L'état du débat sur la Palestine et Israël en un croquis.
Cet état de débat est malheureusement devenu la norme. Ce qui veut en réalité dire qu'il n'y a pas de débat. Ce qui est très grave dans une société démocratique.
Non nous ne sommes pas en dictature mais ne ne sommes pas pour autant en démocratie.
Rien de très nouveau si on s'intéresse au sujet. Mais bon résumé quand même, Abbé Sieyes, représentativité etc., des prérequis pour aller vers un système démocratique. Le terme représentatie pour décrire le système actuel est intéressant.
(via https://cakeozolives.com/shaarli-antichesse/?obyHdw)
Dissolution Soulèvements de la terre, vers une criminalisation des luttes politiques ?
Analyse et décryptage des discours politiques par @clemovitch
Le tribunal administratif de Paris a annulé ce vendredi l’agrément qui permet à l’association Anticor d’aller en justice. Un mauvais coup porté à la démocratie et aux libertés.
" L'article 49.3 de la Constitution française "soulève des interrogations au regard des principes du pluralisme, de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté du législateur", a indiqué un organe du Conseil de l'Europe dans un "avis intérimaire" publié mercredi. "
"la lettre est respectée mais l'esprit des lois est bafoué". Celui qui a de l'autorité est "celui dont la parole a suffisamment de vérité, de force, pour qu'il ne soit pas obligé d'envoyer sa police et de raconter des histoires".
Magnifique intervention sur Macron de l'historien et sociologue Pierre Rosanvallon.
Extraits de commentaires Twitter :
"Je n'ai pas entendu un propos aussi juste depuis des mois. Ce monsieur historien résume en quelques minutes la situation."
" Pierre Rosanvallon m’a plus apaisé que tous les mensonges du gouvernement, en posant des mots justes sur une situation surréaliste."
[Edit] Vidéo en entier : https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-comprendre-la-societe-et-la-crise-avec-pierre-rosanvallon-09640701.html
Je découvre Clara Egger.
Spécialise et hyper pertinente sur le sujet du RIC constitutionnel, elle est membre de : https://www.espoir-ric.fr/ (mouvement politique dont Clara Egger est la candidate à l'élection présidentielle 2022).
Bien d'accord sur le fait de devoir "s'entendre sur le plus petit dénominateur commun" et donc de ne pas tomber dans ce qu'elle nomme "le biais du nirvana" qui consisterait à vouloir faire une constitution qui statue d'emblée sur plein de points précis. Voir notamment ce passage : https://youtu.be/_obemLRTMoA?t=3154
Ils ont essayé d’acheter les voix des députés une à une, excusez-moi l’expression, mais ce sont des méthodes de “voyous”. Entre les débats contraints, le vote bloqué, l’absence de vote sur l’article 7 à l’Assemblée, le processus parlementaire, quoique constitutionnel, n’a rien eu à voir avec un processus démocratique normal. »
« La polarisation politique est une tendance globale majeure aujourd’hui », écrivent-ils en précisant qu’elle a « atteint des niveaux sans précédents en 2021 ».
En tant que telle, la polarisation peut très bien indiquer l’existence d’une compétition politique vive, avec des alternatives tranchées offertes au corps électoral, ce qui n’a rien de problématique. Ce que pointent les auteurs, c’est plus précisément l’emballement de cette polarisation à des « niveaux toxiques », lorsque la société se retrouve fracturée en groupes à l’identité exclusive, méfiante, voire haineux entre eux.
En effet, de tels niveaux favorisent l’arrivée au pouvoir de forces anti-pluralistes, qui elle-même exacerbe encore les tensions.
Un constat identique est établi à propos d’un troisième élément qui se développe de manière frappante avec la vague d’autocratisation contemporaine, à savoir la désinformation volontaire par les gouvernants. L’exemple russe est emblématique d’un usage stratégique de données manipulées et erronées, sur le plan domestique comme sur le plan international.
