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Article on ne peut plus fondamentale pour comprendre notre société moderne. A lire.
Il s’agit aujourd’hui de retourner la liberté de l’individu contre l’État-providence et contre l’État de droit.
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« Le régime ultra-libéral investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale. »
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le fait que le régime ultra-libéral se prétende post-politique ne signifie pas qu’il détruit l’État, seulement qu’il détourne l’État de sa fin politique. Il investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale.
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« La société civile au pouvoir », c’est le refus d’un État politiquement actif, qui légifère pour prélever et redistribuer les richesses, ou pour corriger les inégalités, mais ce n’est pas le refus de l’État tout court. L’ultra-libéralisme n’est pas incompatible avec un État fort, voire répressif, parce que l’État fort peut être un outil extrêmement puissant pour imposer la dérégulation
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Dans la doxa ultra-libérale, ce qui doit être renvoyé au passé, c’est la figure du citoyen, qui est une part du corps politique. L’individu, qui est à lui-même une totalité, un « self made man », doit lui succéder.
Le « nouvel homme » est alors décrit comme un être essentiellement jeune, qui se définit par son inappartenance radicale : il n’est pas du vieux monde ; il n’est d’aucun corps politique, d’aucun parti ou syndicat. Il ne s’inscrit pas dans le monde du travail, mais dans le monde de l’entreprise.
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« L’ultra-libéralisme fait flamber la guerre des générations pour mieux détourner nos regards du véritable enjeu, qui est la production d’une impuissance collective par le délaissement du politique. »
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Nous n’avons pas affaire à une dépolitisation qui serait le fruit d’un simple désintérêt subjectif ou qui viendrait du désinvestissement d’une génération. Nous vivons depuis cinquante ans un processus historique de manufacture de l’homme apolitique, dont l’homme contemporain est le produit fini. Cet homme, qui jouit d’une chimérique liberté post-politique, est nécessaire au développement de l’ultra-libéralisme.
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Aujourd’hui, la question n’est pas d’opposer les intérêts d’une génération à une autre – les luttes sociales aux luttes écologiques par exemple – mais de savoir comment on peut passer de l’atome à la structure, et de l’individu à la conscience collective, pour se remettre à agir.
Livre : Caëla Gillespie (philosophe), Manufacture de l’homme apolitique, éditions du Bord de l’eau
Mathieu BELLAHSEN est psychiatre. Il est l’auteur de « La Santé mentale : Vers un bonheur sous contrôle » (La Fabrique, 2013) et a coécrit avec Rachel Knaebel « La Révolte de la psychiatrie » (La Découverte, 2020). Pendant le premier confinement, il a lancé l’alerte sur les traitements inhumains et abusifs qui existent dans la psychiatrie, ce qui lui a valu une répression dont il témoigne dans cet entretien. Mathieu Bellahsen propose une autre vision de la santé mentale, une vision qui impose de reconsidérer la cause de nos souffrances et la manière de les traiter. Il faut sortir de l'individualisation des problèmes, de la médication comme finalité, et comprendre l'impact qu'un monde devenu fou a sur notre psyché
« C'est vraiment dingue à quel point la pensée magique et les croyances irrationnelle font un retour en force et sont instrumentalisées par les ultra-riches à leur unique profit. »
Les pensées magiques, les croyances irrationnelles n'ont malheureusement jamais disparu, elles sont omniprésentes dans nos sociétés (à tel point qu'on ne les voit plus ?). L'obscurantisme est le socle du néolibéralisme économique :
théorie du ruissellement, croissance infini, main invisible, innovation, destruction créatrice et bien d'autres balivernes.
Quotidiennement, dans plein de domaines de nos vies ces pensées et concepts magiques s'imposent à nous. Encore plus que les anciens présidents, le président Macron est un apôtre de cette théologie qui ne dit pas souvent son nom.
Un article parmi tant, publié hier sur le sujet (lien payant désolé).
