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En fervent défenseur de la médecine libérale, le RN s’est d’ailleurs opposé à toute régulation de l’installation des médecins dans les zones surdotées. Le parti a voté contre une proposition de loi d’un groupe transpartisan de député·es, de La France insoumise (LFI) aux Républicains (LR), visant à réguler les installations en zone surdotées. Quant à la promesse du RN de « redonner confiance à l’hôpital public », elle manque de corps, faute de moyens dédiés.
Le programme du NFP est à l’exact opposé. Il prévoit de réguler l’installation des médecins libéraux, de contraindre les cliniques privées à participer à la permanence des soins, d’assurer un accès aux services publics à moins de trente minutes, et de revaloriser les salaires des soignant·es.
Le NFP, de son côté, propose d’indexer les salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 600 euros net. Le programme prévoit également l’organisation d’une grande « conférence sur les salaires, l’emploi et la qualification ». Les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants seront bloqués. La taxe de 10 % sur les factures d’énergie sera « abolie », ainsi que la hausse du gaz prévue pour le 1er juillet. Enfin, les frais bancaires seront plafonnés. Finalement, le NFP promet une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG).
En économie, plusieurs visions s’affrontent. Le NFP compte faire fonctionner l’activité à plein régime grâce à la relance par la dépense publique afin de garnir les carnets de commandes des entreprises. Comment ? Avec 150 milliards d’euros injectés d’ici 2027 dans le pouvoir d’achat, la bifurcation écologique et la relance des services publics. Le bloc de gauche compte aussi taxer le capital, avec un impôt sur les grands héritages, la suppression de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, l’application d’un impôt « Zucman » sur les bénéfices des multinationales et le renforcement de la taxe sur les transactions financières.
Enfin, le RN devient de plus en plus pro-business. Il veut développer « l’esprit entrepreneurial » et propose la baisse des impôts de production d’une part, et sur les bénéfices pour les entreprises détenues par les moins de 30 ans d’autre part. Il a aussi renoncé à la nationalisation des autoroutes. Certes, l’extrême droite propose d’imposer les superprofits des énergéticiens et des armateurs, et une réforme baroque de l’impôt sur la fortune immobilière en impôt sur la fortune financière.
Seul le NFP veut mettre en place une nouvelle politique agricole, et ce, dès ses quinze premiers jours au pouvoir, où il ferait, au niveau européen, la proposition d’une nouvelle politique agricole commune. Autre mesure d’urgence, qui inscrit la gauche dans la défense des terres agricoles et d’une agriculture plus écologique : un moratoire sur les mégabassines et les grands projets autoroutiers.
Le NFP est par ailleurs le seul parti à vouloir interdire le glyphosate, rétablir Écophyto – le programme de réduction des pesticides détricoté par la majorité présidentielle – et soutenir la filière bio. Pour multiplier les conversions vers une agriculture sans pesticides, il propose d’effacer la dette des exploitations agricoles qui s’engageraient sur cette voie.
Le député LFI Ugo Bernalicis veut continuer ses « live » sur la plateforme Twitch depuis les bancs de l’Assemblée, défendant vendredi un « exercice d’éducation civique » et contestant dans la soirée une demande de la présidente de cesser sa démarche.
« Cela permet à des gens de s’intéresser à ce qui passe à l’Assemblée nationale, d’avoir des explications en direct et de se sentir partie prenante des débats », a-t-il fait valoir auprès de l’AFP.
Le député du Nord échange en direct depuis l’hémicycle avec ses quelque 8.400 abonnés sur son compte « DepuTwitch », où il relaie le flux vidéo de l’Assemblée, qu’il commente. Vendredi, en fin d’après-midi puis en début de soirée, il a relancé son « stream » lors des débats sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), sans déclencher sa webcam, se contentant de tchatter avec ses abonnés.
« On m’a indiqué à plusieurs reprises que vous faisiez un live Twitch en direct de l’hémicycle, des vice-présidents vous ont rappelé que c’était contraire à l’instruction générale du Bureau en son article 9 », lui a signifié la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
« Je vous demanderai (...) de cesser immédiatement autrement je serai réellement contrainte de prononcer un rappel à l’ordre », a-t-elle poursuivi.
« Au titre de l’article 9 (...) il est interdit de téléphoner à l’intérieur de l’hémicycle, ce que je ne fais pas », a rétorqué Ugo Bernalicis. « Je crois que dans notre pays ce qui n’est pas interdit est autorisé, ça reste encore le cadre général ».
« Dans cette Assemblée, c’est moi en tant que Présidente qui veille à appliquer le règlement », a répondu Yaël Braun-Pivet, déclarant que l’interdiction s’étendait « à tout flux de communication ».
