https://fr.wikipedia.org/wiki/Doughnut_(mod%C3%A8le_%C3%A9conomique)
Au dela du titre réducteur, tellement tellement de choses intéressantes dans cette interview. Y réside bien des clés à nos soucis sociétaux actuels, je crois.
Ce qui semble donc se dégager, c’est qu’en période de guerre, l’effondrement du PIB ou de la consommation en soi n’est pas un indicateur d’effondrement politique et social.
La clé est toujours politique. Dans le cas allemand de 1918 comme dans le cas russe de 1917, la révolution émerge non pas directement de l’effondrement économique, mais comme le fruit de la défaite militaire qui rend soudain les sacrifices économiques vains.
Ce détour permet de nuancer le scénario qui semble aujourd’hui central en Occident suivant lequel l’effondrement économique conduira nécessairement à l’arrêt des combats ou à la chute du régime russe. La clé est toujours politique et réside dans l’acceptation politique de ces sacrifices économiques.
Une fois ces éléments posés, la question économique reste néanmoins majeure. Le lien entre économie et politique est complexe. La nature de l’effondrement joue un rôle majeur : s’il atteint la capacité du pays de poursuivre la lutte ou de maintenir un niveau de vie minimum pour la population, il conduit à un désastre politique. Pour tenir, il faut disposer des moyens d’assurer l’effort de guerre et d’assurer un niveau de vie minimum à la population. C’est d’ailleurs l’inaptitude du régime tsariste à remplir ces deux objectifs qui a conduit la Russie de 1917 au chaos.
« C'est vraiment dingue à quel point la pensée magique et les croyances irrationnelle font un retour en force et sont instrumentalisées par les ultra-riches à leur unique profit. »
Les pensées magiques, les croyances irrationnelles n'ont malheureusement jamais disparu, elles sont omniprésentes dans nos sociétés (à tel point qu'on ne les voit plus ?). L'obscurantisme est le socle du néolibéralisme économique :
théorie du ruissellement, croissance infini, main invisible, innovation, destruction créatrice et bien d'autres balivernes.
Quotidiennement, dans plein de domaines de nos vies ces pensées et concepts magiques s'imposent à nous. Encore plus que les anciens présidents, le président Macron est un apôtre de cette théologie qui ne dit pas souvent son nom.
Un article parmi tant, publié hier sur le sujet (lien payant désolé).
" « Le bon réflexe d’un citoyen doit être de dire ‘l’économie je n’y comprends rien’. Là, l’économiste est content car il va pouvoir expliquer qqch auquel il ne comprend pas grand chose mais avec un jargon qui terrorise »… disait B. Maris avec ce sourire de crooner. "
" Dans un ouvrage récemment paru [De quoi avons-nous vraiment besoin ? ], les Économistes atterrés posent une question qui peut sembler triviale mais est essentielle : de quoi avons-nous vraiment besoin ? Poser la question, c’est déjà changer la logique de l’économie. Entretien avec la coordinatrice de l’ouvrage, Mireille Bruyère. "
" Il s’agit de prendre la question économique à l’envers de la manière dont elle est d’ordinaire posée : partir des besoins pour produire l’essentiel, plutôt que de produire d’abord pour créer ensuite des besoins utiles à la production.
Ce petit livre riche est donc un moyen utile de sortir de l’enfermement intellectuel actuel, dans lequel l’entreprise, le marché et le profit sont considérés comme le point de départ de toute solution, alors même qu’ils sont au cœur du problème.
"
"Réfléchir aux besoins, c’est d’abord remettre en cause les méthodes de l’économie orthodoxe qui estime que la répartition des ressources est réglée par le marché. À l’inverse, la méthode adoptée dans ce livre est de soumettre l’ensemble du système économique au préalable des besoins."
"Bien sûr, nous restons des économistes, nous ne sommes pas devenus des anthropologues ou des sociologues. Mais si l’on veut renouveler la discipline économique face aux enjeux actuels, il nous faut partir de cette définition des besoins. Car définir les besoins, c’est aussi définir un mode productif et une organisation sociale."
"un des points communs des Économistes atterrés, c’est précisément le rejet de cette marchandisation complète de la société. Nous sommes favorables à maintenir des pans de la société en dehors du marché."
