Édifiant
" Ce sont aujourd’hui les syndicats policiers qui font la politique de sécurité publique en France. Un ministre de l’intérieur me l’avait dit à demi-mot il y a quelques années. Le pouvoir a peur de la police, et c’est ce qui explique le silence assourdissant du gouvernement face aux menaces de sédition d’Alliance et Unsa Police. Il me semble même qu’aucun pouvoir n’a autant redouté sa police que celui en place depuis 2017, et pour une raison simple."
« Personne ne conteste qu’un refus d’obtempérer est une infraction grave. (…) Mais en treize occasions, l’année dernière, des occupants de voitures dans ces situations ont été tués par la police française. Cela suggère fortement que quelque chose ne va pas. »
" Le journal allemand évoque « un problème général de violences policières en France ». « Le Conseil de l’Europe l’a récemment confirmé après les manifestations contre la réforme des retraites », souligne-t-il. Et de rappeler les images de la répression des cortèges contre la mégabassine de Sainte-Soline, fin mars : « On y voit des policiers qui donnent l’impression de partir à la guerre. (…) C’est un miracle que personne ne soit mort. » "
« C’est une mauvaise tradition : en France, la police ne protège pas en premier lieu les citoyens, elle protège l’Etat, déplore encore le titre. Ce principe fondamental imprègne toutes les unités, des forces d’intervention spécialisées aux contrôles routiers. La recherche de désescalade est étrangère à beaucoup d’entre elles. Tant que cela ne changera pas, de tels incidents se reproduiront. »
Extrait :
"Dans un rapport d'enquête de juin 2020, l'IGPN estimait que les manifestants «s'étaient réfugiés à l'intérieur de l'établissement en raison de la présence massive de gaz lacrymogènes sur l'avenue». «Sur la totalité des coups de matraque ou de pied assénés, aucun ne semblait justifié, nécessaire ou proportionné», avait tranché la police des polices."
(via https://www.ascadia.net/links/?UQM-UQ)
Pompiers obligation de vaccin covid, policiers aucune obligation. #ToutVaBien
(via http://abel.antunes.free.fr/shaarli/index.php5?1hs8TA)
« ce n’est pas d’une série de « bavures », de dérapages individuels, que souffre la police française. Il s’agit bien là d’une grave crise du commandement, de dérives hiérarchiques et d’une perte des repères républicains. »
« Révélé trois jours après la dispersion inutilement violente d’un campement de demandeurs d’asile, place de la République à Paris, et après de multiples épisodes documentés de violences policières, notamment contre les « gilets jaunes » et les manifestants opposés à la réforme des retraites, cet insupportable tabassage ébranle l’idée de sécurité publique, l’un des fondements de la démocratie. Il salit la France. »
« L’histoire le montre : le comportement des policiers dépend largement des ordres qui leur sont donnés, de la fermeté des rappels aux procédures et au droit, de l’impunité promise ou non. « Vous serez couverts », déclarait aux policiers parisiens le préfet Maurice Papon quelques jours avant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961. A l’inverse, on sait ce que l’absence de drame pendant les émeutes de Mai 1968 doit aux consignes du préfet Maurice Grimaud : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. » »
Comme le dit très bien un commentaire sous la vidéo, rien de plus courant quand la BAC vous arrête, ça se passe souvent de cette manière (les coups de feu en plus ici).
Il m'est arrivé deux fois dans ma vie de me faire arrêter par la BAC, et ça c'est passé les deux fois avec des méthodes similaires à la vidéo. Notamment la première fois, interception du véhicule où je me trouvais par une première voiture banalisée qui nous bloque à l'avant (en s’arrêtant en travers de la route au frein à main) puis bloqué par un second véhicule banalisée à l'arrière (pas d'armes de poing pointées sur nous toutefois).
Et dans ce cas là vous avez l'impression non pas de vous faire arrêter par la police, mais bien de vous faire braquer par des voyous. Les agents de la BAC vous parlent d'ailleurs plus comme des voyous que comme des policiers. Ce qui peut d'ailleurs donner lieu à des situations qui dégénèrent puisque vous n'identifiez pas la police en tant que tel dans les premiers instants (tentative de fuite, défense...).
[Edit] Et je précise que les deux fois les contrôles se sont finalement avérés êtres de simples "contrôle de formalité" puisque je n'avais rien à me reprocher.
" le préfet de police de Paris, a dû demander aux force de l’ordre de tenir « la ligne républicaine ». "
On en conclu donc que d'habitude la "ligne républicaine" n'est pas tenue...
