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Via Maxime Combes :
"Annuler la #dette de l'Etat ? "N'y pensez même pas, il en va de notre crédibilité. Ce n'est pas sérieux"
Annuler la dette des entreprises ? "Oui. Il en va de leur survie. Regardons cela sérieusement"
Deux salles, deux ambiances"
" Le contraste peut paraître étonnant. Depuis un an, l’argent public coule à flots pour compenser les pertes des secteurs marchands liées à la pandémie de Covid-19. Plus de 215 milliards d’euros ont été dépensés pour répondre au « quoi qu’il en coûte » décrété en mars 2020 par Emmanuel Macron et, à chaque nouveau « tour de vis », de nouveaux crédits sont ouverts. Et de l’autre, on assiste à une magnifique foire aux idées pour « rembourser », « réduire » ou « maîtriser » la dette publique."
" une proposition conjointe LREM-LR devrait venir distinguer les « bonnes » dépenses (l’investissement), des « mauvaises » (le fonctionnement, les traitements des fonctionnaires et les dépenses sociales), avec pour ambition de comprimer les deuxièmes. "
"Comment comprendre une telle dichotomie ? Pile, l’argent public est déversé, même au-delà des besoins (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il existe un surplus d’épargne qui correspond à ces transferts non dépensés). Face, on tire sonnette d’alarme sur sonnette d’alarme et on promet le retour à la discipline budgétaire comme si l’argent manquait…"
"Ce que montre cette note, c’est que la volonté de reprendre ce récit sur la dette publique est bien une tentative de poursuivre la domination néolibérale."
"Cantonnement et contrôle des dépenses sont donc des rhétoriques profondément conservatrices visant à transférer le poids de la dette publique vers les citoyens et, particulièrement, vers la solidarité nationale. Le schéma est toujours le même : utiliser l’argument de la confiance vis-à-vis de l’extérieur pour « neutraliser » le problème de la dette en le sortant du domaine du choix politique. Dès lors, c’est au politique de faire avec cette contrainte. La logique est donc celle de discipliner le politique, quelle que soit sa « couleur » en faisant de la dette une contrainte permanente et intouchable. De sorte que le citoyen et le politique lui-même n’y voient plus une donnée sur laquelle il a prise, mais une puissance externe à laquelle chacun doit se soumettre. C’est l’effet autoréalisateur : la dette est sacralisée par des choix politiques s’appuyant sur des « experts » et elle devient sacrée pour tout le monde."
" la démarche de l’actuel exécutif est donc très proche de celles de leurs prédécesseurs conservateurs. Utiliser la crédibilité vis-à-vis des créanciers, de l’Allemagne, jouer sur le faux parallèle avec les ménages (« une dette, ça se rembourse »), utiliser des comités d’experts… Tout cela vise à construire ce récit politique et à imposer cet agenda."
" En conclusion, les auteurs expliquent que l’histoire financière « nous enseigne qu’il existe une panoplie de mesures pour faire face au cas où la dette publique poserait problème : la restructurer partiellement ou entièrement, imposer le patrimoine, faire de la répression financière, laisser courir l’inflation, etc. ». Pour les auteurs, « il n’existe pas de critère technique pour identifier la meilleure méthode car aucune option n’est neutre, chacune crée des gagnants et des perdants ». Autrement dit, la question de la dette est toujours politique. Et devrait donc être traitée comme telle. Et c’est bien pour cela qu’il faut verrouiller le débat."
" Le postulat de départ du rapport Arthuis est de dire que la hausse de la dette publique en France provient d’un excès de dépense publique ce qui est parfaitement faux. La crise du #Covid va être le nouveau prétexte pour liquider l’Etat social "
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En 2008, beaucoup avaient dit aussi que tout allait changer. Mais rien n’a changé. Comment éviter, selon vous, après cette crise de se faire voler le monde d’après ?
L. S. : En participant au débat public, en poussant des idées nouvelles. Je crois beaucoup aux contre-pouvoirs citoyens, aux ONG, aux réunions de la société civile. L’outil numérique permet l’organisation horizontale et efficace de ces contre-pouvoirs, comme l’ont illustrée les « leaks », qui ont fait bouger les lignes. C’est vraiment le moment pour que la société civile se fasse entendre et crée un rapport de force. La mise sous cloche de nos économies, cette pause forcée dans l’agitation de nos vies doivent nous aider à penser le monde d’après et à nous organiser pour qu’il se concrétise.
Un organisme qui n'a jamais été fait pour gagner de l'argent est au bord de la "faillite".
C'est autant idiot que dire que l'armée est au bord de la faillite.
Du coup on fait quoi ? On coupe l'ensemble des arbres des forêts publiques ? Ça ne suffirait même pas ...
Voir aussi http://shaarli.mydjey.eu/?lvLfAA
« Pendant six mois, seule contre tous, la Grèce a été clouée au pilori par ses partenaires lors de réunions innombrables et interminables. L’Union européenne a dévoilé à cette occasion un visage intraitable, vindicatif, qui a parfois surpris. Ministre grec des finances pendant ces affrontements entre Bruxelles, Berlin et Athènes, M. Yanis Varoufakis revient sur les divers épisodes de la guerre d’usure qu’il a vécue. »
Après "Dette : 5 000 ans d'histoire" David Graeber sort un nouveau livre.
Intéressant de voir comment les parties politiques nous saoul avec le discours sur la dette alors qu'ils croulent eux-mêmes sous la dette.
Un commentaire sur la dette provenant de Mediapart que je colle ici :
" La dette chinoise 17 000 milliards de dollars et représente 240 % du Pib
La dette des USA 60 000 milliards de dollars et représente 242 % du Pib
La dette européenne 13 100 milliards de dollars et représente 90 % du Pib.
C'est qui les bons élèves ? "