"Nous avons cherché à tout prix à éviter l’idée qui voudrait que poser la question des besoins revienne à stigmatiser des classes populaires qui ne feraient pas ce qu’il faut en termes écologiques. Cela a été le cas lors du mouvement des « gilets jaunes », où l’on a entendu qu’il fallait des politiques coercitives car ces gens ne voulaient que consommer. Notre démarche consiste au contraire à dire qu’il existe un lien fort entre production et consommation, et que le sens de ce lien est l’expansion et l’accumulation générale des profits. Et, en réalité, ce que l’on observe, c’est que la hausse du pouvoir d’achat s’accompagne d’une plus forte contrainte à la consommation. Les classes les plus modestes ont de plus en plus de dépenses pré-engagées ou contraintes. Ainsi, si le pouvoir d’achat d’un ouvrier est plus important que dans les années 1960, sa capacité d’arbitrer et de choisir est beaucoup plus réduite."
Par ailleurs, sur la notion de besoin écouter :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/de-quoi-avons-nous-vraiment-besoin
Autre livre : Razmig Keucheyan "Les besoins artificiels" (La Découverte).
Citation de Kenneth Boulding (lui-même éconmomiste).
reduction temps de travail : https://youtu.be/35iuhmsHaCQ?t=2217
" Le postulat de départ du rapport Arthuis est de dire que la hausse de la dette publique en France provient d’un excès de dépense publique ce qui est parfaitement faux. La crise du #Covid va être le nouveau prétexte pour liquider l’Etat social "
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" Un entretien plus long dans lequel cet économiste "atterré", auteur de talent, revient sur cette crise sanitaire, économique et sociétale.
Sommes-nous dans une société où règne l'austérité économique? Que faire de la dette Covid?
Comment est-ce que les politiques anciennes et actuelles ont largement creusé les différences entres les différentes classes de la société?
Comment se sortir de cette crise économique sans précédent? "
" Les réformes qui réduisent les impôts pour les plus riches se traduisent par plus d’inégalités sans stimuler l’économie, affirme une étude des universités britanniques LSE et King’s College de Londres.
Les auteurs de l’étude « affirment que les gouvernements qui cherchent à restaurer les finances publiques après la crise du Covid-19 ne devraient pas s’inquiéter des conséquences économiques d’augmentations d’impôts pour les plus fortunés ». "
"Vous reprenez le travail ?
Vous vous inquiétez pour l'avenir : #Covid19 #Chômage #Climat etc ?
Il y en a pour qui ce n'est pas la crise : les bourses sont à leur plus haut niveau, illustrant la déconnexion des marchés financiers avec l'économie réelle. "
(citation via Maxime Combes sur Twitter)
" une des propositions de l’Institut Montaigne est très éloquente : elle propose de rémunérer les heures supplémentaires travaillées sous forme non plus de salaire mais de participation aux bénéfices. Autrement dit, ce travail ne serait plus payé comme un moyen de production, mais uniquement en fonction de la rentabilité du capital. Ce serait une défaite pour le travail, dont la spécificité serait niée : il ne serait pas davantage qu’un apport équivalent à celui du capital. Cela ne signifie dès lors rien d’autre que la soumission complète du travail en tant que tel, puisqu’on voit mal des salariés devenus pareils à des actionnaires contester à ces derniers le partage de la valeur ajoutée."
"Ces propositions apparaissent donc comme le symptôme de cette « Restauration du capital » à venir où, après avoir été maintenu sous respirateur artificiel par l’État pendant près de deux mois et demi, le capital va exiger une soumission complète du travail à ses intérêts au nom de « l’emploi ». Cette stratégie pourra prendre des aspects « progressistes », s’accompagnant de plans de relance keynésiens ou de « relocalisations » ponctuelles, comme la Restauration de 1815 avait donné des gages de sa « modernité » pour assurer sa politique réactionnaire"
"Cette stratégie néokeynésienne est une variante connue du néolibéralisme. Elle s’appuie sur l’idée que l’État doit intervenir, en cas de choc exogène, pour rétablir la rentabilité du capital et la « normalité » du fonctionnement des marchés. Mais cette intervention a un double aspect. D’un côté, il s’agit de relever le niveau de la demande globale pour favoriser l’emploi des capacités de production, et, de l’autre, il faut favoriser les « réformes structurelles » pour améliorer l’allocation des capitaux et faciliter les « équilibres de marché ». Autrement dit, dans cette vision, relance budgétaire et soumission du travail vont de pair."