Ma demande de rupture conventionnelle envoyée à @GDarmanin
ce matin.
"Je quitte la @PoliceNationale
pour les mêmes raisons que j’y suis entré : la défense des libertés individuelles et de l’intérêt général."
« 2 propositions de sanctions sur les 378 enquêtes de #violencespolicieres sur la période des gilets jaunes ».
La crédibilité de l’IGPN en 1 chiffre.
" Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d'avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. "
Les violences policières ça n'existe pas ?
Explication en moins d'1 minutes sur ce qu'est "l'interdiction manifestement malveillante" de filmer un policier.
"Il y a eu des violences contre les Gilets jaunes. Plus de #violences pdt ce demi-quinquennat que pdt d'autres. Le gouvernement mène une politique antisociale. Une violence tranquille. La société ne comprend pas la logique de ces gens..." Christiane Taubira (JDD)
"Le président de la République refuse de s’exprimer sur le sujet des
violences policières, contrairement à un grand nombre de chefs d’État étrangers. Un silence qui en dit long sur la fébrilité d’un pouvoir qui a renié ses promesses initiales."
A quand en France ?
Aujourd'hui j'ai vu des policiers contrôler les déplacements de la population, sans masque... Combien ses policiers ont-ils contrôlé de personnes dans la journée ?
Dans ce contexte un policier peut être un super vecteur de transmission.
Le principe de base n'est pas assuré, on a pas de masque et de gel hydroalcoolique ... par contre on va déployer des moyens sophistiqués à coup de surveillance des téléphones pour enrayer un virus ?
" Mediapart s’est procuré plusieurs notes de la gendarmerie nationale et de CRS qui questionnent la légalité des ordres donnés par le préfet de police de Paris : « Des pratiques contraires à la législation ainsi qu’à la réglementation » et « des emplois disproportionnés de la force ». "
Article à lire en entier c'est édifiant.
Ici une copie de l'article (merci) :
https://files.nekoblog.org/uploads/html/press/mediapart-2020.03.07-pratiques-illegales-prefet-lallement.html
Les violences gouvernementales que subissent et dénoncent les gilets jaunes (et d'autres) depuis des mois sont confirmées de la bouche même de la gendarmerie et des CRS.
Les forces de l'ordre ont eu l'ordre d'attaquer les manifestants.
Le pouvoir instrumentalise la Police à des fins politiques ce qui n'est pas acceptable dans un état démocratique.
Les membres de ce gouvernement devront un jour répondre de leurs actes devant un tribunal.
" En 1968, des manifestants criaient : « CRS-SS ! ». En 2020, des manifestants crient : « CRS, on fait ça pour vos enfants ! ». Les premiers étaient traités comme des chiens méchants, les seconds sont traités comme des insectes nuisibles. "
Un ancien formateur de CRS qui répond à des questions sur le maintien de l'ordre. Intéressantes explications. La fin de son intervention est étrange tout de même, le messieur nous explique qu'un crachat envers un policier justifie le tabassage d'un manifestant. Il devrait revoir la notion de violence PROPORTIONNÉE.
" La France fait bien n'importe quoi avec cette arme
Il faut bien l'avouer, nous étions un peu seuls en janvier 2019 lorsque nous avancions que les blessés à la tête par les forces de l'ordre ne l'étaient pas par hasard. Un an après nous revenons sur ce sujet avec un entretien qui confirme nos hypothèses."
Tout est dit sur la vidéo, même le fabricant du LBD explique qu'il n'est pas fait pour être utilisé contre des manifestants.
" Grâce à l’analyse de plusieurs heures de vidéos, la modélisation 3D des lieux et l’identification du projectile, « Le Monde » a reconstitué la séquence au terme de laquelle un manifestant, Manuel Coisne, a été éborgné. "
Les courageux blacks blocs arrivent tranquille en manif, foutent la merde, s'attaquent aux flics et repartent tout autant tranquille qu'ils sont arrivés.
Monsieur et madame Michu venus pacifiquement, se font contrôler avant d'arriver en manif (parfois finissent en garde à vue avant même d'y arriver, on a vu ça à maintes reprises), et se prennent des coups de matraque et autres plein la tronche, pour finir à l’hôpital en ayant perdu un œil.
On le savait déjà, mais ça fait du bien de l'entendre de la bouche d'une policière.
Hé hé :D
"Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en garde à vue."
Article à lire. Accessible sans abonnement.
