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Zemmour : "Je célèbrerai la rafle du Vel d'Hiv" ...
Twitter : Normalement on dit "commémorer"
Sauf si on est nazi, là on peut célébrer effectivement
Le rempart anti-Zozo c'est Manu non ?
Haha, quel simulacre de démocratie. :D
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La presse aux mains de la bourgeoisie construit l'autoroute ..."
Quel rôle jouent « Touche pas à mon poste ! » et Cyril Hanouna dans l’ascension d’Éric Zemmour et des idées d’extrême droite ? Chercheuse au CNRS et spécialiste des médias, Claire Sécail a analysé toutes les émissions du programme de la chaîne C8 depuis la rentrée : avec 40,3 % de temps d’antenne cumulé, l’écrivain est loin devant les autres candidats à la présidentielle.
" En plaçant des personnes de confiance à la tête du « JDD » et de « Paris Match », le milliardaire [Vincent Bolloré] renforce son empire et l’arrime davantage à l’extrême droite, pour faire campagne en faveur d’Éric Zemmour. "
" Il s’agit d’un fait sans précédent dans l’histoire récente de la presse : un groupe géant, englobant de très nombreux médias audiovisuels (Canal+, CNews, Europe 1…) ou écrits (Journal du dimanche, Paris Match…) est entre les mains d’un milliardaire qui affiche ses sympathies avec la droite radicale et peut les asservir à la cause exclusive de la pré-campagne présidentielle que mène l’un de ses subordonnés, Éric Zemmour, qui lui-même est devenu le nouveau porte-voix d’une extrême droite xénophobe et raciste. "
" Ce séisme apparaît d’autant plus inquiétant que la puissance publique laisse faire. Sous François Hollande, le pouvoir montrait beaucoup d’égards pour Vincent Bolloré, alors que le danger démocratique qu’il représentait était déjà manifeste. Et sous Emmanuel Macron, la même tolérance est à l’œuvre, permettant à l’entrepreneur d’avancer progressivement ses pions. "
" Officiellement, c’est certes Arnaud Lagardère, patron du groupe homonyme dont ces deux titres sont des filiales, qui a annoncé ce jeudi les noms des nouveaux responsables des deux publications. Mais cela ne trompe personne : comme le groupe Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, a lancé mi-septembre une OPA sur le groupe Lagardère et en est devenu le premier actionnaire, avec 27 % des parts, c’est l’homme d’affaires breton qui a désormais le pouvoir. "
" Que l’on se souvienne des débuts de la construction de l’empire de presse par Vincent Bolloré. Il y a d’abord eu, à l’été et à l’automne 2015, la remise au pas de Canal+, avec le bâillonnement des « Guignols », l’éviction violente de la plupart des cadres et animateurs qui avaient fait le succès de la chaîne cryptée et surtout une cascade de censures, dont celle révélée par Mediapart : la censure du documentaire sur les systèmes d’évasion fiscale du Crédit mutuel, dont le PDG de l’époque, Michel Lucas (1939-2018), était un intime de Vincent Bolloré "
" Vincent Bolloré a ensuite, poursuivi. Organisant une véritable purge au sein d’ ITélé, avant qu’elle ne se transforme en CNews, il y a promu tous les chroniqueurs d’extrême droite ou de droite radicale possibles et imaginables, y installant des figures de Valeurs actuelles, et a bien évidemment enrôlé Éric Zemmour dans l’aventure. Au fil des mois, la chaîne est ainsi devenue la chambre d’écho permanente de tous les débats les plus rances, et s’est transformée en instrument de propagande du chroniqueur quand il a engagé sa pré-campagne présidentielle."
" Puis, par la suite, c’est ce même maillage que Vincent Bolloré a poursuivi quand, montant au capital du groupe Lagardère, il a d’abord mis la main sur son premier joyau, Europe 1 "
" C’est en effet la toute première fois, en tout cas dans l’histoire récente, qu’un groupe de presse aussi puissant, est asservi pour mener la pré-campagne présidentielle d’un candidat, lequel prône de surcroît des idées xénophobes ou de guerre civile. "
" C’est désormais un groupe tout entier qui peut aujourd’hui faire campagne sur des thématiques de droite radicale ; qui peut saturer l’espace public par les mêmes idées rances, poussant les autres chaînes d’info en continue à marcher sur les mêmes brisées."
