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Coup de gueule :
Ces mesures d'encadrements sont plus que nécessaire. A Lyon il y a même des locataires qui n'habitent plus leurs logements mais qui les gardent pour les mettre sur Airbnb.
Résultat, notamment de Airbnb mais pas que, le marché de la location est complètement bloqué. À lyon le prix de l'immobilier à la vente baisse.Mais les prix de la location continuent d'augmenter.
T'as pas de tune pour acheter un logement ?
- Bah tu dégages de Lyon.
Les voyageurs/instagrameurs Rbnb d'Europe et du monde viennent faire la fête à Lyon pour quelques jours et occupent les logements.
Ils viennent faire la fête à pas cher en avion lowcost...
Et pendant ce temps là les jeunes de la région qui habitent des bleds à 1h30 ou 2h de Lyon :
- n'ont pas assez de tune pour mettre le gazol dans leur voiture pour se rendre à Lyon (et payer le stationnement), pour faire des études avoir accès à une offre culturel ou autre
- n'arrivent pas à trouver de logement à Lyon
Mais punaise les gauches réveillez-vous !!
C'est précisément des sujets comme ça qui font monter les extrêmes droites.
L'assignation à résidence des jeunes des campagnes, pendant que d'autres jeunes s'instagrament sur les rooftops des métropoles françaises.
" Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases périurbaines. "
(via Jeekajoo)
"La décision du gouvernement d’encourager l’ouverture de bars à la campagne aura des conséquences sanitaires désastreuses, alertent les addictologues"
Non ce n'est pas le Gorafi, non est pas le premier avril.
Redynamiser les campagnes en accordant des licences IV. oO Si ces gens n'ont à ce point pas d'idée qu'ils laissent leur place, le pays est plein de personnes de bonne volonté qui elles ont de bonnes idées pour créer une dynamique de territoire.
(via deleurme.net/liens)
Les Invisibles de la République Comment on sacrifie les jeunes de la France périphérique. livre.
"Il est certain que les médias qui sont censés être les gardiens de la démocratie, sont devenus le verrou de la démocratie en France" Aude Lancelin
Si la loi autorise les propriétaires [1] à ne pas laisser passer les chasseurs elle donne également le droit aux chasseurs propriétaires de ne pas laisser passer les autres chasseurs sur leur terrain.
La chasse devient, de fait, accessible seulement à ceux qui peuvent, soit se payer le droit pour accéder à une chasse privée le temps d'un week-end, soit se payer un terrain assez grand pour y organiser une chasse privée.
Sous l'ancien régime le droit de chasse était un privilège des nobles et aristocrates, de nos jours il va l'être des seuls bourgeois. Adieux le populo chasseur, bienvenue richissime chasseur.
(avocat du diable on : je fais juste un constat et ne me pose ici ni en anti chasse, ni en pro chasse)
(lien via https://www.seven-ash-street.fr/links/?V9invA)
[1] on parle ici de terrain (prés, forêts etc.) et non de propriété au sens "maison", la chasse sur propriété habité étant interdite de longue date
"L’obésité est une maladie particulièrement symptomatique des inégalités sociales."
« Emmanuel Macron, qui a donné ce jeudi 25 avril, en réponse à la crise des gilets jaunes, sa première conférence de presse, a oublié que la crise qui secoue notre pays depuis cinq mois est née, d'abord, d'un manque d'égalité territoriale. »
« Ce n'est pas qu'on n'entend pas ses habitants, c'est qu'on n'a rien à leur dire. »
Cette dernière phrase résume tant et tant de choses...
Le Gouvernement et les dirigeants, connaissent très bien ce problème de disparité territoriale, pour la bonne raison que ce sont eux qui l'ont pensé, théorisé et mis en place.
La mondialisation néolibérale se créer précisément là-dessus, en construisant des hypermétropes qui aspirent tout à elle.
Ces métropoles hyper-puissantes captent toutes les richesses et flux des pays, ce qui aboutit à une sorte de "sécession" avec le pays dans lequel elles sont géographiquement inscrites [1].
Une des conséquences immédiates et l'affaiblissement des États et la lente agonie des territoires ruraux au profit des métropoles (qui se compte à moins de 10 au sens d'hyper en France).
