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« Au sein de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), mais aussi dans les milieux associatifs, au Sénat et à l’Assemblée nationale, on s’interroge : pourquoi supprimer un organisme qui, en dix-huit ans d’existence, a prouvé son efficacité malgré un budget n’excédant pas les 500.000 euros ? Pourquoi réduire son personnel déjà peu étoffé pour le faire passer de 14 à 9 membres, alors que les 3 000 signalements de mouvements sectaires recensés l’année dernière traduisent une hausse de 23 % par rapport à 2017 ? « Personne ne comprend le sens de cette dissolution de fait », glisse à Marianne un proche de la Miviludes. « Chaque semaine, une église évangélique ouvre ses portes en France, avec des pasteurs autoproclamés qui prétendent ‘‘guérir l’homosexualité’’ ! La Scientologie vient d’investir 33 millions d’euros dans un siège social de 7.000 mètres carrés à Saint-Denis et le complotisme prolifère, porté par des mouvements sectaires très actifs sur internet », rappelle notre interlocuteur. En bref, la Miviludes est plus indispensable que jamais. Son existence paraît néanmoins sérieusement compromise. »
« Pourquoi dissoudre la Miviludes ? » Selon un policier qui travaille sur le sujet, « il y a probablement une infiltration [1] au sein de l’État. » L'anthroposophie est par exemple présentée comme bien introduite. Né au début du XXe siècle et riche à milliards, ce mouvement international aux relents mystico-scientifiques était mentionné en 1999 dans un rapport parlementaire sur « les sectes et l’argent. » [...] Elle est présente dans l’éducation avec ses écoles et dans de nombreux secteurs de l’économie, y compris la santé, où il vend un médicament à base de gui dans le traitement du cancer. » »
[1] autrement dit et pour utiliser un terme moins complotiste : du lobbyisme ?
Avec toutes les pincettes qu'il est bon d'avoir face à une seule enquête et face aux statistiques.
(pour les non abonnés j'ai mis en bas de page un lien vers l'article complet en pdf)
Quelques extraits subjectifs :
« Le débat public sur les valeurs des Français est plus que jamais saturé par des interprétations alarmistes. Montée de l’individualisme, déclin de la matrice républicaine et laïque, poids de l’immigration... autant de facteurs qui, conjugués à la hausse des inégalités, conduiraient à une polarisation grandissante de la société, voire à une désintégration de la cohésion nationale. Le volet français de l’enquête sur les valeurs des Européens (European Values Survey) contredit en grande partie ces thèses. Réalisée tous les neuf ans depuis 1981 dans l’ensemble des pays européens, cette enquête interroge des échantillons nationaux sur des registres de valeurs aussi variés que la morale, la sociabilité, la politique, la religion ou l’économie. L’édition 2019 démontre d’abord que le libéralisme des mœurs – relations familiales, rapport au corps ou à la sexualité – est en progression constante depuis quarante ans. Ainsi, l’acceptation du suicide et des relations extraconjugales est de plus en plus nette. Mais c’est surtout la justification de l’homosexualité, de l’euthanasie, de l’avortement et du divorce qui explose et se banalise. »
« Les jeunes des années 1980 sont aujourd’hui plus âgés mais tout aussi tolérants que les jeunes des années 2000 2010. On assiste ainsi à un phénomène de convergence, toutes les générations se retrouvant à de hauts niveaux de tolérance en matière morale. Seuls les seniors socialisés avant 1945 restent un peu plus réticents vis à vis de la liberté de choix. Deuxième constat : l’altruisme résiste à la crise. La solidarité à l’égard d’autrui suit une tendance très similaire. A rebours des thèses pessimistes, les Français sont une assez large majorité à se dire concernés par les conditions de vie de différents groupes sociaux. Certes, l’altruisme vis à vis des chômeurs et des immigrés est moins marqué que vis à vis des personnes âgées, malades ou handicapées. Mais il l’est plus que vis à vis des concitoyens ou des Européens. »
