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La quantité de déchets produits devrait augmenter de 70% d’ici 2050, selon la Banque mondiale. Un chiffre qui donne le tournis. Alors, pour éviter ces montagnes de déchets à nos portes, industriels et pouvoirs publics ont trouvé la solution en leur donnant une nouvelle vie. Mirage ou réalité ?
A Lyon on est dans le cas de figure du documentaire (passage concernant Paprec). Vers 2019 on nous a demandé de mettre un maximum de choses dans les poubelles jaunes (tous les plastiques etc.).
Paprec y avait investi dans une nouvelle usine de tri des déchets (usine à intelligence artificielle bien sûr).
Du coup on ne se pose plus vraiment de questions, tout va dans la poubelle jaune, il n'y a plus a culpabiliser, tout est recyclé !
Sauf que dans la réalité plein de choses qu'on met désormais dans la poubelle jaune n'est pas recyclé ou pas recyclable.
Le modèle économique de Paprec étant basé sur le volume, on ne parle jamais de baisse de consommation des déchets (qui est pourtant la seule vraie chose à faire). Mais au contraire d'augmenter d'année en année le tonnage de déchets pris en charge par Paprec. Bref, comme ailleurs, l'industrie du déchet est basé sur le toujours plus, sauf que ça nous conduit vers quelque chose de très moche.
« Sur les quelque 300 producteurs de polymères dans le monde, une petite fraction tient entre ses mains le sort de la crise mondiale du plastique : leur choix de continuer à produire des polymères vierges, plutôt que des polymères recyclés, aura des répercussions massives sur la quantité de déchets collectés, gérés et rejetés dans l’environnement », indiquent les auteurs.
« C’est impossible d’imaginer résoudre le problème de la pollution plastique par le recyclage. Il faut d’abord chercher à réduire la quantité de plastique utilisée », indique Henri Bourgeois Costa.
Schéma classique du néolibéralisme moderne qui concentre le pouvoir (de nuisance) dans les mains de quelques acteurs tout en faisant croire à la responsabilité des individus.
" Bilan de l’opération : 19.500 mégots de cigarettes collectés en 2 heures. « Ce qui permet de protéger ainsi 9,8 millions de litres d’eau », avancent les bénévoles sachant qu’un seul mégot, « premier déchet des villes » pollue à lui seul 500 litres d’eau. "
Au niveau où on en est, ce que ne dit pas l'article, c'est que l'économie circulaire (le recyclage) est globalement une chimère.
Qu'on le veuille ou pas, on aura (n'a déjà plus dans un certain sens) le choix ... Fabriquer des produits réparables, évolutifs et surtout ne pas encourager perpétuellement à l'achat de nouveaux modèles en rendant les anciens obsolètes sont les seules solutions.
Vinci construction déverse du béton dans la Seine.
« Les gardes-pêche estiment que ces rejets de béton en milieu naturel auraient commencé début 2018. D’après les relevés de profondeur qu’ils ont effectués, l’accumulation de résidus de ciment dans la Seine est telle qu’à l’endroit du déversement, la profondeur de l’eau n’est plus que de 15 à 30 cm, contre 1,80 m normalement. »
La pratique de déversement de déchets est courante dans le cadre des grands chantiers (exemple ci-dessus, travaux RER E), autre exemple ici à Nice :
https://www.europe1.fr/societe/nice-demantelement-dun-trafic-de-deblais-de-chantier-jetes-dans-la-nature-3600980
C'est même devenu un buisness lucratif pour certains trafiquants.
Pour les personnes qui veulent se débarrasser de petits appareils éléc (mixeur, aspirateur ...), de matériel informatique, de gros électroménager (frigo, cuisinière...), ou de TV. Même pour le matos qui ne marche pas c'est intéressant pour eux. Ils réparent ou récupèrent des pièces.
Ce sont des points de collecte régulièrement organisés sur les villes de Paris/Île-de-France, Lyon/agglo et Toulouse.
« C’est donc la quantité de déchets produits après chaque match au stade de l’Olympique Lyonnais à Décines. »
« “Nous pensons que la plupart des produits issus de la mer sont contaminés avec des microplastiques, s’alarme Ali Karami. Nous n’en sommes qu’au début du cauchemar! Viendra le moment où nous n’oserons plus manger un seul poisson!“ Les microplastiques proviennent de sources diverses mais la majorité d’entre eux sont issus de la dégradation de déchets plastiques abandonnés par les touristes ou les bateaux de pêche.
"Sans oublier les microbilles de plastique employées en cosmétique comme dans les exfoliants. Les microplastiques ont une durée de vie très longue et peuvent persister dans l’environnement durant des décennies", »
« Et le chercheur d’aller encore plus loin: “Je pense que la pollution par les plastiques est de nature à éradiquer toute vie sur la planète. C’est le grand méchant loup du XXIe siècle!" »
" l'important n'est pas la chute ..."