" Ces traces viennent du Sahara et plus précisément des tests nucléaires que la France a mené en Algérie, 17 essais de 1960 à 1966. Le césium-137 perd la moitié de sa teneur radioactive tous les 30 ans, 60 ans après il en reste pourtant qui reviennent en France. Pierre Barbey a rappelé à France 3 que dans le Sud algérien "la population vit avec ces traces de césium-137 au quotidien, certains terrains sont toujours fortement contaminés, cela donne une idée de la contamination de l’époque”. "
Retour à l'envoyeur 50 ans aprés !
C'est de cet événement dont il est question.
Carte très détaillée des chemins de fers français en 1895.
Il manque toutefois quelques anciennes lignes secondaires, à des endroits que je connais (ont-elles été construites par la suite ? C'est probable).
Les manquantes figures d'ailleurs sur cette autre carte publiée en 1926 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53213215h/f1.item.zoom#
"La dette en France est élevée et nous pensons que le moment est venu d'élaborer et d'approuver un plan d'assainissement budgétaire crédible à moyen terme"
Bim ! Le FMI compte bien profiter du Covid pour faire prendre à la France le même chemin que la Grèce.
A l'occasion de la journée mondiale de la liberte de la presse.
"Le Conseil de l’Europe classe la France dans le groupe des 10 pays « à suivre », en raison des violences policières à l’encontre des journalistes couvrant les manifestations"
"L’historien Johann Chapoutot éclaire, à la lumière de l’exemple allemand, les failles de la gestion française de la pandémie. Alors qu’Angela Merkel s’adresse à la raison des citoyens".
" Les pouvoirs politiques allemands étaient disponibles, au moment du surgissement du Covid-19. Ils avaient une capacité de diagnostic politique et social, une capacité d’attention dont était privé le pouvoir politique français.
Il faut se reporter quelques semaines en arrière : l’exécutif français était focalisé sur l’enjeu de la réforme des retraites. Le 29 février 2020, un conseil des ministres exceptionnel, consacré censément à la crise du coronavirus, décidait de l’application de l’article 49-3 de la Constitution sur la réforme des retraites. Deuxièmement, ce pouvoir politique français était déjà très faible, très contesté de toutes parts. Il était préoccupé uniquement de lui-même et du raffermissement de son pouvoir. "
" Souvenons-nous que la ministre de la santé démissionne le 16 février pour aller sauver une candidature à la mairie de Paris – ce serait totalement impensable en Allemagne ! Autocentré, le pouvoir français est également violent, comme le montre le traitement des médecins, infirmières et aides-soignants matraqués et gazés par la police au cours de leurs nombreuses manifestations ces derniers mois. Le résultat est que le gouvernement français, qui n’était pas à l’écoute, n’était plus écouté non plus. "
"Merkel, comme Steinmeier (le président fédéral), parle à la raison de leurs auditeurs. Je cite Merkel : « La situation est dynamique, nous allons apprendre d’elle au fur et à mesure. […] Je vous le demande, ne vous fiez pas aux rumeurs […] Nous sommes une démocratie, nous ne vivons pas de la contrainte, mais d’un savoir partagé. » Quant à Steinmeier : « Nous sommes une démocratie vivante, avec des citoyens conscients de leur responsabilité, nous écoutons les faits et les arguments, nous nous faisons confiance.
Merkel comme Steinmeier parlent à des adultes, à des citoyens rationnels. Le contraste est net avec la France, où l’on nous parle comme à des enfants. Comme l’avait dit Sibeth Ndiaye, on assume de mentir pour « protéger le président ». "
" En France, on nous ment. On nous félicite, on nous enguirlande, on nous gronde, on nous récompense, à l’instar de Macron dans ses interventions ; ou l’on nous tance ou nous insulte, comme le déplorable préfet de police de Paris, Didier Lallement. En France, on masque l’impuissance concrète, réelle, du gouvernement par des rodomontades ridicules. « Nous sommes en guerre », avait dit Macron, auquel répond Steinmeier, calmement et fermement : « Non, ceci n’est pas une guerre. »"
" C’est dans ce cadre plus large que je conçois la question du fédéralisme : l’importance donnée en Allemagne au dialogue, à la concertation et à la raison. La structure fédérale fait qu’Angela Merkel ne peut prendre de décision sans consulter les 16 ministres-présidents des 16 Länder. En France, les mesures annoncées lors de la dernière allocution du 13 avril ont été communiquées aux ministres quinze minutes avant le discours du monarque républicain qui, verticalement et de manière transcendante, surprend jusqu’à son propre gouvernement. C’est stupéfiant d’archaïsme."