Livre : "Populisme et néolibéralisme Il est urgent de tout repenser" David Cayla
Article surréaliste.
Non content de démanteler tout ce qui fonctionne en France, le gouvernement Macron paie maintenant des sociétés privées américaines (domiciliées dans des paradis fiscaux tant qu'à faire), pour "diriger les achats publics" et "faire des économies".
La boucle est bouclée ... Jusqu'au-boutisme néolibéral cynique.
« Non, le Brexit n’est pas né uniquement de la colère du peuple contre les élites, mais d’une stratégie d’un pan de la finance, emmené par les hedge funds, désireux de quitter l’UE pour dérégulariser davantage. C’est la thèse d’un essai sombre, qui annonce l’avènement d’un « libertarianisme autoritaire ». »
« Ces deux universitaires vont plus loin : ils font du Brexit « le premier exemple significatif du basculement d’un pays du néolibéralisme vers le libertarianisme autoritaire », une dynamique également à l’œuvre, selon eux, dans les États-Unis de Trump ou au Brésil de Bolsonaro. »
« Alors que les médias ont souvent écrit que la City tremblait devant la perspective d’un Brexit, ils observent que 57 % des recettes de la campagne en faveur du leave proviennent du secteur financier, contre 36 % pour celle du remain. En affinant les recherches, ils découvrent que les hedge funds ont consacré près de 90 % de leurs ressources au leave. Au total, la campagne du leave est financée à 94 % par des acteurs de ce qu’ils nomment « la seconde financiarisation ». »
« Comme le défendent des économistes critiques comme Cédric Durand ou Frédéric Lordon, la réglementation produite par l’UE a opéré comme une « constitutionnalisation du néolibéralisme », dopant l’essor des services financiers au cours des dernières décennies. Mais cette réglementation « n’est pas encore assez accommodante aux yeux des acteurs de la seconde financiarisation », qui espèrent « retrouver les coudées franches pour investir comme bon leur semble, affranchis d’une surveillance bruxelloise jugée trop contraignante » »
« Il fallait donc, pour ces gestionnaires de fonds d’investissement, s’affranchir de l’Union. D’autant plus que les 28 se sont dotés, depuis 2008, d’une batterie de textes de régulation financière (AIFM, CRD3, CRD4, etc.), sous la pression de l’opinion publique et de quelques États membres, qui a eu pour effet d’encadrer un peu plus les activités des hedge funds, et d’en finir avec la « régulation lâche » qui dominait jusqu’alors. Résumé de Marlène Benquet et Théo Bourgeron : « Face à un régime politique néolibéral qui ne protège plus l’arrangement institutionnel à même de leur garantir des profits toujours croissants, les acteurs de la seconde financiarisation n’ont qu’une solution : en changer. » »
« C’est l’autre enjeu du livre, qui tente de définir les fondements idéologiques défendus par ces acteurs de la finance alternative, résumés en une formule musclée, celle du « libertarianisme autoritaire ». « Libertarianisme », parce qu’ils plaident pour une réduction acharnée de l’État (privatisation de l’hôpital public comme des écoles...), au profit des droits de l’individu souverain, et s’assument en climato-sceptiques. « Autoritaire », parce que les inégalités sont devenues si intenses et visibles dans les sociétés, qu’il faut en passer par la répression des mouvements sociaux comme des libertés publiques pour maintenir l’ordre social. »
« Le portrait de ces nouveaux acteurs du jeu institutionnel est glaçant : « Pour ceux-là, il ne fait plus de doute que le capitalisme ne conduit pas au progrès, au sens d’une amélioration collective des conditions de vie sociale. Ils demandent simplement, dans une sorte d’idéologie survivaliste élitaire ou d’hédonisme nihiliste, le droit de vider le magasin avant qu’il ferme, c’est-à-dire d’être rendus aussi libres que possible d’accumuler tous les biens, territoires et capitaux qui surnagent encore dans un monde en extinction. » »
« La bataille n'est toutefois pas terminée, veut-on croire : le même Johnson a, par exemple, été contraint, en octobre, en partie sous la pression de la crise sanitaire, d’annoncer une batterie de mesures économiques allant dans le sens de davantage d’interventionnisme étatique (renationalisation du rail, création d’un système de chômage partiel, etc.). »
Livre : La Finance autoritaire (Raisons d’agir)
" si une de ces entreprises avait le malheur de mettre la clé sous la porte, elle serait immédiatement remplacée par une enseigne franchisée parlant la langue officielle du commerce standardisé de la start-up nation "
L'article termine par : "La gestion néolibérale de l’économie est derrière nous."