"Cette Restauration du capital devrait donc bien s’accompagner d’une réduction de la protection sociale et de la protection de l’emploi, au nom même des créations d’emplois. Le débat en son sein pourrait donc prendre un tour inquiétant, entre ceux qui souhaitent augmenter le temps de travail et ceux qui souhaitent le fractionner en favorisant la précarité et le temps partiel, sur le modèle allemand d’une réduction subie du travail, dirigée selon les intérêts du capital. Dans les deux cas, la situation des salariés ne pourrait cependant que se détériorer. Dans le premier cas, on l’a vu, par l’augmentation du chômage et, dans le second, par la détérioration des conditions de travail et de vie."
"Il est même fort envisageable qu’une synthèse de ces deux visions finisse par s’imposer au nom de « l’emploi » : l’augmentation légale du temps de travail permettrait d’améliorer la rentabilité, tandis que la précarisation assurerait à la fois un taux de chômage faible en apparence et une baisse du coût du travail. Ceux qui se retrouveraient sur le bord de la route en raison de l’augmentation du temps de travail en seraient réduits à accepter des emplois précaires pour survivre, faisant baisser les exigences salariales durablement, ce qui est le seul salut du capital en période de stagnation séculaire.
Pour cela, il faudrait cependant une assurance-chômage plus stricte et moins généreuse, ce qui est à portée en France, où le gouvernement n’a que « suspendu » la réforme de l’assurance-chômage."
Au début de la pandémie, les gouvernements les plus imprévoyants (notamment l’Italie, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis) ont choisi de faire le même calcul que ce que proposent Éric Le Boucher et ses amis : on ne pouvait sacrifier l’économie à une « mauvaise grippe ». On tablait donc sur l’immunité de groupe. Les gens mourraient certes en nombre, mais vite. L’impact économique serait réduit.
C’est ce choix qui a incité les autorités italiennes à tarder à agir en Lombardie, alors que, comme l’ont montré les enquêtes d’Il Fatto Quotidiano, le patronat local redoutait de perdre des marchés. Et c’est aussi ce choix qui explique, en France, le mensonge sur la pénurie de masques, tant la reconnaître publiquement aurait obligé à détrôner l’économie au profit de l’urgence sanitaire. Sans compter, dans le cas français toujours, les agendas idéologiques et politiciens du pouvoir – imposer à la hussarde la réforme des retraites, tenir coûte que coûte les municipales.
Si toutes ces autorités, y compris les plus convaincues, comme les gouvernements britannique ou étasunien, ont abandonné cette stratégie, c’est que, politiquement, face aux alertes répétées des soignants et des chercheurs, il n’était plus possible d’assumer ces décès massifs dans des hôpitaux surchargés. Et il était trop tard pour les éviter. Une telle image aurait été désastreuse et on aurait accusé le capitalisme de dévorer les vies pour son propre intérêt. À une époque où la question des inégalités et du changement climatique, et de leurs relations avec le modèle économique, se pose avec acuité, l’effet aurait été ravageur. On s’est donc résolus à momentanément « sacrifier » l’économie.
"Alors que le gouvernement américain prévoit expressément que les entreprises qui procèdent à des rachats d’actions et distribuent des bonus seront exclues du plan de relance de 2 000 milliards de dollars qu’il s’apprête à mettre en place, que le gouvernement allemand demande à tous les groupes de renoncer à leurs dividendes et à leurs bonus, que le gouvernement suédois a interdit à ses banques de verser le moindre dividende cette année afin de préserver leur trésorerie, le gouvernement français ne demandait rien. Même pas sur les dividendes. "
" « Ce qui me frappe dans le discours de Bruno Le Maire, c’est cette mise en scène de la faiblesse de l’État vis-à-vis de certains. Le gouvernement remet en cause les acquis sociaux, le droit du travail dans les ordonnances. En revanche, il refuse de rétablir l’ISF ou même de remettre en cause les dividendes. Il porte une injustice sociale incroyable, à un moment où il y a besoin de montrer de la solidarité », relevait alors l’économiste et eurodéputée, membre de Place publique, Aurore Lalucq."
" Loin de financer les entreprises, les actionnaires sont devenus au contraire les grands bénéficiaires du capital, pour des montants toujours plus élevés. Le taux de distribution des profits atteint des records. Les entreprises françaises du CAC 40 figurent parmi les premières de la classe : en 2019, elles ont distribué 49,2 milliards d’euros de dividendes, soit en moyenne 58 % de leurs bénéfices"
" En se portant garant auprès d’un certain nombre d’entreprises, l’État tient d’une certaine façon le rôle normalement dévolu aux actionnaires : assurer la pérennité des groupes. Les experts du monde financier le reconnaissent sans difficulté. « Être aidé par l’État et verser en même temps des dividendes, cela fait bizarre », "
" BNP Paribas a confirmé, selon l’agence Reuters, qu’elle maintenait et son assemblée générale et le montant des dividendes prévus au titre de l’exercice 2019.
