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la République règne, mais ne gouverne pas. Celui qui gouverne, c’est le capital et il gouverne même en l’absence de gouvernement.
L'état du débat sur la Palestine et Israël en un croquis.
Cet état de débat est malheureusement devenu la norme. Ce qui veut en réalité dire qu'il n'y a pas de débat. Ce qui est très grave dans une société démocratique.
Non nous ne sommes pas en dictature mais ne ne sommes pas pour autant en démocratie.
Rien de très nouveau si on s'intéresse au sujet. Mais bon résumé quand même, Abbé Sieyes, représentativité etc., des prérequis pour aller vers un système démocratique. Le terme représentatie pour décrire le système actuel est intéressant.
Dissolution Soulèvements de la terre, vers une criminalisation des luttes politiques ?
Analyse et décryptage des discours politiques par @clemovitch
Le tribunal administratif de Paris a annulé ce vendredi l’agrément qui permet à l’association Anticor d’aller en justice. Un mauvais coup porté à la démocratie et aux libertés.
" L'article 49.3 de la Constitution française "soulève des interrogations au regard des principes du pluralisme, de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté du législateur", a indiqué un organe du Conseil de l'Europe dans un "avis intérimaire" publié mercredi. "
"la lettre est respectée mais l'esprit des lois est bafoué". Celui qui a de l'autorité est "celui dont la parole a suffisamment de vérité, de force, pour qu'il ne soit pas obligé d'envoyer sa police et de raconter des histoires".
Magnifique intervention sur Macron de l'historien et sociologue Pierre Rosanvallon.
Extraits de commentaires Twitter :
"Je n'ai pas entendu un propos aussi juste depuis des mois. Ce monsieur historien résume en quelques minutes la situation."
" Pierre Rosanvallon m’a plus apaisé que tous les mensonges du gouvernement, en posant des mots justes sur une situation surréaliste."
[Edit] Vidéo en entier : https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-comprendre-la-societe-et-la-crise-avec-pierre-rosanvallon-09640701.html
Je découvre Clara Egger.
Spécialise et hyper pertinente sur le sujet du RIC constitutionnel, elle est membre de : https://www.espoir-ric.fr/ (mouvement politique dont Clara Egger est la candidate à l'élection présidentielle 2022).
Bien d'accord sur le fait de devoir "s'entendre sur le plus petit dénominateur commun" et donc de ne pas tomber dans ce qu'elle nomme "le biais du nirvana" qui consisterait à vouloir faire une constitution qui statue d'emblée sur plein de points précis. Voir notamment ce passage : https://youtu.be/_obemLRTMoA?t=3154
Ils ont essayé d’acheter les voix des députés une à une, excusez-moi l’expression, mais ce sont des méthodes de “voyous”. Entre les débats contraints, le vote bloqué, l’absence de vote sur l’article 7 à l’Assemblée, le processus parlementaire, quoique constitutionnel, n’a rien eu à voir avec un processus démocratique normal. »
« La polarisation politique est une tendance globale majeure aujourd’hui », écrivent-ils en précisant qu’elle a « atteint des niveaux sans précédents en 2021 ».
En tant que telle, la polarisation peut très bien indiquer l’existence d’une compétition politique vive, avec des alternatives tranchées offertes au corps électoral, ce qui n’a rien de problématique. Ce que pointent les auteurs, c’est plus précisément l’emballement de cette polarisation à des « niveaux toxiques », lorsque la société se retrouve fracturée en groupes à l’identité exclusive, méfiante, voire haineux entre eux.
En effet, de tels niveaux favorisent l’arrivée au pouvoir de forces anti-pluralistes, qui elle-même exacerbe encore les tensions.
Un constat identique est établi à propos d’un troisième élément qui se développe de manière frappante avec la vague d’autocratisation contemporaine, à savoir la désinformation volontaire par les gouvernants. L’exemple russe est emblématique d’un usage stratégique de données manipulées et erronées, sur le plan domestique comme sur le plan international.
