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"Gérard Larcher met en cause l’exécutif
Dans un entretien au Journal du dimanche, le président du Sénat estime que « la pénurie, le manque de masques et de tests » ont été « gérés par l'approximation », et met en cause « les prises de paroles incessantes et contradictoires » de l'exécutif dans la crise. « On a géré la pénurie, le manque de masques et de tests par l'approximation et parfois par l'omission », estime-t-il, avant d’ajouter : « Les Français pensent qu'on ne leur a pas dit la vérité. On ne pouvait pas leur dire que le port du masque était inutile. On ne pouvait pas leur dire que le dépistage massif n'était pas indispensable. Certes, il est toujours facile de jeter la pierre, mais je crains que cette confusion ait un peu plus contribué à une société de défiance vis-à-vis de la parole publique, y compris scientifique. »"
" la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher: « Il est important, en vue du déconfinement, de donner les moyens à chaque Français qui le souhaite de confectionner des masques, en complément des masques grand public produits par notre industrie textile depuis plusieurs semaines. » "
[Edit] Ce gouvernement est minable : https://twitter.com/CerveauxNon/status/1253684916971360257
"L’historien Johann Chapoutot éclaire, à la lumière de l’exemple allemand, les failles de la gestion française de la pandémie. Alors qu’Angela Merkel s’adresse à la raison des citoyens".
" Les pouvoirs politiques allemands étaient disponibles, au moment du surgissement du Covid-19. Ils avaient une capacité de diagnostic politique et social, une capacité d’attention dont était privé le pouvoir politique français.
Il faut se reporter quelques semaines en arrière : l’exécutif français était focalisé sur l’enjeu de la réforme des retraites. Le 29 février 2020, un conseil des ministres exceptionnel, consacré censément à la crise du coronavirus, décidait de l’application de l’article 49-3 de la Constitution sur la réforme des retraites. Deuxièmement, ce pouvoir politique français était déjà très faible, très contesté de toutes parts. Il était préoccupé uniquement de lui-même et du raffermissement de son pouvoir. "
" Souvenons-nous que la ministre de la santé démissionne le 16 février pour aller sauver une candidature à la mairie de Paris – ce serait totalement impensable en Allemagne ! Autocentré, le pouvoir français est également violent, comme le montre le traitement des médecins, infirmières et aides-soignants matraqués et gazés par la police au cours de leurs nombreuses manifestations ces derniers mois. Le résultat est que le gouvernement français, qui n’était pas à l’écoute, n’était plus écouté non plus. "
"Merkel, comme Steinmeier (le président fédéral), parle à la raison de leurs auditeurs. Je cite Merkel : « La situation est dynamique, nous allons apprendre d’elle au fur et à mesure. […] Je vous le demande, ne vous fiez pas aux rumeurs […] Nous sommes une démocratie, nous ne vivons pas de la contrainte, mais d’un savoir partagé. » Quant à Steinmeier : « Nous sommes une démocratie vivante, avec des citoyens conscients de leur responsabilité, nous écoutons les faits et les arguments, nous nous faisons confiance.
Merkel comme Steinmeier parlent à des adultes, à des citoyens rationnels. Le contraste est net avec la France, où l’on nous parle comme à des enfants. Comme l’avait dit Sibeth Ndiaye, on assume de mentir pour « protéger le président ». "
" En France, on nous ment. On nous félicite, on nous enguirlande, on nous gronde, on nous récompense, à l’instar de Macron dans ses interventions ; ou l’on nous tance ou nous insulte, comme le déplorable préfet de police de Paris, Didier Lallement. En France, on masque l’impuissance concrète, réelle, du gouvernement par des rodomontades ridicules. « Nous sommes en guerre », avait dit Macron, auquel répond Steinmeier, calmement et fermement : « Non, ceci n’est pas une guerre. »"
" C’est dans ce cadre plus large que je conçois la question du fédéralisme : l’importance donnée en Allemagne au dialogue, à la concertation et à la raison. La structure fédérale fait qu’Angela Merkel ne peut prendre de décision sans consulter les 16 ministres-présidents des 16 Länder. En France, les mesures annoncées lors de la dernière allocution du 13 avril ont été communiquées aux ministres quinze minutes avant le discours du monarque républicain qui, verticalement et de manière transcendante, surprend jusqu’à son propre gouvernement. C’est stupéfiant d’archaïsme."