... et pendant ce temps en France on a un gouvernement qui fait sa révolution libérale thatcherienne...
Légèrement à contretemps va-t-on dire.
Intro :
Le débat autour d’une supposée sortie du confinement pour des raisons économiques est la pire manière de penser cette époque. C’est un débat entre deux positions conservatrices qui dissimule la vraie question, démocratique.
« soudain, en quelques semaines, on se rend compte que l’on peut stopper la fuite en avant de l’économie marchande, que l’on peut se concentrer sur l’essentiel : nourrir, soigner, prendre soin. Et que, étrangeté suprême, la Terre ne cesse pas de tourner, ni l’humanité d’exister. Le capitalisme est suspendu dans son fonctionnement le plus primaire : il génère une plus-value minimale, insuffisante à alimenter la circulation du capital. Et l’homme existe encore. (...)
Alors, pour continuer à maintenir en vie le mythe du caractère capitaliste intrinsèque de l’humanité, on a recours à des menaces : tout cela se paiera, et au centuple. Et par des morts. On ne réduit pas impunément le PIB de 30 %. Sauf que, précisément, l’époque montre le contraire et invite à construire une organisation où, justement, la vie humaine, et non la production de marchandises, sera au centre.
Et là encore, l’époque est bavarde. Ces gens qui pensent que seul le marché produit de la valeur se retrouvent, eux-mêmes, à pouvoir manger à leur faim dans une ville propre, alors même que le marché ne fonctionne plus de façon autonome. Ils ne le peuvent que grâce au travail quotidien de salariés, des éboueurs aux caissières, des chauffeurs de bus aux soignants, des livreurs aux routiers qui, tout en s’exposant au virus, exposent au grand jour la preuve de l’écart béant entre la valorisation par le marché de leur travail abstrait et la valeur sociale de leur labeur concret. La valeur produite par le marché qui donne à un consultant un poids monétaire dix fois supérieur à celui d’une caissière ou d’un éboueur apparaît alors pour ce qu’elle est : une abstraction vide de sens. Ou plutôt une abstraction destinée à servir ce pourquoi elle est créée : le profit.
Pour nos « économistes », tout cela est profondément insupportable et il faut vite en finir avec un confinement qui finirait par rendre tout cela trop visible. On finirait par s’imaginer qu’il est possible de s’organiser autrement, de placer d’autres priorités au sein du fonctionnement social, de définir ses besoins essentiels pour construire une société de la sobriété. Mais alors, on n’aurait plus besoin de tout ce fatras – PIB, compétitivité, profits, dividendes, marchés financiers – qui assure la soumission du monde du travail à la valeur d’échange. »
En accès libre
EDIT : sauvegarde https://files.nekoblog.org/uploads/html/press/mediapart-2020.04.11-confinement-economie.html
source des extraits : https://links.nekoblog.org/?t9335Q
le 1er avril 2010 [sous Sarkozy, leur rôle ...] est de moderniser et rationaliser l'offre de soins et de veiller à la bonne gestion des dépenses hospitalières et médicales.
[...]