Or « la connaissance politique des citoyens est fondatrice pour une démocratie représentative », notent les auteurs et les autrices du rapport. La désinformation met en danger ce type de régime « en distordant les opinions des gens, en démolissant la reddition de comptes [par les gouvernants] et en favorisant la polarisation ».
Bon nombre d’exemples historiques, remarque Jan-Werner Müller, attestent que « ce ne sont pas les gens ordinaires qui décident de se débarrasser de la démocratie, mais les élites ». Il ne nie certes pas que les dirigeants autoritaires soient capables de se constituer une base sociale, d’abord à force de polarisation, à travers les « guerres culturelles », puis à coups de détournement des institutions de l’État, de « clientélisme de masse » et de désinformation. Mais si cette stratégie fonctionne, c’est qu’elle est le résultat d’une fragilité initiale, à savoir celle de « l’infrastructure critique de la démocratie ».
Selon lui, la solidité de cette infrastructure repose essentiellement sur la bonne santé des partis et des médias.
"je me suis posé une question : suis-je un député de La République en marche ou un député de la République tout court ? La Constitution est très claire sur le sujet. Tout mandat impératif est nul. J’ai donc voté contre et ils ont décidé de m’exclure, pour avoir respecté le jeu démocratique."
40.000 personnes misent en garde-vue abusivement pendant les gilets jaunes.
Voir : En France, des manifestants présumés coupables [Documentaire en intégralité]
" Du CSA à l’Autorité de la concurrence, en passant par l’AMF ou l’Arcep, l’Élysée multiplie les chausse-trappes contre, ces institutions garantes de l’impartialité de l’État. Ce qui en dit long sur l’autoritarisme d’Emmanuel Macron et l’anémie de notre démocratie. "
" la procédure accélérée — elle aussi engagée pour ce texte — est devenue la norme pour les projets de loi. Depuis le début de la législature actuelle, en 2017, près de 99 % des textes émanant du gouvernement — les projets de loi — ont été adoptés selon cette procédure "
" Une vitesse cohérente avec les promesses du candidat Emmanuel Macron : en 2017, il indiquait dans son programme vouloir favoriser la procédure accélérée pour l’examen des lois. « La procédure parlementaire doit être plus efficace et plus rapide », insistait-il.
Le résultat, quatre ans plus tard, est « un cumul de dispositifs qui portent atteinte au débat démocratique », estime la députée Émilie Cariou, ex-La République en marche (LREM). Les dispositifs en question : « La procédure accélérée, le temps législatif programmé et l’irrecevabilité des amendements. » "
" Et quand les amendements ne sont pas déclarés irrecevables, ils sont certes examinés mais ceux n’ayant pas l’approbation du gouvernement ont très peu de chance de passer. « Désormais, même quand les députés reprennent nos amendements, ils ne sont pas adoptés, les textes sont très verrouillés » "
" alors que les parlementaires ont normalement un minimum de six semaines pour examiner un texte en commission [3], la procédure accélérée supprime cette durée minimum."
« Cela nous arrive fréquemment d’avoir moins d’une semaine entre le moment où on a connaissance du projet de loi et la date limite de dépôt des amendements pour l’examen en commission, témoigne Gabrielle Pollet, collaboratrice parlementaire de Matthieu Orphelin. « On a l’impression que le gouvernement prépare ses projets de loi dans l’urgence, nous on les modifie dans l’urgence. Cela nuit à la qualité de la loi produite. »
« Le Parlement est un organe délibérant. Pour être bien faite, la délibération a besoin de temps. Il y a des études d’impact, des rapports parlementaires à lire. Quand on soumet les parlementaires à la pression, la qualité de la loi en pâtit »
"Autre gain de temps considérable, la procédure accélérée permet de limiter les allers-retours entre Assemblée nationale et Sénat. Alors qu’un texte revient normalement deux fois devant chaque assemblée (sauf si elles votent tout de suite la même version de la loi), la procédure accélérée permet que chacune ne fasse qu’une seule lecture."
