600 ans d'histoire magnifiquement résumé en 40 minutes.
" Les 63 milliardaires français ont à eux seuls une empreinte carbone équivalente à celle de 50% de la population française.
Gérard Mulliez (Auchan) a un impact sur le climat 3 millions de fois plus élevé que celui d’un foyer français moyen."
Les résultats sont vertigineux. Le patrimoine financier des milliardaires français émet 152 millions de tonnes équivalent CO2 par an. C’est plus que les émissions du Danemark, de la Finlande et de la Suède réunis. Et autant que les rejets de CO2 du patrimoine financier de 50 % des ménages français.
Dans un rapport publié mercredi 23 février, Greenpeace et Oxfam ont calculé l’empreinte carbone des 63 milliardaires que compte le pays. Les deux organisations se sont penchées sur un angle mort des émissions de gaz à effet de serre : celles issues des actifs financiers de ces ultra-riches. Et pour réaliser ses estimations, le duo d’associations a décidé de se concentrer sur l’entreprise dans laquelle chacun de ces milliardaires détient le plus de parts.
Auparavant, les émissions des ultra-riches étaient évaluées en se basant uniquement sur leur mode de vie et leurs choix de consommation. Pour exemple, en octobre 2021, une étude scientifique sur une vingtaine de milliardaires à travers le monde avait démontré que le Français Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, avait en 2018 émis 10 421 tonnes équivalent CO2, alors que l’empreinte carbone moyenne de consommation d’un·e Français·e est d’environ 8 tonnes équivalent CO2.
Mais comme le notent Greenpeace et Oxfam à propos des milliardaires, les principales sources de leur richesse proviennent de leur portefeuille d’actions
L'histoire du capitalisme en 6 épisodes, sous le coude.
Au début de la pandémie, les gouvernements les plus imprévoyants (notamment l’Italie, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis) ont choisi de faire le même calcul que ce que proposent Éric Le Boucher et ses amis : on ne pouvait sacrifier l’économie à une « mauvaise grippe ». On tablait donc sur l’immunité de groupe. Les gens mourraient certes en nombre, mais vite. L’impact économique serait réduit.
C’est ce choix qui a incité les autorités italiennes à tarder à agir en Lombardie, alors que, comme l’ont montré les enquêtes d’Il Fatto Quotidiano, le patronat local redoutait de perdre des marchés. Et c’est aussi ce choix qui explique, en France, le mensonge sur la pénurie de masques, tant la reconnaître publiquement aurait obligé à détrôner l’économie au profit de l’urgence sanitaire. Sans compter, dans le cas français toujours, les agendas idéologiques et politiciens du pouvoir – imposer à la hussarde la réforme des retraites, tenir coûte que coûte les municipales.
Si toutes ces autorités, y compris les plus convaincues, comme les gouvernements britannique ou étasunien, ont abandonné cette stratégie, c’est que, politiquement, face aux alertes répétées des soignants et des chercheurs, il n’était plus possible d’assumer ces décès massifs dans des hôpitaux surchargés. Et il était trop tard pour les éviter. Une telle image aurait été désastreuse et on aurait accusé le capitalisme de dévorer les vies pour son propre intérêt. À une époque où la question des inégalités et du changement climatique, et de leurs relations avec le modèle économique, se pose avec acuité, l’effet aurait été ravageur. On s’est donc résolus à momentanément « sacrifier » l’économie.
Intro :
Le débat autour d’une supposée sortie du confinement pour des raisons économiques est la pire manière de penser cette époque. C’est un débat entre deux positions conservatrices qui dissimule la vraie question, démocratique.
« soudain, en quelques semaines, on se rend compte que l’on peut stopper la fuite en avant de l’économie marchande, que l’on peut se concentrer sur l’essentiel : nourrir, soigner, prendre soin. Et que, étrangeté suprême, la Terre ne cesse pas de tourner, ni l’humanité d’exister. Le capitalisme est suspendu dans son fonctionnement le plus primaire : il génère une plus-value minimale, insuffisante à alimenter la circulation du capital. Et l’homme existe encore. (...)
Alors, pour continuer à maintenir en vie le mythe du caractère capitaliste intrinsèque de l’humanité, on a recours à des menaces : tout cela se paiera, et au centuple. Et par des morts. On ne réduit pas impunément le PIB de 30 %. Sauf que, précisément, l’époque montre le contraire et invite à construire une organisation où, justement, la vie humaine, et non la production de marchandises, sera au centre.