« La moindre des choses, ce serait d’interdire aux banques de verser des dividendes et des bonus et de leur demander de réinjecter ces sommes dans leur capital. [...] Après discussion avec le régulateur bancaire européen, elle demande aux banques européennes de ne pas distribuer de dividende ni de procéder à des rachats d’actions. Vendredi soir, la BCE a publié un communiqué pour demander aux banques «de geler toute distribution de dividendes et tout rachat d'actions au moins jusqu'au 1er octobre» "
" Pour justifier leur politique, les grands groupes avancent l’excuse des fonds de pension et des assureurs, qui doivent eux aussi « assurer le versement de retraite et de rente à leurs clients », la nécessité de maintenir un actionnariat stable, la crainte des OPA. Un argument sans valeur, selon Colette Neuville. « Je me suis longtemps battue contre tous les dispositifs de protection dans les sociétés. Mais en dehors des nationalisations, l’État a tous les moyens [décision de conformité de l’AMF, golden share, droit d’agrément] pour protéger les secteurs stratégiques, s’il le veut. » "
Bénéfique ou catastrophique pour la santé du pays ?
Extrait de la page Wikipédia d'Elinor Ostrom (Prix Nobel d'Économie 2009) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom
« Ses travaux portent principalement sur la théorie de l'action collective et la gestion des biens communs ainsi que des biens publics, aussi bien matériels qu'immatériels. Ils s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle économie institutionnelle. Elinor Ostrom a surtout travaillé sur la notion de dilemme social, c'est-à-dire les cas où la quête de l'intérêt personnel conduit à un résultat plus mauvais pour tous que celui résultant d'un autre type de comportement. Elle a surtout étudié la question du dilemme social dans le domaine des ressources communes : ressources hydrauliques, forêts, pêcheries, etc. Avant ses travaux, dans ces cas, seulement deux solutions étaient envisagées : l'État-Léviathan qui impose le bien public ou une définition stricte des droits de propriété individuelle. Son œuvre tend à montrer qu'il existe une autre voie, l'autogouvernement dont elle définit les huit principes caractéristiques nécessaires à sa pérennité ainsi que les deux éléments clés de son émergence : la réciprocité et la confiance. »
Voir aussi le livre :
Une troisième voie entre l'État et le marché: Echanges avec Elinor Ostrom - de François Bousquet
En résumé, le #Ruissellement du #CAC40
Bénéfices : ↗️ + 9,3 %
Dividendes : ↗️ + 44 %
Rémunérations des hauts-dirigeants : ↗️ 32 %
Effectifs en France : ↘️ - 20 %
Impôts sur les sociétés : ↘️ - 6,4 %
Investissements : ↘️ - 21%
Écarts entre grands patrons et salariés : rapport de 1 à 250
250 années pour un salarié moyen pour gagner autant que grand patron. Attac propose un rapport de 1 à 10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxe_sur_les_robots
« La taxation confiscatoire des revenus exorbitants est non seulement possible économiquement, mais souhaitable. En 1932, quand Roosevelt arrive au pouvoir, le taux de l’impôt fédéral sur le revenu applicable aux plus riches était de 25 % aux Etats-Unis. Le nouveau président décide de le porter immédiatement à 63 %, puis 79 % en 1936, 91 % en 1941, niveau qui s’appliqua jusqu’en ... »
(via https://nicolas-delsaux.hd.free.fr/Shaarli/?lbctWw)
TL;DR:
Ah ben merde si on veut continuer de s'en mettre plein les fouilles va falloir donner quelques pièces jaunes à ces gueux sinon ils vont casser notre belle machine à $$.
Traité d'économie hérétique: Pour en finir avec le discours dominant, Thomas Porcher
« Ils sont quatre – PWC, EY, KPMG et Deloitte – dominant le monde de l’audit, mais aussi celui de l’industrie de l’évasion fiscale. Pourtant, c’est à eux que la Commission européenne fait appel pour l’aider à écrire les règles fiscales. »$
...
Si il est besoin de le rappeler, l'économie n'est pas une science. Les courants néo-libéraux la font pourtant passer comme une science pour asseoir leur pouvoir.
