7823 liens privés
Une manifestante pacifiste, violentée, insultée, traitée comme une criminelle. Finalement emmenée en garde-à-vue avant d'être interrogée et intimidée - France - mars 2019.
Depuis des semaines, des exemples comme ça ou pire, il y'en a pleins. Pendant ce temps là, l'intelligentsia ("de gauche", plutôt), d'habitude si prompt à dénoncer les inégalités et abus, se tait.
Dénoncer les inégalités oui, de préférence devant son clavier, ou alors entre gens bien.
Quand ça devient un peu sérieux et qu'en plus faut défendre les gueux smicards, pouf plus personne, pas déconner non plus.
Que c'est beau les masques qui tombent, merci Macron, t'auras au moins servit à ça.
Long article bien documenté sur le mépris de classe.
« Plus longtemps célibataires, voire condamnés à le rester, certains jeunes ruraux marginalisés peuvent être gagnés par un sentiment d’abandon qui les pousse à des stratégies de repli dans les relations de bande nouées autour de la voiture ou du deux-roues.
Dans un contexte de dégradation de l’estime de soi, le véhicule devient l’un des derniers espaces de célébration des valeurs de virilité »
« Commode, la mise en cause des comportements individuels rend les questions de sécurité routière gouvernables sans imposer de toucher aux puissants intérêts impliqués dans la fabrique sociale des accidents de la circulation : les constructeurs de véhicules, les producteurs d’alcool, les assureurs, l’État, etc. De plus, contrairement à la prise en charge des causes profondes, la stigmatisation des conducteurs irresponsables peut facilement être convertie en objet de calcul et de gouvernement ; elle convient aux temps courts de la médiatisation et de l’évaluation de l’action publique. Enfin, ce discours est en phase avec le récit individualiste charrié par le modèle libéral : « Si tu veux t’en sortir, prends-toi en main ! » »
Voir le livre :
Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale Nicolas RENAHY