Pour (tenter de) rationaliser l'offre de soins, autrement dit les dépenses hospitalières et médicales, la réforme HPST (en droit) et les ARS (dans les faits) ont largement retiré aux médecins, notamment aux chefs de service, leur pouvoir sur l'hôpital et ses services de soins, confiant ce pouvoir d'abord au directeur de l'hôpital17, et privilégiant une approche gestionnaire (par contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens18), voire administrative, et financière plutôt qu'une approche purement médicale.
[...]
La mise en place des agences régionales de santé a bousculé les pratiques à l'intérieur même des établissements hospitaliers. Soutenant au départ le rôle des ARS comme autant de relais locaux des stratégies sanitaires et sociales de l'État, et appuyant les établissements dans leurs choix de gouvernance, la Fédération hospitalière de France s'est régulièrement alarmée22 de l'étatisation et de la dérive bureaucratique des ARS qui imposent aux établissements des choix parfois uniquement guidés par des impératifs économiques et de rentabilité. Depuis 2010, la FHF demande que le rôle et les prérogatives des ARS soient revus23, et souligne régulièrement les dialogues difficiles entre les directions des établissements et les ARS, au point que la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité Sociale (MECSS) le souligne à son tour et que la question soit discutée au Sénat24. Ainsi, lors d'une séance25, l'intervention de Guy Collet donne un reflet d'un bilan général des ARS très mitigé :
« Le fonctionnement des ARS est marqué par un excès de bureaucratie » […] « Les hôpitaux ont ainsi le sentiment d'une intrusion constante dans leur management et leur gestion » […] « elles doivent laisser aux professionnels le choix des voies et moyens pour atteindre ces objectifs. »
[Edit]
"Les ARS n'ont "pas la bonne méthode" : face à la crise, Jean Rottner déplore une vision "purement budgétaire" "
Un documentaire tiré du célèbre bouquin de Naomi Klein.
« Emmanuel Macron, qui a donné ce jeudi 25 avril, en réponse à la crise des gilets jaunes, sa première conférence de presse, a oublié que la crise qui secoue notre pays depuis cinq mois est née, d'abord, d'un manque d'égalité territoriale. »
« Ce n'est pas qu'on n'entend pas ses habitants, c'est qu'on n'a rien à leur dire. »
Cette dernière phrase résume tant et tant de choses...
Le Gouvernement et les dirigeants, connaissent très bien ce problème de disparité territoriale, pour la bonne raison que ce sont eux qui l'ont pensé, théorisé et mis en place.
La mondialisation néolibérale se créer précisément là-dessus, en construisant des hypermétropes qui aspirent tout à elle.
Ces métropoles hyper-puissantes captent toutes les richesses et flux des pays, ce qui aboutit à une sorte de "sécession" avec le pays dans lequel elles sont géographiquement inscrites [1].
Une des conséquences immédiates et l'affaiblissement des États et la lente agonie des territoires ruraux au profit des métropoles (qui se compte à moins de 10 au sens d'hyper en France).
Se créer ainsi une disparité (économique, culturelle, accès aux droits, aux soins, etc.) colossale qui fait que vivre au sein d'une de ces métropoles ou bien à 2h de route de l'une d'elle fait que vous ne vivez finalement pas dans le même pays tant il y a de différence dans votre quotidien.
C'est au passage frappant de voir que le mythe de la "théorie du ruissellement" [2] est appliqué de manière implacable à l’idée de métropole :
« L'architecture institutionnelle métropolitaine doit permettre aux principales aires urbaines françaises d'atteindre une "taille critique" leur donnant les moyens de conduire des politiques publiques adaptées à leur taille réelle et à leurs ambitions, bénéficiant à terme à l'ensemble du pays » [3]
On fait semblant de vivre dans le même pays alors que dans la réalité, sans le savoir ni le dire on vit finalement dans un pays autre.
Ce n'est pas qu'un concept intellectuel, quand on habite, comme c'est mon cas une ville comme Lyon, il suffit de se rendre à 1 heure ou 2 de routes dans une zone rurale ou une petite ville régionale (loin des axes de train et autoroutes). D'y passer un peu de temps, pour se rendre compte à quel point tout est différent. J'ai pu expérimenter ça sur une journée il y'a quelque temps, ça fait froid dans le dos.