Or « la connaissance politique des citoyens est fondatrice pour une démocratie représentative », notent les auteurs et les autrices du rapport. La désinformation met en danger ce type de régime « en distordant les opinions des gens, en démolissant la reddition de comptes [par les gouvernants] et en favorisant la polarisation ».
Bon nombre d’exemples historiques, remarque Jan-Werner Müller, attestent que « ce ne sont pas les gens ordinaires qui décident de se débarrasser de la démocratie, mais les élites ». Il ne nie certes pas que les dirigeants autoritaires soient capables de se constituer une base sociale, d’abord à force de polarisation, à travers les « guerres culturelles », puis à coups de détournement des institutions de l’État, de « clientélisme de masse » et de désinformation. Mais si cette stratégie fonctionne, c’est qu’elle est le résultat d’une fragilité initiale, à savoir celle de « l’infrastructure critique de la démocratie ».
Selon lui, la solidité de cette infrastructure repose essentiellement sur la bonne santé des partis et des médias.
"je me suis posé une question : suis-je un député de La République en marche ou un député de la République tout court ? La Constitution est très claire sur le sujet. Tout mandat impératif est nul. J’ai donc voté contre et ils ont décidé de m’exclure, pour avoir respecté le jeu démocratique."
40.000 personnes misent en garde-vue abusivement pendant les gilets jaunes.
Voir : En France, des manifestants présumés coupables [Documentaire en intégralité]
" Du CSA à l’Autorité de la concurrence, en passant par l’AMF ou l’Arcep, l’Élysée multiplie les chausse-trappes contre, ces institutions garantes de l’impartialité de l’État. Ce qui en dit long sur l’autoritarisme d’Emmanuel Macron et l’anémie de notre démocratie. "
" la procédure accélérée — elle aussi engagée pour ce texte — est devenue la norme pour les projets de loi. Depuis le début de la législature actuelle, en 2017, près de 99 % des textes émanant du gouvernement — les projets de loi — ont été adoptés selon cette procédure "
" Une vitesse cohérente avec les promesses du candidat Emmanuel Macron : en 2017, il indiquait dans son programme vouloir favoriser la procédure accélérée pour l’examen des lois. « La procédure parlementaire doit être plus efficace et plus rapide », insistait-il.
Le résultat, quatre ans plus tard, est « un cumul de dispositifs qui portent atteinte au débat démocratique », estime la députée Émilie Cariou, ex-La République en marche (LREM). Les dispositifs en question : « La procédure accélérée, le temps législatif programmé et l’irrecevabilité des amendements. » "
" Et quand les amendements ne sont pas déclarés irrecevables, ils sont certes examinés mais ceux n’ayant pas l’approbation du gouvernement ont très peu de chance de passer. « Désormais, même quand les députés reprennent nos amendements, ils ne sont pas adoptés, les textes sont très verrouillés » "
" alors que les parlementaires ont normalement un minimum de six semaines pour examiner un texte en commission [3], la procédure accélérée supprime cette durée minimum."
« Cela nous arrive fréquemment d’avoir moins d’une semaine entre le moment où on a connaissance du projet de loi et la date limite de dépôt des amendements pour l’examen en commission, témoigne Gabrielle Pollet, collaboratrice parlementaire de Matthieu Orphelin. « On a l’impression que le gouvernement prépare ses projets de loi dans l’urgence, nous on les modifie dans l’urgence. Cela nuit à la qualité de la loi produite. »
« Le Parlement est un organe délibérant. Pour être bien faite, la délibération a besoin de temps. Il y a des études d’impact, des rapports parlementaires à lire. Quand on soumet les parlementaires à la pression, la qualité de la loi en pâtit »
"Autre gain de temps considérable, la procédure accélérée permet de limiter les allers-retours entre Assemblée nationale et Sénat. Alors qu’un texte revient normalement deux fois devant chaque assemblée (sauf si elles votent tout de suite la même version de la loi), la procédure accélérée permet que chacune ne fasse qu’une seule lecture."
