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" 🚨 IKEA redoute sa sortie depuis des mois
L'enquête documentaire de @Disclose_ngo
sur l'ogre des forêts est en ligne sur @ARTEfr
pendant une semaine
À partager sans modération "
Les coupes rases sont un drame sur tous les points de vues (sauf pour le rentabilité immédiate). Je les vois malheureusement se répandre dans pas mal d'endroits. :/
« Il y a quand même une prise de conscience de l’aberration des coupes rases: les sylviculteurs eux-mêmes réalisent que le taux de reprise, quand on replante, est de plus en plus faible en raison de l’érosion des sols », explique M. Beaucher.
« Si on ne veut pas que le Morvan devienne une usine à bois comme le Limousin, il faut continuer à acheter des forêts. Mais les citoyens ne pourront pas le faire seuls. On a besoin du soutien des Régions, des Villes, des propriétaires. »
N'importe quoi
" la Terre n’est pas assez grande. Selon les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les forêts et les sols pourraient absorber quatre gigatonnes des émissions anthropiques de CO2 en 2050 dans un monde où nous aurions stoppé la déforestation, protégé nos forêts et planté des arbres un peu partout. Ces quatre gigatonnes suffiraient tout juste à compenser nos émissions incompressibles pour parvenir à l’équilibre climatique – par exemple une partie de celles issues de l’élevage. Les forêts n’auraient pas le potentiel de compenser en plus le CO2 de Total. « Total s’approprie une denrée rare, prenant de vitesse ses concurrents. Mais ceci ne fait que diminuer le gisement potentiel sans changer grand-chose au fait qu’il n’y a pas assez de terres disponibles pour compenser les émissions imputables aux énergies fossiles », complète Alain Karsenty, socio-économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), spécialiste des forêts."
"Il y a ensuite un problème d’équivalence : un arbre ne vaut pas un baril. Pour faire simple, quand Total émet une molécule de CO2, une partie va rester très longtemps dans l’atmosphère, jusqu’à plusieurs siècles, et contribuer tout ce temps au réchauffement climatique. L’arbre, lui, ne séquestre le CO2 que le temps incertain de sa vie. Pour compenser les émissions du groupe, les acacias Total devront rester debout contre vents et marées, et devenir centenaires."
" Un pari à haut risque, notamment dans un contexte de réchauffement climatique. Le taux de mortalité des arbres pourrait largement augmenter en raison de la multiplication des sécheresses, maladies et incendies. Dans un futur à 2 degrés supplémentaires, la plupart des forêts pourraient même perdre leur rôle de « puits de carbone ». "
"Pour compenser avec les arbres, il faut non seulement croire beaucoup en l’avenir mais aussi très peu en l’argent… Car si vous exploitez une forêt – et promettez à ses voisins du bois et des emplois, comme dans le projet de Total –, le carbone séquestré va rapidement finir stocké dans du bois commercialisé. Sa durée de vie est alors réduite : entre un mois pour le bois énergie et soixante-quinze ans pour une charpente, selon l’Institut technologique FCBA. À la fin du cycle, le bois sera parti en fumée et le CO2 toujours dans l’air. « Séquestrer du CO2 dans du bois et le brûler, c’est exactement comme ne rien faire »,"
" la compensation par le biais de l’augmentation des puits des carbone naturels est une idée valable, dans une certaine mesure, à l’échelle planétaire, pas à l’échelle d’une compagnie pétrolière."
"« L’optimisation carbone peut s’avérer désastreuse pour la biodiversité, les sols et le cycle de l’eau », résume le forestier Arnaud De Grave. Elle pose aussi d’autres questions, comme l’accaparement des terres ou l’impact sur les populations. Pour éviter de pourrir la planète en réduisant le carbone, « les labels – qui tentent de se construire une légitimité – n’arrêtent pas de développer de nouveaux critères, de la biodiversité à l’impact sur les femmes », détaille la sociologue Alice Valiergue. Total tente de cocher le plus de cases possibles pour être inattaquable. "
"Même en gonflant les pronostics de séquestration, la nouvelle forêt de Total « compensera » 0,1 % des émissions annuelles du groupe à leur rythme actuel. Même si la multinationale atteignait son objectif affiché de 5 millions de tonnes de CO2 séquestrée chaque année en 2030 grâce à un investissement colossal de plus 1 milliard sur dix ans, on arriverait à… 1 %."
Retraite, hopitaux, sécurité sociale, EDF pour l'éléctricité, ici ONF pour les forêts ... les gouvernements Français organisent le démantèlement d'à peu près tout ce qui fonctionnait bien dans le pays.
