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La France..., ce doux pays où l'on passe de la haute fonction publique, à représentant de l'État, puis à embauché pour le compte de sociétés privées.
Et même, être tout ça en même temps (ex. Édouard Philippe), ou selon le besoin être l'un à un moment puis l'autre après, être détaché de l'un (tout en continuant de toucher le salaire) puis être rattaché plus tard à l'autre. En tant que fonctionnaire être à la tête d'un organisme public, réaliser la privatisation de cet organisme (qui devient société privée donc), devenir le patron de cette société privée en s'octroyant au passage des salaires mirobolants, quand ladite société à du plomb dans l'ail (mauvaise gestion), hop tour de passe-passe, je reviens dans la haute fonction publique.
Gérer des dossiers, mettre en place des lois, par exemple, sur la gestion des ports en France, puis intégrer une société privée qui comme de part hasard gère des ports.
Aucuns problèmes, que des solutions, souple, trop cool, à ce niveau c'est de la magie. Non cumule des mandats lol.
Voir le livre de Vincent Jauvert, journaliste à l’Obs : La mafia d'État
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Il n’y a pas d’un côté les bonnes énergies vertes et de l’autre les méchantes machines carbonées, mais un questionnement essentiel, puisque la quête continue de l’abondance n’est plus possible : comment habiter notre planète sans creuser la tombe de celles et ceux qui y vivent ?
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" Mais l’historien Jean-Baptiste Fressoz a mis en garde contre le « leurre dangereux, sans référent historique », de ce concept, « inventé en 1975 pour conjurer le thème de la crise énergétique ». Selon lui, « dire “transition” plutôt que “crise” rendait le futur beaucoup moins anxiogène en l’arrimant à une rationalité planificatrice et gestionnaire ». "
" L’ambiguïté de ce mot est pointée par deux autres auteurs, Gérard Dubey et Alain Gras, dans leur livre La Servitude électrique. Il est « chargé d’une idéologie continuiste », écrivent-ils, c’est-à-dire de l’idée que tout peut continuer comme avant, à condition de changer quelques équipements industriels périphériques. En réalité, « l’histoire industrielle, qui se déroule sur 200 ans, n’a jamais vu une énergie remplacer une autre ». Elles ne font que s’ajouter les unes aux autres. Tout est en place pour que les sociétés humaines se retrouvent à utiliser en même temps du charbon, du pétrole, du gaz, du nucléaire, de l’éolien, du solaire, de la géothermie, de l’hydrogène et de la biomasse, et accélèrent ainsi l’épuisement des milieux de vie, humaine et non humaine, sur cette pauvre planète creusée, forée et polluée de toutes parts. "
"Alors, si la « transition » n’est pas le bon substantif pour désigner les voies à ouvrir pour arrêter de détruire le monde, quel est-il ? Différentes propositions sont sur la table, habitées par des cosmologies et des visions politiques différentes : rupture (voir par exemple le livre Écologie sans transition , publié par les éditions Divergences), destitution, transgression, décroissance, atterrissage (Bruno Latour, Où atterrir ?)"
"Une idée simple serait d’oser se saisir du mot « révolution » dans son sens géométrique : pour retourner la question énergétique par rapport à son sens dominant. En clair, commencer par interroger la demande énergétique et voir comment la réduire au maximum, pour ensuite chercher comment répondre à la part incompressible de nos besoins. Soit l’inverse des présupposés idéologiques qui sous-tendent le « tournant nucléaire » du discours public en France sur la transition énergétique. La sobriété maximale et la production minimale d’énergie sont les indispensables conditions au maintien de la possibilité d’une vie décente pour tou·te·s, et pas seulement l’élite hors sol des pays riches. "
" C’est donc tout sauf uniquement une question de technologie. La catastrophe écologique en cours doit ouvrir un questionnement fondamental : quels besoins, quelle juste répartition des ressources en situation de pénurie, qui pour en décider ? "
" Dans un ouvrage récemment paru [De quoi avons-nous vraiment besoin ? ], les Économistes atterrés posent une question qui peut sembler triviale mais est essentielle : de quoi avons-nous vraiment besoin ? Poser la question, c’est déjà changer la logique de l’économie. Entretien avec la coordinatrice de l’ouvrage, Mireille Bruyère. "
" Il s’agit de prendre la question économique à l’envers de la manière dont elle est d’ordinaire posée : partir des besoins pour produire l’essentiel, plutôt que de produire d’abord pour créer ensuite des besoins utiles à la production.