« Cela peut amener à adopter des réformes importantes sans discussion, regrette à l’inverse Élina Lemaire. Par exemple, dans la loi de programmation de la recherche, un amendement adopté nuitamment au Sénat a bouleversé les modalités de recrutement des enseignants chercheurs, sans débat. Il a ensuite été validé par la commission mixte paritaire, sans que l’Assemblée nationale puisse se prononcer dessus. C’est très gênant. »
« Tout cela sert à couper court au débat parlementaire, qui embête le gouvernement », estime Émilie Cariou. « Pour eux, le Parlement est un ennui, une scorie. Ils découragent les députés de la majorité d’amender. D’ailleurs, dès le début il a eu recours aux ordonnances [5], ce qui montre bien qu’il n’avait pas envie de s’embarrasser de la procédure parlementaire. »
" Donc un ancien président condamné à un an de prison ferme est invité au #20h de @TF1
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Ce matin, son avocate était invitée sur @franceinter
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Alors que l'avocat d'Herzog l'était sur @JJBourdin_RMC
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Le tout avec les amitiés de @GDarmanin
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Dans quelle démocratie vivons-nous ? "
« On peut voir ce qui se passe au Capitole comme la faute d'un homme, mais j'y vois aussi la faillite d'un système électoral à bout de souffle qu'Internet et les réseaux sociaux rendent insoutenable. On a créé une machine à nous diviser entre clans qui se détestent, et ne croyons pas que c'est pas aussi le cas chez nous.
La façon dont les partis et leurs militants se vautrent dans une haine de l'autre camp était déjà effrayante ici dès la campagne 2017, et ça n'a fait qu'empirer depuis, et j'ai très peur pour 2022. L'élection, qui était un mode pacifiste de résolution des conflits au sein de la société, est en train de devenir un catalyseur de mensonges, de mauvaise foi, de manipulations en tous genres, que l'on voyait déjà avec les médias de masse, mais loin de l'échelle permise par les réseaux sociaux où ceux qui se ressemblent s'assemblent, et voient tous ceux qui diffèrent comme l'adversaire.
Vous savez cette phrase, "les méchants sont bêtes, ils croient que les méchants c'est nous", bah l'élection + les réseaux sociaux, c'est le cocktail parfait qui fait que tout le monde pense ça en regardant les autres militants politiques, et que la défaite est devenue une idée insupportable.
Est-ce que ça veut dire qu'il faut ne plus élire ? Non, mais il faut sans doute revoir en profondeur les modes de scrutin, les pouvoirs associés aux mandats, leur fréquence, leur durée, les contre-pouvoirs, etc., pour introduire par nos institutions bcp plus de compromis et de dialogue qu'aujourd'hui, pour donner plus de place à la consultation citoyenne sur des sujets de débat précis et non sur des hommes et des femmes qui doivent se prononcer sur tout à notre place, etc.
Bref, il faut fonder une démocratie du 21e siècle, adaptée aux modes de communication du 21e siècle. Ou ce qu'on voit au Capitole, on le verra partout. »
" L’enjeu démocratique est majeur : nous sommes en train d’industrialiser les dispositifs de surveillance. Cette vision des technologies transforme en profondeur nos rapports sociaux ainsi que les équilibres des droits qui définissent la vie privée, l’existence collective, les libertés. Le risque est de préfigurer une idéologie autoritariste qui stipule que la sécurité est plus importante que la liberté, que le contrôle est plus important que la vie privée. Ce qui concourt à façonner de nouvelles normes intériorisées, encastrées dans ce que Deleuze prophétisait dans son post-scriptum comme la «société de contrôle». "
" Le tout-sécuritaire pointe en filigrane le désengagement de l’Etat de ses prérogatives sociales pour se replier vers ses fonctions régaliennes. Ce faisant, il a perdu la confiance de son peuple. Le discours dominant ultrasécuritaire articulé autour d’une rhétorique de la peur, de la menace, des antagonismes, de la guerre contre un ennemi toujours invisible "
" Le gouvernement veut continuer à vider de sa substance la grande loi sur la liberté de la presse et la liberté d’expression du 29 juillet 1881. Elle est pourtant au fondement de notre démocratie et constitue la traduction législative de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.
