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" 3 effets rebonds probables du véhicule autonome :
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Augmentation des distances parcourues (car trajets moins pénibles)
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Etalement urbain (idem)
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Véhicules qui rentrent à vide pour éviter de payer le stationnement "
« Bien que le système ait identifié la nécessité d'une manœuvre de freinage d'urgence pour atténuer une collision, le système a été configuré pour ne pas activer le freinage d'urgence lorsqu'il est piloté par l'ordinateur. En fait, le système de la voiture est conçu de manière à ce que les manœuvres d’urgence soient à la charge de l'opérateur humain. »
Voir aussi :
Lettre aux ingénieurs du véhicule autonome : « Je vous écris parce que c’est de nos vies à tous qu’il s’agit »
Au-delà des problématiques de détection des piétons/cyclistes qui, en effet (on peut le supposer), vont s’améliorer (malgré les déclarations de l'ex PDG de Renault et de Google).
La problématique inquiétante que révèle cet article est celle-ci :
L'obligation pour les concepteurs de voitures autonomes de mettre en place des sécurités lorsque la voiture est en approche d'un piéton (elle ralentit, puis doit s’arrêter si piéton vraiment prêt). Le problème qui est soulevé c'est qu'une fois le principe de fonctionnement des voitures autonomes connus de tous les piétons, il suffira à ces piétons de traverser quand bon leur semble, n'importe comment (puisque le système de sécurité de la voiture va l’arrêter).
Hors si les piétons se comportent de la sorte, le temps de parcours des voitures va être rallongé (c'est ce qui est supposé dans l'article) et les propriétaires de voitures pas contents. D'où les idées dystopiques émisent dans l'article : créer des zones d'exclusion pour piétons afin de ne pas gêner les voitures autonomes, ou mettre des puces sur les piétons.
... on se retrouverait dans des villes où les piétons sont parqués derrière des grilles pour ne pas traverser la route ou trackés par des puces qu'ils transportent en permanence sur eux (qui permettrait de leur mettre une amende si ils ralentissent une voiture).
Et moi qui croyais au contraire que les voitures autonomes allaient pacifier la cohabitation des piétons/cyclistes avec les voitures. On dirait que ça va être le contraire. :/
« Difficile d’imaginer coexister les deux modes de transport, déclarent les spécialistes interrogés par le quotidien britannique. Principalement pour des raisons de sécurité, les voitures autonomes ayant du mal à reconnaître les vélos »
« Vous êtes en retard à une réunion, mais la route que vous devez traverser a récemment été réservée aux “véhicules autonomes” (VA), et des escadrons de voitures sans chauffeur espacées de quelques centimètres seulement y foncent à toute vitesse. Vous ne pouvez pas la traverser à vélo car cyclistes et piétons en ont été bannis, de peur qu’ils ne ralentissent la circulation. »
« En théorie, une voiture sans chauffeur s’arrête quand elle détecte un objet sur son chemin, mais les cyclistes, qui sont petits et fragiles, constituent un défi particulier. Les VA ont du mal à traiter les changements de vitesse et l’immense diversité des formes et des tailles des vélos. Ils ont même du mal à détecter dans quelle direction pointe un vélo. »
« C’est Deep3DBox, un programme qui identifie les objets en 3D à partir d’images en 2D, celles d’une caméra, par exemple, qui y parvient le mieux, cependant il ne repère un cycliste que dans 74 % des cas et la direction dans laquelle il pointe dans seulement 59 % des cas. Et il est encore moins fiable par mauvais temps. »
« Carlos Ghosn, l’ancien PDG de Renault-Nissan, a déclaré l’année dernière que les cyclistes représentaient “l’un des plus grands problèmes pour les voitures sans chauffeur”. Ils se comportent tantôt comme des piétons et tantôt comme des cyclistes, ce qui est perturbant, et ils “ne respectent pas les règles en général”. »
« Pour Robin Hickman, qui enseigne la planification des transports et l’urbanisme à [...] Londres, les voitures sans chauffeur sont “inutilisables” en ville. »
« “En termes d’algorithmes, pour traiter les obstacles qui se déplacent de façon imprévisible, comme les cyclistes ou les piétons, je dirais que c’est insoluble, précise-t-il. Si un piéton sait qu’il a affaire à un véhicule automatique, il prendra tout simplement la priorité. Un véhicule autonome mettra des heures pour descendre une rue dans une zone urbaine. »
« Les solutions ne sont pas toujours séduisantes. L’une des possibilités, c’est un réseau intégré de capteurs qui ferait de la rue une extension de l’Internet des objets. Ceci permettrait par exemple de réduire la probabilité qu’un véhicule autonome se fasse surprendre par un enfant qui débouche de derrière une voiture en courant. Mais que devient la vie privée dans tout ça ? »
Réflexion intéressante sur les voitures autonomes et sur "qui tuer" en cas de collision voiture/piéton. Le sujet mérite plus ample réflexion mais je crois que mon avis ne serais pas loin de celui-ci.