Sur le très long terme c'est juste pas possible de vivre dans "un pays" constitué de la sorte. C'est pourtant "la" [4] France dans laquelle on vit, voulue et créée de toute pièce.
Le mouvement des Gilets Jaunes n'est à mon avis qu'un très petit bout de l'isberg de ce phénomène et il est fort à parier qu'il se présentera un jour de manière bien plus cinglante si personne ne s'empare sincèrement de ce méta-problème.
Pour revenir sur la phrase qui m'a fait écrire ce texte : « Ce n'est pas qu'on n'entend pas ses habitants, c'est qu'on n'a rien à leur dire. » ... Et on risque de ne rien avoir à leur dire avant longtemps. Les puissants des hyper-métropoles ont tout sauf envie de partager le "big buisness" qu'ils ont accaparé.
[1] Un exemple frappant est la métropole de Lyon qui depuis 2015 c'est extrait du schéma départementale (elle ne fait plus partit du département du Rhône) et s'est à cette occasion accordé les prérogatives normalement détenues par le département (budget etc.).
[2] https://www.youtube.com/watch?v=DwH7sFczReg
[3] source https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_(intercommunalit%C3%A9_fran%C3%A7aise)
[4] dire "Les" France serait plus juste et permettrait de commencer à considérer le problème.
Une passionnante interview de la philosophe Barbara Stiegler sur la nature et les origines de l'idéologie néolibérale.
Éclairant sur l’époque qu'on vit.
Voir son livre : «Il faut s'adapter» : Sur un nouvel impératif politique
(livre qui semble toutefois très ardu à aborder)
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Quelqu'un a fait une bonne sélection d'extraits (merci) sur OpenNews, je les colle ici :
«les Lumières, en rupture avec une conception traditionnelle ancienne insistant sur le respect de l’autorité, avaient donné un nouveau contenu à l’éducation, qu’elles avaient corrélé à l’émancipation, l’autonomie et l’esprit critique. Le nouveau libéralisme remet profondément en cause cet héritage des Lumières. Et il le fait justement au nom de l’« autonomie », qui signifie en réalité le plus souvent l’« adaptabilité » face au changement.»
« les compétences de base d’un programme éducatif deviennent la flexibilité, l’adaptabilité, l’employabilité.»
« L’enjeu n’est plus du tout d’être capable de critiquer l’ordre en place, de s’émanciper par rapport à des tuteurs, comme disait Kant. L’enjeu central est l’adaptation. Tout ceci montre que le néolibéralisme est bien plus qu’une théorie économique, ce à quoi on le réduit trop souvent. C’est bien plutôt une théorie politique complète»
«Lorsqu’on réduit le néolibéralisme à un complot de financiers prédateurs et de capitalistes sauvages, on sous-estime complètement sa puissance culturelle. On ne réalise pas que son hégémonie va beaucoup plus loin et qu’elle pénètre l’intimité de nos propres esprits.»
«Pour le néolibéralisme, on l’a vu, l’Etat doit revenir dans le jeu, par une politique de l’éducation, mais aussi par une politique de santé qui transforme l’espèce humaine pour lui donner plus de compétences. Si le terme de transhumanisme n’existe pas à l’époque, Walter Lippmann dit qu’il faut investir dans la santé et dans un eugénisme intelligent qui améliore ce qu’il appelle « l’équipement » de l’espèce humaine.»
«« l’agenda » du néolibéralisme, qui n’entend rien moins que transformer l’espèce humaine, implique une prise en main relativement autoritaire des populations. […] de se servir de la démocratie et de l’élection comme d’un outil pour obtenir le consentement des populations à leur transformation.»
«La démocratie devient une technique de fabrication du consentement des masses »
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/NRF-Essais/Il-faut-s-adapter