«L’imprimerie et la librairie sont libres. » Durant des lustres, il aurait été politiquement inconcevable qu’un gouvernement ose toucher à la grande loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et la liberté d’expression "
Trump reclus dans le bunker de la maison blanche, il a peur de son peuple.
Comme Macron en 2018.
En 2008, beaucoup avaient dit aussi que tout allait changer. Mais rien n’a changé. Comment éviter, selon vous, après cette crise de se faire voler le monde d’après ?
L. S. : En participant au débat public, en poussant des idées nouvelles. Je crois beaucoup aux contre-pouvoirs citoyens, aux ONG, aux réunions de la société civile. L’outil numérique permet l’organisation horizontale et efficace de ces contre-pouvoirs, comme l’ont illustrée les « leaks », qui ont fait bouger les lignes. C’est vraiment le moment pour que la société civile se fasse entendre et crée un rapport de force. La mise sous cloche de nos économies, cette pause forcée dans l’agitation de nos vies doivent nous aider à penser le monde d’après et à nous organiser pour qu’il se concrétise.
" Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là. "
« Spécialiste en rien, intéressé par tout »
Article en accès libre
« Vu l’importance de ce qui se joue, il est urgent d’ouvrir les portes et fenêtres de l’Eurogroupe, boîte noire de l’Union européenne (UE). Les citoyens doivent avoir les moyens de suivre les discussions, identifier les pommes de discorde, savoir ce que le ministre de leur pays défend. »
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« À ce stade, il n’existe ni diffusion, ni enregistrement, ni même compte-rendu écrit (sous la forme de minutes, comme c’est le cas par exemple pour les réunions des gouverneurs de la BCE). L’écoute intégrale des enregistrements réalisés clandestinement par Varoufákis dans le huis clos de l’Eurogroupe, de février à juin 2015 (ils sont hébergés en intégralité par Mediapart ici), avait permis de tirer au moins trois leçons, qui restent d’intérêt public à l’heure du coronavirus :
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« Mais cette « opinion publique européenne » n’a aucune chance d’advenir pour de bon si l’on ne permet pas avant tout aux citoyens d’écouter et surveiller leurs élus et représentants. Si elle veut être à la hauteur face à l’épidémie, et survivre elle aussi au Covid-19, l’UE doit aussi répondre au défi démocratique – et revoir de fond en comble ses manières de travailler, pour plus de transparence. »
Attestation de prise de parole gouvernementale.
A remplir par les représentants et représentantes avant une prise de parole.
(si le représentant se voit devoir cocher plus d'une case, c'est trop gros, il devrait probablement éviter de prendre la parole, les représentés ne seront pas dupes)
" Mediapart s’est procuré plusieurs notes de la gendarmerie nationale et de CRS qui questionnent la légalité des ordres donnés par le préfet de police de Paris : « Des pratiques contraires à la législation ainsi qu’à la réglementation » et « des emplois disproportionnés de la force ». "
Article à lire en entier c'est édifiant.
Ici une copie de l'article (merci) :
https://files.nekoblog.org/uploads/html/press/mediapart-2020.03.07-pratiques-illegales-prefet-lallement.html
Les violences gouvernementales que subissent et dénoncent les gilets jaunes (et d'autres) depuis des mois sont confirmées de la bouche même de la gendarmerie et des CRS.
Les forces de l'ordre ont eu l'ordre d'attaquer les manifestants.
Le pouvoir instrumentalise la Police à des fins politiques ce qui n'est pas acceptable dans un état démocratique.
Les membres de ce gouvernement devront un jour répondre de leurs actes devant un tribunal.
Un grand moment de pluralisme ce matin entre 8h et 9h sur les radios et chaînes d’info, pour ouvrir une journée de mobilisation contre la « réforme » des retraites.
Heureusement que nous vivons en démocratie hein.
« On sait que le nerf de la guerre, c'est l'argent. Or, quand Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, récolte plus de 235 000 euros de dons au dernier scrutin, ça pose évidemment quelques questions. D'autant que les noms de ces "généreux" donateurs restent confidentiels. Ce sont des particuliers, mais on ne sait pas qui se cache derrière. Impossible de savoir si cet argent privé ne débouche pas in fine sur des pratiques clientélistes ou de potentiels conflits d'intérêts. Et comment vérifier qu'en échange d'un gros chèque, il n'y a pas un marché public à la clé ? Lever l'anonymat à partir d'une certaine somme, c'est une solution. Elle existe déjà un peu partout sauf chez nous ... »
"Notre Manifeste pour engager la « transition démocratique » :"
https://www.mediacites.fr/la-fabrique/national/2019/11/05/notre-manifeste-pour-engager-la-transition-democratique/
TL;DR: le Président de la République, le Premier Ministre et l'ensemble du Gouvernement
assume ouvertement le fait de ne pas respecter la Constitution française.
Peut-on encore dire qu'on est dans un État de droit ?
« L’invraisemblable feuilleton Delevoye constitue une illustration assez consternante de l’état de dégradation des institutions de notre République. Nous avons désormais atteint un tel niveau de corruption, au sens de corrosion, des pouvoirs publics que notre charpente institutionnelle est complètement délabrée. »
« On va à nouveau rappeler les conséquences de l’article 23 de la Constitution qui prohibe pour les membres du gouvernement toute autre fonction professionnelle, qu’elle soit rémunérée ou non. Il ne s’agit pas d’une interdiction de cumul de rémunération mais d’une incompatibilité dont l’interdiction du cumul n’est que la conséquence. Lorsque l’on est membre du gouvernement, on ne doit dépendre d’aucun autre lien hiérarchique, d’aucune autre autorité que ceux attachés à ses fonctions, exclusivement dédiées à l’intérêt général national. Cette séparation radicale a été voulue par les constituants de 1958 pour affranchir les ministres de sujétions de nature à parasiter leur engagement gouvernemental »
« Il faut être clair, Jean-Paul Delevoye déjà deux fois ministre auparavant, savait très bien quelle était sa situation, Édouard Philippe et Emmanuel Macron aussi. Alors, comment ne pas être catastrophé par la déclaration du président de la république acceptant la démission de son haut-commissaire « avec regret » (!!!). Si l’on comprend bien, Monsieur Macron regrette qu’il soit mis fin à une violation de la Constitution qu’il aurait dû être le premier à constater et à sanctionner en prenant acte lui-même de la démission d’office de Jean-Paul Delevoye à compter du 3 novembre 2019 ?
Est-il nécessaire pourtant de rappeler que toujours d’après la Constitution de 1958 dans son article 5, le chef de l’État « veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat » ? »
via https://bookmarks.ecyseo.net/?ZmN2hg
www.lepoint.fr/politique/apres-delevoye-le-ministre-didier-guillaume-sur-le-depart-17-12-2019-2353656_20.php
Comme G. Collomb qui était Ministre de l'Intérieur et c'est barré en deux deux pour préparer sa campagne municipale.
Commentaire Twitter :
"La République en Interim. Chacun vient se servir et puis s'en va."
Le CSA a fixé la durée des spots de campagne qui seront diffusés sur les chaînes publiques :
56 minutes pour LREM
48 pour le RN
38 pour LR
19 pour le PS
18 pour la FI
14 pour EELV
7 pour le PCF
4 pour génération.s
Vous le voyez le petit problème de démocratie qui se pose non ?
source texte : https://twitter.com/JeanHugon3/status/1127535597160210433
Le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme estime, dans un entretien au « Monde », que les libertés fondamentales sont en « très mauvais état » en France.
« On n’arrête pas de nous dire que « la sécurité est la première de nos libertés », selon une formule désormais consacrée. C’est faux ! La sécurité est éventuellement l’une des conditions de notre liberté. Cet aphorisme est une dangereuse illusion qui pousse depuis plusieurs décennies les gouvernements à grignoter nos libertés toujours davantage. »
«Les droits de l’homme, ce n’est pas un machin qu’on met en avant de temps en temps comme une cerise sur le gâteau. [Ils] doivent s’appliquer à tous, en tout temps et en tout lieu. Or, on en est loin.»
