Quotidien Shaarli
December 2, 2017
« Les pratiques de management de Michel et Augustin témoignent, une nouvelle fois, de la plasticité de l’entreprise capitaliste dans sa capacité à éliminer le registre du professionnel dans les relations de travail. Cette approche de l’organisation fait directement écho à la « révolution humaniste » menée par les managers et décrite dans le dernier ouvrage de la sociologue Danièle Linhart. Le changement s’opère par l’intermédiaire d’une nouvelle mode managériale qui prône la considération de l’humain chez le salarié à travers l’intégration de son vécu, de son imagination et de ses émotions. Danièle Linhart montre que l’engagement total des individus obtenu par ce biais, couplé à la conduite d’évaluations individuelles propices à la concurrence entre salariés, conduit paradoxalement à des effets déshumanisants qui se traduisent par plus de stress et de tensions au travail »
Un commentaire de l'article :
« Mumuche 26/06/2015 - 15h10
Comme le suggère l'article, je me demande ce que devient l'état d'esprit "cool attitude", ou "second degré quelque soit la situation" lorsqu'un employé a une longue maladie, lorsqu'il déprime, lorsqu'il ne veut plus se former, devient moins performant... Si l'humanisme affiché dans ce type d'entreprise ne répond plus présent dans les situations difficiles de la vie, alors cet humanisme n'est qu'affichage et la désillusion sur l'implication passée d'autant plus grande. »
« La réduction de l’espace de circulation automobile serait ainsi une politique qui ne profiterait qu’aux Parisiens, et dont tout le poids pèserait sur les banlieusards, une politique menée donc au profit des plus privilégiés, et au détriment des plus démunis : une politique de bobos. L’argument, cependant, est totalement faux.
A Paris, en effet, comme d’ailleurs dans toute la France, ce qui frappe c’est avant tout le caractère absurdement faible des distances pour lesquelles est utilisée l’automobile : dans 40% des cas, il s’agit de moins de 5 km, soit une distance que l’on parcourt à vélo en moins de 20 minutes… »
« Et qui sont ces Parisiens qui choisissent de rouler en voiture ? Les plus fortunés, parce que la principale déterminante du fait de se décider pour la voiture est le revenu. Ainsi les habitants du 16e arrondissement se déplacent-ils trois fois plus en voiture que ceux du 18e. »
« Et pour les banlieusards non plus, il n’en va pas différemment : ceux qui font le choix de venir à Paris en voiture ne sont que ceux qui en ont les moyens. On rappellera à cet égard que, les habitants d’une ville comme Saint-Denis (soit la ville la plus peuplée du département, la Seine-Saint-Denis, le plus pauvre de l’agglomération parisienne) ne disposant pas, pour la majorité d’entre eux, d’une voiture, on voit difficilement comment la voiture pourrait constituer pour eux le seul moyen de se rendre dans Paris. »
Une belle manière de montrer que les demandeurs d'asiles sont des êtres-humains avant tout.