7825 liens privés
(chaque point est un peu plus développé sur le lien)
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Une fiscalité socialement juste au service de la lutte contre le changement climatique
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Un service public de la rénovation énergétique des logements
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La possibilité donnée à toutes et tous de se déplacer proprement
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Le droit à une alimentation saine et durable pour toutes et tous
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Développement massif des énergies renouvelables
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La fin des cadeaux aux grandes entreprises
Car oui aujourd'hui "la politique des petits pas" ne suffit plus, le problème n'est pas au niveau individuel. C'est très bien de faire un compost, d'éteindre la lumière, mais... Comme dit Cyril Dion « Oui nous pouvons et devons tous faire des efforts. Mais tous les efforts ne se valent pas. Dans le monde 100 entreprises seraient responsables de 70% des émissions de GES. »
"Montrer l'exemple n'est pas le meilleur moyen de convaincre, c'est le seul."
En effet. Les citoyens sont prêts à moins polluer etc. mais ce sont les grosses entreprises, les riches, les dominants qui doivent montrer l'exemple. D'une parce-que ce sont eux qui polluent le plus, de deux parce que ce sont eux qui ont créé et imposé le système d’hyper-consommation dans lequel on est.
Et la première étape c'est d’arrêter de valoriser le fait de sur-consommer, d’arrêter de montrer à travers la publicité que je suis cool et quelqu'un de bien seulement si je possède la dernière grosse voiture à la mode.
C'est l'idée que je voulais faire passer quand j'ai twitté ça :
« Dire aux gens "on augmente les taxes pour des raisons écologiques" quand par ailleurs on ne fait rien ou presque pour l'écologie, c'est se foutre de la gueule des gens. Les gens l'ont bien compris et ils sont plus en train de manifester pour ça que pour l'augmentation elle-même »
On ne peut pas faire de l'écologie contre mais seulement avec les gens. Et la première étape pour faire avec, c'est d’arrêter de se moquer des gens.
Rien que ça, ça va être douloureux pour les dominants, le CAC 40, et particulièrement les Gouvernements parce que ils ne savent pas faire. Ils vont devoir apprendre rapidement, où laisser leur place.
« les gens étaient dans la rue (à l'origine) car l'essence a augmenté de 10% »
C'est pas tant l'augmentation des carburants mais la conscience douloureuse (et bien réel [1]) qu'on leur en demande toujours, plus alors que d'autres se gavent, qui a fait sortir les gens dans la rue.
Je suis persuadé que les gens sont prêts à moins consommer/polluer mais ils veulent de l’équité et qu'on se moque pas d'eux quand on met ça en place.
Qui peut croire que Macron a augmenté le prix du carburant pour des raisons sincères d'écologie ?
(je rappelle que quelques semaines avant l'apparition des Gilets jaunes le ministre de l'écologie a démissionné à grand fracas tellement l'écologie n'était pas prise en compte par le gouvernement).
« Il est temps de se réveiller sur cette question et de commencer à travailler sérieusement pour rendre compatible la transition écologique avec les questions sociales. C’est parfaitement possible. »
« C’est une caricature facile de dire le peuple s’est dressé contre la transition écologique. Ça en arrange certains. Il faut simplement que la transition écologique soit juste socialement. Nous avons tout à fait les moyens pour la faire »
J'irais plus loin.
La taxe que voulait mettre en place le gouvernement n'a rien d'une taxe écologique. L'argument écologique a été utilisé mais en réalité c'est une taxe (avec l’augmentation du prix du cigarette) qui visait à combler le manque à gagner de la suppression de ISF. C'est comme ça que la suppression de l'ISF à été "vendu" auprès de Bruxelles.
Cette taxe et donc une instrumentalisation totale de l'écologie. Même si ils ne le disent pas de la sorte, les Gilets jaunes ont dés le début compris ce fait.
Samedi 8 décembre, Marche pour le Climat dans les villes de France.
" certains disent qu’on ne peut pas être « gilets jaunes » et écologistes, voire pire, que notre combat serait anti-écologique. On a vu un gros Goupil faire le perroquet de Macron et nous donner des leçons d’écologie sur BFM. Ce serait ceux d’en haut qui se soucieraient de l’environnement, et ce serait nous la foule stupide et égoïste qui voudrait polluer tranquille. La fin des taxes sur les yachts, la suppression de l’ISF, la réforme de la SNCF et sa privatisation rampante, l’interdiction avortée du glyphosate, le maintien des vieux réacteurs nucléaires, l’invitation de Trump le 11 novembre, c’est du travail d’écologiste, c’est sûr. Alors quand on a appris que le gouvernement voulait prendre 577 millions d’euros de recettes de la taxe sur les carburants, et finalement les mettre dans le budget général plutôt que dans la transition écologique, on s’est dit que c’était logique.
