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" Alors que le gouvernement prévoit de décaler l’âge de départ à la retraite, de nombreuses grandes entreprises continuent de faire la chasse aux seniors, à coups de plans de préretraite. Elles les poussent vers la sortie jusqu’à quatre ans plus tôt. Exemple chez Renault, Stellantis, Orange et Michelin. "
Rappel : le 7 (mardi prochain) et 8 mars c'est manif pour en finir avec cette bêtise de report de la retraite.
" For every 100 km of road, the Netherlands has 27.1 km of cycle path. What are the numbers for your country?"
source : https://www.cbs.nl/nl-nl/visualisaties/verkeer-en-vervoer/vervoermiddelen-en-infrastructuur/wegen
https://twitter.com/statisticscbs
" Quant aux divers moyens de financement de ce plan, Élisabeth Borne souhaite « mettre à contribution les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre comme l’aérien et ceux qui dégagent des profits importants comme les sociétés d’autoroutes » "
alors ça ... j'attends de voir ...
Le trafic de bois c'est réservé aux pays lointains... ah bah non c'est en France que ça se passe.
" Quelles sont les atouts du médiocre qui lui permettent d’accéder au pouvoir ?
Calculer. Abdiquer sur d’éventuelles convictions. Faire siens les termes et discours d’intérêts de plus puissants que lui. Se penser toujours en fonction de l’échiquier où il se trouve. Parler la langue qui est douce aux oreilles de ceux qui peuvent lui faire gravir des échelons. Jouer le jeu, selon cette expression mafieuse qui suppose l’existence de règles floues et souvent changeantes en marge des modalités formelles et des principes éthiques. Du point de vue managérial, c’est maîtriser la métrique, le formatage, l’uniformisation d’une pensée se déployant toujours à plus vaste échelle. La volonté ou la nécessité de rendre interchangeables les agents d’une structure productive.
La mondialisation des structures industrielles et commerciales toujours plus restreintes en nombre, mais à la portée toujours plus grande, explique par exemple que gestionnaires, employés et clients fonctionnent dans des restaurants-minute selon les mêmes processus au Texas ou à Nagano. On n’a plus de métiers, mais des fonctions. D’abord en usine, c’est archi-documenté, mais aussi dans l’univers bureaucratique, dans les services et le tertiaire, et puis à travers des processus de consommation uniformisés. Les goûts, les désirs, les affects, les sens font l’objet d’un puissant formatage. Du point de vue de la théorie des organisations, la gouvernance est en cause, c’est-à-dire la soumission de toute réalité sociale et politique à des impératifs de gestion.
Comment, à l’inverse, sont considérés ceux qui ne sont pas médiocres et comment cherche-t-on à les soumettre aux codes de la médiocratie ?
...
Le médiocre volontaire s’abreuvera dans ce vocabulaire pour parler la langue du moment, quitte à en changer dès lors que les modes passeront. Le sujet résistant se braquera au point d’être inemployable et de se donner la vie dure, rançon du fait de pouvoir se regarder dans la glace. Le médiocre qui s’ignore souffrira de ce vocabulaire souvent puéril, insignifiant ou pauvrement managérial et s’en remettra aux psychotropes pour continuer à marcher droit, en se reprochant ses anomalies.
je m’emploie à faire comprendre à ceux de mon entourage professionnel qui s’entêtent à utiliser l’oxymore idéologique de « développement durable » [...] qu’il vaudrait mieux, même s’il s’agit encore de s’y opposer pour ma part, traduire l’expression de référence sustainable development par « exploitation endurable ».
"
Par rapport au terme "extrème centre" :
"il s’agit d’un extrême au sens où l’extrémisme en politique n’a pas seulement trait à l’endroit où vous poussez le curseur sur l’axe gauche-droite, mais à une attitude générale : se montrer intolérant à tout ce qui n’est pas soi."
C’est à notre tour, désormais, d’altérer fondamentalement le régime établi en s’affranchissant collectivement de la ploutocratie, de l’oligarchie et du totalitarisme financier.