"il est certain que le pouvoir exécutif allemand parle et agit sous le contrôle de deux instances fondamentales, d’une part le Parlement, le Bundestag, et d’autre part la Cour constitutionnelle. Cette cour est d’ailleurs une véritable entité juridique, composée de juristes.
Rien à voir avec le Conseil constitutionnel en France, où l’on recase des hommes et femmes politiques en fin de carrière. En Allemagne, c’est quelque chose de sérieux. La République fédérale allemande est par ailleurs une véritable République parlementaire. C’est le Bundestag qui gouverne par le truchement du gouvernement. À tout instant, il peut lui retirer sa confiance.
Dans le cadre de l’état d’urgence en France, des pouvoirs exceptionnels ont été conférés à l’administration. En Allemagne, aucune disposition de ce type n’a été prise"
"En France, les droits et les libertés fondamentaux sont totalement négligés et piétinés par le pouvoir exécutif. Depuis l’état d’urgence antiterroriste, dont une partie est devenue du droit commun depuis 2018, puis l’état d’urgence sanitaire, dont on sait, là aussi, que de nombreuses dispositions, par un effet de cliquet, vont rester dans le droit commun. À chaque fois qu’un état d’urgence est voté, on perd en liberté. Ce n’est pas le cas en Allemagne."
""Living in a Ghost Town", nouveau morceau des Rolling Stones, dévoilé ce jeudi, premier titre original en huit ans, est une surprise totale, enregistrée avant le confinement, terminée pendant, mais qui résonne étrangement avec la situation actuelle."
" Le géant pharmaceutique va consacrer 100 millions d'euros à la «solidarité nationale dans la lutte contre le Covid-19 ». C’est moins que les aides qu’il perçoit en crédit d’impôt recherche et 40 fois moins que ce qu’il versera à ses actionnaires. "
" Le 15 avril 2020, le centre patronal, une organisation d’employeurs en Suisse, a publié un communiqué d’anthologie, dans lequel il s’inquiète que le confinement ne fasse trop apprécié la sobriété heureuse prônée par les écologistes : « Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d’agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation.. ".
L’Académie de médecine appelle à « une mobilisation citoyenne pour le port du masque » dans un communiqué publié mercredi et intitulé « Aux masques citoyens ! ».
« Trois mois après l’irruption de la pandémie de Covid-19 sur le territoire national, en l’absence de vaccin et de médicament efficace contre le SARS-CoV-2, le seul moyen de lutte consiste à empêcher la transmission du virus de personne à personne », écrit l’Académie de médecine.
« Malgré l’évidente nécessité d’une telle mesure, malgré son acceptabilité attestée par l’anticipation de nombreuses personnes qui ne sortent que masquées, des objections de principe retardent la mise en œuvre et favorisent la persistance du virus dans la communauté », regrette-t-elle.
« Attendre la date du 11 mai pour faire porter le masque aux Français, poursuit le communiqué, c’est accorder 3 semaines de répit au SARS-CoV-2 pour qu’il continue de se transmettre, c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires. »
Porter un masque c'est pas être peureux, porter un masque c'est protégez les autres de sa possible contamination !
Bref, sortez couvert, portez un masque !
(si vous n'en avez pas, fabriquez en un, si vous ne pouvez pas en fabriquer, rapprochez vous de personnes, voisins, structures,sites web, mairies etc etc. qui pourront vous aider à en trouver ou fabriquer)
Son président, Jean-François Delfraissy, insiste depuis ses premières interventions sur la nécessité d’une « démocratie sanitaire ». C’est-à-dire sur l’exigence de ne pas laisser les politiques, l’administration, les médecins gérer seuls une crise sanitaire exceptionnelle qui met à l’arrêt et en confinement le pays et sa population. Il l’a redit lors de son audition au Sénat, le 15 avril.
