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" Les scientifiques alertent depuis des décennies : on ne pourra plus vivre normalement dans certaines régions du monde à cause du réchauffement climatique induit par les activités humaines. Ces avertissements sont devenus réalité, avec pour la première fois un pays qui se met à l’arrêt pour protéger sa population des chaleurs mortelles. L’Iran est barricadé ce jeudi 3 août, depuis la veille, pour faire face à des températures dépassant parfois 50 °C. «Compte tenu de la chaleur sans précédent et pour protéger la santé publique, le gouvernement a accepté la proposition du ministère de la Santé de déclarer mercredi et jeudi fériés dans tout le pays» "
Continuons la vente de voitures personnels SUV (thermik, élec) à tout-va, la vente de trajets en avions à bas cout et le productivisme à outrance. \o/
Et la réalité finira par se retourner contre le productivisme même, obligé de ne plus travailler il fait trop chaud.
Si on ne panifie pas la sortie du productivisme la réalité le fera pour nous, et ce sera beaucoup plus douloureux, violent et non maitrisable.
Le problème de la réalité c'est qu'elle est en train de montrer en long, en large et en travers, aux dirigeants du monde qu'ils se sont trompés depuis des décennies.
Les dirigeants ça n'aime pas avoir (et encore moins avouer que ça à) tort, il continue donc de plus belle de combattre la réalité (et les populations).
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Il n’y a pas d’un côté les bonnes énergies vertes et de l’autre les méchantes machines carbonées, mais un questionnement essentiel, puisque la quête continue de l’abondance n’est plus possible : comment habiter notre planète sans creuser la tombe de celles et ceux qui y vivent ?
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" Mais l’historien Jean-Baptiste Fressoz a mis en garde contre le « leurre dangereux, sans référent historique », de ce concept, « inventé en 1975 pour conjurer le thème de la crise énergétique ». Selon lui, « dire “transition” plutôt que “crise” rendait le futur beaucoup moins anxiogène en l’arrimant à une rationalité planificatrice et gestionnaire ». "
" L’ambiguïté de ce mot est pointée par deux autres auteurs, Gérard Dubey et Alain Gras, dans leur livre La Servitude électrique. Il est « chargé d’une idéologie continuiste », écrivent-ils, c’est-à-dire de l’idée que tout peut continuer comme avant, à condition de changer quelques équipements industriels périphériques. En réalité, « l’histoire industrielle, qui se déroule sur 200 ans, n’a jamais vu une énergie remplacer une autre ». Elles ne font que s’ajouter les unes aux autres. Tout est en place pour que les sociétés humaines se retrouvent à utiliser en même temps du charbon, du pétrole, du gaz, du nucléaire, de l’éolien, du solaire, de la géothermie, de l’hydrogène et de la biomasse, et accélèrent ainsi l’épuisement des milieux de vie, humaine et non humaine, sur cette pauvre planète creusée, forée et polluée de toutes parts. "
"Alors, si la « transition » n’est pas le bon substantif pour désigner les voies à ouvrir pour arrêter de détruire le monde, quel est-il ? Différentes propositions sont sur la table, habitées par des cosmologies et des visions politiques différentes : rupture (voir par exemple le livre Écologie sans transition , publié par les éditions Divergences), destitution, transgression, décroissance, atterrissage (Bruno Latour, Où atterrir ?)"
"Une idée simple serait d’oser se saisir du mot « révolution » dans son sens géométrique : pour retourner la question énergétique par rapport à son sens dominant. En clair, commencer par interroger la demande énergétique et voir comment la réduire au maximum, pour ensuite chercher comment répondre à la part incompressible de nos besoins. Soit l’inverse des présupposés idéologiques qui sous-tendent le « tournant nucléaire » du discours public en France sur la transition énergétique. La sobriété maximale et la production minimale d’énergie sont les indispensables conditions au maintien de la possibilité d’une vie décente pour tou·te·s, et pas seulement l’élite hors sol des pays riches. "
" C’est donc tout sauf uniquement une question de technologie. La catastrophe écologique en cours doit ouvrir un questionnement fondamental : quels besoins, quelle juste répartition des ressources en situation de pénurie, qui pour en décider ? "
la Décroissance ne saurait se résumer à une “sortie du capitalisme” - expression vague s’il en est. La gestion bureaucratique des moyens de production en URSS était tout aussi productiviste que la version capitaliste-libérale occidentale, et les désastres écologiques et sociaux pas moins dramatiques.
Voir aussi le livre "un projet de decroissance" http://www.projet-decroissance.net/
Dans le même ordre d'idée, rouler doucement en voiture.
et l'origine de :
"... demain est autre un autre jour" ?
"le soleil se lèvera demain"
Entretien avec Serge Audier, philosophe et maître de conférences.
La Société écologique et ses ennemis ; pour une histoire alternative de l'émancipation, La Découverte, 2017
L'Âge productiviste : hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques, La Découverte, 2019
Je souscris à 100% à ce qui est dit ici.
Voir le livre de Philippe Bihouix - L'Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable