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" Si l’écologie a indiscutablement progressé dans les esprits ces dernières années, la France est loin d’avoir enregistré dans les faits l’accélération nécessaire à l’atteinte de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A qui la faute ? "
Très bonne étude qui met clairement en lumière, par les chiffres, que ce n'est pas en agissant sur les personnes que l'on réglera les problèmes écologiques auquel on fait face.
Le problème ce ne sont pas les individus mais les structures (économiques, industriels, politiques etc.) sur lesquels nos sociétés sont basées.
C'est un travers/biais à avoir en tête car pas mal d'acteurs (politiques, entreprises notamment) ont intérêt à faire croire que c'est l'inverse, pour se dédouaner de leur responsabilité écrasante et ainsi ne pas changer leurs modèles. Pour d'autres raisons, on voit des personnalités politiques au sein même des parties écologistes se fourvoyer dans ce biais, ce qui est quand même très problématique.
Cette article (et rien que son titre) résume à lui seul notre époque. Tout ou presque y est dit. On peut blablater pendant des jours, des mois, polémiquer à longueur de temps sur plein de choses, je vois pas grand chose à ajouter.
" Le bruit tonitruant autour de l’« insécurité » qui affligerait la société française dissimule ainsi l’insécurité sociale, qui affecte près de la moitié de la population, et l’insécurité écologique, qui grandit année après année"
" Proposition de loi qui rend obligatoire "l'écoconception" des services en ligne à partir de 2023, et impose aux services vidéo d'indiquer la quantité de données utilisées lors de leur usage ainsi que les émissions de gaz à effet de serre équivalentes, à compter du 1er janvier 2022 : Facebook, youtube et netflix sont vent debout contre... "
" Rebooteille est une filière de réemploi des bouteilles en verre sur la région lyonnaise. En nous soutenant, vous participez au retour de la consigne des bouteilles en verre, et contribuez à une société plus durable et résiliente ! "
Enfin :)
Symptomatique de notre époque et de ce qu'est EELV.
Ça me désole, on aurait besoin d'un parti écolo à la hauteur des enjeux climatiques actuels, besoin d'un parti qui prenne de la hauteur justement. Qui sorte des invectives de bas niveau (comme le font d'autres). Besoin d'un parti écolo qui parle à tous, qui sorte de son petit monde, besoin d'un parti qui fasse des scores électoraux en dehors des grandes villes.
Résultat on a l'inverse, un parti écolo qui se cantonne dans un entre soi et qui stigmatise les supposés "autres".
Les partis, de LREM au RN caricaturent à l'envi "les écolos" et ils vont pouvoir continuer à s'en donner à cœur joie tellement EELV tend le bâton pour se faire battre.
Et c'est dommage par ce que sans ça, beaucoup de personnes en dehors des milieux écolo sont prêtes à voter écologie. La crise climatique attendra.
Foutue époque, ou plus personne ne sait parler à autre que lui.
" Pour évaluer les conséquences du projet de loi Climat sur les émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement a sollicité Boston Consulting Group, un cabinet de conseil en affaires avec le CAC40. Des députés et des syndicalistes s’inquiètent de potentiels conflits d’intérêts et se demandent pourquoi le Haut Conseil pour le climat n’a pas été mandaté. "
" ses clients habituels sont les mêmes que ceux qui se sont évertués pendant des mois à démonter une à une les propositions de la Convention citoyenne. BCG travaille main dans la main avec les lobbies industriels qui ont mené une guerre de l’ombre contre les citoyens tirés au sort. "
Boston Consulting, Mc Kinley ...
« Pour l’instant, l’écologie et la gauche se sont mis chacune dans leur couloir de nage. Chacun est séparé et on va droit à la défaite. Si on a d’un côté un ou une candidate socialiste, de l’autre côté un ou une candidate écologiste et un peu plus à gauche Jean-Luc Mélenchon, ça ne marchera pas. Il faut qu’on parte avec un seul ou une seule candidate. »
Ça fait bizarre... Mais c'est sans doute la seule solution sérieuse face aux défis écologiques qui nous attendent.
Quelle maitrise et persévérance de pas partir dans le tond trolesque de l'émission. J'espère qu'il va continuer ses interventions dans les grands médias.
" En quoi l’épidémie de coronavirus est-elle le fruit d’une biodiversité sous pression ? Faut-il s’attendre à l’émergence de plus en plus de zoonoses ? Quelles réponses apporter au niveau de la biodiversité pour éviter des crises sanitaires plus graves encore ?
Gilles Boeuf, biologiste, président du Conseil Scientifique du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, et du Conseil Scientifique de l'Agence Française pour la biodiversité "
Documentaire sur les mouvements qui luttent contre l’inaction climatique.
Ce ne sont pas des militants écolo qui le disent mais l'ordre national des médecins, extraits :
" Inutile de se voiler la face: ça chauffe! Si le climat continue à se dérégler, l’humanité subira une multiplication des pathologies dues à l’environnement qui pourraient réduire à néant les progrès accomplis ces dernières décennies en termes d’espérance de vie mondiale. Le point sur la question, à l’heure où la France s’apprête à déployer son quatrième plan santé environnement."
