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Les prisons conçus, construites et gérées à la manière des autoroutes : par des acteurs privées.
On y retrouve d'ailleurs un acteur de l'autoroute : Bouygues
(via OpenNews)
Éric Lombard, le patron de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a accepté que son numéro deux Olivier Sichel, directeur général délégué de l’établissement public, démissionne le 31 décembre 2023 de la fonction publique, puis soit réembauché dès le lendemain dans les mêmes fonctions, mais avec un contrat de travail de droit privé.
Un contrat qui prévoit une clause sans précédent dans un établissement public à caractère administratif : une sorte de « golden parachute » (ou parachute doré), digne du CAC 40, permettant à son bénéficiaire de percevoir un tas d’or d’ici quelques années.
Sylvain Hoen, instructeur d’auto-école, dit voir de plus en plus d’élèves dont les très bons résultats au code tranchent avec leurs connaissances réelles. Certains syndicats accusent la privatisation des centres d’examen du code. Depuis 2016, n’importe qui peut s’en charger, à condition d’avoir un local adapté. "C’est un système bien rodé de rabatteurs, de jeunes qui ouvrent des officines de code de la route, mais qui ne font que des faux", explique Pascale Maset, la secrétaire générale du SNICA-FO.
Ah ben ça explique bien des choses.
Et ton Code, tu l'as eu à la loterie patate ? Non, je l'ai acheté 200 balles
" L’État a-t-il bradé les concessions autoroutières ? Comment peut-il réagir désormais pour préserver ses intérêts et celui des usagers ? "
Alors que les péages augmentent à nouveau, le rapport de l’Inspection générale des finances, révélé par « Le Canard enchaîné », remet en lumière la rente exorbitante des autoroutes concédées au privé. Une situation héritée des choix faits en 2015 notamment par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.
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C’est une privatisation qui ne passe pas. Et plus le temps passe, plus il y a consensus pour dénoncer cette vente des autoroutes au privé. Mais cette fois, c’est l’Inspection générale des finances qui le dit : l’accaparement de monopoles physiques essentiels par le privé, sans contrôle et sans régulation, a conduit à la constitution de rentes indues.
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Depuis 2017, les sociétés concessionnaires ont obtenu un plafonnement de certaines taxes d’occupation du territoire, une baisse de l’impôt sur les sociétés, des aides et des subventions de toute nature pour les accompagner, sans parler des déductions de tous les frais financiers qui les ont amenées à se décapitaliser pendant des années afin de minorer leurs impôts .
Le Canard a mis la palme sur un rapport de l'Autorité de régulation des transports pas encore divulgué : les concessionnaires d'autoroutes roulent toujours plus sur l'or !
« BASF se plaint aujourd’hui de l’impact que pourrait avoir la baisse des livraisons de gaz sur sa production mais il ne faut pas oublier que cette entreprise a énormément profité des accords énergétiques entre l’Allemagne et la Russie. Elle en a même été un acteur important », commente l’expert Thierry Bros, enseignant et conseiller membre du EU-Russia Gas Advisory Council. Dans le cas du gaz, ou de l’automobile, il reproche aux industriels allemands leur mauvaise habitude de « privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes ».
« privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes » la base quoi, avec ce qui nous attend, c'est que le début de la nationalisation des activités qui perdent de l'argent.
En France par exemple pourquoi a t-on privatisé les barrages hydroélectriques et nationalisé le nucléaire ? Pour les raisons évoquées ci-dessus.
Donc le mec n'est pas capable de prendre en compte une convention citoyenne climat représentative des Français, par contre pour confier les décisions politiques à une société privée : NO soucis !
« Trois missions sont confiées au cabinet privé US #McKinsey :
- définition des conditions logistiques
- évaluation des pratiques en cours à l'étranger
- coordination opérationnelle de l'équipe de pilotage. »
Et l'administration ? le corps soignant, médical etc. ?
