, faire appel au bénévolat ou à la mobilisation des élèves des lycées agricoles. Le ministère du travail a bloqué, mais rien n’empêchera les abus : en plein confinement, il est impossible pour l’inspection du travail de venir contrôler les exploitations... »
« Jean-Baptiste Vervy le reconnaît : « S’il y avait un fort recrutement de main-d’œuvre étrangère en agriculture, c’est parce qu’il fallait supporter la cadence. Il y a une forte pénibilité dans les métiers du secteur. La nouvelle main-d’œuvre recrutée dans le contexte du confinement sera moins productive. » Une exploitante contactée par Mediapart le dit aussi, à propos des personnes qu’elle vient d’embaucher : « Elles sont beaucoup moins rapides que les Polonais, mais on fait avec les moyens du bord, on s’adapte... » »
« En Europe, deux pays ont décidé de faire venir leur main-d’œuvre habituelle malgré l’épidémie : l’Allemagne et l’Autriche. Toutes deux ont affrété des avions depuis la Pologne et la Roumanie, ce qui a suscité localement des protestations, car le respect des mesures sanitaires dans ces circonstances s’avère problématique »
« La France, pour l’instant, s’en tient à la plateforme Wizifarm. Reste que le nombre d’offres d’emploi mises en ligne sur le site est très limité et sans rapport avec les chiffres avancés par la FNSEA et le ministère. Résultat, la plupart des candidats se retrouvent sans réponse. Les exploitants habitués à la main-d’œuvre étrangère préfèrent-ils cette année renoncer à une partie de leur production plutôt que de prendre le temps de former de nouvelles personnes, lesquelles ont pourtant un réel besoin de travailler ? »
« Mais le problème, au fond, c’est que l’inquiétude sur les débouchés dans le contexte actuel n’incite pas du tout à embaucher. « Les producteurs ne savent pas s’ils vont pouvoir vendre, si les exportations vont marcher…, reconnaît Jean-Baptiste Vervy. Ceux qui écoulaient sur les marchés ou dans la restauration collective n’ont pas intérêt aujourd’hui à se rajouter des coûts de main-d’œuvre. » »
« « Des gens m’ont appelé pour venir travailler chez moi, même gratuitement, raconte Mohamed Zerouali. J’ai refusé systématiquement. » Pourquoi ? « Quelqu’un qui n’a aucune expérience dans la cueillette des fraises a besoin de deux ou trois semaines de formation. Une fraise, c’est fragile, il faut savoir la cueillir, l’emballer, faire attention à ne pas l’écraser… Certains dans la région, qui travaillent habituellement avec des Espagnols ou des Portugais, ont préféré abandonner leur récolte. Ils laissent pourrir les fruits ou assèchent les plantes en ne les arrosant plus. » »
« Au vu de ces difficultés, le lancement de Wizifarm ressemble davantage à une opération de communication qu’à une tentative de remédier aux problèmes de fond. C’est en tout cas ce que pense le paysan bio et député européen Benoît Biteau »
« Muriel Pénicaud se félicite de protéger les chômeurs avec une série de mesures d’urgence. Mais la ministre du travail refuse de suspendre le premier volet de la réforme de l’assurance-chômage qui durcit les conditions pour bénéficier d’allocations. Des dizaines de milliers de vies se retrouvent plombées en plein confinement. »
Et encore l'article ne parle pas des saisonniers et autre personnes qui enchaînent les contrats courts, ménages,chantiers, CDD etc.
Avec une telle réforme, ils vous se retrouver sans droit chômage, sans revenus pendant de longues périodes et donc tomber dans la précarité.
Cette loi est d'une stupidité sans nom et va même à l'encontre des partons. Sans le filet de sécurité du chômage, un saisonnier (par exemple) ne pourra plus travailler en saison et devra trouver d'autres moyens de survivre ce qui entraînera une pénurie de main d’œuvre dans ces secteurs.
Le contrat social français repose sur un triple socle : assurance maladie efficace, assurance chômage efficace, système de retraite par répartition efficace.
L'idée de la France c'est ça. Sans ces socles, la France n'existe plus en tant que tel. Détruire ou rendre inefficient ces systèmes (comme le fond les gouvernements successifs depuis une bonne décennie) entraînera sur le moyen puis long terme une précarisation d'une bonne partie des citoyens. Précarisation qui aboutira à des tensions sociales importantes (les gilets jaunes sont un petit avant goût seulement).