Le 7 mars tous dans la rue
Pour mémoire :
" afin de limiter l’usage des bouteilles plastiques, bars et restaurants devront désormais donner de l’eau potable gratuitement, même en dehors des repas. Les établissements recevant du public (dès 301 personnes) auront également l’obligation d’installer des fontaines d’eau potable gratuite "
"« Story Killers ». « Le Monde » et Forbidden Stories révèlent les dessous de cette officine sans existence officielle, basée en Israël, qui propose à ses clients des campagnes de dénigrement et d’influence, relayées par des dizaines de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux. "
" Une enquête de la cellule investigation de Radio France, avec le consortium Forbidden stories, dévoile que BFMTV a diffusé des informations fournies par une agence de désinformation israélienne dirigée par des anciens de l’armée et des services secrets. "
Il existe pas une « loi fake news / loi contre la manipulation de l'information » ?
A voir ce qu'il va en être fait ...
Au dela du "record" les explications météorologiques de ce qui a permis cela sont interéssantes.
https://corporate.vinci-autoroutes.com/fr/presentation/lautoroute-est-vous
"L' autoroute est à vous".
Cynisme absolu de Vinci affiché au bord des autoroutes !
L'autoroute est à nous ... mais c'est Vinci qu'on paie pour l'emprunter. Et visiblement ça lui réussit bien à Vinci :
Vinci tire la moitié de ses 4,3 milliards de bénéfices de ses rentables autoroutes – Libération
https://www.liberation.fr/economie/transports/vinci-tire-la-moitie-de-ses-43-milliards-de-benefice-de-ses-tres-rentables-autoroutes-20230209_HLOZBFQS3RE4PNJ6NHMD6TUTCI/
"si elle contribue à plus de la moitié des bénéfices de sa maison-mère, son chiffre d’affaires (6 milliards) ne correspond pourtant qu’à quelque 10 % de celui du groupe."
nmcli device wifi show-password
Cool ça, cette commande génère un Qrcode du mot de passe wifi !
(Pour obtenir le mot de passe on peut aussi passer par l'icone réseau sous Ubuntu.)
" A l’issue de débats électriques, l’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture, et contre l’avis du gouvernement, un texte socialiste pour une « nationalisation » d’EDF sans risque de « démantèlement », mais aussi pour un bouclier tarifaire étendu aux artisans, notamment les boulangers. "
" C’est une victoire marquante pour les socialistes, qui misaient beaucoup sur l’adoption de ce texte, qui devra désormais être étudiée par le Sénat. "
"Des gens croient être grand-remplacés par des Africains, alors qu'ils vont être grand-remplacés par des intelligences artificielles."
" 🔴 Vous n'avez pas le droit de mettre à genoux les gens qui tiennent la France debout !
👉 Nous voterons contre cette réforme des retraites !
🔥 Toutes et tous dans la rue le 7 & 11 février ! "
Magistrale intervention !
En mai 2010, alors député socialiste, c’est lui qui interpellait le gouvernement de Nicolas Sarkozy sur son souhait de décaler l’âge de départ à la retraite. « Cette volonté de reculer l’âge légal est doublement injuste, affirmait le jeune élu. D’une part, elle écarte d’emblée la recherche d’autres recettes, notamment la mise à contribution de l’ensemble des revenus et en particulier de ceux issus du capital. »
Dans un écho cruel aux critiques dont il fait l’objet aujourd’hui, Olivier Dussopt dénonçait ensuite la « double peine » que constituait, pour les jeunes générations déjà touchées par « la précarité » et « le chômage », le fait d’éloigner « toujours plus le moment de leur départ en retraite ». Et l’Ardéchois de conclure, à destination d’Éric Woerth, ministre du travail (devenu lui aussi macroniste)
À l’époque, Olivier Dussopt est classé à l’aile gauche du parti. Ses mentors se nomment Henri Emmanuelli, Benoît Hamon ou Martine Aubry. Et son identité politique repose sur deux socles : sa fine connaissance des finances et des collectivités locales, ainsi que son ancrage ouvrier. « C’était un mec avec une vraie conscience de classe, se souvient un socialiste dont il fut proche. Il parlait beaucoup des conditions de travail de sa mère ouvrière, c’était un vrai moteur chez lui contre l’injustice sociale. Son engagement politique était la conséquence de la colère qu’il avait accumulée. »
Invité de Mediapart en 2016, l’intéressé ne disait pas autre chose. « Je n’ai qu’un moteur, c’est le rejet total des inégalités, affirmait-il sur notre plateau. J’ai une haine, une fureur totale contre les inégalités, et particulièrement contre l’inégalité des chances. J’ai des convictions qui renvoient à des cheminements personnels. Personne […] ne m’apprendra ce qu’est la précarité. Je l’ai connue et je la connais dans le regard de mes concitoyens. Ce sont mes seules motivations. »
Le dessin de la semaine.