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Depuis le début de l’épidémie, ce n’est pas le chemin choisi par l’exécutif. Les interventions solitaires du chef de l’État transformé en chef de guerre, les conférences de presse ministérielles n’ont cessé de mettre en scène quotidiennement cette verticale du pouvoir face à une population infantilisée et considérée comme passive.
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La préparation du déconfinement fera-t-elle changer les choses ? Le pouvoir semble sur le point de réaliser qu’il ne pourra plus faire seul, sans les élus locaux, les maires surtout. Mais les grandes ONG, les associations, la société civile, la multitude d’initiatives et de solidarités concrètes qui se construisent sur le terrain demeurent ignorées.
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D’où la mise en garde et la critique implicite que l’on découvre dans cette note titrée « L’urgence sociétale, l’inclusion et la participation de la société à la réponse du Covid-19. »
" Pour la première fois, l'Agence régionale de Santé a publié des recommandations sur des compléments alimentaires à ne pas consommer en cas de coronavirus.
"Il s’agit des plantes contenant des dérivés de l’acide salicylique (analogues de l’aspirine), telles que le saule, la reine des prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas, mais aussi des plantes contenant d’autres anti-inflammatoires végétaux, telles que l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat (appelée aussi liane du Pérou), les plantes des genres Boswellia et Commiphora (connues pour leurs gommes-oléorésines appelées respectivement « encens » et « myrrhe »)", précise l'Agence. "
Elle recommande aux personnes consommant ces compléments alimentaires :
dans un but préventif, de suspendre immédiatement la consommation de compléments alimentaires contenant ces plantes dès l’apparition des premiers symptômes du Covid-19
dans le contexte de pathologies inflammatoires chroniques, de discuter impérativement avec leur médecin de la pertinence de poursuivre ou non leur consommation.
Une petite grippe ...
« Le site Internet, conçu comme un site de rencontres, permet aux candidats et aux employeurs de poster des petites annonces. Un ensemble de critères favorise leur mise en contact. Problème : près d’un mois après son lancement, le site compte 240 000 candidats… pour seulement 840 offres d’emploi. »
« Quant aux horaires et à la charge de travail, aucune limite n’a été posée dans un secteur qui bénéficie déjà d’innombrables dérogations au droit du travail. Selon nos informations, du côté de la FNSEA, on imaginait même, dans un premier temps, faire appel au bénévolat ou à la mobilisation des élèves des lycées agricoles. Le ministère du travail a bloqué, mais rien n’empêchera les abus : en plein confinement, il est impossible pour l’inspection du travail de venir contrôler les exploitations... »
« Jean-Baptiste Vervy le reconnaît : « S’il y avait un fort recrutement de main-d’œuvre étrangère en agriculture, c’est parce qu’il fallait supporter la cadence. Il y a une forte pénibilité dans les métiers du secteur. La nouvelle main-d’œuvre recrutée dans le contexte du confinement sera moins productive. » Une exploitante contactée par Mediapart le dit aussi, à propos des personnes qu’elle vient d’embaucher : « Elles sont beaucoup moins rapides que les Polonais, mais on fait avec les moyens du bord, on s’adapte... » »
« En Europe, deux pays ont décidé de faire venir leur main-d’œuvre habituelle malgré l’épidémie : l’Allemagne et l’Autriche. Toutes deux ont affrété des avions depuis la Pologne et la Roumanie, ce qui a suscité localement des protestations, car le respect des mesures sanitaires dans ces circonstances s’avère problématique »