" Le ministère des Finances veut imposer à l’Office national des forêts la filialisation des missions d’intérêt général et le transfert à la sous-traitance de leurs travaux forestiers. Ce qui induirait la suppression de plus de 600 emplois et une fragilisation de la protection environnementale. Avant le démantèlement de ce service public ? "
" les arbres dont le diamètre dépasse les 53 centimètres représentent 3 % de la population, mais ils stockent à eux seuls, 42 % du total de carbone stocké. "
" Mais les grands arbres se posent également en pierres angulaires de la diversité et de la résilience de nos forêts. Ils abritent de riches communautés de plantes, d'oiseaux, de mammifères, d'insectes ou encore de micro-organismes. I"
Également les très gros arbres protègent et nourrissent les petits pendant leurs très longues années de croissance (ombre, maintient de l'humidité au sol, engendrent de l'humus etc.) et sont également de bons reproducteurs (dissémination plus importante et lointaine, qualité des graines, pollen).
Il y a des privatisations qui font grand bruit, comme celle d’Aéroports de Paris que projette le gouvernement et qui rencontre une très forte opposition citoyenne. Et il y en a d’autres dont on parle moins mais qui sont tout aussi problématiques, sinon plus. La privatisation rampante qui est en train de déstabiliser l’Office national des forêts (ONF) fait assurément partie du lot. Car l’établissement public assume des missions d’intérêt général de première importance : des missions économiques, sociales et environnementales.
Mais le gouvernement organise méthodiquement son asphyxie financière et surtout prépare une réforme du code forestier, qui pourrait avoir des conséquences importantes. Une disposition en particulier révèle la philosophie du projet gouvernemental : alors que les recrutements de fonctionnaires sont bloqués depuis deux ans, le gouvernement n’envisage que des recrutements sous statut de droit privé ; et ces nouveaux agents contractuels pourraient concourir à toutes les missions confiées à l’ONF, y compris les missions… de police.
" La députée insoumise Mathilde Panot a présenté le 22 juillet une proposition de loi encadrant plus sévèrement les coupes rases pour ne pas « laisser aux mains des industriels un bien commun essentiel à notre survie ». "
La réalisatrice Marie-France Barrier est partie à la rencontre de forestiers, d’éleveurs, de vignerons, d’institutrices, de médecins ou de simples citoyens qui ont mis l’arbre au cœur de leur vie et de leurs métiers
" Un décret propose d’en finir avec la consultation de l’Office national des forêts pour des opérations de déboisement dans des sites gérés par les collectivités locales. "
"Le Snupfen estime que le gouvernement « prend des mesures facilitant la déforestation en France »"
Difficile à digérer pour les agents de l’ONF : « Qui connaît mieux ces forêts-là que le service public forestier qui les protège et les gère depuis plusieurs siècles, fulmine le Snupfen. Dorénavant, pour décider d’autoriser ou non la transformation d’une forêt en zone commerciale, en lotissement ou en champ de blé, l’Etat se passera de notre avis. »
Et le syndicat de conclure, dépité : « Les gouvernements se succèdent, font tous de beaux discours sur l’écologie mais au final partagent le même credo : l’environnement, ça commence à bien faire. »
Rappelons que (pour l'instant) la forêt française est très bien gérée et est une très belle réussite dont on peut s'enorgueillir.
A l'ONF on a des professionnels compétents, experts dans leur domaine, avec des connaissances pointus sur la manière de gérer des forêts, sur les essences de bois, sur l'environnement etc. etc. ...
et on voudrait se passer de leur avis sur la manière de gérer des forêts. oO
... comment dire. C'est un peu comme si on disait "dans les blocs opératoires le gouvernement veut se passer de l'avis des médecins chirurgiens".
« "Clairement y'a moyen de faire plus de tune en la rasant. A quoi bon refuser de l'argent aujourd'hui [...]."
Du point de vue du capitalisme libéral cette affirmation est valable pour toutes les forêts du monde. Si on veut maximiser les gains à court terme (c'est ce que l'on fait dans l'ensemble des autres domaines), il faut raser l'ensemble des forêts.
En France, je connais des endroits (très limités en terme de surface pour l'instant), où ces méthodes commencent à être employés par des fonds d'investissement sur des forêts privés.
Rajoutons par dessus ça une mise à mort programmée de l'ONF (comme tous les autres services publics), et je vous laisse imaginer ce qui va arriver dans pas longtemps ...
Sur l'ONF voir :
voir : http://shaarli.mydjey.eu/?3b9K7A
et : https://www.bastamag.net/Les-salaries-de-l-ONF-veulent-lancer-un-mouvement-contre-la-marchandisation-des
Un organisme qui n'a jamais été fait pour gagner de l'argent est au bord de la "faillite".
C'est autant idiot que dire que l'armée est au bord de la faillite.
Du coup on fait quoi ? On coupe l'ensemble des arbres des forêts publiques ? Ça ne suffirait même pas ...
Voir aussi http://shaarli.mydjey.eu/?lvLfAA
« Le lierre est perçu depuis toujours comme une plante parasite qui tuerait les arbres en les étouffant, ce qui n'est pas le cas. Les racines aériennes ne servent qu'à s'accrocher et en aucun cas à pomper les nutriments, ce travail étant effectué par les racines souterraines.
Le lierre vit très longtemps, bien plus d'un siècle dans de bonne conditions, c'est pourquoi parfois l'arbre support meurt avant lui, mais le lierre n'est en aucun cas responsable de sa mort. »