" Et bizarrement c'est souvent la team-progrès auto-proclamée "de gauche" qui prône le vivre ensemble à tout va qui souhaite ça. Mais il s'agit du vivre ensemble certes, mais uniquement avec ceux qui ont été choisis, sélectionnés, "
Nombre de milieux militants de gauche et de personnes de gauche se sont et continuent de s'illustrer avec brio dans ces mentalités depuis quelques années. Ils croient qu'il suffit de défendre une cause juste, pour devenir quelqu'un de juste.
Perso c'est ce qui me déprime le plus.
Que les fachos soient fachos, en soit, rien de très étonnant. Par contre que des gens se voulant progressistes, émancipateurs, etc. etc. en arrivent à utiliser les mêmes méthodes que les fachos, ça, ça me fait flipper.
Ces gens voient comme ennemi toute personne ne pensant pas comme eux. N'acceptent aucune discussion. Et finissent par vouloir interdire la parole de tout ennemi, donc de tous sauf eux (l'essor de la cancel culture en est une des expressions).
Quand plus personne ne verra l'autre comme un être humain à part entière mais comme une menace, j'ai peur de comprendre ce qui arrivera.
Il faut avoir en tête que "l'époque est à ça", (pour plein de raisons qu'il serait trop long de détailler ici), tellement à ça, qu'on est tous susceptibles de tomber dedans, même momentanément.
S'en prémunir est difficile, à l'inverse y tomber est très facile. Puisse l'avenir faire qu'il y ai plus de "militants" qui empruntent le chemin difficile que le facile.
Sur des notions pêle-mêle de : dictature, autoritarisme (néo) libéral, bien contre le mal, Europe, gauche.
Par ailleurs Onfray sort un bouquin "Théorie de la dictature", dont voici la présentation :
" Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours.
Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ?
J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers. "
Excellent article qui mérite d'être lu en entier. Pas mal d'idées que je partage, notamment sur Nuit Debout.
Certaines réflexions que je n'avaient pas, mais qui méritent de s'y pencher.
Un extrait :
« Pour moi, la démocratie doit nécessairement avoir un caractère agonistique, c'est-à-dire offrir la possibilité de choisir entre des projets différents. S'il n'y a pas de différence fondamentale entre les programmes présentés par les partis de centre-droite et ceux de centre-gauche, il y a bien un vote, mais pas de voix parce qu'il n'y a pas de possibilité de choix. »
Bien d'accord et c'est bien pour ça qu'on est dans un "piège démocratique" depuis 40 ans en France. On a eu le choix entre le néolibéralisme et ... le néolibéralisme. Tous les présidents français (de gauche "PS" et de droite) depuis 40 ans ont été néolibéraux. Niveau pluralité de choix on a vu mieux. :/
Citation intéressante, sur le FN :
« Un parti néonazi, comme Aube dorée en Grèce, aurait dû être interdit. En revanche, je ne crois pas que le Front national menace l'existence des institutions fondamentales de la démocratie. Ceux qui expliquent que le FN n'est pas un parti républicain ne sont pas cohérents. Si c'était vraiment le cas, il faudrait l'interdire. Le FN ne partage pas mon interprétation des valeurs de liberté et d'égalité pour tous. Pour autant, sa vision a une place dans le débat agonistique »
« des données sont un bien essentiel, infrastructurel, qui devrait nous appartenir à tous ; elles ne devraient pas tomber entre les mains des sociétés. On permettrait bien sûr à celles-ci de les utiliser pour élaborer leurs services, mais une fois seulement qu’elles auraient payé leur dû [...] »
« De cette façon, les citoyens et les institutions s’assureraient que les compagnies ne nous prennent pas en otage, en nous imposant des droits d’accès à des services que nous-mêmes avons contribué à produire. »
« Au lieu de payer à Amazon un droit d’accès pour utiliser ses capacités en IA — élaborées à partir de nos données — nous devrions réclamer à Amazon de nous payer ce droit. »