« La France, pour l’instant, s’en tient à la plateforme Wizifarm. Reste que le nombre d’offres d’emploi mises en ligne sur le site est très limité et sans rapport avec les chiffres avancés par la FNSEA et le ministère. Résultat, la plupart des candidats se retrouvent sans réponse. Les exploitants habitués à la main-d’œuvre étrangère préfèrent-ils cette année renoncer à une partie de leur production plutôt que de prendre le temps de former de nouvelles personnes, lesquelles ont pourtant un réel besoin de travailler ? »
« Mais le problème, au fond, c’est que l’inquiétude sur les débouchés dans le contexte actuel n’incite pas du tout à embaucher. « Les producteurs ne savent pas s’ils vont pouvoir vendre, si les exportations vont marcher…, reconnaît Jean-Baptiste Vervy. Ceux qui écoulaient sur les marchés ou dans la restauration collective n’ont pas intérêt aujourd’hui à se rajouter des coûts de main-d’œuvre. » »
« « Des gens m’ont appelé pour venir travailler chez moi, même gratuitement, raconte Mohamed Zerouali. J’ai refusé systématiquement. » Pourquoi ? « Quelqu’un qui n’a aucune expérience dans la cueillette des fraises a besoin de deux ou trois semaines de formation. Une fraise, c’est fragile, il faut savoir la cueillir, l’emballer, faire attention à ne pas l’écraser… Certains dans la région, qui travaillent habituellement avec des Espagnols ou des Portugais, ont préféré abandonner leur récolte. Ils laissent pourrir les fruits ou assèchent les plantes en ne les arrosant plus. » »
« Au vu de ces difficultés, le lancement de Wizifarm ressemble davantage à une opération de communication qu’à une tentative de remédier aux problèmes de fond. C’est en tout cas ce que pense le paysan bio et député européen Benoît Biteau »
« « Les dépenses militaires dépassent 2 000 milliards de dollars, or l’essentiel est ailleurs », note Bertrand Badie. Délégués jusqu’alors à des agences onusiennes sous-financées, bureaucratisées et à l’efficacité faible, tous ces enjeux modifient ou déterminent les conditions de vie de la population mondiale. C’est là que doivent se reconstruire en urgence les coopérations internationales. Si ces appels à un nouveau multilatéralisme ne sont pas aussitôt oubliés à peine la crise enrayée, il serait alors permis de ne pas totalement désespérer. »
« Il suffisait de se renseigner un peu et d’écouter les informations pour savoir que non seulement ce n’était pas « une grosse grippe » mais qu’en outre le risque de pandémie était très élevé : les Français ont clairement fait preuve de légèreté, qu’ils ne viennent pas se plaindre si on est là aujourd’hui »
« Un bon citoyen, c’est quelqu’un qui sait anticiper et qui ne se contente pas d’une vision à court terme. Autant dire que les Français en sont loin ! Ah ça, pour aller voter en pleine pandémie, y a du monde, mais pour réfléchir en amont et construire sur le long terme, là y a plus personne !».
« Un ministre de la santé à la plage
Le ministre néo-zélandais de la santé a reconnu mardi avoir violé les règles du confinement général en se rendant en famille à la plage. Une escapade « idiote » qu'il a regrettée.
David Clark a expliqué avoir présenté sa démission après avoir reconnu une virée en famille à la plage à 20 kilomètres de son domicile, alors qu'un confinement est imposé à tout le pays depuis deux semaines pour endiguer le nouveau coronavirus.
Il a reconnu qu'il s'agissait d'une violation des règles de confinement qui exigent de rester près de son domicile, alors même que sa fonction commande l'exemplarité.
La première ministre Jacinda Ardern a affirmé que dans des circonstances normales, elle aurait limogé David Clark. Mais elle a simplement décidé de le démettre de son rôle d'adjoint aux finances et de le rétrograder dans la hiérarchie des membres de son gouvernement. »
« Lundi soir [13 avril], Emmanuel Macron s’est prêté à son exercice favori : lancer des promesses depuis l’Élysée, sans questions de journaliste derrière, sans possibilité de rebond, sans détails auxquels s’accrocher pour comprendre de quoi il retourne exactement. Après un mois de confinement, il a ouvert de nombreuses portes pour y mettre un terme, en sommant son gouvernement de présenter « d’ici 15 jours » un plan suffisamment solide pour qu’elles ne se referment pas d’un simple coup de vent.»