"il est certain que le pouvoir exécutif allemand parle et agit sous le contrôle de deux instances fondamentales, d’une part le Parlement, le Bundestag, et d’autre part la Cour constitutionnelle. Cette cour est d’ailleurs une véritable entité juridique, composée de juristes.
Rien à voir avec le Conseil constitutionnel en France, où l’on recase des hommes et femmes politiques en fin de carrière. En Allemagne, c’est quelque chose de sérieux. La République fédérale allemande est par ailleurs une véritable République parlementaire. C’est le Bundestag qui gouverne par le truchement du gouvernement. À tout instant, il peut lui retirer sa confiance.
Dans le cadre de l’état d’urgence en France, des pouvoirs exceptionnels ont été conférés à l’administration. En Allemagne, aucune disposition de ce type n’a été prise"
"En France, les droits et les libertés fondamentaux sont totalement négligés et piétinés par le pouvoir exécutif. Depuis l’état d’urgence antiterroriste, dont une partie est devenue du droit commun depuis 2018, puis l’état d’urgence sanitaire, dont on sait, là aussi, que de nombreuses dispositions, par un effet de cliquet, vont rester dans le droit commun. À chaque fois qu’un état d’urgence est voté, on perd en liberté. Ce n’est pas le cas en Allemagne."
La France est classé ... 34ème, loin derrière la Suisse, l'Allemagne, le Portugal, L'Irlande, La Belgique... sans même parler des pays nordiques.
Une petite grippe ...
Pendant le Sras, Pascale Brudon était représentante de l’OMS au Viêtnam, aux côtés du médecin Carlo Urbani, premier à avoir identifié ce nouveau virus, et qui en est mort. Elle juge très sévèrement l’oubli des leçons de cette épidémie, le rôle de l’OMS aujourd’hui, et la complaisance vis-à-vis de la Chine.
" On aurait dû apprendre plein de choses de ce succès mondial remporté contre le Sras : d’abord, que de nouveaux virus peuvent toujours apparaître, créant parfois de grandes épidémies et mettant en danger la santé et les moyens de subsistance de beaucoup de monde, qu’il est donc nécessaire d’être vigilant et de comprendre les origines des virus et les liens entre santé humaine et écologie.
Ensuite, que nous vivons dans un monde où l’intensité des échanges aériens a un rôle crucial dans l’extension des épidémies et que ce qui se passe en Chine ou ailleurs peut nous toucher très rapidement et très directement, d’où l’importance de la transparence et de l’échange d’informations, d’une collaboration et d’une coordination internationales efficaces et d’agences internationales fortes et suffisamment financées.
Enfin, que la santé publique, l’épidémiologie, la prévention et l’anticipation des risques sont les premières armes et que des systèmes de santé affaiblis par des années de coupes budgétaires et de politiques d’ajustement structurel et non préparées à ce genre de risques ne peuvent les assumer. "
"Si on avait été plus attentifs début janvier à ce qui se passait en Chine et aux mensonges des années Sras, on aurait certainement aujourd’hui beaucoup moins de morts, de gens confinés et une économie qui pourrait fonctionner. "
" Une autre leçon importante est que même si on sait beaucoup de choses sur les liens entre santé animale et santé humaine, nous n’en avons pas tiré toutes les conséquences. Les pays frontaliers de la Chine ont, eux, bien compris qu’il y avait là un véritable sujet, que l’urbanisation galopante, la destruction des écosystèmes et l’ouverture des routes de la soie qui détruisent les jungles nous rapprochent des chauves-souris et des virus qu’elles abritent. En outre, la Chine n’a pas régulé les marchés d’animaux sauvages comme elle était censée le faire en 2004 et n’a pas ratifié la Convention de Washington de 1973 sur le commerce des espèces menacées d’extinction, dont le pangolin, suspecté d’être l’hôte du virus, fait partie. Le 24 février, elle vient d’interdire tout commerce et consommation d’animaux sauvages mais elle ne dit rien de leur usage en médecine traditionnelle. "
" Les pays frontaliers de la Chine ont aussi conscience que celle-ci n’est pas transparente. On a commencé par dire que, contrairement à l’épidémie de Sras, la Chine avait joué la transparence, mais en réalité on voit bien que le chiffre des morts du Covid-19 est sans doute complètement sous-estimé. Une différence importante par rapport à 2003 est que la Chine est aujourd’hui toute-puissante et que personne n’ose la contredire, même quand elle fait de la propagande. Nous sommes éblouis par la puissance chinoise, et cela nous fait perdre notre sens critique. Quand les autorités ont annoncé qu’elles construisaient, à Wuhan, deux hôpitaux supplémentaires, tout en expliquant n’avoir que quelques centaines de cas de coronavirus, cela aurait dû nous alerter."
