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Avant son investiture, le nouveau président américain doit choisir ministres, conseillers, ambassadeurs ou directeurs d’agences fédérales. Tour d’horizon de ces personnalités amenées à jouer un rôle …
Polarisation, gorafisation ...
Et ça arrive chez nous bientôt ... Hanouna ministre de la défence de Le Pen ?
Idiocracy (https://fr.wikipedia.org/wiki/Idiocracy) n'était pas censé être un manuel ...
Les analyses fusent depuis l’élection de Trump, mais le déni reste grand quant aux raisons réelles de la victoire de ce candidat, si impopulaire aux yeux de la France. La détresse économique et les inégalités sont indéniablement au premier plan de ce phénomène (1/8).
Tout est dans le titre, ça donne la tendance des 4 années qui viennent.
Musk & Trump c'est le grand love.
Article sur le sujet : https://www.mediapart.fr/journal/international/061124/elon-musk-l-autre-vainqueur-de-l-election-presidentielle-etats-unienne
Si vous avez un accès Mediapart, à lire en entier vraiment, pour sortir du discours de comptoir : "tous racistes, sexistes et rétrogrades".
L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.
La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquêt de l'agence AP.
L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes [Les Américains votaient en plus des présidentiel au niveau fédéral sur les sujets liés à l'avortement], preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire
Plus bas :
Pourtant, l’humeur des citoyen·nes n’a pas suivi cet enthousiasme des économistes. Toutes les enquêtes montraient que la plupart des États-Uniens avaient le sentiment que leur niveau de vie s’était dégradé. Mais les économistes et les cadres démocrates sont restés attachés à leur fétichisme statistique : les chiffres ne mentant pas, c’était donc le sentiment des électeurs et électrices qui était faux et manipulé.
Pendant des mois, et encore récemment, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste économique au New York Times, a passé son temps à affirmer que les économistes avaient raison et que les gens avaient tort. Le sentiment négatif sur l’économie n’était que le produit d’une énième fake news trumpiste.
Mais le président élu n’a pas eu besoin de déployer ses talents de menteur pour convaincre l’électorat sur l’économie. Il a mené sa campagne en martelant cette question : « Votre situation est-elle meilleure qu’il y a quatre ans ? » Et une partie de l’électorat y a répondu dans les urnes.
Et :
Cette situation traduit un fait notable par rapport aux années 1990 : la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social. Et pour deux raisons. D’abord, les conditions de production de la croissance sont plus difficiles et supposent parfois une dégradation des conditions de vie des ménages. Ensuite, parce que les difficultés croissantes à produire de la croissance conduisent à une captation de cette dernière par une minorité à des fins d’accumulation. En d’autres termes : l’accélération de la croissance a un coût social croissant.
Et :
Car les hausses de coûts sur les primes d’assurance et les loyers ne sont pas comptabilisées dans le taux d’inflation
Et :
À cette hausse des dépenses contraintes s’ajoute le fait que les prix alimentaires ont explosé en 2022 et 2023 de respectivement 9,9 % et 5,8 %, [...] Une grande partie des États-Uniens ont eu le sentiment de travailler toujours davantage pour pouvoir consommer toujours moins. Ce n’était pas là une fake news mais une réalité très largement vécue.
Et :
La situation économique des États-Unis était donc explosive, et les démocrates étaient dans le déni. En ne cessant de crier aux fake news, ils ont achevé de s’aliéner une population cruciale pour leur victoire. Kamala Harris a tenté de corriger le tir en cessant de se prévaloir du bilan Biden, mais, obsédée par le gain du vote modéré, elle a refusé de prendre la réalité concrète des ménages en considération.
Certains parlent de gueule de bois sur Internet.
A ce niveau c'est plus une gueule de bois mais un coma éthylique sans fin.
Les répercussions géopolitiques de l'élection de Trump donnent le vertige.
J'en ai peur le monde entre dans une longue nuit froide.
Lors de la conférence annuelle du bitcoin à Nashville, Donald Trump a été ovationné alors qu’il a multiplié les promesses pour la communauté des fans de crypto-actifs. Une évolution qui renforce la convergence entre ce milieu et l’extrême droite.
Puis
après la récente hausse du bitcoin, les milieux cryptos ont beaucoup d’argent à investir pour soutenir un candidat qui, en retour, réaliserait leurs rêves de dérégulation et de légitimation du bitcoin. Selon le Wall Street Journal, la plateforme Coinbase Global a versé 170 millions de dollars à la campagne de l’ancien président.
Puis
les cryptos ont clairement pris, depuis 2020, un aspect politique indéniable. Ce sont des actifs désormais ouvertement prisés et défendus par les extrêmes droites. En France, en 2022, Éric Zemmour avait prononcé un discours de soutien à cette industrie, accompagné d’un programme de dérégulation.
Au Salvador, le président Nayib Bukele, proche des milieux cryptos états-uniens, a développé un régime ultra-sécuritaire fondé sur l’adoption du bitcoin comme monnaie officielle. En Argentine, Javier Milei a permis la ratification de contrats et certains paiements en bitcoin.
Puis
Cette stratégie permet de défendre des positions encore plus radicales sur le plan économique qui ravissent les plus riches de la planète : retrait massif du rôle de l’État, développement de la marchandisation de la société, dérégulation des marchés, destruction de toutes les protections sociales
Pour Trump, c’est un angle d’attaque qui permet de saisir du mécontentement à l’encontre de la gestion de Joe Biden, qui a basé sa politique de croissance sur l’intervention de l’État. Mais c’est aussi un moyen de s’attacher le soutien de milliardaires qui défendent cette vision libertarienne. Aussi est-ce dans ce cadre qu’il faut comprendre la montée de cette extrême droite techno incarnée, entre autres par Elon Musk, et qui est clairement derrière Donald Trump.
