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On ne peut plus rien faire dans ce pays.
La France..., ce doux pays où l'on passe de la haute fonction publique, à représentant de l'État, puis à embauché pour le compte de sociétés privées.
Et même, être tout ça en même temps (ex. Édouard Philippe), ou selon le besoin être l'un à un moment puis l'autre après, être détaché de l'un (tout en continuant de toucher le salaire) puis être rattaché plus tard à l'autre. En tant que fonctionnaire être à la tête d'un organisme public, réaliser la privatisation de cet organisme (qui devient société privée donc), devenir le patron de cette société privée en s'octroyant au passage des salaires mirobolants, quand ladite société à du plomb dans l'ail (mauvaise gestion), hop tour de passe-passe, je reviens dans la haute fonction publique.
Gérer des dossiers, mettre en place des lois, par exemple, sur la gestion des ports en France, puis intégrer une société privée qui comme de part hasard gère des ports.
Aucuns problèmes, que des solutions, souple, trop cool, à ce niveau c'est de la magie. Non cumule des mandats lol.
Voir le livre de Vincent Jauvert, journaliste à l’Obs : La mafia d'État
" On aimerait savoir pourquoi on ne s’appuie pas sur les ressources de la fonction publique ? On aimerait savoir quelles sont les règles éthiques qui président au choix de ces cabinets ? On aimerait savoir, par exemple, s’ils payent en France tout l’impôt qu’ils devraient payer. On aimerait savoir s’il arrive qu’ils proposent des conseils gratuits en espérant un retour sur investissement, et s’il arrive qu’on accepte (...). On aimerait savoir s’il y a des allers et retours entre la haute fonction publique et ces officines. On aimerait savoir si vous prévoyez d’employer un cabinet de consultants pour évaluer le recours aux cabinets de consultants. Pierre Darhéville, le 9 février 2021.
"
" Déjà sommé de se justifier à ce sujet en janvier, Olivier Véran redit la même chose : en substance, "on l’a fait parce qu’on le faisait déjà avant". "
" Veronique Louwagie n’est pas choquée de cet appel au privé. "Vue la crise sanitaire, m’explique-t-elle, l’urgence d’y apporter des réponses, le Ministère de la santé et des solidarités a eu raison de recourir à des cabinets de conseil s’il estimait ne pas avoir les compétences en interne, mais a-t-on recensé les compétences qu’il y avait dans d’autres ministères ? Le problème, quand on fait appel à ces cabinets, c’est qu’on ne reconstitue pas ses ressources en interne, et à terme, il peut y avoir une relation de dépendance vis-à-vis de ces cabinets". "
" Le cas emblématique, c'est celui de François-Daniel Migeon, nommé à la tête de la direction générale de la modernisation de l’État (DGME) de 2007 à 2012, qui venait de Mac Kinsey, après avoir été auparavant au ministère de l'équipement, puis qui est reparti ensuite pour créer son propre cabinet de consultants. Il ne faut pas penser les choses en opposition, c'est à dire on n'a pas l'ennemi de l'extérieur qui serait le consultant qui viendrait attaquer l'Etat, ou ces pauvres hauts fonctionnaires qui chercheraient tant bien que mal à se défendre. On a vraiment des formes de collaboration, de coopération, de division du travail entre des personnes qui circulent d'un monde à l'autre. Julie Gervais, maîtresse de conférence à la Sorbonne, auteure de l'Impératif managérial, Désirs privés et devoirs publics d'un grand corps d'État."
Voir aussi : https://multinationales.org/Covid-19-ces-consultants-au-coeur-de-la-defaillance-organisee-de-l-Etat
" Ou comment l’État a dépensé à la légère des millions d’euros.