"On voit bien que dans cette nouvelle épidémie, l’OMS et son directeur général sont inaudibles. D’autre part, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a une responsabilité importante dans ce qui se passe, notamment pour avoir endossé le discours de la Chine pendant de nombreuses semaines sans prendre en compte ni les lanceurs d’alerte, ni les rumeurs sur ce qui se passait à Wuhan ou ailleurs et pour avoir ensuite promu le modèle chinois de gestion de cette nouvelle maladie. Il a ainsi retardé la prise de conscience au niveau mondial et la mise en place de mesures urgentes. Et a décrédibilisé l’organisation."
"Je ne pense pas qu’en 2003, la Chine aurait pu ainsi imposer sa version de l’histoire. Mais l’OMS est aussi ce que les États en font, les États ont repris la main, et c’est le chacun pour soi."
"Je me souviens qu’au moment du Sras, beaucoup d’équipes sont venues au Viêtnam nous aider et apprendre de notre gestion de la crise. J’ai vu passer beaucoup de gens très qualifiés, mais quasiment personne de France, je ne sais pas vraiment pourquoi. Les intérêts nationaux ? Les intérêts économiques et la volonté de découvrir le virus et le vaccin les premiers ? Ou le sentiment qu’on peut faire mieux tout seul… Peut-être que le moment difficile que nous traversons pourra nous faire réfléchir"
" En Chine, on vous regarde de travers si vous ne portez pas de masque.
En France, on vous regarde de travers si vous portez un masque...
Mais on doit être trop intelligents, trop subtils, trop techniques pour en porter... "
Les Invisibles de la République Comment on sacrifie les jeunes de la France périphérique. livre.
Extrait du texte d'un Américain en voyage à vélo en France (Normandie et Bretagne), en 1997.
" [...], you will magically discover that most of the French are very pleasant and helpful and that many of them speak "a leetle beet" of English; if, like many Americans, you just start speaking English or making demands, you will find that the French are rude and arrogant and none of them speak any English at all. "
" France, at least, is a beautiful combination of countryside, wildflowers, farms, hills, rivers, castles, churches, villages, ports, people, culture, and history. I think it is a mistake to simply ride through it rather than into it. "
La dernière partie de phrase est très belle, et j'en partage entièrement l'avis :
" I think it is a mistake to simply ride through it rather than into it"
« Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, déplore l’attitude désinvolte des autorités françaises. »
« je veux rappeler que le mandat de l’ONU est universel, et qu’à ce titre, la haute commissaire est fondée à interpeller la France comme elle le fait régulièrement avec d’autres pays, considérés il est vrai comme plus autoritaires. J’aimerais aussi rappeler le contexte de son intervention, car celle-ci a suscité de nombreux commentaires offusqués voire désagréables à l’endroit de Michelle Bachelet, au motif qu’elle a cité la France concomitamment avec Haïti et le Venezuela. Ce jour-là, son propos portait sur le devoir des nations de tout faire pour libérer les peuples de la terreur mais surtout de la misère, comme l’édicte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Sans préjuger de ce qu’est devenu ensuite le mouvement des gilets jaunes, il semblait que les revendications de départ étaient d’ordre social. Michelle Bachelet a tenu à rappeler qu’en France également, une attention particulière doit être portée aux citoyens dans la misère. Ensuite, je pense qu’il est important de rappeler qu’au contraire, il ne s’agit pas d’un «rappel à l’ordre» exceptionnel. Un haut commissaire était déjà intervenu sous la mandature Sarkozy pour rappeler à la France ses obligations en matière de droit des minorités, puisque les Roms subissaient une politique agressive. De la même manière, l’ONU a demandé des garanties à la France durant l’état d’urgence. »
« Nous sommes inquiets des méthodes très rigides de canalisation des foules qui dissuadent les citoyens de manifester. Nous déplorons également les instructions de maintien en garde à vue de certains manifestants le temps que les cortèges se terminent. »
« Nous avons des citoyens qui sont placés en détention provisoire, qui sont jugés en comparution immédiate, parfois sur la simple base de faits captés par la vidéo. Or, ces mêmes vidéos sont déclarées insuffisantes ne serait-ce que pour suspendre administrativement un policier ou un gendarme qui aurait eu un comportement inapproprié. Cette rapidité d’un côté et cette lenteur de l’autre envoient le signal d’une justice à deux vitesses, d’une différence manifeste de traitement entre les citoyens et les forces de l’ordre. »
« la France est désormais interpellée par de nombreuses autres institutions internationales : l’OSCE, le Conseil de l’Europe, le Parlement européen. Cette constance appelle à notre sens une prise de conscience urgente de la part des autorités françaises. »
Sur des notions pêle-mêle de : dictature, autoritarisme (néo) libéral, bien contre le mal, Europe, gauche.