« Même dans les rangs de l’opposition dite « constructive », ces arguments sont loin de convaincre tout le monde. Si chacun préfère parler sous couvert d’anonymat pour éviter d’alimenter « des polémiques », les mots sont sans appel. « Il a voulu faire le malin, estime un député issu de la droite. Tout ça donne le sentiment qu’on gère l’image, mais pas la crise. » « Il a fait un show personnel pour cocher toutes les cases, pour que les gens soient d’accord avec lui, ajoute un autre. Sur la forme, c’était sa meilleure intervention, mais sur le fond, c’est irresponsable. » »
Passée la sidération, les psychologues insistent unanimement sur l'effet très positif du confinement sur toute une partie de leurs patients. En cause : le changement de rythme imposé à chacun et la satisfaction d'avoir retrouvé du temps pour soi. "Pour beaucoup, le confinement est vécu comme un soulagement. Certains se rendent compte a posteriori qu'ils n'étaient pas loin du burn-out", décrit Isabelle Benassouli à propos de ses patients parisiens. "L'un d'eux a utilisé l'image d'un train lancé à très grande vitesse, qu'il n'arrivait plus à arrêter. Certains étaient dans un rythme où le cerveau était compressé en permanence : là, tout se relâche", analyse-t-elle.
A Nice, Catherine Pierrat observe également cet effet bénéfique. "J'avais beaucoup de personnes déprimées avant le confinement, qui vont mieux depuis, car ça les protège de certaines contraintes sociales, du travail notamment. Elles se sentent libérées".
« Une patiente de Mélanie Girard, psychologue en Seine-Saint-Denis, a ainsi le sentiment que, pour la première fois, "le monde s'est mis à son rythme". »
J'ai le même sentiment depuis le confinement, c'est la remarque que je ne peux m’empêcher de faire chaque fois que je sors faire mes courses. Il y'a quelque chose de plus normal en ce moment qu'avant le confinement.
« Autre trouble apparu chez de nombreux patients : l'angoisse du vide. Alors que certains profitent du confinement pour faire preuve d'introspection, d'autres "tournent en rond, littéralement", explique Mélanie Girard. Certaines personnes sont habituées à être très actives, dans un quotidien ultra cadré, jalonné d'activités, qui constituent d'après cette psychologue "des mécanismes de défense". Avec le confinement, elles se retrouvent tout à coup "empêchées de les utiliser, ce qui peut être très déstabilisant et les plonger dans une sorte de vide, qui les terrifie", explique la thérapeute. "Le face-à-face avec soi-même peut être déroutant, abonde Isabelle Benassouli, notamment pour les accros au travail, qui pouvaient enfouir les traumatismes et les émotions négatives. Ils ne peuvent plus remplir l'espace. Et là, ça remonte", décrypte la psychologue parisienne. »
« Muriel Pénicaud se félicite de protéger les chômeurs avec une série de mesures d’urgence. Mais la ministre du travail refuse de suspendre le premier volet de la réforme de l’assurance-chômage qui durcit les conditions pour bénéficier d’allocations. Des dizaines de milliers de vies se retrouvent plombées en plein confinement. »
Et encore l'article ne parle pas des saisonniers et autre personnes qui enchaînent les contrats courts, ménages,chantiers, CDD etc.
Avec une telle réforme, ils vous se retrouver sans droit chômage, sans revenus pendant de longues périodes et donc tomber dans la précarité.
Cette loi est d'une stupidité sans nom et va même à l'encontre des partons. Sans le filet de sécurité du chômage, un saisonnier (par exemple) ne pourra plus travailler en saison et devra trouver d'autres moyens de survivre ce qui entraînera une pénurie de main d’œuvre dans ces secteurs.
Le contrat social français repose sur un triple socle : assurance maladie efficace, assurance chômage efficace, système de retraite par répartition efficace.
L'idée de la France c'est ça. Sans ces socles, la France n'existe plus en tant que tel. Détruire ou rendre inefficient ces systèmes (comme le fond les gouvernements successifs depuis une bonne décennie) entraînera sur le moyen puis long terme une précarisation d'une bonne partie des citoyens. Précarisation qui aboutira à des tensions sociales importantes (les gilets jaunes sont un petit avant goût seulement).
Les politiques néolibérales bêtes et méchantes doivent être abandonnées, la crise du Covid montre (s’il y avait besoin) que le néolibéralisme est un système ni efficace, ni durable ni juste.