Nous diffusons notre premier documentaire d'investigation qui porte sur les les marchés publics qui ont présidé et président à la mise en place de la sanction automatisée en matière de sécurité routière. "
revolving doors (1h02min)
" Au sein de l’IGD (’Institut pour la gestion déléguée) se mêlent donc un conseiller d'État, des patrons de grandes multinationales spécialisés dans les marchés publics, des patrons de grandes entreprises publiques, mais pas que. En 2016, son conseil d’administration est une ode au pantouflage des haut fonctionnaires, cette pratique qui consiste à quitter l’Etat pour rejoindre de grandes entreprises dépendantes des commandes de l’Etat. Et c’est d’ailleurs le cas d’Elisabeth Borne, passée par Eiffage concessions en 2007. On note aussi la présence de Bernard Hagelsteen, ex-préfet de Loire-Atlantique, désormais sous les couleurs de Vinci. Ou encore celle de Thierry Dallard, ancien sous-directeur à la Direction des routes du ministère de l’Equipement en 2004, et désormais Directeur délégué France de Meridiam Infrastructure, maître d’ouvrage de la Ligne grande vitesse Tours-Bordeaux. Retour côté public aujourd’hui: il est à la tête du Grand Paris Express, le futur métro de la région capitale, plus gros chantier public actuel avec 30 milliards d’euros de commandes aux géants du BTP. "
" Autre information à peine croyable, mais vraie : les principales données françaises sur les partenariats public-privé (PPP dans le jargon administratif) sont aux mains… de ce lobby privé. En 2016, même l’Inspection générale des finances (IGF), pourtant pas un bastion bolchevik, s’est émue de cette capture de l’Etat, en évoquant le fait que « la base de données (sur les PPP) est donc paradoxalement tenue et mise à jour par une fondation d’entreprises». Plus fort encore, l’IGD organise aujourd’hui «des actions de formation à destination des décideurs publics.» "
Sans que l’information ne fasse grand bruit, Marie-Anne Barbat-Layani, jusqu’alors directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a été nommée, le 30 octobre, secrétaire générale des ministères économiques et financiers. L’ancienne représentante des grandes banques françaises va gérer ces ministères, et notamment y décider des recrutements – et des suppressions de postes. Plus personne ne s’inquiète de ces allers-retours entre la fonction publique dirigeante et le secteur bancaire. Que plus personne alors ne s’étonne non plus de voir l’intérêt d’un seul secteur nous gouverner tous.
Ça ↑ c'était hier.
Et aujourd'hui on apprend que ce monsieur va probablement réaliser un plan de licenciement (il est pas encore en poste) :
https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/04/12/ge-crainte-d-un-plan-social-et-nouveau-patron
Sinon petit extrait :
« Le nouveau DG était jusqu’ici directeur des affaires publiques de GE France. Il avait intégré l’entreprise américaine fin 2017 après un début de carrière dans la haute fonction publique française. Il a notamment été le conseiller industrie d’Emmanuel Macron lorsque celui-ci était à Bercy, et on considère que M. Bailey a été, au ministère de l’Economie et des Finances, un des pilotes de l’opération de cession de la branche énergie d’Alstom à General Electric. »
Les chaises musicales chantent, chantent et les portes tournantes, tournent, tournent...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Porte_tambour_(politique)
[Edit] Shaarli ne prend pas en compte une parenthèse en fin d'url
Sur le sujet des dirigeants des entreprises du CAC 40 qui pour certains sont d'anciens hauts fonctionnaires (ils mettent en place la privatisation en tant qu'haut fonctionnaire puis en prennent le contrôle une fois que ce sont devenus des sociétés privées).
En ce moment on a un bel exemple avec la Française des Jeux qui semble se diriger vers ça : https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/04/11/critiques-sur-la-nomination-a-la-francaise-des-jeux-de-l-epouse-du-patron-des-deputes-lrm_5448994_823448.html
Toujours sur le sujet des hauts fonctionnaires, Laurent Mauduit (un des fondateurs de Mediapart) à écrit un bouquin sur le sujet : La caste, Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir - Laurent MAUDUIT.