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" Pour le politologue Bastien François, le scandale qui atteint Emmanuel Macron illustre les limites de la Ve République. En donnant tous les pouvoirs à un président intouchable, elle fait naître une crise politique incontrôlable. "
Le gas était ce soir sur TF1 ... ça dépasse l'entendement. T'es inculpé et mis en examen --> journal de tf1
oO WTF?
Si quelqu'un avait encore le moindre petit doute sur qui choisit les invités de tf1 il y'a même plus l'ombre d'un doute à présent.
Intéressant extrait de l'article :
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-- Pourtant, Emmanuel Macron a fait tout son discours autour du thème « j’assume » la responsabilité… ?
Quand Macron dit cette phrase, qu'il « assume » la responsabilité, c’est un mensonge juridique, et il le sait. Aucune autorité en France ne peut ainsi l’obliger à justifier son action ou engager sa responsabilité politique. C’est tout le paradoxe, et tout le problème de notre Ve République : le président de la République est constitutionnellement “irresponsable”, alors même que c’est lui qui exerce le pouvoir.
Tant qu’on avait un président qui était une sorte d’arbitre, qui n’intervenait qu’en cas de crise, bref, qui ne gouvernait pas, il était normal qu’il soit “irresponsable”. Mais, depuis quelques années, le rôle du président a changé : il est devenu le responsable de la politique de la nation. Comment, dès lors, peut-il être toujours considéré comme “irresponsable” par la constitution ? Cette crise est intéressante, car elle montre bien le dysfonctionnement structurel de la Ve République qui est un système où le chef n’a aucun compte à rendre.
" Nous sommes dans un système qui ne connaît pas le principe de responsabilité politique"
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Cette affaire ne démontre-t-elle pas, au fond, qu’il y a quelque chose de dangereux à trop vouloir concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme ?
Si on part de l’idée que le pouvoir d’État est totalement concentré dans une seule personne et qu’elle est “irresponsable” juridiquement et politiquement, cela ne peut, en effet, que déraper. Quand bien même il y a des fonctionnaires loyaux, des magistrats et une police qui font leur boulot, des parlementaires qui veulent en découdre, cela ne suffit pas : au bout d’un moment, l’abus de pouvoir finit toujours par affaiblir celui qui en fait usage. Concentrer trop de pouvoir, c’est aussi être très vulnérable.
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