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Tout va bien
" C’est à n’y rien comprendre. C’est la crise, l’inflation reste très élevée, l’économie n’est ni remise du Covid ni de la guerre en Ukraine qui se poursuit. Et pourtant, les profits atteignent des records, les dividendes sont plus hauts que le ciel, et les milliardaires n’ont jamais accumulé autant de milliards. Si on n’y regarde pas de plus près, on pourrait considérer comme paradoxale une situation qui est parfaitement logique. "
"les produits alimentaires en France, d’après les calculs de l’institut La Boétie, « la hausse des prix de production alimentaire par rapport à fin 2022 s’explique à plus de 70 % par celle des profits bruts ». Et cela ne va faire qu’empirer : en ce début d’année, les prix des matières premières chutent fortement, mais les prix pratiqués par les multinationales poursuivent leur progression, l’appétit des actionnaires étant sans limites. L’autorité de la concurrence s’en inquiète : « Nous avons un certain nombre d’indices très clairs et même plus que des indices, des faits, qui montrent que la persistance de l’inflation est en partie due aux profits excessifs des entreprises qui profitent de la situation actuelle pour maintenir des prix élevés. Et ça, même la Banque centrale européenne le dit.»,"
"La stratégie des multinationales est bien rodée : augmenter massivement les prix, mais aussi bloquer les salaires, ainsi non seulement leur chiffre d’affaires progresse fortement, mais ils génèrent de plus en plus de profits grâce à la compression de la masse salariale. Les calculs sur longue période de l’Institut La Boétie donnent le vertige : « entre 2010 et 2023, le salaire brut horaire réel (c’est-à-dire corrigé de l’inflation) a baissé de 3,7 %, tandis que les profits bruts réels, eux, ont augmenté de 45,6 % ». Augmenter massivement les prix tout en maintenant les salaires au ras du sol"
"L’une des solutions à cela est bien connue, et était en vigueur en France jusqu’en 1983 : indexer les salaires sur les prix. Aujourd’hui seul le SMIC est indexé sur l’inflation et la diffusion des hausses du SMIC sur les salaires plus élevés est quasi inexistante. Les bourgeois s’opposent à cette mesure en affirmant que cela risque de favoriser encore davantage l’inflation. Les statistiques prouvent pourtant le contraire : la Belgique est le pays affichant le plus bas taux d’inflation en avril 2023 (moins de 5% tandis qu’elle atteint 6,6% en France) alors que là-bas les salaires s’alignent automatiquement sur les prix. "
La bonne nouvelle :
"Les prix mondiaux des denrées alimentaires, bien qu’encore « très élevés », sont en baisse pour le douzième mois consécutif, s’affichant en repli de 20,5% en mars 2023 par rapport au même mois de 2022 quand les marchés accusaient les premiers effets de la guerre en Ukraine"
"Le prix du blé, céréale du pain, a chuté de 7%, « sous l’effet d’une forte production en Australie, de l’amélioration de l’état des cultures dans l’Union européenne, de l’importance des disponibilités en Russie et de la poursuite des exportations de l’Ukraine à partir de ses ports de la mer Noire ». "
Ah en fait non :
« Si les prix ont baissé au niveau mondial, ils restent très élevés et continuent d’augmenter sur les marchés intérieurs, ce qui pose des problèmes supplémentaires en matière de sécurité alimentaire »
Il faut rétablit l'indexation des salaires sur les prix. La hausse des prix mesure la hausse des revenus des entreprises. Elles ont donc parfaitement les moyens d'augmenter les salaires en proportion