Puis
La communauté crypto, désormais obsédée par la valorisation de son portefeuille d’actifs et rétive à toute forme de régulation, est l’exemple même de cette convergence entre libertarianisme et extrême droite.
Puis
Trump reprend ici l’idée d’une sénatrice du Wyoming, Cynthia Lummis, qui a déposé une proposition de loi visant à créer une réserve d’un million de bitcoin (environ 64,5 milliards de dollars) sur cinq ans, que le gouvernement états-unien garderait pendant au moins vingt ans. Les fonds seraient gérés par le Département du Trésor.
Cette proposition serait évidemment une bénédiction pour l’industrie et les possesseurs de cryptos. Comme le nombre de bitcoins est limité et que la création de nouvelles unités est très faible, les rachats du Trésor états-unien provoqueraient sans doute de nouvelles envolées des prix. L’État y perdrait des plumes, mais les investisseurs feraient de beaux bénéfices, qu’ils pourraient réinvestir dans d’autres cryptos.
Le marché « libre » serait alors soutenu par la première puissance économique du monde, disposant de fonds en dollars quasi illimités. Il s’agirait évidemment d’une subvention géante aux cryptos.
La conversion au bitcoin de Donald Trump est donc sans doute plus qu’une simple lubie d’un ancien président épaté par des NFT de lui-même. C’est le signe d’une évolution interne au capitalisme contemporain où l’extrême droite autoritaire, xénophobe et réactionnaire apparaît comme une solution pour certains secteurs économiques. Une évolution qui ne se limite pas aux États-Unis.
" Les fantasmes conspirationnistes piratent les énergies qui pourraient servir de carburant à la révolution et au changement social : le mécontentement, la rage, le sentiment d’être maltraité par le système. Même si les personnes qui adhèrent à ces fantasmes de complot pensent sincèrement être contre le système, en réalité, elles le renforcent. "
" Le fact-checking [vérification des faits] est nécessaire, mais n’est pas du tout suffisant, et ne permet pas de convaincre les personnes qui croient aux fantasmes de complot. Or, c’est grave, non seulement cela protège le système, mais cela déchire des familles entières. Si votre mère tombe dans le « trou du lapin », ce n’est pas en lui mettant la réalité sous les yeux que vous l’en ferez sortir. Mais si elle tombe dans le trou, c’est parce qu’elle souffre, qu’elle cherche un sens à sa vie, qu’elle est fâchée avec la politique, qu’elle est impuissante face à la pollution… La question est donc moins de répéter que les narratifs conspirationnistes sont faux, mais de comprendre à quels besoins ils répondent, quelles frustrations ils révèlent, et d’offrir d’autres solutions. "
"L’autre aspect important est de comprendre les noyaux de vérité autour desquels se forment les fantasmes complotistes, car il en existe toujours. Tout fantasme de complot, même le plus insensé, part toujours d’un noyau de vérité, même s’il élève ensuite des balivernes dessus. "
"La troisième chose essentielle est de ne pas mépriser les gens qui y croient, comme le font de nombreux « fact-checker ». Le travail de Conspiracy Watch est à cet égard accablant, ils font beaucoup plus de mal que de bien. Il ne faut pas partir des choses qui nous séparent mais de ce qu’on peut partager : oui, le système est abominable ; oui, il y a des puissants qui se foutent de vous ; oui, la planète est en train d’être détruite. Mais pas forcément de la manière dont vous le pensez."
Musk promeut Signal, Trump arrive sur Mastodon et devient le compte le plus suivit du réseau en moins d'une heure.
L'année commence fort pour les alternatives libres.
(c'est une blague hein Trump n'est pas sur Mastodon)
L'article termine par : "La gestion néolibérale de l’économie est derrière nous."
... et pendant ce temps en France on a un gouvernement qui fait sa révolution libérale thatcherienne...
Légèrement à contretemps va-t-on dire.
Trump reclus dans le bunker de la maison blanche, il a peur de son peuple.
Comme Macron en 2018.
"Ce qui prouve bien que Trump est du côté des banquiers, des lobbies et non du peuple."
Et oui, les pauvres gens qui ont votés pour lui se sont doublement fait avoir.
Ils votent pour quelqu'un qu'ils croient "antisystème", ils se retrouvent avec quelqu'un d'encore plus "prosytème".
Ils s'y sont, pour le moins, mal pris en exprimant leur contestation.
Je reste persuadé que le parti populiste de droite extrême français (autrement nommé FN), ferait pareil si il était au pouvoir.
Ce ne sont pas des gens antisystème, ce sont des gens encore plus prosysteme que les autres mais qui se font passer pour l'inverse.
C'est terrible pour leur électeurs (au moins pour la partie des électeurs qui les croient antisystème). Ils votent pour ce genre de parti et s'en prennent encore plus pleins la gueule une fois le parti au pouvoir.
L’article :
Analyse de Mélenchon sur le pourquoi du comment Trump a été élu. La vidéo date de l’élection donc d'il y'a plusieurs semaines.
Éclairage intéressant qui sort des clichés sur les électeurs de Trump. Au passage cela permet de comprendre pourquoi Méléchon n'a pas accepté de faire la primaire de la gauche/PS (en bref, pour ne pas que lui arrive ce qui est arrivé à Bernie Sanders).
« Pourquoi les médias américains, qui souhaitaient la défaite de M. Donald Trump, ont-ils torpillé M. Bernie Sanders, un candidat démocrate qui aurait pu l’emporter ? »