« Alors qu’on aurait pu s’attendre à un recul du fait de la grande récession (2007 2012), on assiste plutôt à une poussée de l’altruisme, notamment à l’égard des personnes âgées et des immigrés. Là encore, des facteurs structurels interviennent. C’est parmi les jeunes générations que le souci des autres a le plus progressé. Les personnes nées à partir des années 1960 ont longtemps été les moins altruistes ; ce qui a pu faire croire à un délitement du lien social. Aujourd’hui, les écarts entre générations se sont résorbés. Et les jeunes générations sont tout aussi altruistes que les autres. Une tendance d’autant plus notable que les jeunes sont parmi les plus exposés en période de crise. »
« De nombreux commentateurs ont craint que la récession économique ne conduise à un effritement des valeurs démocratiques et de l’attachement à l’Etat providence. Il est clair que les Français sont très insatisfaits du fonctionnement du système politique. Et nombreux à penser que la France n’est pas gouvernée démocratiquement. On aurait toutefois tort d’en déduire qu’ils rejettent la démocratie. Sur une échelle de 1 à 10, l’importance de vivre dans un pays gouverné démocratiquement est en moyenne notée 8. »
« la confiance des français à l’égard de l’Union européenne (UE) s’est érodée ces dernières décennies. Alors que, en 1990, 65 % des Français affirmaient avoir confiance dans la Communauté économique européenne (CEE), ils ne sont plus que 47 % à déclarer, à l’été 2018, avoir confiance dans l’UE. Dans le même temps, les Français tendent à affirmer leur attachement à leur pays plus fortement qu’il y a trente ans. En 1990, 35 % se déclaraient très fiers d’être français. Ils sont aujourd’hui 51 %. »
« La plupart des tendances présentées participent d’une dynamique plus large, qui est celle de la montée des valeurs d’individualisation. Car dans tous les domaines de la vie, les Français veulent davantage avoir leur mot à dire. Ils veulent construire librement leurs relations familiales et non pas entrer dans un moule normatif tout fait. Ils veulent que leur travail ne soit pas seulement un gagne pain mais leur permette de s’épanouir. Ils veulent pouvoir s’exprimer dans la cité et se mobiliser pour défendre certaines causes, voire changer l’organisation de la cité. Cette dynamique d’individualisation est en augmentation constante depuis quarante ans. Mais elle ne se confond pas avec l’individualisme ou l’égoïsme social qui ont, à l’inverse, tendance à refluer. Les thèses pessimistes insistant sur le déclin des valeurs et de la cohésion sont donc loin d’être avérées. En fait, plus les Français adoptent des valeurs d’individualisation, moins ils ont tendance à être individualistes. »
« Que pensent les Français de ce dilemme entre protection de l’environnement et croissance économique ? Une majorité (50 %) privilégie la protection de l’environnement au détriment de l’économie et de l’emploi. Seulement un tiers choisit l’économie. Cette préférence pour l’environnement est elle partagée de la même manière dans toutes les couches de la société ? Pas tout à fait. Depuis les travaux de Ronald Inglehart sur le développementdes valeurs dites « postmatérialistes », la protection de l’environnement est présentée comme une priorité des personnes les plus dotées en ressources culturelles et économiques. Défendre la planète serait le luxe de celles et ceux qui n’ont pas à se préoccuper de leurs conditions matérielles d’existence. »
« Du côté des préférences politiques, la priorité à l’environnement est plutôt le fait des Français très intéressés par la politique (67 %) et qui partagent les valeurs couramment associées au postmatérialisme, notamment le libéralisme des mœurs et l’antiautoritarisme. »
Article complet pdf : https://www.pacte-grenoble.fr/sites/pacte/files/files/articlevaleurs_lemonde_2019-04-26.pdf
La fin d'une d'une hypocrisie constitutive de l'Église ?
http://shaarli.mydjey.eu/?gVUvug
... Pourrait participer à décrédibiliser quelque peu les mouvements type "manif pour tous".
A ne pas en douter, un séisme en préparation si ce que dit Martel se fait.
Prions (lol), pour que ça arrive.
C’est l’un des plus grands secrets des 50 dernières années : l’homosexualité au Vatican.
Pendant 4 ans, Frédéric Martel a enquêté en immersion sur la communauté gay de l’Église catholique. Il raconte.
Wow il vise juste.
Voir son livre : Sodoma : enquête au cœur du vatican, Robert Laffont
« En Tunisie, l’homosexualité est passible d’une peine de trois ans de prison. »
Qui est ni plus ni moins équivalente à une peine de prison à vie puisque la personne qui sort de prison après 3 ans est encore homosexuel est donc successible d'y retourner 3 ans, puis 3 ans, ...