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« Il n’y aura pas de scission, il n’y aura pas de privatisation », a soutenu le PDG d’EDF le 10 avril. Mediapart publie une note du gouvernement, adressée le 9 avril aux syndicats du groupe, qui dit tout le contraire : le gouvernement veut privatiser au plus vite la partie la plus rentable du groupe.
un démantèlement pour privatiser la partie la plus rentable du groupe en laissant toutes les charges et les risques à une entité 100 % publique.
Peu disert sur ce qu’il compte faire d’EDF, le gouvernement avance tout un argumentaire politique, ressemblant à la trame d’un exposé des motifs d’un projet de loi. Il explique ainsi que toute son ambition est de maintenir le rôle d’EDF, mais que celui-ci n’est plus en mesure de le faire en raison de la régulation du nucléaire et de sa situation financière. La faute, explique-t-il, en revient aux gouvernement précédents. « Tous les gouvernements ont dit vouloir préserver le groupe EDF […]. Mais aucun de ces gouvernements n’a construit un modèle qui permet de le faire », écrit-il.
« Le gouvernement veut manifestement faire pression sur LR et les socialistes. Il veut les dissuader de s’opposer à son projet et de lancer un référendum d’initiative partagée », poursuit Philippe André. Dès la fin de 2020, les députés ont manifesté leur agacement d’être tenus à l’écart de toutes les réflexions sur EDF et ont agité la menace de lancer un référendum d’initiative partagée. Une menace qui effraie le gouvernement : il n’a pas oublié le fiasco de la privatisation d’ADP.