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Pour essayer de pousser la compréhension plus loin que le "bouh dans ma commune c'est tous des fachos, le Pen est arrivée première/fait un bon score".
Malgré une victoire relativement nette dimanche, le score du président sortant s’atténue si on prend en compte le nombre total d’inscrits sur les listes électorales. Dans la même logique, Le Pen fait moins que le nombre d’abstentionnistes.
**38,5% des inscrits pour Macron, bénéficiant d'un vote barrage, c'est pas brillant quand on voit que les abstentionnistes + vote blanc + nuls représentent 34,2% des inscrits**. Il a de quoi se sentir "obligé"... Voir aussi https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/04/25/presidentielle-2022-les-bulletins-blancs-et-nuls-cette-autre-france-de-la-colere_6123594_823448.html
" Macron nous prépare à la privatisation des universités françaises. Au programme pour son prochain quinquennat (s'il est réélu) : suppression du CNRS, privatisation des universités et des routes nationales, démantèlement de la CDC (pour réserver aux banques la gestion du livret A) "
" Notre modèle de solidarité est entré en crise ces dernières décennies (par ses propres insuffisances, par les attaques répétées des libéraux). Dans ce contexte se développe la croyance qu'on ne s'en sortira pas collectivement.
En temps de crise, on aura tendance à sacrifier la solidarité publique, élargie, et reposant sur les institutions publiques, pour compter davantage sur des solidarités plus directes, fondées sur des choix personnels (je donne pour telle cause qui me semble importante) ou sur des liens affectifs (je fais une avance sur héritage à mes petits-enfants). Ce repli sur des solidarités restreintes ou choisies ne signifie pas nécessairement égoïsme ou individualisme. On n'a pas affaire à un refus de la solidarité, mais à un conflit entre deux formes de solidarité : une solidarité chaude (priorité à ceux qui me sont chers) et une solidarité froide (qui passe par des mécanismes impersonnels).
Savidan explique que sur les trois ou quatre dernières décennies, la situation économique, sociale et politique est telle que de plus en plus de gens voient non seulement leur situation se dégrader mais perdent également l'espoir d'une amélioration future.
De sorte qu'il s'installe dans une grande partie de la population un scepticisme sur la capacité de l’État, des institutions publiques, à résoudre leurs problèmes. On peut le mesurer au fait que les Français sont bien plus optimistes sur leur avenir personnel que sur celui du pays, du système économique, ou des générations futures. Ce qui explique qu'on se détourne des solidarités froides (qui passent par la collectivité) au profit de solidarités chaudes (plus locales, directes, et choisies). "
Interview d'Anasse Kazib candidat à l'éléction présidentielle 2022.
Pour éviter l'émiettement des candidats à gauche lors de la prochaine présidentielle.
« Aujourd'hui, si vous ne vomissez pas votre haine à l'égard des musulmans et des étrangers quatre fois par jour à la TV, vous êtes islamo-gauchiste et c'est insupportable ! »
Dans le fond la très grande majorité des Français se fout de ces thèmes. Mais que faire quand on sait que tout ceci est piloté par quelques milliardaire/empires (médiatiques) ? [1] Et que ces derniers dominent complétement le débat public en déversant une boue et un bruit continuel.
Bruit qui finit, en cette période "de crises", par effet de répétition, par entrer dans la tête d'à peu près tout le monde. A ce niveau on est dans de la manipulation de masse.
En fait cette situation arrange toutes les élites, à commencer par Macron/LREM.
On est dans un piège énorme, dont les élections sont le mécanisme principal et les médias le combustible.
[1] tentative de réponse courte : il faut des lois pour encadrer, interdire même, les empires médiatiques
Le rempart anti-Zozo c'est Manu non ?
Haha, quel simulacre de démocratie. :D
" 14 000 articles en deux mois
230 par jour
La presse aux mains de la bourgeoisie construit l'autoroute ..."
" L’environnement s’installe comme un enjeu majeur. Tel est, en cette pré-campagne présidentielle, l’un des enseignements principaux de la neuvième vague de l’enquête annuelle « Fractures françaises » réalisée depuis 2013 par Ipsos Sopra-Steria pour Le Monde. "
" Tous les mouvements politiques ont aujourd'hui compris une chose : il est 10 fois plus rentable de mentir pour rallier des crédules que d'argumenter pour convaincre des sceptiques. 2022, ça va être le règne des gobe-mouches"
Tellement triste, mais tellement vrai.