Ça commence à se savoir : 70% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de 100 entreprises. "
Aurélien Barrau, est un astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirs et en cosmologie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau
Autant j'ai pu y croire à une époque autant je ne crois plus au pouvoir de changement des "petits gestes individuels" (même si ça n’empêche pas de continuer d'en faire).
Le tweet d'Attali en début de mois suite à la Marche pour le climat :
" Combien de ces manifestants sont ils végétariens? Combien ont banni l’usage du plastique? Combien trient leurs déchets? Combien vérifient qu’ils ne consomment aucun objet ou service dont la production est gaspilleuse d’énergie? Combien sont « positifs »? https://instagram.com/p/Bnd9cpKBi_J/
Qu'on peut traduire ainsi : "tu pollues ne serait-ce que parce que tu respires, donc viens pas la ramener sur le réchauffement climatique"
Est le tweet le plus ordurier (quand on sait qui est le bonhomme) que j'ai jamais lu. Attali est une sous-merde absolue pacequ'il est tout à fait conscient de ce qu'il tente de faire quand il poste ce tweet.
La récente émission de Cash http://shaarli.mydjey.eu/?5PTgiA sur le plastique montre très bien comment les multinationales ont depuis des décennies reporté leur responsabilité sur le dos des consommateurs donc des individus.
Il est maintenant clair pour moi que l'individu n'est pas responsable des problèmes écologiques de la planète. Contrairement à ce que nous font croire les industriels, ce n'est pas l’individu qui a choisi la société dans la laquelle on vit, mais bien les industriels et autres forces économiques qui ont façonné cette société. L’individu n'ayant que très peu de chance de ne pas s'y conformer.
Dire que la société est ainsi (surconsommation, toujours posséder plus) parce-que l'individu est ainsi, est une erreur. L'individu est ainsi parque qu'on a créé un cadre global qui l'oblige à devenir ainsi. Qu'on définisse et décide d'aller vers un cadre globale plus respectueux de l’environnement et l’individu sera tout à fait content de s'y inscrire. Il sera même plus heureux car il sera moins en contradiction avec des valeurs qu'on a je pense tous au fond de nous.
En ce sens je ne vois pas de contradiction entre ne pas avoir de pratique individuel particulièrement écolo (caricaturalement : posséder une voiture, acheter sa bouffe en grande surface , manger à McDo etc.) et demander une société respectueuse de l'environnement et un avenir désirable.
Si on attend tous d'être des petits Saints-écolo pour demander une société vertueuse et respectueuse de l'environnement on est pas sorti de l'auberge, même les plus écolos d'entre nous ont des contradictions et "polluent". Et surtout parce qu'on a pas 200 ans pour y arriver.
C'était écrit d'avance, mais pour mémoire je met ici.
« Quelle semaine pour l’exécutif ! Avec sa loi sur l’agriculture et l’alimentation il aura cédé aux lobbys, renoncé à ses promesses de monde nouveau, et plongé à pieds joints dans la gadoue des renoncements. Ce texte devait concrétiser le « make our planet great again » lancé avec superbe, à la face du monde entier, par le président Macron, après la sortie des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. »
« On a mesuré l’étendue du « fantasme » pendant l’examen de la loi. Les avancées les plus attendues sont devenues des reculs. Le plus frappant concerne le glyphosate, en raison de la gravité du sujet, mais aussi parce qu’Emmanuel Macron s’était personnellement engagé sur le sujet, pendant sa campagne, puis face aux instances européennes. Cet herbicide classé « cancérogène probable » par l’Organisation mondiale de la santé devait être interdit en France dans les trois ans.
