7056 liens privés
En fervent défenseur de la médecine libérale, le RN s’est d’ailleurs opposé à toute régulation de l’installation des médecins dans les zones surdotées. Le parti a voté contre une proposition de loi d’un groupe transpartisan de député·es, de La France insoumise (LFI) aux Républicains (LR), visant à réguler les installations en zone surdotées. Quant à la promesse du RN de « redonner confiance à l’hôpital public », elle manque de corps, faute de moyens dédiés.
Le programme du NFP est à l’exact opposé. Il prévoit de réguler l’installation des médecins libéraux, de contraindre les cliniques privées à participer à la permanence des soins, d’assurer un accès aux services publics à moins de trente minutes, et de revaloriser les salaires des soignant·es.
Le NFP, de son côté, propose d’indexer les salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 600 euros net. Le programme prévoit également l’organisation d’une grande « conférence sur les salaires, l’emploi et la qualification ». Les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants seront bloqués. La taxe de 10 % sur les factures d’énergie sera « abolie », ainsi que la hausse du gaz prévue pour le 1er juillet. Enfin, les frais bancaires seront plafonnés. Finalement, le NFP promet une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG).
En économie, plusieurs visions s’affrontent. Le NFP compte faire fonctionner l’activité à plein régime grâce à la relance par la dépense publique afin de garnir les carnets de commandes des entreprises. Comment ? Avec 150 milliards d’euros injectés d’ici 2027 dans le pouvoir d’achat, la bifurcation écologique et la relance des services publics. Le bloc de gauche compte aussi taxer le capital, avec un impôt sur les grands héritages, la suppression de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, l’application d’un impôt « Zucman » sur les bénéfices des multinationales et le renforcement de la taxe sur les transactions financières.
Enfin, le RN devient de plus en plus pro-business. Il veut développer « l’esprit entrepreneurial » et propose la baisse des impôts de production d’une part, et sur les bénéfices pour les entreprises détenues par les moins de 30 ans d’autre part. Il a aussi renoncé à la nationalisation des autoroutes. Certes, l’extrême droite propose d’imposer les superprofits des énergéticiens et des armateurs, et une réforme baroque de l’impôt sur la fortune immobilière en impôt sur la fortune financière.
Seul le NFP veut mettre en place une nouvelle politique agricole, et ce, dès ses quinze premiers jours au pouvoir, où il ferait, au niveau européen, la proposition d’une nouvelle politique agricole commune. Autre mesure d’urgence, qui inscrit la gauche dans la défense des terres agricoles et d’une agriculture plus écologique : un moratoire sur les mégabassines et les grands projets autoroutiers.
Le NFP est par ailleurs le seul parti à vouloir interdire le glyphosate, rétablir Écophyto – le programme de réduction des pesticides détricoté par la majorité présidentielle – et soutenir la filière bio. Pour multiplier les conversions vers une agriculture sans pesticides, il propose d’effacer la dette des exploitations agricoles qui s’engageraient sur cette voie.
Encore et toujours de la communication et donc du foutage de gueule... des spécialistes dans ces deux domaines.
"
Les États-Unis n’ont jamais abandonné la politique de régulation pour leur agriculture, mise en place depuis le New Deal. Prix garantis et aides contracycliques restent les outils d’intervention pour protéger ce secteur toujours considéré comme stratégique.
Il n’y a plus que l’Union européenne qui reste convaincue de « l’efficience du marché » en matière agricole et l’applique comme l’un des fondements essentiels de la politique agricole commune (PAC). Tous les autres grands pays exportateurs y ont renoncé, au nom de la sécurité et de la souveraineté alimentaires, et pour protéger les revenus de leurs agriculteurs. Brésil, Inde, Russie, Canada, Nouvelle-Zélande, Chine... tous ont adopté des mesures de régulation et de protection, et ont rétabli parfois des droits de douane, voire des interdictions d’exportation ou d’importation en vue de préserver leur agriculture.