Réclamant une « preuve » que son initiative était contraire au règlement, le député insoumis n’a pas clôturé son « live » après cet échange.
Lors de débats animés mercredi, il avait été rappelé à l’ordre par la vice-présidente Valérie Rabault (PS), après des plaintes de députés de la majorité.
« Communiquer avec l’extérieur pendant la séance publique en retransmettant les flux des débats et des commentaires, ou en les commentant, contrevient » aux règles fixées par le Bureau, la plus haute instance de l’Assemblée, a-t-elle dit.
Outre M. Bernalicis, son collègue Insoumis Antoine Léaument, lui aussi actif sur Twitch, avait été interpellé mercredi par le député Renaissance Florent Boudié, qui l’avait remercié ironiquement de lui avoir « donné l’occasion » d’accéder « pour la première fois de (sa) vie » à Twitch.
Concernant l’interdiction de communiquer avec l’extérieur, « ça veut dire que plus personne ne peut faire de tweets », a fait valoir M. Bernalicis.
« Les seuls autres collègues qu’on peut voir sont ceux derrière moi, ce qui peut techniquement se régler si c’est ça le problème », a-t-il dit.
Les règles nécessitant selon lui d’être clarifiées, il envisage de poursuivre ses « live » sans webcam, se contentant de commentaires écrits.
« On fait un exercice d’éducation populaire, d’éducation civique, auprès des gens », a-t-il fait valoir.
"La France Insoumise est un astre mort".
Voir autre vidéo : https://twitter.com/YahooActuFR/status/1192121854002991104
Et interview en entier de la vidéo au dessus : https://fr.news.yahoo.com/thomas-gu%C3%A9nol%C3%A9-%C3%A9tait-linvit%C3%A9-du-150123533.html
Voir aussi le livre de Guénolé sur le sujet : https://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-chute-de-la-maison-melenchon-9782226446237
Belle analyse. A regarder en entier pour se rendre compte que ce n'est pas du Mélenchon bashing bête et méchant.
C'est dingue comment le simple fait de devenir un élu (Mélenchon est député), lui a fait retourner sa veste en quelques mois. Pendant les élections il parlait de "dégagisme", "qu'ils s'en aillent tous" à tout-va et quelques mois après il se retrouve à défendre les députés qui foutent rien.
Comme le souligne Tatiana, c'est d'autant plus idiot que son groupe parlementaire et sans doute de ceux qui travaillent le plus.
Tirage de balle dans le pied ? ... Ce n'est pas la première fois malheureusement.
Trop de balles dans le pied, ça va finir par être compliqué. En même temps il peut se le permettre sa retraite est assuré.
Mais c'est quand même dommage. Si Mélenchon et la FI tombe (ce qui est en train de se passer lentement mais sûrement), il n'y a plus aucune opposition aux politiques néo-libérales.
Aux prochaines élections on aura le choix entre néo-libéralisme dans un emballage rose/rouge/bleu, néo-libéralisme dans un emballage bleu tendance foncé et néo-libéralisme dans un emballage bleu clairement foncé (LREM, LR, FN pour ceux qui suivent pas).
Ça va être trop génial, j'en trépigne d’impatience. :|
« Certes, en se hissant au second tour et en gagnant 1,2 million de voix par rapport à 2012 (+ 3,4 %), Marine Le Pen a confirmé son implantation, même le résultat est loin des prévisions initiales. Mais la percée de Jean-Luc Mélenchon a dessiné une nouvelle carte du vote populaire, dont la première victime a été l'extrême droite. Si la résistible ascension de Marine Le Pen a été stoppée dans les esprits et dans les urnes, c'est d'abord à lui qu'on le doit. Mieux vaudrait ne pas l'oublier. Cela éviterait les procès d'intention et les leçons de morale. »
Hé oui, Mélenchon est loin d'être parfait, mais dans les circonstances actuelles, je ne vois personne d'autre pour faire ce qu'il a fait.
« Reste à savoir s'il s'agit d'un feu de paille ou d'un phénomène durable appelé à se reproduire lors des législatives. Soit dit en passant, la question vaut aussi pour Emmanuel Macron qui compte sur l'effet d'entraînement né de la présidentielle pour imposer ses candidats ou forcer les transfuges venus du PS ou d'ailleurs à brandir l'étendard En marche. »
« Dès lors qu’il est question d’aborder les questions de fond, les commentateurs politiques et les médias d’opinion reprennent une partition qu’ils jouent depuis plusieurs décennies en imposant un cadre idéologique [5] : une pression exercée sur la gauche gouvernementale pour qu’elle se déporte toujours plus vers sa droite [6] et une offensive de l’expertise économique pour contenir le débat dans un périmètre acceptable, celui de l’orthodoxie néolibérale [7]. Et hors de ce périmètre, point de salut ! »