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" Confiée à l’IGPN, qui n’a aucun pouvoir de contrôle sur l’autorité préfectorale, l’enquête administrative se bornera aux forces de l’ordre. Le ministère de l'Intérieur a, de fait, verrouillé les investigations. "
« Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a assuré mercredi devant l’Assemblée nationale qu’il ferait «toute la transparence» sur l’intervention de la police sur le quai Président-Wilson à Nantes, le 22 juin. Pour l’heure, c’est pourtant impossible. En faisant le choix de saisir seulement l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) d’une enquête administrative, le ministère a, de fait, verrouillé les investigations. La police des polices ne dispose effectivement d’aucun pouvoir de contrôle de l’autorité préfectorale, pourtant responsable de l’opération de maintien de l’ordre en cause. »
« Où était le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, ou à défaut son directeur de cabinet pendant la nuit ? Ont-ils été informés de la situation quai Président-Wilson ? Ont-ils donné leur aval à la charge et à l’utilisation de gaz lacrymogène, de grenades de désencerclement et de lanceurs de balles de défense (LBD) ? Ces questions pourraient être posées par l’Inspection générale de l’administration (IGA), seule compétente pour enquêter sur l’action de la préfecture. Placé directement sous l’autorité de Christophe Castaner, ce corps s’occupe du contrôle supérieur des agents du ministère. L’IGA n’a pourtant pas été saisie. »
"Même situation pour le mouvement des gilets jaunes, à l’issue duquel aucune enquête n’a été confiée à l’IGA"
Affaire Legay: la gendarmerie a refusé d’obéir au commissaire
« Ordres reçus disproportionnés face à la menace (foule calme) », ont justifié les gendarmes dans le compte-rendu d’opérations de maintien de l’ordre consulté par @Mediapart »
« Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, déplore l’attitude désinvolte des autorités françaises. »
« je veux rappeler que le mandat de l’ONU est universel, et qu’à ce titre, la haute commissaire est fondée à interpeller la France comme elle le fait régulièrement avec d’autres pays, considérés il est vrai comme plus autoritaires. J’aimerais aussi rappeler le contexte de son intervention, car celle-ci a suscité de nombreux commentaires offusqués voire désagréables à l’endroit de Michelle Bachelet, au motif qu’elle a cité la France concomitamment avec Haïti et le Venezuela. Ce jour-là, son propos portait sur le devoir des nations de tout faire pour libérer les peuples de la terreur mais surtout de la misère, comme l’édicte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Sans préjuger de ce qu’est devenu ensuite le mouvement des gilets jaunes, il semblait que les revendications de départ étaient d’ordre social. Michelle Bachelet a tenu à rappeler qu’en France également, une attention particulière doit être portée aux citoyens dans la misère. Ensuite, je pense qu’il est important de rappeler qu’au contraire, il ne s’agit pas d’un «rappel à l’ordre» exceptionnel. Un haut commissaire était déjà intervenu sous la mandature Sarkozy pour rappeler à la France ses obligations en matière de droit des minorités, puisque les Roms subissaient une politique agressive. De la même manière, l’ONU a demandé des garanties à la France durant l’état d’urgence. »
« Nous sommes inquiets des méthodes très rigides de canalisation des foules qui dissuadent les citoyens de manifester. Nous déplorons également les instructions de maintien en garde à vue de certains manifestants le temps que les cortèges se terminent. »
« Nous avons des citoyens qui sont placés en détention provisoire, qui sont jugés en comparution immédiate, parfois sur la simple base de faits captés par la vidéo. Or, ces mêmes vidéos sont déclarées insuffisantes ne serait-ce que pour suspendre administrativement un policier ou un gendarme qui aurait eu un comportement inapproprié. Cette rapidité d’un côté et cette lenteur de l’autre envoient le signal d’une justice à deux vitesses, d’une différence manifeste de traitement entre les citoyens et les forces de l’ordre. »
« la France est désormais interpellée par de nombreuses autres institutions internationales : l’OSCE, le Conseil de l’Europe, le Parlement européen. Cette constance appelle à notre sens une prise de conscience urgente de la part des autorités françaises. »
« Une réunion informelle s'est tenue ce jeudi entre des experts des Nations Unies et des représentants de la société civile, dont le syndicaliste dijonnais Elie Lambert (Solidaires). Les rapporteurs regrettent que la réponse apportée par le gouvernement soit dans une forme de "déni de la réalité". »
" Le député [suisse] au Grand Conseil genevois Guy Mettan veut interdire l'exportation en France du lanceur de balles de défense (LBD), de fabrication suisse. L'élu a déposé, lundi, un projet de résolution allant dans ce sens auprès du Parlement cantonal. "
Un syndicat de police dénonce les violences gouvernementales.