Mais le cas le plus frappant est celui des États-Unis. « Ils n’ont jamais abandonné la politique de régulation et de protection de leur agriculture instaurée en 1933 dans le cadre du New Deal »
"
Pendant ce temps là, en Europe on refuse le protectionnisme agricole alors que le monde entier en fait.
" Selon les conclusions de l’étude, il existe un lien entre l’adresse de l’enfant peu avant le diagnostic de son cancer et la densité de vignes dans un périmètre de 1 kilomètre autour de son domicile : si cette densité augmente de 10 %, le risque de leucémie est accru de 4 %. "
Superbe cours de vulgarisation de Marc-André Selosse (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Andr%C3%A9_Selosse).
Ca parle sol, élevage intensif, santé humaine, agroécologie, feu, composte, science du vivant, biodiversite.
Le tout sans tomber dans le dogmatisme. C'est à ce type de personne qu'il faut donner du temps d'antenne.
Voir notamment la BD auquel a collaborée Selosse : https://www.dargaud.com/bd/sous-terre-bda5375020
" Avec ce film, France 5 a réalisé sa meilleure performance annuelle avec plus d’un million de téléspectateurs. Les réactions consécutives à cette diffusion mettent en lumière les moyens financiers et stratégiques que possède le secteur agroalimentaire pour museler les sources (principalement les agriculteurs), les élus et la presse. "
Très controversée, la ferme-usine des mille vaches, dans la Somme, a annoncé qu'elle ne produira plus de lait à compter du 1er janvier 2021. Les (...)
" Face à ces conséquences qu’il ne peut ignorer, le ministre de l’agriculture assure dans son communiqué qu’« il n’existe pas aujourd’hui d’alternative pour protéger la betterave des pucerons et de la jaunisse ». Il en existe pourtant : toute la filière bio repose précisément sur l’absence de pesticides… Il existe également des variétés de betteraves résistantes au virus de la jaunisse. "
Un pas en avant deux pas en arrière
C'est pas dit clairement dans l'article, mais la situation est la suivante :
il est normalement interdit de revendre une ferme sans passer par la SAFER (dans le but de permettre à de jeunes agricultures de s'installer). Mais il y'a une faille dans la loi qui permet à de grosses sociétés (chinoises souvent) d'acheter des exploitations agricoles (immenses souvent) en France.
(article déc. 2019)
La réalisatrice Marie-France Barrier est partie à la rencontre de forestiers, d’éleveurs, de vignerons, d’institutrices, de médecins ou de simples citoyens qui ont mis l’arbre au cœur de leur vie et de leurs métiers
« Le site Internet, conçu comme un site de rencontres, permet aux candidats et aux employeurs de poster des petites annonces. Un ensemble de critères favorise leur mise en contact. Problème : près d’un mois après son lancement, le site compte 240 000 candidats… pour seulement 840 offres d’emploi. »
« Quant aux horaires et à la charge de travail, aucune limite n’a été posée dans un secteur qui bénéficie déjà d’innombrables dérogations au droit du travail. Selon nos informations, du côté de la FNSEA, on imaginait même, dans un premier temps, faire appel au bénévolat ou à la mobilisation des élèves des lycées agricoles. Le ministère du travail a bloqué, mais rien n’empêchera les abus : en plein confinement, il est impossible pour l’inspection du travail de venir contrôler les exploitations... »
« Jean-Baptiste Vervy le reconnaît : « S’il y avait un fort recrutement de main-d’œuvre étrangère en agriculture, c’est parce qu’il fallait supporter la cadence. Il y a une forte pénibilité dans les métiers du secteur. La nouvelle main-d’œuvre recrutée dans le contexte du confinement sera moins productive. » Une exploitante contactée par Mediapart le dit aussi, à propos des personnes qu’elle vient d’embaucher : « Elles sont beaucoup moins rapides que les Polonais, mais on fait avec les moyens du bord, on s’adapte... » »