C'est trop ça... :/
La réforme des retraites n’est pas indépendante de celle de l’assurance-chômage, qui entre en vigueur mercredi 1er février. C’est bien plutôt son complément, visant à discipliner le monde du travail au profit d’un système productif en crise structurelle.
MercrediMercredi 1er février, la deuxième réforme de l’assurance-chômage entre en vigueur, réduisant de 25 % la période d’indemnisation des nouveaux chômeurs. Cette mesure vient après une première réforme qui avait, en moyenne, réduit de 16 % les indemnités des demandeurs et demandeuses d’emploi. L’application de cette violente réforme, au moment même où le gouvernement s’apprête, malgré l’opposition majoritaire de l’opinion, à repousser de deux ans l’âge légal de départ à la retraite, rappelle la violence structurelle de l’exécutif à l’égard du monde du travail.
Derrière le masque moralisateur de la « valeur travail » affiché à tout propos, se révèle une action déterminée et concrète contre celles et ceux qui, chaque jour, sont soumis à la réalité du travail dans le capitalisme contemporain. Cette « valeur » qui serait porteuse de tout bien et de tout mérite n’a d’ailleurs pour fonction que d’invisibiliser cette réalité, celle de l’intensification du travail, des burn-out, des pressions physiques et morales et des accidents du travail.
Une même invisibilisation préside aux deux réformes, celle de l’assurance-chômage et celle des retraites. Le « travail » serait une activité neutre et abondante, dont on pourrait à volonté moduler la quantité. En réalité, il n’en est rien : la quantité de travail disponible et la qualité de ce travail ne sont nullement déterminées par les travailleurs, mais bien par le système productif, lui-même contrôlé par les capitalistes.
Dès lors, ces réformes sont non seulement étroitement liées, mais ont aussi une fonction précise dans le cadre du capitalisme actuel. C’est sans doute ce qui explique la rigidité de l’exécutif dans l’application de l’une comme de l’autre. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a souvent varié sur nombre de sujets, mais il n’a jamais bougé sur sa volonté d’affaiblir les positions des travailleurs face à leurs employeurs.
Le chômage, sous-produit de la réforme des retraites
Or ces deux réformes vont encore dans ce sens. Lorsque l’on augmente l’âge légal de départ à la retraite, on contraint les travailleurs âgés à travailler davantage. Les effets de cette mesure sur le marché du travail sont assez discutés par les économistes, mais en réalité, il n’existe que deux possibilités. La première, c’est que les travailleurs restent en poste. C’est ce que prétend le gouvernement en affirmant que le taux d’emploi des plus âgés augmente avec le report, ce qui est, par ailleurs, assez logique, puisque les gens doivent travailler davantage pour prétendre à leur pension.
Mais comme on l’a vu, ce ne sont pas les travailleurs qui décident de leur emploi. Il existe donc une autre possibilité : celle que les entreprises continuent de se débarrasser de leurs effectifs les plus âgés, considérés comme trop chers et pas assez productifs. Dans ce cas, les futurs retraités sont versés dans la catégorie « demandeurs d’emploi ».
En fait, il est inutile, pour ce qui nous occupe, de trancher cette question. Dans le premier cas, le maintien en emploi deux ans de plus réduit l’offre de postes libérés par les départs à la retraite pour les autres générations. Dans le second cas, la réforme augmente le chômage des plus anciens. Autrement dit : la réforme crée du chômage à court terme.
L’étude d’impact du projet de loi de réforme des retraites évite très soigneusement cette question (comme d’ailleurs toutes les conséquences macroéconomiques de la réforme), s’en tenant à une hypothèse « de long terme », entièrement arbitraire, d’un taux de chômage de 4,5 %. Les projections de l’OCDE ne laissaient cependant aucun doute sur l’effet négatif du recul de l’âge légal sur le chômage à court terme. Or, en matière économique, le court terme représente la plus grande probabilité.
Cette étude d’impact signale, au reste, que le taux de chômage des générations partant à la retraite est de 13 %, soit plus du double de celui de la population générale. Autrement dit, si l’activité des personnes les plus âgées augmente avec le report de l’âge, le chômage augmente proportionnellement davantage. Le tout sans compter l’effet sur les autres générations.