Les postulants professeurs d'économie à l'université qui ne vont pas dans le sens des théories libérales sont très peu recrutés voire évincés.
Que du bon sens dans ses paroles. Puisse le bon sens redevenir la norme !
Lien vers la page Wikipédia de Tim Jackson : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Jackson_(%C3%A9conomiste)
"Le comité de suivi du crédit d’impôt pour les entreprises mis en place sous François Hollande a confirmé l'échec de ce dispositif coûteux. Et l'aveuglement des gouvernements successifs sur leurs politiques économiques et de lutte contre le chômage. "
« C’est un bilan particulièrement catastrophique : il aura fallu dépenser 3 points de PIB, soit 60 milliards d’euros, pour créer 100 000 emplois, soit 600 millions d’euros d’argent public par emploi sauvé ou créé. C’est cher, très cher. À titre de comparaison, les emplois aidés, actuellement fustigés par le gouvernement qui compte réduire leur nombre à 200 000 l’an prochain, ont coûté en 2016 4,2 milliards d’euros pour 479 275 emplois. [...], autrement dit 68 fois moins cher qu’un emploi « CICE » ! »
« Sans CICE, la France aurait peut-être 100 000 chômeurs de plus sur trois ans, mais elle disposerait d’un déficit public proche de 2 % et serait sortie depuis 2015 de la procédure de déficits excessifs. Même dans une approche orthodoxe de l’économie, ce redressement des comptes publics censé générer de la confiance pourrait être considéré comme plus utile que ce crédit d’impôt coûteux et inefficace. »
« Pourquoi les « sages » de la rue Cambon ne dénoncent-ils pas ce qui apparaît effectivement comme un scandale d’État ? »
« Le CICE représente, en 2017, quatre fois le déficit de l’ensemble du régime général de la Sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV), prévu à 5,2 milliards d’euros. Si le gouvernement souhaitait réellement dépenser un point de PIB, il serait possible de renforcer le système social actuel »
« Pour saisir l’absurdité de cette démarche, on pourra remarquer qu’en 2018, le gouvernement prévoit de réduire de 120 000 le nombre d’emplois aidés, soit davantage que le nombre d’emplois que le CICE est capable de sauver ou de créer. Sauf que le second dispositif, maintenu, coûte 5 fois plus cher que le premier, qui est réduit… »
« Pourtant, Bruxelles confirme que le dispositif est « économiquement souhaitable » et le gouvernement Philippe inscrit la « pérennisation » de ce dispositif en « baisse de charges » dans sa programmation budgétaire pour 2019. Pire même, en 2019, les entreprises recevront “deux CICE”, [...]. Cela coûtera 40 milliards d’euros au budget et obligera à réduire fortement les autres dépenses publiques. »
« L'économie morale ou « économie morale de la foule » est un concept dû à l'historien britannique et marxiste E. P. Thompson utilisé en historiographie, en sciences politiques et en sociologie. »
« Pendant six mois, seule contre tous, la Grèce a été clouée au pilori par ses partenaires lors de réunions innombrables et interminables. L’Union européenne a dévoilé à cette occasion un visage intraitable, vindicatif, qui a parfois surpris. Ministre grec des finances pendant ces affrontements entre Bruxelles, Berlin et Athènes, M. Yanis Varoufakis revient sur les divers épisodes de la guerre d’usure qu’il a vécue. »
" Le modèle allemand, c’est "trop bien", c’est du solide. Par contre, le fait objectif que ce surplus commercial soit à l’origine de déséquilibres gigantesques au sein de la zone euro et qu’il soit une cause majeure de la crise actuelle ne pèse pas bien lourd face à l’émerveillement collectif. "
L'article est en deux parties. Cliquer sur "page suivante" pour lire la suite.
Il date de février 2014 mais le constat est toujours le même en février 2017 voir : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/01/30/20002-20170130ARTFIG00177-nouveau-record-de-la-balance-commerciale-allemande.php
« L’économie dominante invite à un double renoncement : devant les difficultés techniques d’un univers réservé aux experts, d’une part ; devant des « lois » scientifiques immuables, de l’autre. Le contre-manuel du « Monde diplomatique » entend inverser cette logique. Son ambition ? Rendre l’économie accessible au plus grand nombre et en souligner la nature politique. Bref, rappeler que, comme la chose publique, l’économie est l’affaire de tous. Et permettre à chacun de s’en emparer. »
Bien ! Le Diplo sort ce mois-ci un hors-série de vulgarisation autour des "sciences économiques" !