France 2019, sous un gouvernement néo libérale progressiste, nouvelle génération.
(images choquantes)
Une manifestante pacifiste, violentée, insultée, traitée comme une criminelle. Finalement emmenée en garde-à-vue avant d'être interrogée et intimidée - France - mars 2019.
Depuis des semaines, des exemples comme ça ou pire, il y'en a pleins. Pendant ce temps là, l'intelligentsia ("de gauche", plutôt), d'habitude si prompt à dénoncer les inégalités et abus, se tait.
Dénoncer les inégalités oui, de préférence devant son clavier, ou alors entre gens bien.
Quand ça devient un peu sérieux et qu'en plus faut défendre les gueux smicards, pouf plus personne, pas déconner non plus.
Que c'est beau les masques qui tombent, merci Macron, t'auras au moins servit à ça.
Aucune autorité officielle n’est venue voir la famille, aucune excuse, aucune compassion Il y a effectivement des « gens qui ne sont rien » Zineb Redouane: sa famille s'étonne du «silence politique» après sa mort.
« Psychiatre et anthropologue, chercheur associé à l’Inserm, Daniel Delanoë a mené l’enquête sur les raisons de la pratique des châtiments corporels sur les enfants. Et force est de constater qu’en plus de provoquer sidération et traumatismes, d’augmenter l’agressivité, et l’agitation, ils sont tout à fait inefficaces en matière éducative »
Présentation du bouquin en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=sFJciWLWnRI
Deux films documentaires sur le sujet :
https://www.imbattables-lefilm.com/
https://www.larbredelenfance.com/
Après le Défenseur des Droits [1], après le Parlement européen, après Amnesty Internationale et après le Conseil de l'Europe c'est maintenant au tour de l'ONU de s’inquiéter des dérives du Gouvernement français.
Par contre, sur le sujet on a pas entendu des personnes qui d'habitude sont si prompts à s'indigner des violences gouvernementales. Quand ça concerne des pays à l'autre bout du monde pas de problème, mais quand ça se passe devant sa porte on se tait. Brr.
Bonne nouvelle. Une recommandation dans ce sens avait déjà été faite il y'a une quinzaine de jours.
J'ai quand même l'impression que le Gouvernement a commencé à calmer le jeu sur le LBD, depuis 3 semaines ou un mois on compte moins de blessés par LBD il me semble.
Reste plus qu'au Gouvernement à appliquer l'appel du Conseil de l'Europe...
Et vidéo du boxeur en question : https://www.youtube.com/watch?v=5bqI2fQLFY8
Les mots d'une députée LREM (comme quoi) :
« La réalité, c’est que la majorité des « gilets jaunes » sont pacifiques. Je rejoins [le député LREM] Aurélien Taché quand il dit que nos institutions ne sont pas menacées par ce mouvement. Il faut arrêter ce type de messages. Ce n’est pas parce qu’on a cassé une porte, qu’il y a eu des tags sur l’Arc de Triomphe, et que ces images ont traumatisé des gens, qu’il faut répondre à la violence par la violence. Je ne légitime pas cette violence, bien sûr, mais il existe aussi une autre violence : celle du manque d’argent, du sentiment d’humiliation, de ne pas avoir de médecin à proximité, etc. Les personnes qui pleurent sur une porte cassée, c’est bon… On aurait dû se passer de cette loi, car elle ne répond pas à l’urgence du moment. »
Merci de vous inquiéter, ... mais ce serait possible de faire plus ? Au hasard mettre la pression sur le gouvernement fr pour qu'il arrête ses agissements indignes contre les citoyens ?
Interview d'un ex policier français.
" Élevons le débat, sinon ça va être tout les samedis comme ça"
" La réponse doit être politique et non policière"
En 2019 en France il est pas normal qu'on ne puisse manifester en sécurité et que le gouvernement menace verbalement (cf. déclaration de Castaner) et attaque physiquement (par l'intermédiaire des forces de l'ordre) des manifestants.
Les casseurs et agresseurs c'est une chose, mais ceux qui ne le sont pas, ne doivent pas craindre la violence des policiers. Le contraire remettrait en cause les bases même de nos sociétés.
Ce gouvernement, dans la réponse qu'il apporte aux Gilets jaunes (aucune sauf violence) est pitoyable et honteux.
Ni les Gilets jaunes ni les policiers (7 suicides chez eux depuis début janvier) n'ont à subir la médiocrité des politiques gouvernementales.
Stop !