« Cela peut amener à adopter des réformes importantes sans discussion, regrette à l’inverse Élina Lemaire. Par exemple, dans la loi de programmation de la recherche, un amendement adopté nuitamment au Sénat a bouleversé les modalités de recrutement des enseignants chercheurs, sans débat. Il a ensuite été validé par la commission mixte paritaire, sans que l’Assemblée nationale puisse se prononcer dessus. C’est très gênant. »
« Tout cela sert à couper court au débat parlementaire, qui embête le gouvernement », estime Émilie Cariou. « Pour eux, le Parlement est un ennui, une scorie. Ils découragent les députés de la majorité d’amender. D’ailleurs, dès le début il a eu recours aux ordonnances [5], ce qui montre bien qu’il n’avait pas envie de s’embarrasser de la procédure parlementaire. »
" Donc un ancien président condamné à un an de prison ferme est invité au #20h de @TF1
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Ce matin, son avocate était invitée sur @franceinter
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Alors que l'avocat d'Herzog l'était sur @JJBourdin_RMC
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Le tout avec les amitiés de @GDarmanin
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Dans quelle démocratie vivons-nous ? "
« On peut voir ce qui se passe au Capitole comme la faute d'un homme, mais j'y vois aussi la faillite d'un système électoral à bout de souffle qu'Internet et les réseaux sociaux rendent insoutenable. On a créé une machine à nous diviser entre clans qui se détestent, et ne croyons pas que c'est pas aussi le cas chez nous.
La façon dont les partis et leurs militants se vautrent dans une haine de l'autre camp était déjà effrayante ici dès la campagne 2017, et ça n'a fait qu'empirer depuis, et j'ai très peur pour 2022. L'élection, qui était un mode pacifiste de résolution des conflits au sein de la société, est en train de devenir un catalyseur de mensonges, de mauvaise foi, de manipulations en tous genres, que l'on voyait déjà avec les médias de masse, mais loin de l'échelle permise par les réseaux sociaux où ceux qui se ressemblent s'assemblent, et voient tous ceux qui diffèrent comme l'adversaire.
Vous savez cette phrase, "les méchants sont bêtes, ils croient que les méchants c'est nous", bah l'élection + les réseaux sociaux, c'est le cocktail parfait qui fait que tout le monde pense ça en regardant les autres militants politiques, et que la défaite est devenue une idée insupportable.
Est-ce que ça veut dire qu'il faut ne plus élire ? Non, mais il faut sans doute revoir en profondeur les modes de scrutin, les pouvoirs associés aux mandats, leur fréquence, leur durée, les contre-pouvoirs, etc., pour introduire par nos institutions bcp plus de compromis et de dialogue qu'aujourd'hui, pour donner plus de place à la consultation citoyenne sur des sujets de débat précis et non sur des hommes et des femmes qui doivent se prononcer sur tout à notre place, etc.
Bref, il faut fonder une démocratie du 21e siècle, adaptée aux modes de communication du 21e siècle. Ou ce qu'on voit au Capitole, on le verra partout. »
" L’enjeu démocratique est majeur : nous sommes en train d’industrialiser les dispositifs de surveillance. Cette vision des technologies transforme en profondeur nos rapports sociaux ainsi que les équilibres des droits qui définissent la vie privée, l’existence collective, les libertés. Le risque est de préfigurer une idéologie autoritariste qui stipule que la sécurité est plus importante que la liberté, que le contrôle est plus important que la vie privée. Ce qui concourt à façonner de nouvelles normes intériorisées, encastrées dans ce que Deleuze prophétisait dans son post-scriptum comme la «société de contrôle». "
" Le tout-sécuritaire pointe en filigrane le désengagement de l’Etat de ses prérogatives sociales pour se replier vers ses fonctions régaliennes. Ce faisant, il a perdu la confiance de son peuple. Le discours dominant ultrasécuritaire articulé autour d’une rhétorique de la peur, de la menace, des antagonismes, de la guerre contre un ennemi toujours invisible "