Pression sur le monde du travail
C’est là que la réforme des retraites entre en cohérence avec celle de l’assurance-chômage. Elle participe de la contrainte qui sera imposée sur les demandeurs d’emploi, futurs retraités ou non. En terme macroéconomique, elle permet de maintenir une « armée de réserve » qui fait pression à la baisse sur les salaires. Cette pression s’exerce d’ailleurs moins par la quantité de main-d’œuvre que par l’acceptation forcée des bas salaires.
On peut ici le résumer aisément. La salariée (ou le salarié) qui aura perdu son emploi après ses 60 ans se retrouvera avec des droits au chômage réduits et un parcours allongé avant sa retraite. La pression sera donc plus forte pour qu’elle (ou il) accepte le premier emploi disponible, y compris le plus pénible ou le plus mal payé, puisque l’enjeu est ici de survivre jusqu’à la pension. Ce qui, en passant, exerce une pression sur les emplois disponibles pour les autres générations, rendant les augmentations de salaire et les améliorations des conditions de travail moins urgentes.
En cela, la réforme répond à deux des principales préoccupations du moment du capital. La première est celle de résister à toute demande de hausse salariale, alors que le taux de chômage recule. La seconde est de faire en sorte que les travailleurs acceptent les emplois proposés, qui sont souvent pénibles et mal payés. Ces deux préoccupations peuvent se résumer en une seule : le capitalisme contemporain est un capitalisme de bas régime, avec des gains de productivité faibles, voire négatifs.
Dans ce cadre, les emplois sont à la fois abondants et nécessairement mal rémunérés et avec des conditions de travail détériorées. Dès lors, les deux problèmes se posent immédiatement : la préservation des profits suppose une résistance à toute revendication d’amélioration des conditions de travail et des salaires. Mais cette réalité même rend peu attractifs les emplois proposés, ce qui peut conduire à des manques de main-d’œuvre dans certains secteurs. C’est là tout le paradoxe de ce plein-emploi en trompe-l’œil que nous promet l’actuel système économique.
La seule solution à ce problème est alors la contrainte : il faut obliger les travailleurs à accepter l’état existant de l’emploi et, pour cela, il faut faire pression sur ses conditions de subsistance. C’est absolument la fonction des trois réformes mises en œuvre depuis 2020 par le chef de l’État. Durcir les conditions d’accès et d’indemnisation à l’assurance-chômage, et rendre plus difficile l’accès à la retraite conduit alors à vouloir discipliner le monde du travail dans l’intérêt du capital. Il permet d’exonérer ce dernier de toute réflexion sur le contenu des emplois qu’il crée.
En cela, ces réformes sont des formes évidentes de violence sociale et de politique de classe. Il n’y a là rien d’étonnant de la part de ce pouvoir qui mène depuis des années cette même politique, non seulement dans le domaine du travail (dès les ordonnances de 2017), que dans celui, par exemple, de la politique fiscale.
Dès lors, le débat sur le financement du système de retraite et ses déficits, utilisé pour justifier, d’ailleurs fort maladroitement, la réforme, n’est qu’un rideau de fumée. Une des raisons de cette réforme est bien davantage, comme Emmanuel Macron l’avait assez benoîtement revendiqué pendant des mois, de contraindre la population à « travailler plus ». Un surcroît de travail rendu nécessaire par un système économique en crise structurelle.
On le comprend : « le plein-emploi » promis par le gouvernement et utilisé pour justifier les réformes de l’assurance-chômage et de la retraite est une fable. C’est un plein-emploi sans augmentation des salaires, un plein-emploi de contraintes et de pression et, finalement, un plein-emploi de misère. Car derrière les boniments se cachent bien la guerre sociale et la violence de classe.
L’enjeu de la lutte actuelle contre la réforme des retraites dépasse donc le seul enjeu du report de l’âge légal de départ à la retraite. Il s’agit aussi de refuser une future dégradation de la condition des travailleurs et, plus globalement, de s’interroger sur le contenu des emplois.
En réalité, cette mobilisation a le potentiel, de par l’objet qu’elle conteste, de poser des questions devenues fondamentales : que devons-nous produire, comment et dans quel but ? Des questions que la crise écologique rend incontournables. Et c’est bien à cela que l’avenir du monde du travail et celui de l’humanité sont directement liés. Et c’est pourquoi cette lutte concerne toute la société, et en particulier la jeunesse.
Romaric Godin