Après la publication des comptes des partis politiques pour 2017, l’économiste Julia Cagé explique comment les règles actuelles de financement favorisent les préférences politiques des plus riches.
" La Commission nationale du débat public (CNDP) a été créée en 1995 [...] [elle est] [...] une autorité administrative indépendante (AAI). "
" « [Elle émet] tous avis et recommandations à caractère général ou méthodologique de nature à favoriser et développer la concertation avec le public. » Sa mission est d’informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte dans le processus de décision des grands projets d’aménagement et d’équipement d’intérêt national. La CNDP contribue à diffuser la culture du débat public. "
LA CNDP aurait été parfaite pour organiser le "Grand débat", ce ne sera pas elle qui l'organisera mais le gouvernement.
Pourquoi laisser l'organisation à une autorité indépendante quand de toute évidence on ne veut surtout pas d'un réel débat ? ...
Intéressant de lire comment ça se passe de l’intérieur à l'Assemblée.
« Qu’on résume : depuis une semaine, sur le projet de loi agriculture, nous siégeons de 9 h 30 le matin à 1 h du matin suivant. Samedi et dimanche compris. Avec, en parallèle, les missions et les commissions. Dans ce tunnel continuel d’amendements, plus de deux mille au total, difficile de deviner quand vont passer les trucs importants. On fait le guet. On perd des centaines et des centaines de votes, à lever la main en cadence. Et après sept jours de cette guerre d’usure, ce mardi, à 1 h moins deux minutes, le président de Rugy décide »
On a pas la blitzkrieg [1] de Filion, à la place on a celle de Macron, rien d'étonnant, mais c'est finalement quasi identique sur les sujets économiques.
Pour rappel voilà ce que Filion promettait au grand capital pendant la campagne :
https://www.youtube.com/watch?v=s4Z2ahTnReg
Voilà ce que Macron a déjà fait :
Vive la démocratie \o∕
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Blitzkrieg
« Les militants d’En Marche! se prononcent [ce 30 juillet] sur les statuts de leur futur parti. Comités locaux sans pouvoir, direction ultra-puissante : le parti, où l'absence de démocratie est assumée, s'annonce très centralisé. Des militants attaquent les textes en justice. »
« 75 % des membres du Conseil national sont des référents départementaux, nommés par la direction nationale, ou des élus, élus par le peuple, certes, mais après avoir été choisis par la commission nationale d'investiture qui dépend directement du bureau exécutif » »
« « Nous aurions voulu élire les référents plutôt que de se les voir imposer par le national, que ce soient des binômes paritaires plutôt qu’une seule personne, que les instances nationales soient élues. Et aussi que l’on mette en place la “civic-tech”, des outils de collaboration entre comités locaux, des plates-formes pour inventer un nouveau type de démocratie. » À la réception du projet de statuts, c’est le désenchantement. « La défiance envers les adhérents était à tous les étages, explique le “marcheur”. Ils voulaient supprimer les baronnies des partis traditionnels ? Ils les remplacent par une aristocratie de droit divin ! Les adhérents ne sont pas un tiers état, nous sommes un “quart état” ! » »
« [...] , il y a une absence totale de contrôle des adhérents sur les dirigeants », analyse Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à Paris I. »
« « Nous sommes donc dans un système très centralisé, néogaulliste, quasi militaire, fait pour défendre une personne », juge Frédéric Sawicki, qui fait même un parallèle avec « le PC [le Parti communiste] de la grande époque, où les permanents étaient payés pour s’assurer que les militants restaient dans la ligne ». »
« L'affaire Cahuzac illustre par l'absurde l'ampleur du problème: Jérôme Cahuzac, ministre du Budget en 2012, aurait ainsi été le seul à pouvoir décider de l'opportunité de poursuites contre lui-même, avant sa démission »
Voir :
https://twitter.com/anticor_org/status/889563840865869826
En France, le gouvernement (le président + les ministres) propose et écrit les lois et les soumet ensuite au Parlement. Ce Parlement est composé des fameux 577 députés [1] qu'on élit aux élections législatives. Ces députés ont pour mission de débattre, amender et voter pour ou contre les lois proposées par le gouvernement [2].