Non l’économie c'est pas compliqué, et oui c'est l'affaire de tous.
Article de synthèse sur l'état actuel de l'Europe depuis le Brexit.
Livre : Nos mythologies économiques, Eloi Laurent
Interview de l'auteur : http://www.franceinter.fr/emission-l-instant-m-le-telespectateur-est-il-otage-de-la-pensee-neoliberale
[Edit] L'exposé de ce gas là est brillant ! Interview a écouter vraiment !
(via http://links.nekoblog.org/?Ud-ISw)
Intéressant.
Ressources bibliographiques :
Préférence pour l'inégalité : Comprendre la crise des solidarités François Dubet
Voulons-nous vraiment l'égalité ? Patrick Savidan
Fils et filles de...de Aurore GORIUS, Anne-Noémie DORION
Ressource vidéo :
http://www.jean-jaures.org/Evenements/Cite-des-livres/Voulons-nous-vraiment-l-egalite-la-Cite-des-livres-studio-de-Patrick-Savidan
"cette directive, permet [...] de ponctionner les comptes des clients, ce qui n’est rien d’autre qu’un vol légal, une remise en cause du droit de propriété, un véritable scandale."
Citation de Timo (http://lehollandaisvolant.net/?id=20151031123909) :
" Choisir une banque, c’est donc en devenir actionnaire : si la banque coule, vous coulez aussi. Par contre, si elle se fait des couilles en or, vous ne recevrez rien."
« Ce livre étudie la dynamique de la répartition des revenus et patrimoines dans les pays développés depuis le XVIIIe siècle. »
Intéressant.
Tiens tiens alors ça y est c'est officiel (même Libération en parle) la Chine est en "Criiiise".
Sinon bon article synthétique sur le sujet.
« Le gouvernement envisage d'enlever aux banques le pouvoir de créer de la monnaie. »
Oh tiens enfin un pays qui se donne vraiment les moyens de sortir "des crises" ?
Le mot "révolutionner" est quand même exagéré, ce serait juste revenir à un fonctionnement "normal".
(via https://fralef.me/links/?v627wg)
Diverses explications sur l'économie allemande.
Je bookmark ici.
[Edit]
Un autre article sur le sujet :
http://www.voxeurop.eu/fr/content/news-brief/4901929-chassons-l-allemagne-de-la-zone-euro
Explications (vues de l'intérieur) sur le déroulement des opérations de " l'affaire Luxleaks", 80 journalistes de 26 pays ont bossé sur le dossier.
Petits extraits :
« Le fait d’avoir pu analyser tant de documents à la fois permet de comprendre que des centaines de milliards d’euros sont passés par le Luxembourg afin que des milliards puissent en retour être épargnés par les multinationales. Certaines d’entre elles ont même obtenu des taux de taxation de moins de 1% »
« Ces accords secrets détaillent des structures financières complexes, faites de plusieurs sociétés établies dans des pays différents et mises en place afin de favoriser un impôt minime partout où la société a des activités qui pourraient être sujettes à la taxation. »
« C’est le manque d’entente fiscale entre les pays, notamment dans l’UE, qui permet aux multinationales d’échapper à l’impôt dans plusieurs pays à la fois »
Très intéressante conférence sur l’économie, tenu dans le cadre des Journées de l’économie 2014 [1].
C'est de la (très) bonne vulgarisation. Ça fait du bien d'entendre un discours aussi clair (et clairvoyant) dans la bouche d'un économiste.
[1] http://www.journeeseconomie.org/
Bookmark, vidéo très bien foutue.
Assez bon point de vu sur "l'économie collaborative".
Les acteurs de "l'économie collaborative" commencent à faire leur autocritique et à tenir des discours plus rationnelles qu'il y'a quelques mois/années (ouf) :
http://magazine.ouishare.net/fr/2014/11/pourquoi-la-plupart-sites-de-consommation-collaborative-ne-marcheront-jamais/
Ça c'est de l'ultra vulgarisation. Expliquer Smith et les enclosure avec humour en 2 minutes, pas mal. :)
Celle-ci aussi sur Marx m'a bien plu notamment la fin :
http://www.youtube.com/watch?v=gk4iH6Eq-cs
PS : En version longue (et moins humoristique) c'est par là : http://shaarli.mydjey.eu/?0-PHEw