Et là encore, l’époque est bavarde. Ces gens qui pensent que seul le marché produit de la valeur se retrouvent, eux-mêmes, à pouvoir manger à leur faim dans une ville propre, alors même que le marché ne fonctionne plus de façon autonome. Ils ne le peuvent que grâce au travail quotidien de salariés, des éboueurs aux caissières, des chauffeurs de bus aux soignants, des livreurs aux routiers qui, tout en s’exposant au virus, exposent au grand jour la preuve de l’écart béant entre la valorisation par le marché de leur travail abstrait et la valeur sociale de leur labeur concret. La valeur produite par le marché qui donne à un consultant un poids monétaire dix fois supérieur à celui d’une caissière ou d’un éboueur apparaît alors pour ce qu’elle est : une abstraction vide de sens. Ou plutôt une abstraction destinée à servir ce pourquoi elle est créée : le profit.
Pour nos « économistes », tout cela est profondément insupportable et il faut vite en finir avec un confinement qui finirait par rendre tout cela trop visible. On finirait par s’imaginer qu’il est possible de s’organiser autrement, de placer d’autres priorités au sein du fonctionnement social, de définir ses besoins essentiels pour construire une société de la sobriété. Mais alors, on n’aurait plus besoin de tout ce fatras – PIB, compétitivité, profits, dividendes, marchés financiers – qui assure la soumission du monde du travail à la valeur d’échange. »
En accès libre
EDIT : sauvegarde https://files.nekoblog.org/uploads/html/press/mediapart-2020.04.11-confinement-economie.html
source des extraits : https://links.nekoblog.org/?t9335Q
Et par ailleurs ...
«
A Paris, @EmmanuelMacron
➡️ ratifie le #CETA
➡️ déroule le tapis rouge aux traders de la #City
➡️ multiplie les cadeaux fiscaux pour le #CAC40 et les riches
➡️ refuse de taxer les pollueurs industriels
➡️ sape les services publics
Bref, il soutient un "#Capitalisme devenu fou".
https://twitter.com/MaximCombes/status/1138493953404211201
»
Quelqu'un qui dit une chose d'un coté, en fait une autre de l'autre, est en fait quelqu'un qui n'a aucune crédibilité, aucune cohérence, sa personne et ses paroles n'ont en réalité aucune valeur, aucune importance.
Quand c'est une fois ça passe, quand c'est continuelle c'est autre chose. Le bullshit "en même temps" macronniste engendre petit à petit l'inverse du respect dans la population. Derrière son aspect de premier de la classe ce type est en fait une personne propre a engendrer de la haine chez les gens.
« Le capitalisme peut-il virer au vert ? Non, répondent les auteurs, montrant que les problèmes environnementaux majeurs ne peuvent se résoudre par des moyens technologiques »
Oui les problèmes environnementaux ne peuvent pas être résolus par des moyens technologiques. Les autres problèmes (sociaux etc.) non plus d'ailleurs.
Là où on excelle, là où on a fait des progrès plus que considérables, là ou on évolue constamment c'est d'un point de vu technologique, donc pas de problèmes de ce côté-là, on a aucun mal à évoluer technologiquement, c'est pas le problème.
Par contre, là où on a très peu évolué c'est sur le côté psychologie, fonctionnement social, rapport aux autres, rapport au monde etc..
En bref, on dispose d'outils, de connaissances, de technologies hyper avancés, par contre sur les côtés que je viens de nommer on a très peu évolué, on peut même dire qu'on a stagné, voire régressé si on compare cette évolution à l'évolution technologique.
Quant au mot "capitalisme" je crois pas que ce soit le fond du problème. Le capitalisme est productiviste de la même manière que le communisme était productiviste. Arrêtons de renvoyer dos-à-dos capitalisme et communisme/socialisme. Parce que sous certains aspects c'est la même chose.
Pour faire un très très gros raccourci, le capitalisme, c'est : "extrayons le plus possible les ressources de la planète, pour enrichir au maximum les intérêts privés". Et le communisme c'est "extrayons le plus possible les ressources de la planète pour enrichir au maximum l'intérêt public".
On voit bien qu'aucune de ces deux solutions ne convient.
Avec les trésors d’intelligence qu'on déploie d'un point de vue technique, rassurez-moi on va réussir à dépasser nos problèmes d'un point de vue psychologique ?
Ce serait quand même un comble que l'être humain ai réussi à évoluer que technologiquement. ^^
Allégorie de notre société sur fond de ... jeu de société.
Très bien foutu et réaliste surtout.
Intéressant.
Ressources bibliographiques :
Préférence pour l'inégalité : Comprendre la crise des solidarités François Dubet
Voulons-nous vraiment l'égalité ? Patrick Savidan
Fils et filles de...de Aurore GORIUS, Anne-Noémie DORION
Ressource vidéo :
http://www.jean-jaures.org/Evenements/Cite-des-livres/Voulons-nous-vraiment-l-egalite-la-Cite-des-livres-studio-de-Patrick-Savidan