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Il est même question de Linux dans la vidéo !
Voir aussi le livre : Libérer le travail, Thomas Coutrot
" Jeune ingénieur, Florent préconise l’arrêt temporel de l’activité d’une entreprise pour limiter une fuite de gaz polluant. Il se retrouve en entretien disciplinaire. Le début d’une prise de conscience quant à la nécessité d’un travail « utile aux gens ». "
Voilà la réalité de la belle France. Des travailleurs esclaves sur les grands chantiers Bouygues, Vinci, Geodis (SNCF) etc et dans les entreprises (interim).
Et pendant ce temps là, ces salauds de chômeurs français n'acceptent pas de travailler gratuit.
Pour mémoire et pour rappel :
Article 23
- Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
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« Il faut bien le reconnaître, ils sont sacrément bons… » Philippe Masson, membre du collectif juridique de l’UGICT (la fédération dédiée aux cadres à la CGT) admire, avec amertume, la manœuvre parlementaire. En catimini, sénateurs et députés ont ajouté un amendement explosif à la sixième ordonnance réformant le code du travail présentée pourtant par le gouvernement comme purement technique. Il est désormais possible pour un employeur de passer ses cadres au “forfait jour”, sans leur consentement explicite. « Sur le fond, c’est très grave, sur la forme, très choquant, assure Philippe Masson. C’est une véritable trahison du discours, ajoute François Hommeril, président de la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement. On ne peut accepter qu’un amendement, sur un sujet aussi contesté que le forfait jour, permette à un accord collectif de s’imposer au contrat de travail. »
Le décryptage est de rigueur, pour une mesure qui concerne potentiellement des centaines de milliers de salariés du privé. Le forfait jour, régime dans lequel le temps de travail est compté en jours par an plutôt qu’en heures par semaine, permet de faire sauter la borne des 35, 37 ou 39 heures hebdomadaires. Le salarié cadre, ou tout employé bénéficiant d’une « large autonomie », peut ainsi travailler, sans référence horaire, jusqu’à onze heures quotidiennement, en échange de contreparties sur le salaire ou les congés, plus ou moins bien négociées dans le cadre d’un accord collectif. Ce régime, totalement dérogatoire, était jusqu’ici basé sur le volontariat. Le salarié pouvait donc individuellement s’y opposer.
»
« L’accord marque un revirement sur la question du temps de travail »
Bon pour contre, Pierre le big boss des big boss fr, pense que ce serait pas bien chez nous :
https://www.la-croix.com/France/L-accord-allemand-28-heures-pas-transposable-France-selon-Gattaz-2018-02-06-1300911659
« Un métier n’est pas là pour vous emprisonner mais pour vous rendre libre »
Un boulanger qui s'est organisé différemment pour vivre mieux.
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit en 1993 ces compétences psychosociales comme « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne ». Autrement dit, « être capable de s’adapter aux contraintes sans jamais questionner le bien-fondé ou la justice de la situation, voilà ce qui est attendu de quelqu’un de "normal", résume Olivier Labouret. Le DSM reflète l’idéal transhumaniste de l’homme que l’on peut programmer et améliorer pour qu’il soit compétitif sur le marché du travail ».
« Les pratiques de management de Michel et Augustin témoignent, une nouvelle fois, de la plasticité de l’entreprise capitaliste dans sa capacité à éliminer le registre du professionnel dans les relations de travail. Cette approche de l’organisation fait directement écho à la « révolution humaniste » menée par les managers et décrite dans le dernier ouvrage de la sociologue Danièle Linhart. Le changement s’opère par l’intermédiaire d’une nouvelle mode managériale qui prône la considération de l’humain chez le salarié à travers l’intégration de son vécu, de son imagination et de ses émotions. Danièle Linhart montre que l’engagement total des individus obtenu par ce biais, couplé à la conduite d’évaluations individuelles propices à la concurrence entre salariés, conduit paradoxalement à des effets déshumanisants qui se traduisent par plus de stress et de tensions au travail »
Un commentaire de l'article :
« Mumuche 26/06/2015 - 15h10
Comme le suggère l'article, je me demande ce que devient l'état d'esprit "cool attitude", ou "second degré quelque soit la situation" lorsqu'un employé a une longue maladie, lorsqu'il déprime, lorsqu'il ne veut plus se former, devient moins performant... Si l'humanisme affiché dans ce type d'entreprise ne répond plus présent dans les situations difficiles de la vie, alors cet humanisme n'est qu'affichage et la désillusion sur l'implication passée d'autant plus grande. »
Des robots, ils ont transformés des êtres humains en putain de robot, c'est sidérant.
