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TL;DR: Aux USA de nombreux supermarchés dont Amazon, font marche arrière sur le déploiement des caisses "automatiques".
" En 2018, Amazon avait annoncé le lancement d’une technologie révolutionnaire qui allait ouvrir la voie à la réalisation du rêve de tous les commerçants : le magasin sans employés. Cinq ans plus tard, le géant états-unien a annoncé en catimini qu’il faisait marche arrière sur l’usage de cette technologie appelée « Just Walk Out » (« Sortez, simplement »). "
" Au moment où les nouvelles technologies d’intelligence artificielle (IA) font rêver sur les marchés financiers et dans les bureaux d’économistes, ce « raté » rappelle que les technologies ne résolvent pas tous les problèmes. "
" les caisses automatiques ont leur revers, qui obligent les distributeurs à maintenir un nombre d’employés important. Le premier problème est celui de la difficulté d’utilisation. Le principe de la caisse automatique est que le client est capable de réaliser la même tâche que l’employé. Mais cette négation du savoir-faire des salariés a clairement exagéré les avantages de s’en passer : les erreurs et les maladresses sont nombreuses, les problèmes techniques aussi. Il faut les corriger, ce qui demande à la fois du temps et… du personnel. "
" Car derrière la « magie » de l’IA, il y a toujours du travail humain. En l’occurrence, pendant que le groupe états-unien vantait sur son site « la vision de l’ordinateur » mettant en musique le système, la réalité était que cette vision reposait sur plus de 1 000 personnes basées en Inde qui vérifiaient et validaient les vidéos et les factures. "
" Le groupe de Seattle s’est défendu en prétendant que ces travailleurs ne validaient qu’une « minorité » de transactions, lorsque l’IA était inopérante. Mais, selon The Information, le site qui a révélé l’abandon du système par Amazon, près de 700 transactions sur 1 000 avaient besoin d’une action humaine en 2022, loin de l’objectif déjà élevé de 50 %. Cela rappelle que l’IA n’est rien sans ces armées de « petites mains » qui doivent cliquer pour faire fonctionner les systèmes. "
" Comme l’ont toujours souligné des chercheurs comme Antonio Casilli, auteur de l’ouvrage En attendant les robots (Le Seuil, 2019), l’IA déplace plus l’emploi qu’elle ne le détruit, et repose sur une armée de « travailleurs du clic » souvent sous-payés dans des pays émergents. "
L’intelligence artificielle ne fera pas disparaître le travail, mais risque de le dégrader :
https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080423/l-intelligence-artificielle-ne-fera-pas-disparaitre-le-travail-mais-risque-de-le-degrader "
" Pour moins de 200 magasins, il fallait donc 1 000 personnes pour assurer la fiabilité du système. Certes, le coût du travail indien est faible, mais les gains de productivité restent ici assez illusoires. "
" Amazon, qui en a l’habitude, a également été visé par des plaintes sur l’usage des données biométriques. Les caméras des magasins enregistraient en effet la taille et la forme des corps des clients et des clientes pour pouvoir les suivre à la trace dans le magasin "
10 ans pour s'ajuster au gros doigt d'honneur qu'Amazon avait mis en place quand le gvt avait rendu obligatoire les frais de port sur l'envoi des livres, 10 ans pour un truc aussi simple ...
" Depuis 2014, Amazon profitait d’une faille dans la législation française qui déclarait que la livraison ne pouvait pas être gratuite sans donner de prix minimum. Le groupe américain avait alors fixé le montant des frais de livraison à un centime d’euro symbolique. "
" À partir d’octobre, il faudra payer trois euros de frais de port pour une commande de livres de moins de 35 euros sur Amazon ou les autres plateformes du Web."
Info Contexte - Ce que dit le rapport gouvernemental sur les impacts du commerce en ligne - Contexte
"Le secteur compte 200 000 sites, dont seul 1 % réalise 75 % du chiffre d’affaires. À lui seul, Amazon détient 20 % de part de marché, ce qui en fait le premier acteur en France, avec un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros en 2019. Très loin devant Cdiscount (8,1 %), Veepee (3,4 %), la Fnac (2,1 %) ou Darty (2 %). "
"Quant à l’emploi, le commerce en ligne a un « impact négatif » sur le commerce de détail et « positif » sur la logistique. De 3 % par an entre 1994 et 2002, la croissance du nombre de salariés du commerce de détail « n’a plus été que de 1 % entre 2002 et 2019 »."