« En Europe, deux pays ont décidé de faire venir leur main-d’œuvre habituelle malgré l’épidémie : l’Allemagne et l’Autriche. Toutes deux ont affrété des avions depuis la Pologne et la Roumanie, ce qui a suscité localement des protestations, car le respect des mesures sanitaires dans ces circonstances s’avère problématique »
« La France, pour l’instant, s’en tient à la plateforme Wizifarm. Reste que le nombre d’offres d’emploi mises en ligne sur le site est très limité et sans rapport avec les chiffres avancés par la FNSEA et le ministère. Résultat, la plupart des candidats se retrouvent sans réponse. Les exploitants habitués à la main-d’œuvre étrangère préfèrent-ils cette année renoncer à une partie de leur production plutôt que de prendre le temps de former de nouvelles personnes, lesquelles ont pourtant un réel besoin de travailler ? »
« Mais le problème, au fond, c’est que l’inquiétude sur les débouchés dans le contexte actuel n’incite pas du tout à embaucher. « Les producteurs ne savent pas s’ils vont pouvoir vendre, si les exportations vont marcher…, reconnaît Jean-Baptiste Vervy. Ceux qui écoulaient sur les marchés ou dans la restauration collective n’ont pas intérêt aujourd’hui à se rajouter des coûts de main-d’œuvre. » »
« « Des gens m’ont appelé pour venir travailler chez moi, même gratuitement, raconte Mohamed Zerouali. J’ai refusé systématiquement. » Pourquoi ? « Quelqu’un qui n’a aucune expérience dans la cueillette des fraises a besoin de deux ou trois semaines de formation. Une fraise, c’est fragile, il faut savoir la cueillir, l’emballer, faire attention à ne pas l’écraser… Certains dans la région, qui travaillent habituellement avec des Espagnols ou des Portugais, ont préféré abandonner leur récolte. Ils laissent pourrir les fruits ou assèchent les plantes en ne les arrosant plus. » »
« Au vu de ces difficultés, le lancement de Wizifarm ressemble davantage à une opération de communication qu’à une tentative de remédier aux problèmes de fond. C’est en tout cas ce que pense le paysan bio et député européen Benoît Biteau »
« La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux, ont annoncé mercredi qu'ils ne vendraient plus leur cacao en deçà de 2600 dollars la tonne, une décision "historique" présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs. »
« Sur les 100 milliards de dollars que représente le marché mondial du chocolat, seuls 6 milliards reviennent aux agriculteurs. »
Après les commandos vegan, les commandos ... écolos.
« [...], mais je reste largement convaincu que le remembrement des années 60-70 et l'arrachage massif des haies sont largement responsables de ce type de phénomène. Ce qui ne veut pas dire que les exploitants agricoles en activité aujourd'hui sont responsables des conneries de leurs aînés. »
Notons que les aînés ont largement été contraints par les gouvernements et les industriels de l’agriculture qui ont finit par les convaincre que les remembrements et la destruction des bocages représentait l'avenir.
Les responsables directs sont donc bien plus les gouvernements et les industriels de l'époque que les paysans.
Y'a d'ailleurs un ministre de l'époque (Edgard Pisani [1]) qui a reconnu ses erreurs sur ce sujet : https://www.youtube.com/watch?v=7dsN6rU3f4Y
On peut, au passage, le saluer (à titre posthume) pour le fait d'avoir sincèrement reconnus ses erreurs. Je n'ai pas connaissance d'autres personnalités politiques qui l'ai fait sur aucun sujet, quel qu'il soit.
Quand on sait que les graines de moutardes n'étaient plus produites en France, ça fait plaisir de lire ça.
Les scandales à répétition dans les abattoirs. Les scandales de la vache folle et autres ravioli à la viande de cheval.
La viande bourrée d'hormones et d’antibiotiques. La charcuterie bourrée de nitrites. Les élevages intensifs et bien d'autres joyeusetés du même genre.
Ce serait pas ça, plutôt que les végans, qui ferait baisser les ventes de viande ?
J'ai l'impression que les éleveurs se trompent de problème.
Et c'est pareil dans toute l'Europe de l'Est, En France également ça commence, je ne parle même pas de l'Afrique.