Les politiques néolibérales bêtes et méchantes doivent être abandonnées, la crise du Covid montre (s’il y avait besoin) que le néolibéralisme est un système ni efficace, ni durable ni juste.
« A visionner #Amazon, #Deliveroo, #UberEats et j'en passe, mettent ainsi en danger la vie des plus précaires.
#StopProductionNonEssentielle »
https://twitter.com/MarisaGarnier/status/1245982100991488001
" J’écris depuis mon grenier (télétravail oblige) car en tant qu’ouvrier du BTP – limité intellectuellement de fait donc – j’ai du mal à comprendre la complexité de cette situation. J’en appelle à vos éclairages. "
" j’irai pas au turbin, je n’irai pas sur le chantier pour que vous et vos amis gardent le confort qu’ils croient dû à leur rang. Mais je ferai, bien entendu, tout ce que je peux faire depuis chez moi pour que mon entreprise passe cette crise et survive sans l’aide annoncée."
Vous êtes confiné chez vous dans un appart de 30m2 ?
--> ce sera des journées de congés
" Autre souplesse apportée par le gouvernement, l'habilitation permet aussi de « modifier les conditions d'acquisition de congés payés ». La possibilité de revoir à la baisse le nombre de congés payés acquis par mois, aujourd'hui de 2,5, pourrait ainsi être envisagée. "
"Gérard Mordillat et Bertrand Rothé interrogent des chercheurs internationaux sur les concepts fondamentaux de l’économie. Une plongée passionnante, à l'heure où le néolibéralisme traverse une crise profonde. Premier volet : la notion de "travail", hier et aujourd'hui."
Lien YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=Dpzv8H16R-Q
Petit extrait mais le reste est intéressant également :
« Ce qui nous tue n’est pas le travail en soi. C’est tout le reste. C’est l’idéologie qui y règne, c’est la structure de nos entreprises, l’organisation de celles-ci, et leurs fonctionnements, aux règles non inscrites, mais qui font loi. C’est l’hyperhypocrisie, les ronds de jambe, les discussions l’air de rien de sujets plus ou moins divers, mais à travers lesquels on vous jauge, on vous évalue, on vous juge, pour mieux vous placer dans telle ou telle catégorie. Et impossible d’y échapper. Si vous ne venez pas aux soirées, on dira que vous fuyez ou n’avez pas l’esprit d’équipe. Si vous répondez un peu laconiquement, on dira que vous n’avez pas de personnalité. Et si vous dites ce que vous pensez, on dira que vous êtes un indomptable, une forte tête, et on ne vous confiera aucune mission. Si vous êtes d’accord avec votre supérieur, vous serez un bon mouton, qu’on utilisera pour faire le sale boulot. On se retrouve dans une situation insoluble où pour s’en sortir, il faut simplement tomber pile-poil sur le profil que votre supérieur du moment affectionne. Et comme le terrain est devenu mouvant comme pas permis, tous les six mois, vous devez recommencer. Vous êtes en compétition avec vos collègues au lieu de vous serrer les coudes. On vous fait miroiter un tas de choses qui n’arrivent jamais. On épuise le plus clair de son énergie à devoir surtout ne pas montrer que vous êtes de gauche, que pour vous le social est un moteur, que vous croyez en la solidarité. Non, il faut se montrer intransigeant, mais malléable. Prêt à enfoncer les autres, mais à couvrir son directeur. »
« Avant le XXe siècle, "il n’y avait pas de suicide sur le lieu du travail, c’est une pathologie mentale nouvelle", dit le psychiatre, "apparue avec la transformation de l’organisation du travail, et l’avènement des gestionnaires qui dirigent les hommes à partir de données quantitatives". »
« L'étude confirme que les Français, contrairement à des idées reçues, travaillent en moyenne plus que leurs compatriotes européens, et notamment beaucoup plus que les Allemands, Néerlandais, Danois ou encore Britanniques. »
Les français travaillent beaucoup moins que les pays voisins dixit Macron [1] ...
... fake news gouvernementale (ça devient une habitude, à quoi sert la loi anti-fake news ?)
« "Depuis les années 70, la productivité a augmenté 6,2x plus vite que les salaires."
C'est d'ailleurs pour ça que le système de retraites marche.
Aujourd'hui on produit en 1 journée autant de richesses que ce que produisaient nos grands parents en 1 semaine à l'époque. »
En France on semble être notablement champion de la productivité : http://shaarli.mydjey.eu/?QY9QhQ