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Rapport Meadows : 1972, l’année où le futur a basculé
Intéressant exposé d'Olivier Hamant sur le rapport Meadows/rapport du Club de Rome.
Olivier Hamant que je découvre pour l'occasion :
Il est chercheur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) à l'ENS de Lyon.
Ici une conférence qu'il a donné sur son livre " La Troisième Voie du vivant, Odile Jacob"
https://youtu.be/UhqgxNsbpPE?t=300
Le concept qu'il y développe Robustesse VS Efficacité est à mon avis des plus intéressants en ces temps d'instabilités globales.
(merci Eorn pour le partage inital https://liens.goe.land/shaare/ApRrLA)
« Au-delà d’environ 8.000 mètres d’altitude, où la température est suffisamment basse, l’émission de vapeur d’eau des aéronefs [1] provoque dans leur sillage des traînées blanches, constituées de cristaux de glace en suspension, qui amplifient l’effet de serre anthropique, comme le font généralement les nuages [2].
[...]
Baisser l’altitude de croisière de l’aviation civile afin de l’affranchir de la formation de ces traînées blanches, outre la disparition du ciel de ces rayures quotidiennes, constituerait une cible de choix à l’effet tangible et rapide sur le climat. En effet, leur suppression aurait un effet immédiat sur le rayonnement solaire, donc sur l’effet de serre, contrairement aux émissions de CO2, dont les premiers effets des stratégies d’atténuation ne se mesurent qu’après une ou deux décennies. »
« Toutefois, une altitude plus basse correspond à un air plus dense, qui conduirait, à vitesse égale, à une envolée de la consommation de carburant. En revanche, une réduction concomitante de vitesse d’un tiers nécessiterait de basculer de motorisations à réaction vers des motorisations à hélice, avec reconception de fuselages adaptés. Cela permettrait de réduire cette consommation, conduisant l’ensemble des émissions à diminuer de moitié [3].
L’écart de durée de parcours, déplacements et temps d’attente aux aéroports inclus, resterait minime sur les vols court et moyen-courriers, mais assez significatif sur les vols long-courriers, modifiant l’accès aux destinations lointaines : ces dernières se verraient affectées d’un rallongement de plusieurs heures, associées parfois à une escale supplémentaire. Il conviendrait cependant d’exempter de ces contraintes les trajets jugés urgents, sanitaires par exemple, comme le prévoient les prérogatives octroyées à certains véhicules routiers ou aux hélicoptères d’urgence. »
Quelle belle langue (et expression :p) !