Ce petit livre riche est donc un moyen utile de sortir de l’enfermement intellectuel actuel, dans lequel l’entreprise, le marché et le profit sont considérés comme le point de départ de toute solution, alors même qu’ils sont au cœur du problème.
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"Réfléchir aux besoins, c’est d’abord remettre en cause les méthodes de l’économie orthodoxe qui estime que la répartition des ressources est réglée par le marché. À l’inverse, la méthode adoptée dans ce livre est de soumettre l’ensemble du système économique au préalable des besoins."
"Bien sûr, nous restons des économistes, nous ne sommes pas devenus des anthropologues ou des sociologues. Mais si l’on veut renouveler la discipline économique face aux enjeux actuels, il nous faut partir de cette définition des besoins. Car définir les besoins, c’est aussi définir un mode productif et une organisation sociale."
"un des points communs des Économistes atterrés, c’est précisément le rejet de cette marchandisation complète de la société. Nous sommes favorables à maintenir des pans de la société en dehors du marché."
"Nous avons cherché à tout prix à éviter l’idée qui voudrait que poser la question des besoins revienne à stigmatiser des classes populaires qui ne feraient pas ce qu’il faut en termes écologiques. Cela a été le cas lors du mouvement des « gilets jaunes », où l’on a entendu qu’il fallait des politiques coercitives car ces gens ne voulaient que consommer. Notre démarche consiste au contraire à dire qu’il existe un lien fort entre production et consommation, et que le sens de ce lien est l’expansion et l’accumulation générale des profits. Et, en réalité, ce que l’on observe, c’est que la hausse du pouvoir d’achat s’accompagne d’une plus forte contrainte à la consommation. Les classes les plus modestes ont de plus en plus de dépenses pré-engagées ou contraintes. Ainsi, si le pouvoir d’achat d’un ouvrier est plus important que dans les années 1960, sa capacité d’arbitrer et de choisir est beaucoup plus réduite."
Par ailleurs, sur la notion de besoin écouter :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/de-quoi-avons-nous-vraiment-besoin
Autre livre : Razmig Keucheyan "Les besoins artificiels" (La Découverte).
Livre : "Populisme et néolibéralisme Il est urgent de tout repenser" David Cayla
" En 2003 émergeait le premier SARS-CoV-1 (un coronavirus, donc), à l’origine du "syndrome respiratoire aigu sévère", ou SRAS, apparu en Chine avant de provoquer la panique dans le monde entier.
En 2009-2010 émerge au Mexique la grippe A (H1N1), dite "grippe porcine", vite élevée au rang de pandémie par l’OMS. Elle sévit depuis dans le monde entier.
En 2012 le MERS-CoV (un autre coronavirus) surgit en Arabie saoudite puis s'étend à plusieurs autres pays du Moyen-Orient. On le retrouve également en Corée du Sud.
En 2013 en Polynésie puis en 2015 au Brésil, la fièvre Zika fait des ravages.
En 2014 enfin, l’Afrique de l’Ouest subit la plus grande épidémie de fièvre Ebola jamais encore connue dans le continent (où la maladie se maintenait à bas bruit depuis son apparition au Soudan et au Congo en 1976). "
" Parmi les causes de nouvelles maladies : la perte de biodiversité. Si elle trouve, comme toutes les pandémies, son origine dans des microbes portés par des animaux, la Covid-19 doit son émergence à l’intensification des activités humaines. Les changements dans la manière dont nous utilisons les terres, l'expansion et l'intensification de l'agriculture, ainsi que le commerce, la production et la consommation non durables augmentent les contacts entre la faune sauvage, le bétail, les agents pathogènes et les êtres humains. C'est un chemin qui conduit droit aux pandémies, explique le rapport final de l’IPBES. "
" " En 2003 émergeait le premier SARS-CoV-1 (un coronavirus, donc), à l’origine du "syndrome respiratoire aigu sévère", ou SRAS, apparu en Chine avant de provoquer la panique dans le monde entier.
En 2009-2010 émerge au Mexique la grippe A (H1N1), dite "grippe porcine", vite élevée au rang de pandémie par l’OMS. Elle sévit depuis dans le monde entier.