" Cette réforme risque fort de faire porter le secteur le plus déficitaire — le nucléaire — à l’Etat, donc au contribuable, tandis que les activités plus rentables — renouvelables et distribution — seraient privatisées. "
Selon des sources parlementaires concordantes et des sources proches du pouvoir, des tractations ont bel et bien lieu actuellement dans les sommets de l’État pour savoir s’il faut exclure ou non un allongement des durées de concessions, et si allongement il y a, selon quelles modalités.
Tout va bien
Extraits (l'article entier fait 4 pages) :
« À la demande d’Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts travaille à un plan pour l’hôpital public. Mediapart en révèle le contenu. Au lieu de défendre l’intérêt général, il vise à accélérer la marchandisation de la santé et sa privatisation rampante. »
« Ce document est le révélateur très net des orientations actuelles en matière de réformes de la santé : nécessité de faire plus de place au privé ; croyance forte dans l’innovation numérique comme solution au double enjeu de la qualité des soins et de la contrainte financière ; responsabilisation et individualisation face au risque. Les quatre points généraux du document ne sont qu’un coup de tampon aux stratégies édictées depuis plusieurs années. Loin de remettre en cause les orientations délétères des réformes conduites depuis plus de vingt ans, ils conduisent à accélérer la casse de l’hôpital public. Ce document n’est pas seulement la marque d’une volonté d’étendre l’emprise du privé au sein de l’hôpital public, il traduit la conception technophile, néolibérale et paternaliste qu’une grande partie des acteurs administratifs et des responsables politiques ont de la santé. »
En parlant des Partenariats Public Privé (PPP) :
« Chaque fois ou presque, les mêmes critiques resurgissent : des contrats opaques et mal ficelés qui donnent tout pouvoir au privé, des surcoûts non contrôlés, un endettement massif à des taux beaucoup plus élevés que si la puissance publique avait assuré elle-même le financement et sur un très long terme, une surcharge financière qui ôte toute marge de manœuvre aux hôpitaux. Sans que le bénéfice du recours au privé n’apparaisse à un moment ou à un autre.
Alors que les expériences passées démontrent l’inefficacité, voire la nocivité de ce type de contrat pour le secteur hospitalier, pourquoi la Banque des territoires propose-t-elle de les remettre en cour ? »
"Un récent rapport de la Cour des comptes européenne publié en mars 2018 montre [...]. Après avoir examiné de nombreux contrats de partenariat privé-public passés dans toute l’Europe, celle-ci a constaté un « manque considérable d’efficience, qui s’est traduit par des retards de construction et par une forte augmentation des coûts », une opacité comptable qui compromet « la transparence et l’optimisation des ressources », une inadaptation de ces contrats de long terme à suivre « l’évolution rapide des technologies ». Sa première recommandation est qu’en l’état du droit et de la pratique, il faut cesser de recourir aux partenariats public-privé, tant que tous les problèmes juridiques et financiers n’auront pas été résolus, compte tenu des « avantages limités » de ces PPP. "
« Alors que l’ensemble des personnels médicaux – médecins urgentistes ou chefs de service – interpelle le gouvernement pour exiger depuis plus d’un an un plan d’urgence pour l’hôpital public, ce dernier répond par une opération de business. Le rôle de la CDC est de mobiliser les fonds nécessaires pour sauver les hôpitaux publics et non de poursuivre les financements qui le tuent comme les partenariats publics/privés. L’État doit effacer totalement les dettes et engager sur les fonds propres notamment les travaux nécessaires pour les hôpitaux existants et rouvrir ceux qu’il a fermés. Ce n’est pas d’hôpitaux dits de campagne ou d’appoint dont la France a besoin ! Enfin, la revalorisation des traitements et des carrières des agents doit être immédiate. »
« Au contraire, la quasi-totalité des propositions avancées s’inscrivent dans une logique de continuité de la privatisation de l’hôpital et du secteur de la santé : soutien au PPP ; développement de secteur privé de recherche ; montage de fonds de partage et de dette avec des institutionnels privés, propositions saugrenues d’affrètement de navire-hôpital sur modèle des PPP pratiqués dans le remorquage, dette à gestion déléguée… tant de recettes éculées et hors sol, que l’on aurait plutôt attendues du service investissement corporate d’une banque commerciale. Triste. »
Conclusion de l'article :"Alors, pour ceux qui attendaient de voir, l’ébauche de plan de la CDC risque de les tétaniser. À croire que ce pouvoir n’a décidément rien appris du désastre en cours…"
Avant le dos des automobilistes c'est sur le dos du citoyen que les sociétés font des profits colossaux.