(via Sweet sur Shaarli)
" Confiée à l’IGPN, qui n’a aucun pouvoir de contrôle sur l’autorité préfectorale, l’enquête administrative se bornera aux forces de l’ordre. Le ministère de l'Intérieur a, de fait, verrouillé les investigations. "
« Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a assuré mercredi devant l’Assemblée nationale qu’il ferait «toute la transparence» sur l’intervention de la police sur le quai Président-Wilson à Nantes, le 22 juin. Pour l’heure, c’est pourtant impossible. En faisant le choix de saisir seulement l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) d’une enquête administrative, le ministère a, de fait, verrouillé les investigations. La police des polices ne dispose effectivement d’aucun pouvoir de contrôle de l’autorité préfectorale, pourtant responsable de l’opération de maintien de l’ordre en cause. »
« Où était le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, ou à défaut son directeur de cabinet pendant la nuit ? Ont-ils été informés de la situation quai Président-Wilson ? Ont-ils donné leur aval à la charge et à l’utilisation de gaz lacrymogène, de grenades de désencerclement et de lanceurs de balles de défense (LBD) ? Ces questions pourraient être posées par l’Inspection générale de l’administration (IGA), seule compétente pour enquêter sur l’action de la préfecture. Placé directement sous l’autorité de Christophe Castaner, ce corps s’occupe du contrôle supérieur des agents du ministère. L’IGA n’a pourtant pas été saisie. »
"Même situation pour le mouvement des gilets jaunes, à l’issue duquel aucune enquête n’a été confiée à l’IGA"
Affaire Legay: la gendarmerie a refusé d’obéir au commissaire
« Ordres reçus disproportionnés face à la menace (foule calme) », ont justifié les gendarmes dans le compte-rendu d’opérations de maintien de l’ordre consulté par @Mediapart »
Un syndicat de police dénonce les violences gouvernementales.
« Le 4 mai, pour l'acte 25 des Gilets Jaunes, aucun incident n'a été recensé. Pas un coup échangé du côté des manifestants, comme de celui des forces de l'ordre. Pas de projectile, ni de tir de gaz lacrymogène. Les Gilets jaunes ne seraient-ils subitement plus une "foule haineuse"? Ou le choix de la seule gendarmerie au détriment de la police pour encadrer les manifestants en serait-il à l'origine ? »
Témoignages d'ex policiers.
Interview d'un ex policier français.
" Élevons le débat, sinon ça va être tout les samedis comme ça"
" La réponse doit être politique et non policière"
En 2019 en France il est pas normal qu'on ne puisse manifester en sécurité et que le gouvernement menace verbalement (cf. déclaration de Castaner) et attaque physiquement (par l'intermédiaire des forces de l'ordre) des manifestants.
Les casseurs et agresseurs c'est une chose, mais ceux qui ne le sont pas, ne doivent pas craindre la violence des policiers. Le contraire remettrait en cause les bases même de nos sociétés.
Ce gouvernement, dans la réponse qu'il apporte aux Gilets jaunes (aucune sauf violence) est pitoyable et honteux.
Ni les Gilets jaunes ni les policiers (7 suicides chez eux depuis début janvier) n'ont à subir la médiocrité des politiques gouvernementales.
Stop !
Interview d'un CRS lanceur d'alerte, visage et voix masqués.
" Les policiers ont obtenu une hausse de leurs salaires qui est refusée à tout le reste de la fonction publique. Détestable logique des régimes autoritaires ou en crise : les forces de répression profitent d’une considération qui est refusée aux infirmières ou aux instituteurs. "
" Le mouvement des gilets jaunes ébranle les forces de police. Certains fonctionnaires, comme Martin, CRS, ont décidé de se mettre en arrêt maladie pour ne plus se sentir du mauvais côté de la barricade. "
" Concernant le revirement annoncé dans la stratégie de maintien de l’ordre mise en place par la préfecture de police de Paris – d’un dispositif plus statique samedi dernier à celui prévu comme plus mobile et offensif pour ce samedi –, Martin estime qu’il s’agit là d’une « décision politique habituelle ». « C’est ce qui a été fait lors des dernières manifestations contre la loi travail ou le 1er Mai : on nous donne l’ordre de laisser casser pour que le mouvement devienne impopulaire, et la fois d’après on y va fort parce que l’opinion publique attend une réaction de répression policière. "
Et oui les policiers sont aussi des victimes. Victimes de la politique du chiffre, des primes de résultat de leur hiérarchie. En un mot d'un système. En ce sens pas vraiment de différence avec les agents hospitaliers ou avec les livreurs obligés de travailler dans des conditions déplorables.