En 2012 le MERS-CoV (un autre coronavirus) surgit en Arabie saoudite puis s'étend à plusieurs autres pays du Moyen-Orient. On le retrouve également en Corée du Sud.
En 2013 en Polynésie puis en 2015 au Brésil, la fièvre Zika fait des ravages.
En 2014 enfin, l’Afrique de l’Ouest subit la plus grande épidémie de fièvre Ebola jamais encore connue dans le continent (où la maladie se maintenait à bas bruit depuis son apparition au Soudan et au Congo en 1976). "
" Parmi les causes de nouvelles maladies : la perte de biodiversité. Si elle trouve, comme toutes les pandémies, son origine dans des microbes portés par des animaux, la Covid-19 doit son émergence à l’intensification des activités humaines. Les changements dans la manière dont nous utilisons les terres, l'expansion et l'intensification de l'agriculture, ainsi que le commerce, la production et la consommation non durables augmentent les contacts entre la faune sauvage, le bétail, les agents pathogènes et les êtres humains. C'est un chemin qui conduit droit aux pandémies, explique le rapport final de l’IPBES. "
Deux solutions pour régler le problème ? On remet en cause notre système de développement. Ou on iradique complétements les animaux (plus d'animaux plus de virus).
Livres :
- La fabrique des pandémies, de Marie-Monique Robin, avec la collaboration de Serge Morand, éditions La Découverte, 2021
- Des épidémies, des animaux et des hommes, de François Moutou, éditions Le Pommier, 2020
- L'homme, la faune sauvage et la peste, de Serge Morand, éditions Fayard, 2020
« Non, le Brexit n’est pas né uniquement de la colère du peuple contre les élites, mais d’une stratégie d’un pan de la finance, emmené par les hedge funds, désireux de quitter l’UE pour dérégulariser davantage. C’est la thèse d’un essai sombre, qui annonce l’avènement d’un « libertarianisme autoritaire ». »
« Ces deux universitaires vont plus loin : ils font du Brexit « le premier exemple significatif du basculement d’un pays du néolibéralisme vers le libertarianisme autoritaire », une dynamique également à l’œuvre, selon eux, dans les États-Unis de Trump ou au Brésil de Bolsonaro. »
« Alors que les médias ont souvent écrit que la City tremblait devant la perspective d’un Brexit, ils observent que 57 % des recettes de la campagne en faveur du leave proviennent du secteur financier, contre 36 % pour celle du remain. En affinant les recherches, ils découvrent que les hedge funds ont consacré près de 90 % de leurs ressources au leave. Au total, la campagne du leave est financée à 94 % par des acteurs de ce qu’ils nomment « la seconde financiarisation ». »
« Comme le défendent des économistes critiques comme Cédric Durand ou Frédéric Lordon, la réglementation produite par l’UE a opéré comme une « constitutionnalisation du néolibéralisme », dopant l’essor des services financiers au cours des dernières décennies. Mais cette réglementation « n’est pas encore assez accommodante aux yeux des acteurs de la seconde financiarisation », qui espèrent « retrouver les coudées franches pour investir comme bon leur semble, affranchis d’une surveillance bruxelloise jugée trop contraignante » »
« Il fallait donc, pour ces gestionnaires de fonds d’investissement, s’affranchir de l’Union. D’autant plus que les 28 se sont dotés, depuis 2008, d’une batterie de textes de régulation financière (AIFM, CRD3, CRD4, etc.), sous la pression de l’opinion publique et de quelques États membres, qui a eu pour effet d’encadrer un peu plus les activités des hedge funds, et d’en finir avec la « régulation lâche » qui dominait jusqu’alors. Résumé de Marlène Benquet et Théo Bourgeron : « Face à un régime politique néolibéral qui ne protège plus l’arrangement institutionnel à même de leur garantir des profits toujours croissants, les acteurs de la seconde financiarisation n’ont qu’une solution : en changer. » »
« C’est l’autre enjeu du livre, qui tente de définir les fondements idéologiques défendus par ces acteurs de la finance alternative, résumés en une formule musclée, celle du « libertarianisme autoritaire ». « Libertarianisme », parce qu’ils plaident pour une réduction acharnée de l’État (privatisation de l’hôpital public comme des écoles...), au profit des droits de l’individu souverain, et s’assument en climato-sceptiques. « Autoritaire », parce que les inégalités sont devenues si intenses et visibles dans les sociétés, qu’il faut en passer par la répression des mouvements sociaux comme des libertés publiques pour maintenir l’ordre social. »