" Aucun des grands acteurs de ce secteur économique, dont les géants Amazon, Cdiscount, eBay ou encore Wish, n’est nommément cité, mais on comprend vite que ce sont eux qui sont visés. Et la mise en cause est gravissime, puisque l’ampleur de la fraude se résume à cette statistique ahurissante : « Les enquêtes de la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) ont mis en évidence que 98 % des sociétés opérant sur les places de marché contrôlées n’étaient pas immatriculées et ne payaient pas de TVA (enquête réalisée en 2017, vérifiée en mai 2019) », révèle l’IGF. "
" « la Commission européenne, partie prenante puisque la TVA représente 12 % des recettes du budget de l’Union, [qui] procède à une évaluation annuelle de l’écart TVA », entre ce qu’elle devrait encaisser normalement, compte tenu des échanges commerciaux constatés, et la TVA effectivement encaissée. "
" Dans son dernier rapport, publié en septembre 2018, précisaient les deux parlementaires, la Commission européenne faisait ainsi « état de 147 milliards d’euros de pertes dans l’Union européenne et de 20 milliards d’euros de pertes pour la France, un chiffre relativement stable depuis 2012 ». "
" « De nombreuses fraudes à la TVA sont mises en œuvre par des sociétés agissant seules, de manière autonome. Elles reposent sur des faux en écriture et se conjuguent à d’autres infractions (abus de biens sociaux, abus de confiance, banqueroute…). » "
C'est là ou tu comprends encore mieux pourquoi Amazon tient à tout prix à installer un méga entrepôt à côté de l'aéroport Saint-Exupéry à Lyon.
Puis acheter des avions en ce moment c'est le bon plan, les compagnies aériennes doivent brader de l'avion à tour de bras.
" Le 23 novembre 2020, Motherboard a révélé qu’Amazon surveille les activités syndicales de ses travailleurs, des militants écologiques, ou encore des mouvements sociaux, comme celui des Gilets Jaunes. "
"Des employés d'Amazon à travers six pays du monde ont officialisé leur rassemblement au sein d'une même organisation : l'Amazon Workers International. L'objectif est de faire remonter des griefs communs. Dans un premier temps, ils demandent que les mesures prises pendant la crise sanitaire soient pérennisées, comme l'augmentation de deux dollars de l'heure des salaires."
Amazon ne fournit pas de protection à ses salariés dans les entrepos.
Il leur est même interdit de venir avec leurs protections personnelles.
« A visionner #Amazon, #Deliveroo, #UberEats et j'en passe, mettent ainsi en danger la vie des plus précaires.
#StopProductionNonEssentielle »
https://twitter.com/MarisaGarnier/status/1245982100991488001
" Le géant Amazon est une nouvelle fois pointé du doigt. Plus de 300 employés du groupe ont signé de leur nom, dimanche 26 janvier, des critiques contre le géant américain de la distribution en ligne. La publication de ces témoignages sur le site Medium (en anglais) a été organisée par le groupe Amazon Employees for Climate Justice (AECJ), qui pousse l'entreprise à aller plus loin dans son plan de mitigation, autrement dit la mise en œuvre de mesures pour réduire les dommages associés à des risques naturels ou générés par les activités humaines. "
« Un mouvement de contestation coordonné en Europe et aux Etats-Unis. »
« « Nous sommes des humains, pas des robots. » « Nous créons beaucoup de richesse pour Amazon, mais ils ne nous traitent pas avec le respect et la dignité que nous méritons » »
« « Nous avons reçu des informations horrifiantes sur des employés obligés d’uriner dans des bouteilles en plastique faute de pouvoir aller aux toilettes ou sur des femmes enceintes forcées de rester debout et certaines visées par des licenciements. » »
« Oui, commander en ligne peut s’avérer bien plus écologique que de se rendre en magasin faire ses emplettes, ne serait-ce que par le simple fait de ne pas avoir à prendre le volant. Jusqu’à présent, les livraisons s’avéraient moins polluantes puisqu’elles livraient généralement des commandes en lot, mais cet équilibre est rompu par la généralisation des livraisons ultra-rapides, Amazon Prime en tête. C’est le constat d’une brève enquête menée par Axios, qui s’est penché sur la pollution générée par ces micros-livraisons aux États-Unis, et comment elles annihilent les effets positifs du e-commerce sur l’environnement. »
Même si j'évite d'acheter sur Amazon ça m'arrive de le faire. Lors d'un achat j'ai été victime de cet abonnement forcé (à aucun moment je n'ai été conscient de contracter un abonnement), 49€ retiré sur mon compte.
Je devrais pouvoir être remboursé dans les jours qui viennent (voir article pour être remboursé).
Article hallucinant.
« Quand Jeff Bezos a [...] lancé sa librairie en ligne, dans les années 1990, il a d’abord songé à implanter son entrepôt dans… une réserve indienne. Le site présentait l’avantage d’être proche de San Francisco et d’offrir une fiscalité allégée. Son plan ayant échoué, le fondateur d’Amazon s’est rabattu sur la ville de Seattle, dans l’Etat de Washington, où les impôts locaux sont toutefois plus doux qu’en Californie ou à New York.
L’optimisation fiscale est certes pratiquée par tous les géants du numérique. Mais chez Bezos, cela tient de l’obsession. Depuis l’origine, il a organisé son groupe de telle sorte qu’il est très difficile de chiffrer l’étendue réelle de son activité par pays »