Par ailleurs Onfray sort un bouquin "Théorie de la dictature", dont voici la présentation :
" Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours.
Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ?
J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers. "
Avec toutes les pincettes qu'il est bon d'avoir face à une seule enquête et face aux statistiques.
(pour les non abonnés j'ai mis en bas de page un lien vers l'article complet en pdf)
Quelques extraits subjectifs :
« Le débat public sur les valeurs des Français est plus que jamais saturé par des interprétations alarmistes. Montée de l’individualisme, déclin de la matrice républicaine et laïque, poids de l’immigration... autant de facteurs qui, conjugués à la hausse des inégalités, conduiraient à une polarisation grandissante de la société, voire à une désintégration de la cohésion nationale. Le volet français de l’enquête sur les valeurs des Européens (European Values Survey) contredit en grande partie ces thèses. Réalisée tous les neuf ans depuis 1981 dans l’ensemble des pays européens, cette enquête interroge des échantillons nationaux sur des registres de valeurs aussi variés que la morale, la sociabilité, la politique, la religion ou l’économie. L’édition 2019 démontre d’abord que le libéralisme des mœurs – relations familiales, rapport au corps ou à la sexualité – est en progression constante depuis quarante ans. Ainsi, l’acceptation du suicide et des relations extraconjugales est de plus en plus nette. Mais c’est surtout la justification de l’homosexualité, de l’euthanasie, de l’avortement et du divorce qui explose et se banalise. »
« Les jeunes des années 1980 sont aujourd’hui plus âgés mais tout aussi tolérants que les jeunes des années 2000 2010. On assiste ainsi à un phénomène de convergence, toutes les générations se retrouvant à de hauts niveaux de tolérance en matière morale. Seuls les seniors socialisés avant 1945 restent un peu plus réticents vis à vis de la liberté de choix. Deuxième constat : l’altruisme résiste à la crise. La solidarité à l’égard d’autrui suit une tendance très similaire. A rebours des thèses pessimistes, les Français sont une assez large majorité à se dire concernés par les conditions de vie de différents groupes sociaux. Certes, l’altruisme vis à vis des chômeurs et des immigrés est moins marqué que vis à vis des personnes âgées, malades ou handicapées. Mais il l’est plus que vis à vis des concitoyens ou des Européens. »
« Alors qu’on aurait pu s’attendre à un recul du fait de la grande récession (2007 2012), on assiste plutôt à une poussée de l’altruisme, notamment à l’égard des personnes âgées et des immigrés. Là encore, des facteurs structurels interviennent. C’est parmi les jeunes générations que le souci des autres a le plus progressé. Les personnes nées à partir des années 1960 ont longtemps été les moins altruistes ; ce qui a pu faire croire à un délitement du lien social. Aujourd’hui, les écarts entre générations se sont résorbés. Et les jeunes générations sont tout aussi altruistes que les autres. Une tendance d’autant plus notable que les jeunes sont parmi les plus exposés en période de crise. »
« De nombreux commentateurs ont craint que la récession économique ne conduise à un effritement des valeurs démocratiques et de l’attachement à l’Etat providence. Il est clair que les Français sont très insatisfaits du fonctionnement du système politique. Et nombreux à penser que la France n’est pas gouvernée démocratiquement. On aurait toutefois tort d’en déduire qu’ils rejettent la démocratie. Sur une échelle de 1 à 10, l’importance de vivre dans un pays gouverné démocratiquement est en moyenne notée 8. »
« la confiance des français à l’égard de l’Union européenne (UE) s’est érodée ces dernières décennies. Alors que, en 1990, 65 % des Français affirmaient avoir confiance dans la Communauté économique européenne (CEE), ils ne sont plus que 47 % à déclarer, à l’été 2018, avoir confiance dans l’UE. Dans le même temps, les Français tendent à affirmer leur attachement à leur pays plus fortement qu’il y a trente ans. En 1990, 35 % se déclaraient très fiers d’être français. Ils sont aujourd’hui 51 %. »
