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Et moi qui croyais au contraire que les voitures autonomes allaient pacifier la cohabitation des piétons/cyclistes avec les voitures. On dirait que ça va être le contraire. :/
« Difficile d’imaginer coexister les deux modes de transport, déclarent les spécialistes interrogés par le quotidien britannique. Principalement pour des raisons de sécurité, les voitures autonomes ayant du mal à reconnaître les vélos »
« Vous êtes en retard à une réunion, mais la route que vous devez traverser a récemment été réservée aux “véhicules autonomes” (VA), et des escadrons de voitures sans chauffeur espacées de quelques centimètres seulement y foncent à toute vitesse. Vous ne pouvez pas la traverser à vélo car cyclistes et piétons en ont été bannis, de peur qu’ils ne ralentissent la circulation. »
« En théorie, une voiture sans chauffeur s’arrête quand elle détecte un objet sur son chemin, mais les cyclistes, qui sont petits et fragiles, constituent un défi particulier. Les VA ont du mal à traiter les changements de vitesse et l’immense diversité des formes et des tailles des vélos. Ils ont même du mal à détecter dans quelle direction pointe un vélo. »
« C’est Deep3DBox, un programme qui identifie les objets en 3D à partir d’images en 2D, celles d’une caméra, par exemple, qui y parvient le mieux, cependant il ne repère un cycliste que dans 74 % des cas et la direction dans laquelle il pointe dans seulement 59 % des cas. Et il est encore moins fiable par mauvais temps. »
« Carlos Ghosn, l’ancien PDG de Renault-Nissan, a déclaré l’année dernière que les cyclistes représentaient “l’un des plus grands problèmes pour les voitures sans chauffeur”. Ils se comportent tantôt comme des piétons et tantôt comme des cyclistes, ce qui est perturbant, et ils “ne respectent pas les règles en général”. »
« Pour Robin Hickman, qui enseigne la planification des transports et l’urbanisme à [...] Londres, les voitures sans chauffeur sont “inutilisables” en ville. »
« “En termes d’algorithmes, pour traiter les obstacles qui se déplacent de façon imprévisible, comme les cyclistes ou les piétons, je dirais que c’est insoluble, précise-t-il. Si un piéton sait qu’il a affaire à un véhicule automatique, il prendra tout simplement la priorité. Un véhicule autonome mettra des heures pour descendre une rue dans une zone urbaine. »
« Les solutions ne sont pas toujours séduisantes. L’une des possibilités, c’est un réseau intégré de capteurs qui ferait de la rue une extension de l’Internet des objets. Ceci permettrait par exemple de réduire la probabilité qu’un véhicule autonome se fasse surprendre par un enfant qui débouche de derrière une voiture en courant. Mais que devient la vie privée dans tout ça ? »