Se créer ainsi une disparité (économique, culturelle, accès aux droits, aux soins, etc.) colossale qui fait que vivre au sein d'une de ces métropoles ou bien à 2h de route de l'une d'elle fait que vous ne vivez finalement pas dans le même pays tant il y a de différence dans votre quotidien.
C'est au passage frappant de voir que le mythe de la "théorie du ruissellement" [2] est appliqué de manière implacable à l’idée de métropole :
« L'architecture institutionnelle métropolitaine doit permettre aux principales aires urbaines françaises d'atteindre une "taille critique" leur donnant les moyens de conduire des politiques publiques adaptées à leur taille réelle et à leurs ambitions, bénéficiant à terme à l'ensemble du pays » [3]
On fait semblant de vivre dans le même pays alors que dans la réalité, sans le savoir ni le dire on vit finalement dans un pays autre.
Ce n'est pas qu'un concept intellectuel, quand on habite, comme c'est mon cas une ville comme Lyon, il suffit de se rendre à 1 heure ou 2 de routes dans une zone rurale ou une petite ville régionale (loin des axes de train et autoroutes). D'y passer un peu de temps, pour se rendre compte à quel point tout est différent. J'ai pu expérimenter ça sur une journée il y'a quelque temps, ça fait froid dans le dos.
Sur le très long terme c'est juste pas possible de vivre dans "un pays" constitué de la sorte. C'est pourtant "la" [4] France dans laquelle on vit, voulue et créée de toute pièce.
Le mouvement des Gilets Jaunes n'est à mon avis qu'un très petit bout de l'isberg de ce phénomène et il est fort à parier qu'il se présentera un jour de manière bien plus cinglante si personne ne s'empare sincèrement de ce méta-problème.
Pour revenir sur la phrase qui m'a fait écrire ce texte : « Ce n'est pas qu'on n'entend pas ses habitants, c'est qu'on n'a rien à leur dire. » ... Et on risque de ne rien avoir à leur dire avant longtemps. Les puissants des hyper-métropoles ont tout sauf envie de partager le "big buisness" qu'ils ont accaparé.
[1] Un exemple frappant est la métropole de Lyon qui depuis 2015 c'est extrait du schéma départementale (elle ne fait plus partit du département du Rhône) et s'est à cette occasion accordé les prérogatives normalement détenues par le département (budget etc.).
[2] https://www.youtube.com/watch?v=DwH7sFczReg
[3] source https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tropole_(intercommunalit%C3%A9_fran%C3%A7aise)
[4] dire "Les" France serait plus juste et permettrait de commencer à considérer le problème.
« Délaissées au profit des métropoles, les villes moyennes comptent leurs plaies : isolement, faibles ressources, exil des jeunes et des diplômés, chômage, pauvreté. Pour leurs élus, l’égalité des territoires prévue par la Constitution n’est plus qu’un souvenir. Comme à Montluçon (Allier), où le combat pour une desserte ferroviaire décente en conditionne beaucoup d’autres »
Malheureusement, c'est un problème français qui date de plusieurs décennies. C'est une politique désastreuse sur plein de points de vues...
Développer un pays en concentrant tout les moyens/travail/programme culturel/soins de santé etc. etc. dans moins d'une dizaine de métropole c'est d'une bêtise crase sans fond.
Ça colle malheureusement à l'idéologie anarcho-libéral actuelle.
« Plus longtemps célibataires, voire condamnés à le rester, certains jeunes ruraux marginalisés peuvent être gagnés par un sentiment d’abandon qui les pousse à des stratégies de repli dans les relations de bande nouées autour de la voiture ou du deux-roues.
Dans un contexte de dégradation de l’estime de soi, le véhicule devient l’un des derniers espaces de célébration des valeurs de virilité »
« Commode, la mise en cause des comportements individuels rend les questions de sécurité routière gouvernables sans imposer de toucher aux puissants intérêts impliqués dans la fabrique sociale des accidents de la circulation : les constructeurs de véhicules, les producteurs d’alcool, les assureurs, l’État, etc. De plus, contrairement à la prise en charge des causes profondes, la stigmatisation des conducteurs irresponsables peut facilement être convertie en objet de calcul et de gouvernement ; elle convient aux temps courts de la médiatisation et de l’évaluation de l’action publique. Enfin, ce discours est en phase avec le récit individualiste charrié par le modèle libéral : « Si tu veux t’en sortir, prends-toi en main ! » »
Voir le livre :
Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale Nicolas RENAHY