Y'a pas de mot pour décrire ce premier reportage. Il est la quintessence même de notre société et de la période qu'on vit. Tout le monde devrait s'indigner. Même ceux qui ne sont par concernés, sinon un jour on le sera tous, robot et concernés.
A lire, vraiment
« [En parlant de Lidl] Les objectifs sont oraux et non écrits mais les équipes sont soumises à des cadences infernales. [...] Nous avons équipé un salarié avec un cardiofréquencemètre afin de mesurer son rythme cardiaque face à des cadences aussi intenses. L'avis médical est sans appel: au bout de quelques années, le corps finit par s'user. »
Dans le cas de la grande distribution on peut assez bien se faire une idée des conditions de travail des salariés (une bonne partie est en contact avec le client).
Pour aller régulièrement il y'a plusieurs années chez Lidl et Aldi, voila ce que j'ai pu constater (notamment chez Aldi) :
Les employés (femmes et hommes, jeunes et moins jeunes) travaillaient à la fois à la mise en rayon (réapprovisionnement, déplacement de palettes) et à la fois à la caisse.
Concrètement, on leur demandaient de faire la mise en rayon tout en surveillant du coin de l’œil si un client n'attend pas en caisse. Dés qu'un client attendait en caisse ils accouraient (vraiment) à la caisse (les magasins Lidl/Aldi sont parfois très grands).
En caisse ils passaient les articles avec une vitesse impressionnante (qui fait que vous n'aviez même pas le temps de payer et ranger vos courses que le client suivant était déjà en train de payer). J'ai plusieurs fois entendu par des employés eux-mêmes (hors magasins) qu'ils avaient des objectifs en terme de nombre d'articles qu'ils passent à la caisse. Ils doivent être capables de passer X articles et X minutes.
Une fois les clients en caisse partis, ils couraient à nouveau faire de la mise en rayon.
Je peux dire qu'il n'y avait pas besoin d'être psychologue du travail pour se rendre compte que ces employés étaient mal dans leur emploi et pour se rendre compte qu'il y régnait une certaine tension.
C'est la raison initiale qui a fait que je n'ai plus mis les pieds dans ce genre de magasin. Je n'y vais plus, mais je sais bien que ces hommes et femmes continuent de travailler dans les mêmes conditions.
Oh, la France mieux mieux placé que l'Allemagne en taux de non emploi en équivalent temps plein :
Le chômage est donc plus élevé en Allemagne qu'en France. Pourtant dans la bouche de nos politiques l'Allemagne est le modèle vertueux.
(c'est pas vraiment nouveau mais c'est toujours bon de rappeler ça, surtout quand on dispose de chiffres fiables)
« Les nominations, parues le 25 août dernier au Journal officiel, des membres du groupe d’experts sur le Smic inquiètent, notamment dans le milieu syndical. La composition de ce groupe pourrait ouvrir la voie à un démantèlement du salaire minimum tel qu’il existe aujourd’hui. »
« il existe une véritable cohérence idéologique au sein de ce nouveau groupe d’experts, autour de l’idée que le Smic français est trop élevé et trop rigide. »
« Le gouvernement pourrait alors estimer que le moment est opportun pour réaliser ce vieux rêve de plusieurs économistes et d’une grande partie du patronat de déconstruire le Smic tel qu’il existe depuis 1970. »