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"Les salariés de Decathlon sont payés 1 700 euros brut par mois en moyenne"
En moyenne !
" Dans les allées du magasin de Neuville-en-Ferrain et sur le groupe Facebook dédié aux salariés de l’enseigne, tous racontent la même chose, de longues carrières et de petits salaires : « 28 ans, pas une seule augmentation » ; « je travaille en logistique depuis 18 ans, je n’ai eu qu’une augmentation de 20 € brut et je suis toujours junior » "
" En juin, les actionnaires en assemblée générale ont voté une redistribution des bénéfices de 2020 qui leur est particulièrement bénéfique : la famille Mulliez, qui détient 51 % des parts de l’entreprise, et la famille Leclercq, qui en détient les 49 % restants, se sont partagé 350 millions d’euros de dividendes. "
"Véronique, 46 ans, dont 25 ans en tant que vendeuse pour Decathlon :
est payée 1 400 euros net par mois, 1 700 euros quand on ajoute les primes. « Il n’y a pas de prime d’ancienneté, poursuit la salariée "
"Les avancées obtenues par les salariés des magasins ne s’appliquent pas aux usines ou aux entrepôts. Ainsi, pour Samia Salhi et ses collègues, pas d’augmentation de 4 % du salaire. L’équipière au smic touchera, comme ses camarades, 34 euros de plus grâce à l’augmentation du smic de 2,2 %. Une toute petite somme qui ne suffira pas à la mère célibataire qui doit élever son fils avec son salaire fixe de 1 258 euros net par mois"
"Auprès de Mediapart, Samia Salhi raconte par le menu les angoisses liées à la précarité mais aussi la souffrance au travail, les cadences infernales et le peu de reconnaissance. Un récit confirmé par l’inspection du travail qui, dans un rapport d’enquête rendu en mars 2020 que nous avons pu consulter, pointait plusieurs dysfonctionnements : le taux d’accidents au travail et leur gravité sont « particulièrement élevés », le taux d’absentéisme le serait tout autant, tout comme le turn-over. Et l’inspection du travail de préciser que ce dernier chiffre est « souvent un indicateur du malaise social »."
« Avant d’arriver dans les stations, les eaux usées passent par des filtres dégrilleurs, qui sont censés retenir les déchets. Depuis le début de la crise sanitaire, les lingettes, utilisées en quantité plus importante que d’habitude, bouchent ces filtres. En temps normal, ils sont nettoyés tous les quinze jours. « Maintenant, c’est toutes les semaines ! On a dû monter une équipe supplémentaire rien que pour ça, c’est de la folie ! », déplore Arnaud Spenlehauer.
Dans les communes où travaille Dominique, il retrouve même des masques chirurgicaux dans les filtres.»
« Quand on a vu qu’on était définis comme des “ouvriers d’importance vitale”, ça nous a fait bien rire, vu le salaire de misère qu’on touche », s’exclame-t-il. « Tout le monde s’en fout de nous. Le gouvernement en particulier. C’est pas étonnant, il ne s’intéresse même pas aux hôpitaux. »