Macron ne veut pas de ce système, il veut "gouverner par ordonnance". C’est-à-dire qu'une fois les députés élus, Macron va leur demander, par une mesure exceptionnelle, de donner le pouvoir législatif au gouvernement, qui se retrouvera ainsi avec le double pouvoir de proposer et voter les lois (exécutif et législatif). Juge et partie en somme.
"Je propose une loi ... hop elle est adoptée ... plus besoin de demander aux députés ce qu'ils en pensent".
C'est plus rapide, plus efficace on ne s’embête plus avec les conventions, on ne discute plus on ne débat même plus.
Adieu la belle séparation des pouvoirs et l'idée même de démocratie.
Pour obtenir le droit de "gouverner par ordonnance", Macron va devoir l'obtenir auprès des députés. Si les députés votent "oui" à cette question, Macron aura les pleins pouvoirs.
Les députés élus sous l'étiquette "En Marche" vont évidement votés "oui" à cette question. Ceux élus sous l'étiquette Les Républicains (la droite quoi) vont très certainement voter "oui" également (ils font partit de la même famille néolibérale que Macron). On peut penser qu'environ 60% des députés élus sous l'étiquette PS vont voter "oui" (c'est à peu près le pourcentage de néolibéraux au sein du PS).
Les seuls députés dont on est sûr qu'ils ne donneront pas les pleins pouvoir à Macron, c'est ceux de la France Insoumise.
Manifester ou râler contre Macron lorsque il aura les pleins pouvoirs, c'est bien beau mais ça ne servira plus à grand-chose...
C'est le 11 et le 18 juin qu'il faut manifester !
Et le moyen de le faire c'est en glissant un bulletin dans l'urne.
Pour aller plus loin : Lien vers un article du Monde - avril 2017 - "Gouverner par ordonnance, ça veut dire quoi ?" : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/04/28/gouverner-par-ordonnance-ca-veut-dire-quoi_5119636_4355770.html
[1] et du Sénat aussi
[2] pour plus de détails sur les Institutions françaises voir cet excellent docu de "C'est pas sorcier" :https://www.youtube.com/watch?v=uOd-c8Z9RPQ
// Le texte ci-dessus est dans le domaine public
"Le suffrage universel est une invention royaliste"
C'est en effet un point qui est largement mis en lumière (dans le cas français) par divers historiens (je pense à https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Van_Reybrouck), également par les constitutionnalistes (je pense à Dominique Rousseau avec son livre "Radicaliser la démocratie").
« À Nous La Démocratie ! est un mouvement citoyen qui défend 6 propositions radicales pour redynamiser la démocratie et assurer le renouvellement des élus. »
[Edit] voir aussi : http://relevecitoyenne.org/
(via https://shaarli.zeseb.fr/?uMbYVA)
« on est pas sortis de l'auberge ! »
Deux des candidats à l’élection présidentielle (Mélenchon et Hamon) proposent de revenir sur les pouvoirs du Conseil Constitutionnel (c'est précisé à la fin de la vidéo d'Osons Causer). Donc si les français élisent un des deux candidats en question. On peut sans doute sortir de l'auberge. :)
C'est déroulé la semaine dernière.
L'intervenante et l'intervenant devaient êtres présents au Live Mediapart interdit par la mairie centrale de Lyon (voir http://shaarli.mydjey.eu/?pfC5IQ)
La principauté de Lyon choisit qui a le droit de donner des conférences sur son sol.
[Edit] Le live c'est finalement déroulé à Paris, dispo ici :
(le début à proprement dit est à 52') https://www.youtube.com/watch?v=qo5M_TOYxnY