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À partir de ce dimanche 1er octobre, le pain des Français va contenir moins de sel, suite à une recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé.
"Ainsi, en 2022 les boulangers s’étaient déjà engagés à ne pas utiliser plus de 1,5 gr de sel pour 100 gr de pain, contre en moyenne 1,7 g mesuré en 2015"
" Il ne faudra désormais pas plus d’1,4g de sel pour 100 g de pain « courant ou traditionnel » et 1,3 g pour « les pains spéciaux ». "
" Si ces quelques centigrammes de sel peuvent paraître anecdotiques, ils représentent en réalité un véritable enjeu de santé publique car le pain représente 20 % de l’apport en sel quotidien des Français.
Or, d’après l’OMS, consommer moins de 5 grammes par jour chez l’adulte contribue à faire baisser la tension artérielle et le risque de maladie cardiovasculaire, d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde. Pour les enfants, cette recommandation est encore plus faible : 2 grammes de sel par jour. "
" L’OMS insiste aussi sur le risque environnemental, grandissant pour la santé humaine. Un quart des décès dans le monde sont déjà attribuables à la dégradation de l’environnement : qualité de l’air, de l’eau, exposition aux produits chimiques, etc. Pour la première fois, l’OMS intègre les risques liés au dérèglement climatique, qui menace la santé physique et mentale de 3,6 milliards de personnes dans le monde : multiplication des inondations, des sécheresses, des incendies, progression des maladies transmises par les moustiques, les tiques et les rongeurs, etc."
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Selon un rapport des Nations Unies :
« la pollution et les substances toxiques sont à l’origine d’au moins 9 millions de décès prématurés par an, soit deux fois plus que la pandémie de Covid-19 au cours de ses dix-huit premiers mois. À l’échelle mondiale, un décès sur six est lié à des maladies causées par la pollution, soit trois fois plus que les décès dus au sida, au paludisme et à la tuberculose réunis et 15 fois plus que ceux imputables à l’ensemble des guerres, meurtres et autres formes de violence. »
" Principaux responsables de cette situation dramatique : les grandes entreprises, qui ne respectent pas les règles de protection de l’environnement, et les États, qui les laissent faire. "
Contrairement aux morts pour le covid, là on entend plus personne..
" D'où vient le virus qui bouleverse la planète ? Mystère ! Pour une grande majorité de scientifiques, il vient de Chine. Pour les autorités chinoises au contraire, il vient d'ailleurs. Qui dit vrai ? Les experts de L'OMS, après des mois de négociations, se sont enfin rendus en Chine. Mais leur inspection sous étroite surveillance et leurs conclusions n'ont pas convaincu toute la communauté scientifique. Le virus vient-il d'une simple transmission animale, comme le suppose l'OMS ? Ou bien de produits surgelés que la Chine aurait importés, selon Pékin ? "
Début du docu sur le covid à 40 minutes.
[Edit]
visible ici : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-coronavirus-le-mystere-des-origines_4328629.html
«Le soutien pour la participation de Taïwan à l’OMS atteint son paroxysme» - Invité de la mi-journée
TL;DR : dés décembre 2019 Taiwan a compris le danger que représente le covid et a mis en place des mesures qui lui ont permis de remarquablement gérer la crise. Malgré cela Taiwan reste exclu de l'OMS.
" La majorité de la communauté internationale, dont la France, ne reconnait en effet pas l’existence de Taïwan au nom du principe de Chine unique, selon lequel Taïwan est une province chinoise. Sur demande de Pékin, Taïwan a ainsi perdu son statut de membre observateur à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "
" Malgré cet isolement, la jeune démocratie taïwanaise et ses 23 millions d’habitants ont fait preuve d'une efficacité redoutable face au Covid-19. En réaction, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la participation de Taïwan à l’OMS "
" La première chose, c’est que Taïwan fait effectivement partie de tous ceux qui ont pris la parole pour soulever la possibilité que certaines décisions prises par l’OMS aient pu être des erreurs. C’est par exemple le cas lorsque l’OMS affirmait, alors même que l’on assistait à une épidémie très grave en Chine, que le commerce international ou le tourisme international devaient se poursuivre. "
" La deuxième chose, c’est ce que nous avons pu constater par nous-mêmes. Prenez par exemple le courriel que nous avons envoyé à l’OMS à la fin de l’année dernière pour alerter d’un risque de transmission interhumaine autour de la ville de Wuhan. Ce courriel est resté sans réponse. Ce n’est pas la bonne méthode à adopter si vous souhaitez agir de manière transparente autour de cette maladie contagieuse.
Et la conséquence, c’est que la communauté internationale a énormément souffert, non seulement la Chine, mais aussi l’Europe, les Etats-Unis et aujourd’hui l’Afrique. Pour cette raison, nous estimons que l’OMS aurait pu faire davantage pour mieux comprendre l’origine et le développement de l’épidémie, et permettre à tous les pays dans le monde d’être mieux préparé face à la pandémie."