« Le portrait de ces nouveaux acteurs du jeu institutionnel est glaçant : « Pour ceux-là, il ne fait plus de doute que le capitalisme ne conduit pas au progrès, au sens d’une amélioration collective des conditions de vie sociale. Ils demandent simplement, dans une sorte d’idéologie survivaliste élitaire ou d’hédonisme nihiliste, le droit de vider le magasin avant qu’il ferme, c’est-à-dire d’être rendus aussi libres que possible d’accumuler tous les biens, territoires et capitaux qui surnagent encore dans un monde en extinction. » »
« La bataille n'est toutefois pas terminée, veut-on croire : le même Johnson a, par exemple, été contraint, en octobre, en partie sous la pression de la crise sanitaire, d’annoncer une batterie de mesures économiques allant dans le sens de davantage d’interventionnisme étatique (renationalisation du rail, création d’un système de chômage partiel, etc.). »
Livre : La Finance autoritaire (Raisons d’agir)
" Renaud Van Ruymbeke, ancien magistrat (juge d'instruction), auteur des "Mémoires d’un juge trop indépendant" (Ed. Tallandier), est l'invité de Léa Salamé. "
Courte, et poignante intervention de bout en bout.
Téléchargeable gratuitement en pdf ici ou peut être acheté ici.
« La littérature étiquetée « manipulation mentale » se trouve à foison dans les librairies. Si l’on écarte les manuels de psychologie, cette littérature prend parfois l’aspect de coaching pour lutter contre les techniques des manipulateurs ou pour apprendre ces techniques, l’excuse éthique étant « manipuler pour ne plus être manipulé » ou « manipuler les manipulateurs» »
« Nous parlerons de manipulation mentale via trois domaines fortement imbriqués : le commercial, avec ses marques, ses produits, ses magasins et ses techniques de vente ; les médias, tout particulièrement la télévision ; et le travail, à travers le prisme de l’expérience de Milgram, dont l’expérience essentielle introduira cet ouvrage. »
" Dans cet essai partisan et cinglant, le sociologue Jean-François Draperi, découvre le nouveau visage du capitalisme, qu’est le « business social ».
Ce système relativement jeune dans l’histoire de l’économie est arrivé sur le devant de la scène à la fin des années 90 aux Etats-Unis. [...]
Son principe est plutôt noble : les entreprises réinjectent leurs profits au service du bien commun par le biais des fondations et priorisent ainsi l’intérêt général.
Mais si la théorie est attirante, la pratique est devenue au fil des années moins reluisante. "
Le livre : https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/ruses-de-riches-9782228926959
Livre : Anselm Jappe, Béton. Arme de construction massive du capitalisme, L’Echappée, 200 p., 14 €
" Dans Les gardiens de la raison, Stéphane Foucart, Stéphane Horel et Sylvain Laurens enquêtent sur les stratégies de manipulation des industriels du tabac, des énergies fossiles ou des pesticides. En s’emparant du marché de l’information scientifique, ils dissimulent la dangerosité de leurs produits."
Livre : "Les gardiens de la raison, Enquête sur la désinformation scientifique"
" Le magasin du monde. La mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours "
la Décroissance ne saurait se résumer à une “sortie du capitalisme” - expression vague s’il en est. La gestion bureaucratique des moyens de production en URSS était tout aussi productiviste que la version capitaliste-libérale occidentale, et les désastres écologiques et sociaux pas moins dramatiques.
Voir aussi le livre "un projet de decroissance" http://www.projet-decroissance.net/
Voir le livre : La tropicalisation du monde : Topologie d'un retournement planétaire, Xavier Ricard Lanata
Un politique (député), qui a une vision, qui articule les bonnes choses, de la bonne manière et de façon positive. Ça fait du bien.
Son nouveau livre "Il est où, le bonheur".
Les Invisibles de la République Comment on sacrifie les jeunes de la France périphérique. livre.
Entretien avec Serge Audier, philosophe et maître de conférences.
La Société écologique et ses ennemis ; pour une histoire alternative de l'émancipation, La Découverte, 2017
L'Âge productiviste : hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques, La Découverte, 2019