« La plupart des tendances présentées participent d’une dynamique plus large, qui est celle de la montée des valeurs d’individualisation. Car dans tous les domaines de la vie, les Français veulent davantage avoir leur mot à dire. Ils veulent construire librement leurs relations familiales et non pas entrer dans un moule normatif tout fait. Ils veulent que leur travail ne soit pas seulement un gagne pain mais leur permette de s’épanouir. Ils veulent pouvoir s’exprimer dans la cité et se mobiliser pour défendre certaines causes, voire changer l’organisation de la cité. Cette dynamique d’individualisation est en augmentation constante depuis quarante ans. Mais elle ne se confond pas avec l’individualisme ou l’égoïsme social qui ont, à l’inverse, tendance à refluer. Les thèses pessimistes insistant sur le déclin des valeurs et de la cohésion sont donc loin d’être avérées. En fait, plus les Français adoptent des valeurs d’individualisation, moins ils ont tendance à être individualistes. »
« Que pensent les Français de ce dilemme entre protection de l’environnement et croissance économique ? Une majorité (50 %) privilégie la protection de l’environnement au détriment de l’économie et de l’emploi. Seulement un tiers choisit l’économie. Cette préférence pour l’environnement est elle partagée de la même manière dans toutes les couches de la société ? Pas tout à fait. Depuis les travaux de Ronald Inglehart sur le développementdes valeurs dites « postmatérialistes », la protection de l’environnement est présentée comme une priorité des personnes les plus dotées en ressources culturelles et économiques. Défendre la planète serait le luxe de celles et ceux qui n’ont pas à se préoccuper de leurs conditions matérielles d’existence. »
« Du côté des préférences politiques, la priorité à l’environnement est plutôt le fait des Français très intéressés par la politique (67 %) et qui partagent les valeurs couramment associées au postmatérialisme, notamment le libéralisme des mœurs et l’antiautoritarisme. »
Article complet pdf : https://www.pacte-grenoble.fr/sites/pacte/files/files/articlevaleurs_lemonde_2019-04-26.pdf
« 25 ans après le génocide rwandais, le journaliste Laurent Larcher sort le livre « Rwanda, ils parlent », pour comprendre le rôle qu’a joué la France avant et pendant ces massacres »
Et les archives françaises restent fermées (ouvrir momentanément les archives à quelques personnes triées sur le volet n'est pas ouvrir les archives).
Copie : http://mydjey.eu/media/france-carte-train-velo.jpg
[Edit]
Carte des trains Intercités en France :
http://medias.sncf.com/sncfcom/pdf/cartes/IC/carte_intercites.pdf
Ces deux études qui montrent que l'ascenseur social est totalement en panne en France - marianne.net
« Selon cette étude, au niveau actuel de mobilité sociale d’une génération à l’autre, il faudrait en moyenne six générations aux enfants des 10% des Français les plus pauvres pour atteindre le revenu moyen du pays. En Europe, seule l’Allemagne (à égalité) et la Hongrie (pour qui ce chiffre s’élève à 7 générations) sont si rigides dans le temps. A titre de comparaison, la même évolution ne prend que deux générations au Danemark, trois en Espagne, et quatre en Belgique. »
« La France, parmi les pays où la reproduction des élites est la plus forte
En règle générale, l'enquête de l'OCDE a montré que naître à un extrême ou à l'autre de l'échelle augmentait nettement les chances d'y rester toute sa vie. "Ceux qui viennent de familles au bas de l'échelle n'ont que peu de chances de monter, le "plancher collant" les empêchant d'évoluer d'une génération à l'autre", décrivent les auteurs. "Dans le même temps, ceux qui sont nés dans des familles riches ont beaucoup moins de chances de descendre dans la hiérarchie sociale, bénéficiant d'un 'plafond collant'". »
"plancher collant" vs "plafond collant"
Outre Zinn il parle de Edward Thompson et de Norbert Elias.
Livre : Une histoire populaire de la France, Gérard Noiriel
Article de l'auteur sur la philosophie d’écriture de son livre https://noiriel.wordpress.com/2018/11/15/pourquoi-se-rendre-etranger-a-soi-meme/