« Le directeur de L'OMS n’a aucune distance politique par rapport au régime chinois », dit Valérie Niquet, interrogée par Mediapart. « La Chine est par ailleurs la première source d’investissements étrangers et le premier partenaire commercial de l’Éthiopie », pays du directeur général, où il a été successivement ministre de la santé et ministre des affaires étrangères.
Autre spécialiste de la Chine, François Godement reprend en des termes à peine plus mesurés, les analyses de Valérie Niquet : « La réticence du directeur général à critiquer la Chine sous quelque forme que ce soit saute aux yeux », estime-t-il.
Pendant le Sras, Pascale Brudon était représentante de l’OMS au Viêtnam, aux côtés du médecin Carlo Urbani, premier à avoir identifié ce nouveau virus, et qui en est mort. Elle juge très sévèrement l’oubli des leçons de cette épidémie, le rôle de l’OMS aujourd’hui, et la complaisance vis-à-vis de la Chine.
" On aurait dû apprendre plein de choses de ce succès mondial remporté contre le Sras : d’abord, que de nouveaux virus peuvent toujours apparaître, créant parfois de grandes épidémies et mettant en danger la santé et les moyens de subsistance de beaucoup de monde, qu’il est donc nécessaire d’être vigilant et de comprendre les origines des virus et les liens entre santé humaine et écologie.
Ensuite, que nous vivons dans un monde où l’intensité des échanges aériens a un rôle crucial dans l’extension des épidémies et que ce qui se passe en Chine ou ailleurs peut nous toucher très rapidement et très directement, d’où l’importance de la transparence et de l’échange d’informations, d’une collaboration et d’une coordination internationales efficaces et d’agences internationales fortes et suffisamment financées.
Enfin, que la santé publique, l’épidémiologie, la prévention et l’anticipation des risques sont les premières armes et que des systèmes de santé affaiblis par des années de coupes budgétaires et de politiques d’ajustement structurel et non préparées à ce genre de risques ne peuvent les assumer. "
"Si on avait été plus attentifs début janvier à ce qui se passait en Chine et aux mensonges des années Sras, on aurait certainement aujourd’hui beaucoup moins de morts, de gens confinés et une économie qui pourrait fonctionner. "
" Une autre leçon importante est que même si on sait beaucoup de choses sur les liens entre santé animale et santé humaine, nous n’en avons pas tiré toutes les conséquences. Les pays frontaliers de la Chine ont, eux, bien compris qu’il y avait là un véritable sujet, que l’urbanisation galopante, la destruction des écosystèmes et l’ouverture des routes de la soie qui détruisent les jungles nous rapprochent des chauves-souris et des virus qu’elles abritent. En outre, la Chine n’a pas régulé les marchés d’animaux sauvages comme elle était censée le faire en 2004 et n’a pas ratifié la Convention de Washington de 1973 sur le commerce des espèces menacées d’extinction, dont le pangolin, suspecté d’être l’hôte du virus, fait partie. Le 24 février, elle vient d’interdire tout commerce et consommation d’animaux sauvages mais elle ne dit rien de leur usage en médecine traditionnelle. "
" Les pays frontaliers de la Chine ont aussi conscience que celle-ci n’est pas transparente. On a commencé par dire que, contrairement à l’épidémie de Sras, la Chine avait joué la transparence, mais en réalité on voit bien que le chiffre des morts du Covid-19 est sans doute complètement sous-estimé. Une différence importante par rapport à 2003 est que la Chine est aujourd’hui toute-puissante et que personne n’ose la contredire, même quand elle fait de la propagande. Nous sommes éblouis par la puissance chinoise, et cela nous fait perdre notre sens critique. Quand les autorités ont annoncé qu’elles construisaient, à Wuhan, deux hôpitaux supplémentaires, tout en expliquant n’avoir que quelques centaines de cas de coronavirus, cela aurait dû nous alerter."
"On voit bien que dans cette nouvelle épidémie, l’OMS et son directeur général sont inaudibles. D’autre part, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a une responsabilité importante dans ce qui se passe, notamment pour avoir endossé le discours de la Chine pendant de nombreuses semaines sans prendre en compte ni les lanceurs d’alerte, ni les rumeurs sur ce qui se passait à Wuhan ou ailleurs et pour avoir ensuite promu le modèle chinois de gestion de cette nouvelle maladie. Il a ainsi retardé la prise de conscience au niveau mondial et la mise en place de mesures urgentes. Et a décrédibilisé l’organisation."
"Je ne pense pas qu’en 2003, la Chine aurait pu ainsi imposer sa version de l’histoire. Mais l’OMS est aussi ce que les États en font, les États ont repris la main, et c’est le chacun pour soi."
"Je me souviens qu’au moment du Sras, beaucoup d’équipes sont venues au Viêtnam nous aider et apprendre de notre gestion de la crise. J’ai vu passer beaucoup de gens très qualifiés, mais quasiment personne de France, je ne sais pas vraiment pourquoi. Les intérêts nationaux ? Les intérêts économiques et la volonté de découvrir le virus et le vaccin les premiers ? Ou le sentiment qu’on peut faire mieux tout seul… Peut-être que le moment difficile que nous traversons pourra nous faire réfléchir"