Projet de privatisation des Routes Nationales ?
Article sur le sujet : https://www.marianne.net/economie/chassee-par-la-porte-la-privatisation-des-routes-nationales-revient-par-la-fenetre-lrem
Belle citation "N'est-il pas temps d'envisager la séparation de Vinci et de l’État ?"
« Quand il était ministre de l’économie de M. François Hollande, M. Macron avait déjà supervisé la privatisation des aéroports de Lyon, de Toulouse et de Nice »
« Dans la plupart des grands États aéronautiques, et notamment aux États-Unis, le choix a été fait de conserver les aéroports sous contrôle public en raison de leur caractéristique d’infrastructure d’intérêt général au service de l’aménagement du territoire »
" Le contrôleur des comptes publics estime qu'il s'agit d'un processus «complexe et injustifiée» "
Privatisation aéroports de Paris, française des jeux : INJUSTIFIÉ ! Tout comme l'ont été la privatisation de l'aéroport de Lyon, des autoroutes françaises, les réseaux d'eau etc.
(Pour les réseaux d'eau dans le cas de Paris heureusement la régie est redevenu publique, reste le cas d'autres grandes et petites communes françaises.)
Pour les aéroports ça fonctionne comme ailleurs, philosophie "nationalisation des pertes, privatisation des bénéfices". C'est à dire que quand on décide de privatiser un aéroport on le fait dans le cas d'aéroports extrêmement rentables. Dans le cas d'un aéroport qui ne rapporterait pas trop d'argent (à fortiori qui en perdrait) on le laisse gérer au public.
On pourrait aussi parler du cas des actes de chirurgie qui suivent la même logique... "concurrence libre et non faussé" une vaste blague dans les cas cité au dessus tout du moins.
Et après ouin ouin, on vient te parler de la dette public, lol.
« D’après la Cour des comptes, les sociétés autoroutières profiteraient de la faiblesse de l’État pour allonger la durée de leurs concessions... et engranger de jolis profits en finançant les travaux voulus par les pouvoirs publics.
L’État perdrait-il les pédales face aux sociétés autoroutières ? Oui, à en croire la juridiction financière qui a rendu public ce jeudi 18 avril un référ »
Hop hop hop on ne change pas les (désormais) bonnes veilles habitudes.
Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes.
Le nucléaire n'est plus une énergie d'avenir, perd de l'argent et va en perdre (beaucoup) à l'avenir --> on nationalise.
Certaines autres activités d'EDF sont rentables (barrages par exemple) --> on privatise
Ça ↑ c'était hier.
Et aujourd'hui on apprend que ce monsieur va probablement réaliser un plan de licenciement (il est pas encore en poste) :
https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/04/12/ge-crainte-d-un-plan-social-et-nouveau-patron
Sinon petit extrait :
« Le nouveau DG était jusqu’ici directeur des affaires publiques de GE France. Il avait intégré l’entreprise américaine fin 2017 après un début de carrière dans la haute fonction publique française. Il a notamment été le conseiller industrie d’Emmanuel Macron lorsque celui-ci était à Bercy, et on considère que M. Bailey a été, au ministère de l’Economie et des Finances, un des pilotes de l’opération de cession de la branche énergie d’Alstom à General Electric. »
Les chaises musicales chantent, chantent et les portes tournantes, tournent, tournent...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Porte_tambour_(politique)
[Edit] Shaarli ne prend pas en compte une parenthèse en fin d'url