« Ce que la candidature Montebourg veut dire, c’est qu’on peut reprendre nos vies en main », résume Valentin Przyluski. "
" La seule solution à même de pouvoir éviter la catastrophe qui s’annonce, estime lui aussi l’économiste « atterré » David Cayla : « Dès que l’État aura arrêté la perfusion actuelle du chômage partiel, les faillites vont se multiplier comme jamais. La crise va tout emporter et il faudra tout reconstruire. C’est là qu’il faut quelqu’un qui apparaisse à la fois suffisamment anti-système pour conduire le changement, et comme un homme d’État capable de repenser la société française… Sinon, la défiance actuelle envers les institutions, ajoutée à la crise économique majeure qui est devant nous, peut déboucher sur des candidatures totalement folles. » "
" D’où cet appel à faire exploser le vieux clivage droite-gauche pour lui substituer celui entre (néo)libéraux et partisans d’un État interventionniste. « La droite post-gaulliste favorable à la participation, qui défend notre pays et n'est pas favorable à la mondialisation, me paraît tout aussi proche de moi que de nombreuses personnalités de gauche », affirme-t-il ainsi dans Le Point. « Le sujet, ce n'est pas la gauche, ce n'est pas la droite, c'est la France ! », répète à l'envi, depuis quelque temps, l’ancien ministre de François Hollande, pour qui « patriotisme » et « souverainisme » ne sont plus des gros mots."
" Tout le monde sait qu’à gauche il n’y a plus de majorité électorale, donc il faut une majorité populaire qui aille des gilets jaunes aux cadres diplômés », confirme un conseiller du candidat putatif qui parle d’« arc souverainiste » allant de la gauche républicaine à la droite sociale."
" ... s’est même retrouvé à attribuer quelques bons points à la politique économique « keynésienne » de Donald Trump : « [Le personnage est] odieux, néanmoins les petits salaires se sont envolés, le chômage est tombé à 3 % et son protectionnisme a été pour moi vertueux. Il y a des éléments protectionnistes à reprendre », estimait-il ainsi au moment de l’élection américaine."
"« Ne jamais préférer d’autres intérêts que ceux de la France et ne répugner devant aucun procédé pour la défendre. » La France donc, quoi qu'il en coûte.
Une ligne qui n’est pas que tactique. Sur le plan idéologique, il s’agit de « briser le cercle de la raison libérale », avance Valentin Przyleski. Mais aussi de répondre à ces délaissés de la mondialisation et des métropoles, ces gens de « quelque part » selon l’essayiste David Goodhart (qui les oppose aux « gens de nulle part »), décrits avec d’autres mots dans Ceux qui restent (La Découverte, 2019) par le sociologue Benoît Coquard."
" « Oui, on est pour l’indépendance, mais pas sur une ligne “cocardière” », défend, lui, John Palacin,conseiller régional d’Occitanie et qui fut le directeur adjoint de la campagne des primaires 2011, avant de devenir membre de son cabinet à Bercy. Il convoque l’imaginaire du Conseil national de la résistance (CNR) lorsque, pour relever la France après la guerre, la droite et la gauche s’étaient unies pour défendre le programme des « jours heureux », et mettre en œuvre une grande série de nationalisations, le suffrage universel direct, la sécurité sociale ou l’augmentation massive des salaires. « Il faut se rappeler que le CNR, précise-t-il, c’était beaucoup de gens de gauche, et un peu de gens de droite, car la droite avait été très affaiblie par la collaboration. Par ailleurs, le centre de gravité était clairement à gauche. »"
" s’enflamme cet électeur de Mélenchon en 2017 qui croit dur comme fer au « retour de la nation » dans la doxa politique française [... :] Aujourd’hui, juge-t-il, « les Républicains des deux rives doivent se parler pour contrer le libéralisme et aussi une certaine partie de la gauche, comme les écologistes “indigénistes” et les pro-CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France – ndlr] ». "
" Même enthousiasme du côté de François Cocq, ce très proche de Jean-Luc Mélenchon, banni sans ménagement du mouvement il y a deux ans. Désormais, celui-ci se retrouve en phase avec « l’idée d’un État protecteur, d’une souveraineté de progrès, mais aussi d’une forme de raison populaire. Montebourg a su prendre en compte ce qu’il s’est passé avec les Gilets jaunes, c’est rare »."
« Montebourg parle le langage de la souveraineté, estime quant à lui Sébastien Meurant. La question de la nation n’est pas de droite ou de gauche. La situation est tellement grave qu’il va falloir faire des choix. » Olivier Marleix abonde : « Le mondialisme débridé de Macron a entraîné une espèce de sursaut patriotique, à gauche comme à droite. Le constat est de plus en plus partagé, y compris à droite, d’un capitalisme mondial illibéral, d’une mondialisation sans règles, qui détruit nos valeurs et notre tissu économique. »
" L’ancien conseiller de Sarkozy reste cependant très prudent sur l’idée d’une véritable recomposition politique : « Quoi qu’on dise, Arnaud Montebourg reste un homme de gauche, on a des nuances et des différences sur la liberté d’entreprise, sur l’immigration… » "
« Pour l’instant, l’écologie et la gauche se sont mis chacune dans leur couloir de nage. Chacun est séparé et on va droit à la défaite. Si on a d’un côté un ou une candidate socialiste, de l’autre côté un ou une candidate écologiste et un peu plus à gauche Jean-Luc Mélenchon, ça ne marchera pas. Il faut qu’on parte avec un seul ou une seule candidate. »
Début de campagne officielle des présidentielles 2022, ce 13 avril 2020.
Les balivernes et promesses qui seront jamais tenus ont été débités à grands flots.
Sinon les élections municipales, on en reparle ? c'est possible qu'elles se passent, disons pas bien plus tard que septembre ? Et pas en 2021...