Fort de cette assurance, le député LREM Matthieu Orphelin (proche de Nicolas Hulot) avait proposé un amendement qui inscrivait cette disposition dans la loi. Amendement repoussé par 63 voix contre 20, sur intervention de Richard Ferrand, le président du groupe des « marcheurs », qui ne pouvait l’avoir décidé sans la demande du ministre de l’agriculture, ni le feu vert de l’Élysée. Les députés France insoumise, communistes et socialistes auraient pu faire la différence, mais ils dormaient pendant cette séance de nuit, et n’étaient représentés que par une poignée de députés ! »
[[ En ce qui concerne les députés France Insoumise, socialiste "qui dormaient", voir : https://francoisruffin.fr/glyphosate
« L’enjeu de cette folle semaine est là et il dépasse de loin la personne emblématique de Nicolas Hulot. À ne plus courir que sur une jambe, alors qu’il avait promis de dépasser les clivages en incarnant en même temps la gauche et la droite, Emmanuel Macron est en train de répéter la faute majeure de François Hollande. Contrairement à ce qu’il affirme, et qui faisait sa force, il fait le contraire de ce qu’il avait promis. C’est ce bilan qui s’inscrit lourdement dans son action. Nouveau monde ou pas, le voilà qui s’est placé dans la lignée de ses prédécesseurs, tous assis sur un siège éjectable, et qui furent tous éjectés. »
« Quel bilan ! L’interdiction de diffuser des publicités pour l’alimentation transformée, facteur d’obésité ? Repoussée. L’interdiction du broyage des poussins vivants ? Retoquée. L’interdiction de la castration à vif des porcs ? À la trappe. L’interdiction de l’élevage hors sol des poules pondeuses ? Rejetée. L’interdiction des épandages de pesticides près des habitations ? Refusée. »
« il ne faudra pas moins que toute la force d'innovation de nos sociétés pour contenir le dérèglement climatique. Mais ce serait une grave erreur de croire que la seule innovation technologique suffira à freiner l'effondrement de la biodiversité, le réchauffement climatique et leurs conséquences pour la vie humaine. Nous n'avons d'autre choix que celui de la sobriété. Dans les transports notamment, la fascination grandissante pour la voiture nouvelle génération, connectée puis autonome, oblitère la nécessaire réduction de la place du véhicule individuel dans nos sociétés et légitime la prédation à l'égard de nos ressources minérales. La voiture ne peut plus être le mode unique de désenclavement des territoires. La sobriété, c'est donner la priorité aux alternatives: train, transports en commun, vélo ou autopartage. »
"Une étude a analysé l’impact de l’introduction d’une plante aux États-Unis. Une plante qui était une alimentation du bétail, mais qui a provoqué une dépendance alimentaire pour une espèce de papillon. L’étude, s’étalant sur 30 ans, montre que si la plante disparait, l’espèce de papillon s’éteint rapidement. Cela montre que l’évolution des espèces, aussi rapide que soit-elle, n’est pas suffisant pour rattraper les changements induits par l’homme."
« Pour protester contre l’utilisation abusive du plastique dans les emballages alimentaires et la complaisance des grandes surfaces dans ce domaine, des manifestants ont fait leurs emplettes dans un supermarché Tesco, près de Bath, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Puis ont découpé et laissé barquettes, sachets, films, paquets et autres emballages en plastique dans leurs chariots. »
« Le capitalisme peut-il virer au vert ? Non, répondent les auteurs, montrant que les problèmes environnementaux majeurs ne peuvent se résoudre par des moyens technologiques »
Oui les problèmes environnementaux ne peuvent pas être résolus par des moyens technologiques. Les autres problèmes (sociaux etc.) non plus d'ailleurs.
Là où on excelle, là où on a fait des progrès plus que considérables, là ou on évolue constamment c'est d'un point de vu technologique, donc pas de problèmes de ce côté-là, on a aucun mal à évoluer technologiquement, c'est pas le problème.
Par contre, là où on a très peu évolué c'est sur le côté psychologie, fonctionnement social, rapport aux autres, rapport au monde etc..
En bref, on dispose d'outils, de connaissances, de technologies hyper avancés, par contre sur les côtés que je viens de nommer on a très peu évolué, on peut même dire qu'on a stagné, voire régressé si on compare cette évolution à l'évolution technologique.
Quant au mot "capitalisme" je crois pas que ce soit le fond du problème. Le capitalisme est productiviste de la même manière que le communisme était productiviste. Arrêtons de renvoyer dos-à-dos capitalisme et communisme/socialisme. Parce que sous certains aspects c'est la même chose.
Pour faire un très très gros raccourci, le capitalisme, c'est : "extrayons le plus possible les ressources de la planète, pour enrichir au maximum les intérêts privés". Et le communisme c'est "extrayons le plus possible les ressources de la planète pour enrichir au maximum l'intérêt public".
On voit bien qu'aucune de ces deux solutions ne convient.
Avec les trésors d’intelligence qu'on déploie d'un point de vue technique, rassurez-moi on va réussir à dépasser nos problèmes d'un point de vue psychologique ?
Ce serait quand même un comble que l'être humain ai réussi à évoluer que technologiquement. ^^
J'aurais d'autres trucs à dire sur cet extrait mais juste : la planète n'a pas besoin d'être sauvée elle s'en sortait très bien avant nous et continuera très bien après.