" Depuis mon cabinet à Angers, j’observe une nette recrudescence des pathologies allergiques imputables aux pollens d’herbes et d’arbres. Et cette recrudescence est, pour une large part, liée aux effets du réchauffement climatique. On observe notamment un allongement notable des périodes de pollinisation. Il n’est plus rare de diagnostiquer des allergies au noisetier en janvier, ce qui peut poser des problèmes aux médecins non spécialistes qui sont susceptibles d’incriminer par réflexe un virus. De même dans ma région, les oliviers commencent à fleurir quand les hivers sont cléments et j’ai peur que cela ne soit pas sans impact, en particulier chez les personnes déjà sensibilisées au frêne. Je pense qu’il faut nous préparer à une véritable explosion des allergies croisées dans un avenir proche..."
"La Fédération internationale de la Croix-Rouge a été l’une des premières grandes organisations à se préoccuper – dès 1999 – des conséquences du changement climatique sur les populations vulnérables. Aujourd’hui, nous voulons attirer l’attention sur le fait qu’une différence de 0,5°C de hausse de température peut avoir des conséquences extrêmement importantes sur la santé des populations. Le dernier rapport spécial du Giec souligne que le pourcentage de population mondiale exposée à des vagues de chaleur extrême passe de 14% pour un réchauffement des températures mondiales de 1,5°C, à 37%’ pour un réchauffement de 2°C. Aujourd’hui, l’OMS évalue déjà à 250000 le nombre de décès supplémentaires par an dans le monde entre 2030 et 2050. Le recul de la mortalité enregistré ces cinquante dernières années grâce aux progrès médicaux pourrait se voir annulé. "
" De manière moins connue, les risques climatiques altèrent également la santé mentale, notamment en raison de l’augmentation de la quantité libérée de cortisol sous l’effet de la chaleur. Deux études américaines de 2018 indiquent ainsi qu’un réchauffement de 1°C est associé à une hausse de 2% des problèmes de santé mentale et à une progression du taux de suicides qui atteint 2,1%au Mexique. "
" l’être humain s’est aussi auto-intoxiqué en recourant massivement à la chimie de synthèse. En la matière, les deux sujets phares sont les pesticides – auxquels presque personne n’échappe, comme le souligne une étude de l’INVS qui a retrouvé des traces de pesticides dans 90% des échantillons d’urine testés au cours d’une étude – et les perturbateurs endocriniens qui se trouvent dans une grande variété de produits du quotidien, étant entendu que bon nombre de pesticides sont aussi soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, comme c’est le cas du fameux glyphosate... «Ces derniers constituent un domaine complexe qui fait encore l’objet de discussions sur le plan scientifique, en particulier sur les questions des seuils d’effet toxicologique (impacts à plus ou moins fortes doses) et des interactions entre les différents perturbateurs endocriniens (effets «cocktail»potentiels)», indique Sébastien Denys, directeur Santé environnement à Santé publique France. Mais en dépit de ces incertitudes, l’inquiétude vis-à-vis des perturbateurs endocriniens augmente dans la communauté médicale comme dans le grand public."
"Aujourd’hui, la dégradation de l’environnement représente un problème de santé publique majeur. Le rapport que l’OMS a publié en 2016 révèle que, chaque année, près d’un décès sur quatre est favorisé ou provoqué par des facteurs de risques environnementaux (pollution de l’air, de l’eau, des sols, exposition aux substances chimiques, changement climatique, rayonnement UV). Au total, cela représente 12,6millions de morts prématurées qui pourraient être évitées! À elle seule, la pollution de l’air – due aux combustibles solides utilisés pour la préparation des repas ou le chauffage ou à la pollution extérieure des centres urbains – est responsable de 7millions de décès, principalement chez les 50-75 ans et chez les enfants de moins de 5 ans."
"Plus les citoyens comprendront les effets de l’environnement sur la santé, plus on avancera. Sur ce plan, les professionnels de santé et notamment les médecins ont un rôle actif à jouer en termes d’éducation et de conscientisation auprès de leurs patients. Mais j’aimerais aussi qu’ils s’investissent davantage dans la sphère publique, ne serait-ce que pour témoigner des dégâts causés par la pollution et les autres facteurs de risques environnementaux. Ils sont aux premières loges et leur légitimité leur ouvre une large audience: ils peuvent contribuer à orienter les décisions des politiques."
CQFD : D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.
On en est à l'étape raillerie...
On doit en mettre en place une qui le soit en tout cas.
"la question environnementale n'est pas dissociable de la question sociale"
Si le gouvernement voulait profiter du confinement pour passer en catimini des projets néfastes pour l’environnement, il ne se conduirait pas autrement. Alors que les enquêtes publiques [1] – une procédure de participation du public obligatoire pour les grands projets – avaient été suspendues, sauf cas exceptionnel, il confirme que certaines d’entre elles peuvent se tenir malgré le confinement (et le déconfinement partiel).