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« Selon le journal Capital, qu’on ne peut guère soupçonner de pulsions collectivistes, « la suppression du statut des cheminots pourrait coûter plus cher à la SNCF que son maintien ». Pourquoi, dès lors, et dès le départ, avoir opté pour cette manière de présenter le personnel de la SNCF comme une espèce de société secrète dirigée par des syndicaux arriérés, au nom d’intérêts égoïstes et déconnectés du monde réel ?
Pourquoi ? Parce que depuis 1995 et le recul d’Alain Juppé, les « réformes » se sont multipliées, dans tous les domaines, et toujours dans le même sens libéral, sans qu’aucune corporation ait réussi à s’y opposer. Gaziers, électriciens, salariés des télécoms, tout le monde ou presque y est passé, sauf les postiers et les cheminots, devenus les derniers des Mohicans d’une forme de résistance sociale. Résistance à la dérégulation, pour ceux qui les soutiennent, résistance au progrès pour ceux qui les dénoncent.
Et c’est précisément la tête de ces Mohicans-là qu’Emmanuel Macron s’est fait fort d’offrir au peuple, qui la réclame, paraît-il. »