" en lançant une OPA sur le groupe Lagardère et en devenant le premier actionnaire, le groupe Vivendi, contrôlé par Bolloré, devient lui-même une véritable pieuvre, contrôlant un empire de presse gigantesque, mais aussi Havas, l’une des plus grandes agences publicitaires au monde ; et tout le monde français de l’édition, puisque, contrôlant déjà Editis, le groupe Vivendi a par surcroît pris le contrôle de son grand rival, Hachette."
" Un mouvement très inquiétant puisqu’il viole les principes les plus élémentaires du pluralisme, mais plus encore, dans le cas présent, car il menace d’impacter lourdement le débat public en faveur d’un candidat à la veille de l’élection présidentielle. C’est donc une très grave menace sur la démocratie que fait peser un oligopole aussi considérable que celui qui se constitue sous nos yeux.
Et le plus angoissant de l’histoire, c’est que de très longue date, la puissance publique laisse faire. Du quinquennat de François Hollande à celui d’Emmanuel Macron, il n’a en effet jamais été question de veiller au respect des règles anti-concentration qui encadrent le fonctionnement de la presse, et encore moins d’envisager de les durcir – ce qui serait à l’évidence nécessaire. De même, il n’a jamais été question de donner aux rédactions un statut juridique leur conférant des droits moraux – par exemple celui d’approuver le directeur de la rédaction ou de le révoquer – ce qui est la règle dans la presse libre, et ce qui, dans les médias achetés par les milliardaires, freinerait les tentatives d’intrusion dans la vie éditoriale."
" En bref, le comportement de François Hollande est venu confirmer le système de consanguinité qui fonctionne depuis si longtemps entre les sommets de l’État et les propriétaires des médias "
" Dans le cas d’Emmanuel Macron, on a eu récemment une ultime confirmation que loin de vouloir faire respecter les règles anti-concentration, sinon même de les durcir, le chef de l’État était au contraire favorable à ce que les règles actuelles soient le cas échéant contournées. Pour contrebalancer le poids pris par l’empire Bolloré, l’État a en effet fait le choix d’aider en sous-main, une autre gigantesque concentration, celle de TF1 et de M6. En clair, il a décidé, lui aussi, de permettre aux puissances d’argent d’accentuer leur contrôle sur tous les grands médias audiovisuels, et dans le cas présent, de donner son feu vert au groupe Bouygues pour qu’il construise un empire encore plus considérable."
En complément, voir : https://twitter.com/pjacquemain/status/1451197345454981126
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On adopte (et donc on légitime) des thèses d’extrême droite pour tenter d’attirer des électeurs.
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On joue avec un personnage d’extrême droite pour diviser en partie le camp adverse.
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On se présente comme le rempart.
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La créature nous échappe.
Vraiment merci.
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Vala
" “Dans une démocratie, la liberté de la presse n’est pas une blague et ne doit jamais être menacée”, a ajouté [Marlène Schiappa] " Rappel : quand la police, blessait des journalistes en manif ou que ces derniers étaient empéchés de filmer ça ne posait pas de soucis à cette dame.
L'épouvantail Le Pen n'était plus assez repoussant, ne faisait plus assez peur, on donne maintenant une place inconsidérée dans les médias à un furieux qui joue le rôle du nouveau grand méchant.
Hop super pratique ! Quand on remet le scope sur Macron, il peut jouer le rôle du gentil, du modéré, du vertueux, du responsable. Rien de plus facile pour lui de faire des grands discours sur la démocratie (cf. l'intervention de Schiappa). Et de faire oublier ce qu'il a fait pendant 5 ans.
On joue avec les limites des limites. Débat démocratique en dessous de zéro.
Bref, les élections sont un piège bien huilé. Et je suis pas sûr qu'il y'ai d'issue positive à ce piège avant un moment.